catégorie de conception/limites de responsabilité du chef de bord

salutatous
un extrait du "Guide d'application de la directive" édité par la Fédération des industries nautiques, et concernant, entre autres, les catégories de conception :
.
"-Celle d’une responsabilisation de l’usager, qui ne se voit plus fixer des limites impératives, mais des recommandations. Sa responsabilité est cependant engagée s’il prend le risque d’utiliser un bateau pour des navigations qui iraient au-delà de la catégorie de conception attribuée. En cas d’accident, d’avarie, il pourrait être poursuivi par la justice, par un tiers, par son assureur, etc."
.
CQFD, et c'est parfaitement logique !

cordialités maritimes
larent le hareng

L'équipage
13 jan. 2014
13 jan. 2014

Etoile.

13 jan. 2014

Bonjour
Y existerait il, ne serait ce que 1 cas d'accident grave , où la responsabilité du chef de bord ne serait pas du tout engagée....?
cordialement

13 jan. 201413 jan. 2014

C'est une supposition de la part d'une fédération.
Une interprétation d'un texte pourtant clair.
Sans fondements réels.
Attendons un éventuel premier procès, après on pourra causer cartes sur table.

13 jan. 2014

ce n'est pas une fédération au sens vague , c'est LA fédération des constructeurs de NOS bateaux; c'est, tout simplement, elle qui négocie les directives, règlements et autres avec les zautorités

13 jan. 2014

J'estime que cette fédération tente d'influencer, par le pouvoir qu'elle a, le système juridique.

13 jan. 2014

non,il est écrit "il pourrait etre poursuivi", pas"il sera poursuivi", dont il n'y a aucune certitude

13 jan. 2014

pas d'accord Lorenzo

tu part avec des copains avec un voilier categorie C tu traverse l'atlantique ,tu coule ,un équipier decede ....la famille peut te poursuivre en justice pour "imprudence" tu sera condamné et ton assureur n'aura rien à dire ... et ensuite en penal il ne te donnera pas un sou ...

13 jan. 2014

ça c'est autre chose ... et il ne faut surtout pas nous faire d'illusion s'il y a de sous a recupéré ami ou pas ....

13 jan. 2014

L' Armee a ete accusee par la famille d' un militaire de carriere tue au combat...alors pour une histoire de nautisme.........il n' y a pas d' illusion a se faire quant a la possibilite d' une poursuite en justice.....

14 jan. 2014

la notion de "risque librement accepté" est de moins en moins retenue pour les accidents 'activités sportives : montagne, équitation, parachute etc etc Quand les assureurs ont quelqu'un à qui faire porter le chapeau ils ne se gènent pas pas plus que les tribunaux

13 jan. 2014

@Nemo1:
Je pense que tu méconnais le rôle de la FIN et que tu surestimes un petit peu son pouvoir [...]

Sur le plan de la réglementation, je peux te garantir que les Constructeurs de l'industrie nautique ont exactement le même pouvoir sur les réglementations que les Constructeurs automobile : aucun.

Tu veux rire?
Regarde les participants au CNSP: ceux de la FIN sont dix! c'est de loin l'entité la plus représentée avec pas moins de dix membres et il y a 15 ans de cela, je peux te dire qu'il y avait au moins un des leurs à toutes les réunions, même celles ou ils n'étaient pas concerné outre mesure. Ils participent même quelques fois avec leurs juristes!
Si c'est pas du Lobby???
www.hisse-et-oh.com[...]aisance

13 jan. 2014

CNSP:
Organisme de concertation et d’impulsion, le Conseil supérieur de la navigation de plaisance et des sports nautiques :

  • donne son avis sur toutes les questions concernant la navigation de plaisance et les loisirs nautiques qui lui sont soumises par le gouvernement,
  • émet des propositions et recommandations qui sont transmises aux ministres concernés,

- peut être sollicité sur tous les sujets relevant de sa compétence par toute personne.

donner son avis sur toutes les questions concernant la navigation de plaisance et les loisirs nautiques qui lui sont soumises par le gouvernement.
Tu pense qu'ils n'ont pas été consulté quand la norme CE était dans les tuyaux de Bruxelles? Non seulement eux, mais la FIN en direct aussi très certainement.

13 jan. 2014

Cela ne va pas m'empêcher d'estimer qu'une fédération d'industriels imprime une orientation liberticide que la division 240 n'exprime pas.

A partir du moment où l'assureur vous suit sur votre programme, je ne vois pas pourquoi on devrait être condamné pour avoir eu des soucis avec un voilier catégorie C en traversant l'atlantique.

De toute manière, nous ne serons pas d'accord sur ce sujet déjà abordé.

13 jan. 2014

@ Lorenzo : je ne sais pas si tu as raison sur tes deux derniers commentaires mais, en tout cas, la fédération présente très clairement comment les assureurs et la justice jugeront un sinistre

13 jan. 201413 jan. 2014

"la famille peut te poursuivre en justice"
Elle ne devrait pas pouvoir !
merde ! la voile est une activité dangereuse de toute manière, même sur un voilier de 20m.

13 jan. 2014

Tu oublies une composante de la responsabilité : le lien causal.
Contrairement à une croyance très ancrée en france, ce n'est pas parce tu n'es pas parfaitement en règle du point de vue administratif que ta responsabilité pénale et civile est nécessairement engagée dans n'importe quel sinistre.

Je pense que tu méconnais le rôle de la FIN et que tu surestimes un petit peu son pouvoir.
Nous sommes en France et non en grande Bretagne. Son activité n'est pas une activité de lobby mais, plus simplement s'agissant d'un groupement professionnel, il s'agit pour elle d'assurer la défense des intérêts professionnels des membres de la profession.

Un peu de lecture : www.fin.fr[...]set.asp

Sur le plan de la réglementation, je peux te garantir que les Constructeurs de l'industrie nautique ont exactement le même pouvoir sur les réglementations que les Constructeurs automobile : aucun.
:litjournal:

Jusqu'à preuve du contraire il ne rentre pas dans la mission du CNSP de "...négocier les directives, règlements et autres avec les zautorités..."
Un peu de lecture : www.csnpsn.developpement-durable.gouv.fr[...]/

Si tu le dis... :litjournal:

13 jan. 2014

et il a eu dejà des condanations qui ont dejà ete prononcer

13 jan. 2014

Un exemple José ?

13 jan. 2014

exemple je l'ai dejà sité

voici quelque temps quelques copains sont allé à Groix un WE ave cun petit bateau à moteur . le dimanche apres midi il a fallu rentré pour allé au boulot . la meteo s'était degradé (c'était d'ailleurs annoncé) le propriétaire a tout de m^me pris la mer pour rentré à Lorient alors que sur le ponton on lui disait que c'était risqué.

en arrivant dans le chenal ils ont pris une grosse vague par l'arriere ,le bateau c'esr rempli d'eau et a chaviré ...bref un mort...

le propriétaire c'est retrouvé devant le tribunal qui l'a condamné avec du sursis pour "imprudence" ... ce qui se traduit en penal par des indemnitées

"... ce qui se traduit en pénal par des indemnités"
Ah?
Fichtre!
Si les juridiction pénales se mettent à empiéter sur les platebandes des juridictions civiles jusqu'où s'arrêteront-elles... :-D

13 jan. 2014

Aïe, j'ai mal... "ce qui se traduit en penal par des indemnitées"
.
Les indemnités ne sont jamais dues qu'au civil (à la partie civile ou au demandeur en indemnisation).

Sur l'action pénale, c'est une sanction que tu risques (amende, détention, ...).

13 jan. 2014

Et si c'est le cas, je vais me faire un devoir de m'inscrire au plus vite en Belgique.

13 jan. 2014

pourquoi la Belgique ? y a pas d'accident en Belgique ?

13 jan. 2014

Peut être. Mais en cas de problème, les tribunaux belges sont équivalents aux tribunaux français.

13 jan. 2014

Non, mais il me semble que la liberté du skipper est clairement affichée.

13 jan. 2014

Tu en as des preuves ?

13 jan. 2014

Et bien j'estime que ça craint vraiment. C'est ce que j'appelle une dérive.

Sans avoir bu d'alcool, est on condamné lorsqu'on a roulé trop vite (sans excès de vitesse réglementaire) par temps de pluie, qu'on surestime alors les capacités d'une petite voiture, qu'on glisse sur la chaussée et qu'un passager est tué ?

Tous les plaisanciers vont trinquer pour quelques inconscients.

13 jan. 2014

Bien sur qu'on est condamné pour défaut de maitrise du véhicule ...

13 jan. 2014

Première phrase:
"Celle d’une responsabilisation de l’usager, qui ne se voit plus fixer des limites impératives, mais des recommandations".
Tout à fait d'accord.

Deuxième phrase:
" Sa responsabilité est cependant engagée s’il prend le risque d’utiliser un bateau pour des navigations qui iraient au-delà de la catégorie de conception attribuée."
J'aurais préféré le conditionnel "pourrait être" à "est", mais cela ne change pas grand chose puisque le skipper est toujours présumé responsable de ses actes.

Troisième phrase:
" En cas d’accident, d’avarie, il pourrait être poursuivi par la justice, par un tiers, par son assureur, etc."
Comme l'a souligne Lorenzo, je ne vois pas trop à quel titre un assureur pourrait poursuivre son client à ce sujet. Soit le bateau est assuré pour les navigations où le sinistre s'est produit, et l'assurance paiera. Soit le bateau ne l'était pas et le propriétaire ne sera pas indemnisé.
Par ailleurs, je ne vois pas la justice ou un tiers poursuivre le skipper en cas d'accident ou d'avarie survenue au navire en question. Si par contre il devait y avoir des conséquences humaines (blessés, décès), la réponse relèverait alors de la deuxième phrase.

Cette position est celle de la seule FIN et ne me semble pas très structurée. Elle tente, peut-être, ainsi de limiter l'éventuelle responsabilité d'un chantier pour une conception de navire dont l'usage dans des conditions limites se serait révélée dramatique.

13 jan. 201413 jan. 2014

Là aussi pour le "défaut de maitrise du véhicule" il y a une part de dérives possibles.

Ce type d'entrée de la justice ne me dit rien qui vaille.
Pour moi, la mer doit rester un espace de liberté avec ce que cela compte d'impondérable à accepter, même les plus graves.
Doux rêveur ?
J'assume ce postulat dans l'action.

13 jan. 2014

Mais l'homicide involontaire et la mise ne danger de la vie d'autrui, ça fait partie du droit pénal depuis un bout de temps. Et ce n'est pas parce que ça se produit en mer que la loi ne s'applique pas ...

13 jan. 2014

@ Steredenn : tu as peut être raison dans ton analyse mais, malgré tout, le risque pénal existe et il faut naviguer en le sachant

13 jan. 2014

Je ne veux pas tirer sur l'ambulance, mais si le canot du gars était vraiment petit par rapport à l'état de la mer, il bel et bien commis une imprudence.

13 jan. 2014

La loi est la même quelque soit la taille de la voiture. Et pourtant tout le monde sait bien qu'une porsche à 110 km/h freinera mieux qu'une deuche voire même une porsche à 130 mieux qu'une deuche à 80.

Tous les automobilistes trinquent à cause de pas mal d'inconscients. :jelaferme:

13 jan. 201413 jan. 2014

Si j'ai bien compris, tu peux traverser l'atlantique sur un Muscadet, mais surtout pas de mort !
Quelle absurdité !

13 jan. 2014

Pas tout à fait, car les tribunaux savent faire la différence entre un équipier confirmé qui embarque avec un skipper pour une navigation prévue comme difficile et un simple passager néophyte qui se retrouve un peu piégé dans un environnement qui lui est étranger.

13 jan. 2014

Si j'ai bien compris, tu peux traverser l'atlantique sur un Muscadet, mais surtout pas avec un néophyte !

13 jan. 2014

sans vouloir compliquer davantage ce débat, je me pose la question de la validité juridique d'une décharge.

le skipper fait signer une décharge à ses équipiers précisant les:
- caracteristiques theoriques du bateau, son état
- ses compétences, son expérience
- la météo annoncée

et en conséquence les risques pris en connaissance de cause

Est-ce pratiquée (pour ma part je n'en ai jamais entendu parler)?

Y a-t-il des cas de jurisprudence?

13 jan. 2014

Les décharges de responsabilité en pénal, ça n'existe pas.

13 jan. 201413 jan. 2014

On peut donc considérer la division 240 comme de la poudre au yeux, un genre de fumisterie administrative, puisque de toute manière, encourant un risque judiciaire à voyager sur un voilier de catégorie C par exemple, il vaudrait mieux de pas prendre ce risque et rester sagement dans la limite fixée par la catégorie.

13 jan. 201413 jan. 2014

Mais dans TOUS les cas, s'il y a problème, il y a risque judiciaire. Et si EN PLUS, les conditions météos étaient au delà de la catégorie conception du navire, ça peut être vu une circonstance aggravante, en fonction de l'appréciation par le tribunal ...

13 jan. 2014

C'est bien ce que je disais, ces circonstances agravantes sont en contradiction avec la division 240.

13 jan. 2014

Afin d'alimenter la réflexion concernant les responsabilités du skipper, j'ai trouvé cet article qui me semble être intéressant dans son analyse et ses illustrations jurisprudentielles:
avocats.fr[...]CAF922B

13 jan. 201413 jan. 2014

A la lecture de l'article je retiens : un empannage non contrôlé résulte nécessairement d'une imprudence du barreur - ou du skipper , je me demande si je ne vais pas de plus en plus sortir en solo , les gens devenant de plus en plus procéduriers ......

13 jan. 201413 jan. 2014

Qu'on aborde ce sujet là, en ce début d'année 2015 n'est pas un hasard à mon avis…

13 jan. 201413 jan. 2014

Il y a deux pans de la catégorie de conception: L'un OBLIGATOIRE concerne le nombre de personnes que peut embarquer le navire en fonction des conditions (genre 5 en A, 7 en B, 9 en C ...par exemple).
Là en cas d'accident (humain) en sur-nombre à bords en fonction des conditions type 7 personnes avec plus de 8Bf/4m de creux, là, crac, z'ètes dedans (comme disait Longtarin).
.
Ensuite, viens les conditions d'utilisations du navire en fonction des conditions météo. Franchement, je crois pas que cela soit au départ voulu par le Législateur, mais bel et bien un lobbyisme qui a porté ses fruits (dans les salons du CSNPSN). Reste que si les tribunaux peuvent s'y référer pour voir si des circonstance agravantes peuvent vous être attribué en cas d'accident (humain), je suis sûr que les assureurs peuvent également s'y référer pour se défausser et vous laisser seul face au dit accident. C'est pour eux une porte de sortie facile...
.
A Lorenzo:
En quoi est-ce que la CE diverge de la D240?

13 jan. 201413 jan. 2014

Olivier, je te rejoins.

j'en reviens toujours au même point : selon la division 240, catégories de conception et catégories d'équipement sont dissociées ce qui devrait signifier que vous pouvez naviguer au delà de votre catégorie avec l'équipement nécessaire.
Depuis que j'ai lu ce topic, je dirais : surtout ne le faite pas !

13 jan. 201413 jan. 2014

Ben non.

Il n'y a aucun rapport entre les conditions météo, et la distance d'un abri.
On peut avoir du force 9 à 2milles d'un port. Auquel cas il est préférable d'avoir un bateau cat A, avec l'armement côtier. On peut aussi ne pas dépasser force 3 sur un trajet de 50 milles. Auquel cas un bateau cat C suffit, mais par contre, il faudra l'armement au large.

Et par contre prendre le risque de dépasser sciemment les conditions météo de la catégorie de conception relève plutôt du suicide. Il s'agit bêtement de limites techniques, et essayer d'aller au delà signifie simplement prendre un risque probable (dans le sens : qui s'est déjà produit, voir la base de connaissance qui à servir à établir les normes) de casse ou de chavirage.

Il suffit simplement de comparer les statistiques d'accidents sur la miniTransat et sur la Transquadra.

13 jan. 2014

Oliv, cela depends des circonstances, tu peux avoir plus de pax que le nombre reglementaire c'est meme prevu dans les contrats d'assurance(cas de sauvetage).

13 jan. 201413 jan. 2014

Il faut se souvenir que la CE est antérieure à la D240 et sa réforme du matos de sécu. C'est cette dernière qui n'a pas "su" se greffer sur la CE, pas l'inverse.

J'ai retrouvé un site ou il était expliqué (en 2003):

A titre intérimaire, lors de l'immatriculation d'un navire marqué " CE ", le plaisancier doit choisir une catégorie de navigation dans les limites du tableau ci-après. Il devra obligatoirement avoir à bord de son navire tout le matériel de sécurité et d'armement prévu pour la catégorie de navigation choisie.
.

Catégorie de conception //Catégories de navigation possibles

A 1, 2, 3, 4 5, 6

B 2, 3, 4, 5, 6

C 4, 5, 6

D 6

Il est important de rappeler qu'un plaisancier doit, en toutes circonstances, respecter les conditions d'utilisation fixées par le constructeur.

Là cela avait du sens.
etoiledelune.pagesperso-orange.fr[...]ent.htm

13 jan. 201413 jan. 2014

@Matelot17724:
.
Ah bon? tu peux develloper?

13 jan. 2014

Tout ce qui est antérieur à la Division 240 est caduc.
Et tous les voiliers quel que soit leur âge sont visés par la Division 240.

13 jan. 2014

Oui, je le sais bien. Il n'empêche que l'utilisation d'un A pour l'ancienne 1ère catégorie ou d'un C pour une quatrième catégorie avait plus de sens que de faire coincider les deux catégories d'armement (je compte pas la "basique") avec les catégories de conception AàD

13 jan. 2014

Avant de m'emflamer sur la résponsabilité de chacun, je demanderai

1/ à verifier les faits.
2/ quel tribunal a condamné est ce du pénal ou du civil ? Si c'est du civil je vous rappelle qu'aujourd'hui la responsabilité civile tends vers une responsabilité civile "sans faute" mais de fait. L'objectif est d'indemniser une victime en dehors de toute considération de faute (ex accident de la circulation, etc..)
3/ si c'est du pénal, regardons les motivations du juges quant à la sanction avant de juger.

Se sont souvent les meme qui hurlent au scandal (je ne dis pas que c'est le cas pour ce fil) lorsque des responsables ne sont pas assez condamnés (relisez le fil sur l'accident en manche du condor avec les pecheurs) et qui hurlent lorsque l'on condamne à une amende un skipper (car sanction) trop severe.

La verité est souvent bien éloigné des caricatures que l'on veux faire

14 jan. 2014

Je voudrais signaler à certains, qu'une faible réglementation (dans les pays de tradition anglo-saxonne -protestante, pour le dire vite) n'est pas une autorisation de faire n'importe quoi... En réalité, cette "liberté" est fortement encadrée par le contrat explicite (avec un assureur par exemple) et/ou le "contrat implicite" ; c'est-dire un ensemble de règles -usages sociaux fortement intégrés par les individus (cf morale individuelle-protestante) C'est ainsi que, ce n'est pas par ce que le port du gilet n'est pas spécifié comme obligatoire que les "nordiques" ne le portent pas, bien au contraire...

14 jan. 2014

100% d'accord avec toi

nous bon Français il nous faut une reglementation sur tout car nous sommes incapable de nous assumer et une fois la reglementation imposée on s'evertue à la contourner et à la denigrer par tous les moyens..... c'est une question de culture ,nous sommes des enfants...

14 jan. 2014

oui comme pour toute activité.

demain, tu es dans ta voiture au volant au feux rouge, un cycliste freine trop tard (ou son neu explose) il te percute, ta responsabilité civile peut etre engagé, tu n'as commis aucune faute mais ton assurance paiera. C'est une responsabilité de fait, uniquement parce que tu fais "partie de l'accident".

Objectif : proteger les victimes (indemniser + prise charge), meme en l'absence de faute.

14 jan. 2014

une bonne règlementation OK mais si ce sont les constructeurs et les assurances qui la concoctent je "m'autorise à penser" qu'elle va leur être plutôt favorable et que le plaisancier lambda même le plus prudent ne sera jamais sûr de ne rien risquer au point de vue justice et assurances en cas de pépin.

14 jan. 2014

Non. Il y a simplement présomption de responsabilité de la totomobile. Ensuite, c'est son assurance qui doit démontrer la faute du cycliste.

14 jan. 2014

Il existe des différences fondamentales entre les pays latins en général, de droit romain écrit et les pays anglo saxons notamment où s'applique la "common law".
Chez nous, le droit est régi par des lois transposées dans des codes, alors que chez les anglo saxons, c'est la jurisprudence qui prime.
Cela se concrétise en matière de contrats. Un contrat anglais par exemple (ceux que j'ai pratiqués) prévoit tous les détails de la relation contractuelle avec quantités de paragraphes, sous paragraphes, sous-sous paragraphes etc... Le tout sur 25 pages alors qu'un contrat français, basés sur des règles de droit écrit est beaucoup plus concis.

14 jan. 2014

Oui, mais je n'utiliserais pas le concept d'enfants. Il y a deux traditions juridiques différentes, "nous" plus dans le droit romain et jeu autour de la règle (mais il ne faut pas oublier que les anglo-saxons peuvent être aussi trèsssssss procéduriers - "casque à boulons"...) et des traditions politiques et sociales différentes (par exemple, plus enclins, dans le sud, à la "révolution", au sens large, qu'au compromis négocié...)

Le droit européen tend à unifier tout ça et parfois rentre en conflit avec les usages locaux; dans un sens ou dans l'autre.

14 jan. 2014

Tout à fait d'accord Calypso. Et a lire certains posts qui voudraient imposer le bib dès la sortie du port, c'est même pire que ce que tu dit.
A vous lire, j'en viendrais à regretter le temps où les Affmars délivraient des dérogations de catégorie en tenant compte à la fois du bateau, de son équipement et des compétences du skipper. Il y avait un accord au moins administratif.
Des compagnies d'assurances comme Pantaenius assurent les bateaux sous pavillon Belge naviguant en France. Or la Belgique ignore les catégories de conception et l'armement de sécurité est beaucoup moins contraignant qu'en France. La situation est beaucoup moins tranchée que certains le disent et je partage l'avis de Lorenzo sur la négociation de chacun avec son assureur en fonction de son programme et de son équipement.
En ce qui concerne les poursuites en cas d'accident grave ou décès d'un équipier, le skipper est mis en examen en cas de plainte que la nav se soit déroulée en dedans ou en dehors de la catégorie du bateau. Mise en examen ne veut pas dire condamnation. Le croustillant de l'histoire c'est que si le skipper est amateur, c'est à lui de prouver qu'il n'a pas fait de faute, si il est professionnel c'est au client de prouver la faute du skipper.
Pour ne pas être emmerdé naviguons en solitaire sous pavillon Belge. :-D

14 jan. 2014

@JC:

Or la Belgique ignore les catégories de conception [...]

Sûr de ce que tu dis? La norme CE est une réglementation Européenne, et celle-ci n'exclue pas la Belgique.

14 jan. 2014

Bien sur, la Belgique est aussi soumise aux règles CE tout comme les règles d'attribution du pavillon (résidence , 50% et toussa..) tendent à s'unifier -homogénéiser au sein de l'UE. Ce qui est logique puisque on peut se balader librement d'un pays à l'autre....

14 jan. 2014

et le pavillons belge ne t excluera pas des regles penales françaises (puisque l on parle d'accidents graves ou deces)

14 jan. 2014

Bonjour,
concernant un bateau ancien de conception et de construction ( sur base de bateau de pêche 1959) comment connaitre la catégorie du bateau ( le chantier a disparu depuis des lustres...) la cie d'assurance P..... ne m'a jamais demandé cette info..... par contre je suis limité par l'assurance en zone de nav ( pas Med ! par ex.... Atlantique ..Manche ...Mer du Nord OUI ! ) personnellement je pense que ces derniers bassins sont plus dangereux ....Par expérience depuis plus de 40 ans... LECELTE

14 jan. 201414 jan. 2014

pour faire évoluer le débat et j'endends déjà des oufs de soulagements: dans la norme CE dernière mouture (Directive CE 94-25 modifiée 2003-44) il est stipulé que:
.
LE PARLEMENT EUROPÉEN ET LE CONSEIL DE L'UNION EURO-
PÉENNE,
[...]
- considérant que le marché intérieur comporte un espace sans frontières intérieures dans lequel la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux est assurée;
- considérant que les dispositions législatives, réglementaires et administratives en vigueur dans les différents États membres en ce qui concerne les caractéristiques de sécurité des bateaux de plaisance ont un contenu et un champ d'application différents; que de telles disparités sont de nature à créer des entraves aux échanges et des conditions de concurrence inégales dans le marché intérieur;
- considérant que l'harmonisation des législations nationales est la seule manière de supprimer ces entraves au libre-échange; que cet objectif ne peut être atteint de manière satisfaisante par les États membres individuels; que la présente directive n'établit que les exigences indispensables à la libre circulation des bateaux de plaisance;
- considérant que la présente directive ne s'applique qu'aux bateaux de plaisance d'une longueur minimale de 2,5 mètres et d'une longueur maximale de 24 mètres, cette dernière étant dérivée des normes ISO
[...]
- considérant que, dès lors, la présente directive ne définit que des exigences essentielles; que, pour faciliter la preuve de la conformité aux exigences essentielles, il est nécessaire de disposer de normes harmonisées sur le plan européen pour les bateaux de plaisance ainsi que les éléments ou pièces d'équipement
[...]
- considérant que, vu la nature des risques inhérents à l'utilisation des bateaux de plaisance et de leurs éléments et pièces d'équipement, il est nécessaire de mettre en place des procédures d'évaluation de la conformité aux exigences essentielles de la directive; que ces procédures doivent être conçues en fonction du degré de risque que peuvent présenter les bateaux de plaisance, ainsi que leurs éléments et pièces
d'équipement; que, par conséquent, chaque catégorie de conformité doit être complétée par une procédure adéquate
[...]
- considérant qu'il est approprié que les États membres puissent, ainsi qu'il est prévu à l'article 100 A paragraphe 5 du traité, prendre des mesures provisoires de nature à limiter ou à interdire la mise sur le marché et l'utilisation des bateaux de plaisance ou des éléments ou pièces d'équipement, au cas où ils présentent un risque particulier pour la sécurité des personnes et, le cas échéant, des animaux domestiques ou des biens, pour autant que ces mesures soient soumises à une procédure communautaire de contrôle;
(les amis des bêtes apprécieront)

[...]
considérant que cette directive ne contient pas de dispositions visant à limiter l'emploi du bateau de plaisance après sa mise en service.
[...]
.

VOILA, on y est. La CE ne vise pas à limiter l'emploi du bateau de plaisance. Ouf. Mais bon, c'est le texte. Ensuite viens la jurisprudence, les assurances ...

Pour éviter comme sur le fil voisin tout plaisantin qui chercherai a s'appuyer sur des exemples hors-cadre, la directive CE précise:
.
Champ d'application et définitions
1. La présente directive s'applique:
a) en matière de conception et de construction, aux:
i) bateaux de plaisance et aux bateaux de plaisance partiellement achevés;
[...]
Sont exclus du champ d'application de la présente directive:
a) concernant le paragraphe 1, point a):
i) les bateaux conçus exclusivement pour la compétition [...]
.

Les "cheminées Poujoulat" et autres 6.50 ne sont pas concernés.

www.icnn.fr[...]ais.pdf

Phare du monde

  • 4.5 (158)

2022