Clins "désserrés"

Quelqu'un a-t-il l'expérience de la rénovation d'un canot à clins (celui dont je parle : 4 m, bordé cèdre sur membrures accacia)

En coulant de l'eau à l'intérieur, je m'aperçois que chaque clin fuit ... Oh, ce ne sont pas les grandes eaux, mais ça goutte bien.

Plutôt que de me lancer dans le resserrage des rivets, je me demandais si en procédant au revernissage, je ne peux pas utiliser un produit qui contribuerait à l'étanchéité (peut-être les quelques couches de vernis suffiraient même) ???

Merci de vos conseils.

L'équipage
05 nov. 2004
05 nov. 2004
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faire gonfler le bois ?
Je ne sais pas si ça s'applique à un canot à clins, mais pour un bois classique, si le canot a été stocké au sec, le rétreint est normal. Il faut remplir le bateau d'eau pour redonner de l'humidité au bois, ça gonfle et ça resserre les joints.

05 nov. 2004
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oui Hubert
c'est même la seule chose qui marche: les canots à clins sont montés sans calfatage entre les clins , seul le gonflement du bois assure l'étanchéité.

si cela ne suffit pas il faut envisager un calfatage entre les clins mais c'est plutot ardu.

05 nov. 2004
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À mon avis
C'est évident que si on ne parle que d'un décollement de quelque mm, le gonflage devrais faire l'affaire. Mais si c'est plus, J'envisagerais comme vieux crabe un recalfatage et j'ajouterais de retapper les rivets, pour un canote de 4 m. ce n'est pas si long (en autant qu'on ai accès à toutes les membrures

05 nov. 2004
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Combien de temps
le canot est-il resté hors d'eau?
En toute hypothèse il faut d'abord donner le temps au bois de se réhumidifier au contact de l'eau.

Si des fuites subsistent alors qu'il n'y en avait pas les années précédentes, il y a peut-être un vieillissement du matériau, une usure du bois.
Tu peux alors combler les interstices avec un polysulphure de bas coefficient d'élasticité, comme le Sikaflex.

Cela dit, cette coque peut être ancienne voire mal construite et dans ce dernier cas, elle fuira d'autant plus vite que les interstices sont plus irréguliers.

Les vieux charpentiers avaient un truc fort économique qui rendait superflue la dépense du Sikaflex ou plutôt du calfat.
Ils enfonçaient au maillet un fil de fer de 3 ou 4 mm au milieu du chant incliné, tout au long du bordé, puis l'en retiraient.
Ils rabotaient ensuite le chant jusqu'à atteindre la marque en creux laissée par le fil de fer, obtenant de nouveau un chant plat, puis assemblaient.
A la mise en eau le surcroît de densité des fibres ligneuses au milieu du chant assurait une étanchéité record.

Cap Tanneron  Porte de la Mer Egée

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