Carto électroniques et (alerte aux) antilles...

Salut à tous,

Je reviens de 15 jours aux antilles, du marin vers antigua/barbuda. Nous étions 3 catas en flotille, dont deux équipés de carto électronique, GPSMap pour moi et raymarine pour mon pote.
Bien-sur, on avait aussi les cartes papier.

Nous savions qu'il fallait se méfier, encore plus, des carto électronique dans cette région mais pas à ce point...

Première alerte, à l'entrée de Spanish Point, à Barbuda, navigation à vue entre les patates (avec qq sur la bome) mais vérification GPS (au poste de barre...) et compas de relèvement quand il y a qqc à relever.
Juste avant le mouillage, dernière ligne droite, je vois que je suis super bien la ou je veux sur la carte mais patate juste devant "au visu". Au vu de la zone vraiment mal pavée, je me suis dis que c'etait une patate "manquante".

Deuxième coup... Entrée de nunsuch bay, à barbuda (entrée par la passe nord). Même topo. Là, après avoir passé les premiers reefs, le GPS me met dans le chenal, large de ~150m, 12 m d'eau, vérifié au sondeur. Et 1/2 tour car on arrive droit sur le reef. On fait le tour et l'entree se trouve à l'est, bien à 100m de là !
LA trace GPS est parlante, une fois au mouillage, on y voit le 1/2 tour, au milieu d'une large zone nette, alors qu'on a tourné à 20m du reef...

Le copain a connu, même coin, le même problème avec le raymarine...

Tout cela à petite vitesse, beau temps, pas de houle, donc pas de danger. Mais...

A+
JEF

L'équipage
05 fév. 2010
05 fév. 2010

sorry
nonsuch bay, à antigua

06 fév. 2010

Pas spécifique à la carto électronique
Bonjour,

Sans vouloir contredire la mise en garde de Jean-François qui est bien réel et aussi en Méditerranée : j'ai pu observer une différence de plus de 200m entre le point exacte et celui afficher sur mon traceur Raymarine sur la petite île de Linosa !!!

En faite, le problème ne vient pas vraiment de la cartographie électronique elle-même mais de l'utilisation du GPS pour le positionnement et d'une carte qui n'a pas été géo-positionée récemment avec des outils modernes.

Le problème est identique si on reporte un point GPS sur une carte papier. Avec en plus le risque de faire une erreur supplémentaire si les datums sont différents.

Personnellement, pour des approches dont je ne connais pas, j'utilise une fonction intéressante de ma centrale : la superposition de l'image Radar et de la carte électronique. On voit ainsi immédiatement s'il y a une erreur de géo-positionnement. En plus, si possible, j'utilise un équipier pour vérifier en permanence la profondeur lue sur la carte et celle donnée par le sondeur.

Pour conclure, on peut aussi utiliser la technologie moderne, si on n'est conscient de ces faiblesse (cf un fil parallèle...).

Bon nav à tous et quelque soit la méthode utilisée, qu’il reste toujours de l'eau sous votre quille !

Benoît

06 fév. 2010

Classique
Dans l'ocean indien aussi, pour les mêmes raisons évoquées (décalage entre systèmes géodésiques). En plus, certaines zones n'interessent pas les services hydrographiques et l'on peut se trouver avec des levées de plusieurs dizaines d'années, avec des coraux qui ont poussés. Dans ma zone, Mayotte a été bien (re?)positionnée et Madagascar et Mohéli, non (avec 0,22 MM de décalage).
Dans tous ces coins, beaucoup de prudence la première fois, après on sait un peu mieux.

06 fév. 2010

Les levés anciens... très anciens...
La cartographie électronique est réalisée à partie des cartes papier des différentes amirautés et services hydrographiques officiels.

Lorsque les levés sont anciens (cad avant le GPS différentiel... environ 20 ans!), les positions peuvent être très approximatives (voir fascicule du SHOM "GPS et navigation" qui vaut une dizaine d'euros, un bon investissement!).

Dans le cas de la Martinique, le cartouche des cartes Imray (je ne sais pas pour celles du SHOM) indique que les levés remontent au... 19è siècle!
Il n'est donc pas étonnant que des obstructions, voire des îles ne soit pas à l'endroit attendu.

Alors si on se contente de suivre le spot de sa carto électronique sans regarder le paysage... crac, boum! (mais pas Hue!).

06 fév. 2010

Encore que
quand on traverse une bande de terre, ce n'est plus une question de carte un peu ancienne.

Je n'ai pas relevé d'anomalie flagrante en Martinique, et en particulier sur la côte au vent parsemée de cailles assez loin au large (zone interdite par les loueurs locaux).

Par contre, je me retrouve systématiquement au milieu des terres à St Vincent du côté de Walilabou. Et j'ai deux GPS, l'un avec carto et l'autre avec relevé porté sur carte papier. Allez comprendre.

RV

06 fév. 2010

etonnant quand meme
Oui, l'explication de l'erreur de georeferencement me semble tres plausible. Surtout avec la carto vectorielle que j'avais (choses tres bizarres suivant le facteur de zoom)

Sur l'incertitude des cartes (hors sondes un peu profondes), je suis un peu etonne car les cartes papier imray papier ont des tres gros agrandissement des zones sensibles, et qui ont l'air corrects. Je reconnais ne pas avoir reporte le point gps sur la carte papier (qui etait aussi sous mes yeux) au milieu des passes... pas le temps et plus important de garder les yeux ouverts.

JF

06 fév. 2010

Et sur ma carto électronique,
j'ai 3 jeux de cartes de la zone, y compris IMRAY.

RV

06 fév. 2010

J'oubliais
et sur plusieurs bateaux.

RV

06 fév. 2010

au cas ou
Si vous ne connaissiez pas, navionics permet sur son site de lui faire remonter des erreurs via un formulaire :

www.navionics.com[...]ent.asp

je ne me lancerai pas dans une tentative d'explication, mais des problèmes existent parfois, il y a plusieurs possibilités : la source, la reception GPS, l'édition/conversion vectorielle.

++

Quelque part entre Sognefjord et Måløy, Norvège.

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Quelque part entre Sognefjord et Måløy, Norvège.

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