Champs de casiers, eviter les risques de se prendre un Orin

il y en a qui travaillent et d'autres qui s'amusent ..
aucun commentaire
alain :jelaferme:

Je n'ai pas un mauvais regard sur cette profession que je connais très bien. Mais je n'admet pas que le fait de travailler autorise un non respect des lois et cela s'applique à tous les métiers.

Bonjour à tous, salut Pierre, moi c'est Pascal
C'est quoi pour toi "le non respect des lois" chez eux?
Parce que moi aussi je connais très bien ce milieu, enfin en Manche ou régulièrement je le pratique. Ils partent dans le meilleur des cas 12 h avec un décalage horaire d'une heure par jour, balloté toute la journée dans des conditions que peu de personnes pourraient supporter dimanche et jour fériers bien souvent pour certains et rare sont ceux qui vont au bout de leurs années, bien souvent à 50 piges il sont à plat, usés, c'est un métier extrêmement dur et dangereux. Mais bien sûr que certain abusent, mais si tu savais le nombre de contrôles qu'ils subissent avec les affaires maritimes tu serais surpris . C'est pas eux qui mettent des casiers dans les endroits interdit, ils en sont eux même les victimes des fois...
Mais bon, je dois avoir tord ou peut être même que je fabule....
Pascal :alavotre: :alavotre:

les expériences personnelles... on ne peut pas lui en vouloir sans savoir ce qui lui est arrivé
perso le pire qui ne soit jamais arrivé c'est de perdre ma ligne de traine, et je peux m'en prendre qu'à moi-même
j'utilise le bon sens :
de la même façon que tu ne réclames pas la priorité à un bateau à moteur qui est au mouillage avec personne à bord
tu ne peux pas t'attendre à ce qu'un casier ou un filet t'évite
tu peux pester contre leur présence à un endroit qui te dérange, ou faire des démarches auprès de la chambre de commerce, du port ou de la mairie si tu es courageux, mais c'est un autre sujet

quand tu en as sur ta route, casier ou filets, il faut les éviter
passer sous le vent plutôt qu'au vent, moins de risques
ne pas passer trop près
je passe régulièrement entre les drapeaux des filets, ils sont plombés et reposent au fond
jamais entendu parler de filets flottants, jamais vu non plus
.
je trouve très excessif de prendre ça en compte dans une décision d'achat ou non de bateau, c'est très secondaire..

si tu as un doute et que tu es à la voile, embrayer le moteur (bloquer l'hélice) peut éviter le sac de noeud difficile à défaire

si tu es accroché et que tu n'arrives pas à démêler, tu peux plonger pour démêler
si tu ne peux pas plonger ou n'arrives pas à démêler, en dernier recours, couper

si tu peux (temps calme, de jour), tu coupes et tu remets la bouée ou tout engin flottant au bout de l'orin histoire que le pêcheur retrouve son matériel
surtout pour les casiers qui sont perdus si tu ne fais pas ça
pour les filets il y a l'autre flotteur quand même
ça reste pas cool pour lui

"perdre sa ligne de traîne"
C'est pour cette raison qu'il faut être extrêmement prudent en prenant le bout du casier, il y a souvent des hameçons.

C'est un pêcheur pro de saint Vaast qui d'ailleurs m'avait : "si tu croche, tu coupes, n'essaye jamais de saisir à la main."
Les pros d'ailleurs mouillent une ribambelle de casiers avec un flotteur à chaque bout, en couper un contraint et forcé ne leur fait pas perdre le matériel.

Par principe, les casiers méritent un large tour, en fonction du vent, certes, mais aussi du courant.
Un équipage de mon association (enfin celle dans laquelle j'ai longtemps navigué!), à bord d'un Mélody (safran suspendu, cela doit être souligne accroché un orin qui s'est pris entre safran et coque au nord de la Plate (cap de la Hague pour ceux qui ne connaissent pas) au retour des anglos vers Cherbourg, avec un courant de l'ordre de 6N portant. Le bateau embarquait de l'eau par l'arrière et pas question de plonger à) cause du courant. Impossible également de couper l'orin pour la même raison. C'est l'équipage du canot SNSM de Goury qui est intervenu et a réussi à couper l'orin pour libérer le Mélody.

Alors plusieurs modèles

Selon mes souvenirs, le safran du Mélody est effectivement suspendu, sans aileron ni crapaudine. Pour le déposer, on le descend tout simplement.

Effectivement, je viens de vérifier sur le site de Janneau, l'aileron descendait sur les 2/3 de la hauteur du safran. Tonton Aloïs avait perturbé mes neurones!

Les bouées sont là où est l'espèce ciblée, donc pas toujours sur les hauts fonds.

Je me suis toujours interrogé sur le fait que le jour on fait tous attention et on évite, on passe au large, etc. mais de nuit on ne voit rien et on navigue tout de même.
Gilles

Non, les courants tournent.

Ayant aussi eu quelques déboires, notamment un, mémorable, en plein raz de sein, j'aurais aussi tendance à surréagir quand je vois un drapeau, une bouée, ou un bidon.
Le jour, je surveille et fais très largement le tour, où si le terrain est vraiment miné, je coupe au mieux entre deux.
La nuit, j'essaie de ne jamais faire d'approche de côtes. J'attends le jour. Et j'évite d'après carte et gps tous les hauts fonds, aussi profonds soient-ils, qui restent les lieux de prédilection des filets et casiers.

On peut passer à 1m si on est du bon côté par rapport au courant. Sinon, selon les circonstances, le danger est réel jusque plusieurs dizaines de mètres.

L'année dernière j'ai attrapé un casier en plein dans l'axe de la passe des sanguinaires, l'orin s'est coincé entre l'aileron du safran et la crapaudine. Heureusement j'étais sous voiles et j'ai pu mouiller à la sortie de la passe. J'ai pas démarré le moteur
En plongeant j'ai dégagé l'orin sans le couper. Il avait tellement frotté, coincé entre le safran et la crapaudine qu'il a entamé le safran sur quelques centimètres.
L'orin s'était aussi accroché autour de l'hélice. Cette passe est très fréquentée, c'est assez incompréhensible de mouiller un casier dans la passe. Il avait peut-être été déplacé.

Le pire que je connaisse c'est au Portugal, il y a des casiers partout jusqu'à 90 m de fond.
La solution : rester au delà de la ligne des 100 m et n'aller vers la côte que de jour.

l'année dernière, sur le bel espoir II en passant le four pour remonter à l'aberwrach,
en plein sur l'alignement, avec pas bcp plus de 50 m de large, de mémoire par très loin du luth je crois
un filet travers au courant...
il y en a qui font des bonnes blagues !!!