Brevet d'Etat obligatoire dans ce cas ?

Bonjour.

Scénario imaginaire :
M. Dupont est propriétaire d'un voilier.
Il me propose de venir sur son voilier lors d'une sortie en mer, en échange de rémunération, afin que je lui donne des conseils (et apprentissage) sur l'usage et réglages de ses voiles (et de tout un tas d'autres choses à bord de son voilier : météo, électronique, matelotage, ...). Bref pour améliorer sa pratique.
M. Dupont est officiellement le skipper de son voilier.
Moi je suis une sorte de "coach privé". Je lui donne des conseils, des ... enseignements contre rémunération.

Est-ce que dans ce cas je dois obligatoirement être titulaire d'un Brevet d'Etat moniteur de voile ? (je pense que oui mais je préfère poser la question)

Qu'en est-il si mes enseignements (ou conseils ou avis) se limitent uniquement à la météo et aux matériels, mais pas aux réglages des voiles ?

L'équipage
08 juin 2019
08 juin 201908 juin 2019
-2

oui
BE, PPV ou capitaine 200

13 nov. 2023
4

un capitaine 200 n'a pas le droit d'enseigner.

13 nov. 2023
-4

faux
bien sur un capitaine 200 brevete avec experience embarque officiel cotisant ENIM
bien pas un capitaine 200 avec l examen

captainjpp

08 juin 2019
1

dès que l'on facture une prestation sur un navire ,c'est pro donc soumis au rôle .
en pluche en cas de problème grave tu seras responsable vis à vis
du propriétaire ,comme les moniteurs d'auto école ,s'ils ont un accident ce ne sont pas les élèves qui sont responsables .
alain

0

normal pour une voiture le moniteur étant le seul à avoir le permis.
pour un voilier le propriétaire a le droit de sortir sans son "moniteur"
On peut dire que la personne embarquée est là pour un perfectionnement sans être responsable du bateau ?

08 juin 2019
0

Ca confirme ce que je pensais.

Etrange tout de même car "l'enseignant" n'est pas Chef de Bord.
Etrange également que l' "enseignant" puisse enseigner tout un tas de choses SAUF LES VOILES (polomberie, électronique, electricité) mais doive quand même être "moniteur de VOILE".

09 juin 201909 juin 2019
8

L'enseignant (pourquoi des guillemets) est chef de bord ipso facto. Ce n'est pas le propriétaire.
Le Brevet d'état a disparu depuis belle lurette ( aujourd'hui, BPJEPS).
Un capitaine 200 ne peut pas faire d'enseignement rémunéré. Il n'y a pas de rôle obligatoire pour un BPJEPS.

09 juin 2019
5

Le chef de bord d'un voilier n'est ni le propriétaire, ni celui inscrit comme tel sur le livre de bord. C'est le plus compétent. Ici, l'enseignant est le plus compétent donc c'est lui le chef de bord. Il y a toute une jurisprudence sur le sujet.

13 nov. 2023
0

Bonjour, Le propriétaire d'un navire reste le propriétaire, Par ailleurs la responsabilité de chef de bord incombe à la personne la plus compétente à bord. Le propriétaire s'il n'est pas le plus compétent ne peux endosser cette responsabilité. En cas d'accident, la recherche de responsabilité sera portée sur la personne la plus compétente à bord. Dès le moment ou votre cv déterminera que vous avez des diplômes ou certificats professionnels vous ne pourrez échapper à cette responsabilité. Celle ci peut être mal vécu par le propriétaire... Il apparaît souhaitable d'évoquer ce cas particulier avant de prendre la mer.

09 juin 2019
0

@holothurie : Ton commentaire m'intéresse beaucoup. Pourrais-tu m'expliquer les raisons sur lesquelles tu t'appuies pour dire que l'enseignant devient chef de bord ? (je ne te remets pas en doute, c'est juste pour comprendre)

Je parle bien d'un cas où le propriétaire sait mener son voilier mais où il a besoin d'enseignement pour améliorer sa pratique. Et je distingue deux cas :
- l'un où l'enseignant explique le réglage des voiles (voire tout le reste aussi)
- l'autre où l'enseignant parle de tout un tas de choses (electronique, electricité, ..) SAUF des voiles

09 juin 2019
0

le bppv ou cp 200 couvre plusieurs spécialité.
et généralement il est chef de bord .
même si le propriétaire est là dans la mesure ou il facture sa prestation .
normalement c'est comme ça que ça doit se passer
alain

2

pour moi c'est comme si le proprio embarquait un cuisinier, il n'est pas responsable du bateau.

08 juin 2019
0

pour ce qui est des enseignements techniques pas besoin de sortir en mer... cela change peut être la donne ...je ne sais pas.

09 juin 201909 juin 2019
2

www.arbitrage-maritime.org[...]ord.pdf
Ce doc précise bien le scope de responsabilité, mais rien sur l'attribution de cette responsabilité selon le critère de compétence.
Je ne suis pas juriste, mais je me demande si la jurisprudence que Holothurie évoque (un chef de bord établi au départ avec un équipage dont un des membres est manifestement plus compétent ) n'est pas plus basé sur les articles du code pénal pour l'homicide par imprudence. Car si le plus compétent discerne mieux le danger d'une situation (surtout avec un abruti en CDB déclaré), en cas de drame, on peut lui reprocher de ne pas avoir alerté et même carrément de ne pas être intervenu en se substituant au CDB.
Peut-être que Legiplasance pourrait nous éclairer, car cela peut s'appliquer à nous aussi, si on part sur un BDA avec un CDB qu'on connait pas et qui s'avère être un charlot, que faut-il faire avant qu'un drame arrive ?

09 juin 2019
1

perso ,je suis titulaire du bppv .
j'ai effectué pas mal de convoyages rémunérés avec le propriétaire à bord ...
avant le départ j'achetais un cahier à spirale ,donc je numérotais manuellement les pages .(c'était le journal de bord du convoyage)
je remplissais la première page avec les caractéristiques ,n° de francisation et de douane ) pour l'inditification du navire .
puis
ce navire est confié par mr ....à mr ... pour effectuer un trajet de ...à ...
il sera chef de bord pendant la durée de celui-ci .
en cas de désaccord avec le propriétaire ,il débarquera dans le premier port sans qu'aucun remboursement ne lui soit réclamé ..
je me faisais payer d'avance et j'ai toujours été jusqu'au bout .
par contre j'ai débarqué l'épouse d'un propriétaire à alguéro avec son accord je ne me sentais pas de la supporter jusqu'à sidi bou said .
après l'ambiance était bien meilleure à bord .
j'avais une assurance professionnelle à cet effet .
alain

09 juin 201909 juin 2019
0

J'aime bien l'anecdote de l'épouse débarquée avec l'accord du mari proprio, cela aurait été encore plus drôle s'il c'était la mienne et qu'elle avait été remplacée par une équipière.. :mdr:
Mais plus sérieusement, pour le cas des pros qui passent par un contrat la situation est claire, vaut mieux pour le pro qu'il est vraiment validé ses diplômes, puisque ce n'est pas toujours le cas.
Mais est-ce que ça s'applique aussi entre plaisanciers, quand il n'y a pas de skipper pro ? Le plus expérimenté doit automatiquement prendre la main surtout si ça part en couille ? Sinon, en cas d'accident c'est tout pour lui ?

13 nov. 2023
1

Bonjour, en l'absence de diplôme, de certificat ou de permis ; le texte est clair ; la responsabilité incombe à la personne la plus compétente à bord.

13 nov. 2023
2

échange bons conseils contre restaurant.

je suis plongeur, encadrant, non instructeur.

ça n'empêche pas de donner des conseils.

je ne refuse pas qu'on offre une bière.

1

j'ai tout lu et n'ai rien trouvé correspondant à la question initiale.

13 nov. 2023
0

A l'extrême, méga yachts. Combien de propriétaires ont les compétences pour être chef de bord?

13 nov. 2023
0

A travers cette rubrique, nous abordons le domaine de la plaisance à travers l’œil du juridique. C’est Henri Jeannin, avocat au barreau de Paris, qui nous parle ce mois-ci de la responsabilité du chef de bord.
Tout le monde connaît le mot anglais « skipper » qui vient du néerlandais et qui désignait le maître du navire ou son capitaine dès la fin du Moyen-Âge. En France le terme est apparu à la fin du XIXème siècle et désignait celui qui menait un yacht dans une course, puis s’est étendu à celui qui barre un navire de plaisance. Le droit français ne connaît pas ce terme et parle de chef de bord. En droit maritime commercial, son équivalent est le capitaine. Dans le monde de la de plaisance, la qualité de chef de bord peut se confondre avec celle de propriétaire de navire, le plaisancier naviguant souvent avec son propre bateau.
Le cas de la location
Ce n’est pas toujours le cas, lorsqu’il y a location, ou en matière sportive à l’occasion de régates. Le chef de bord est alors entouré d’équipiers, comme le capitaine assisté par ses marins. Nous ne parlerons pas ici du « skipper professionnel » qui relève pour partie du droit du travail maritime et dont la responsabilité se trouve généralement couverte par celui qui l’emploie (armateur, ou loueur) et garantie par une assurance spécifique.
Le terme de chef de bord est utilisé surtout en droit civil, le droit pénal ne retenant pas cette dénomination. Le Code des Transports (qui a absorbé en 2012 l’ancien Code Disciplinaire et Pénal de la Marine Marchande) au ne mentionne que le capitaine. L’article L5531-3 dudit code déclare ainsi que : « Le terme "capitaine" désigne le capitaine, le patron ou toute autre personne qui exerce de fait le commandement du navire. »
Des infractions maritimes spécifiques
Le chef de bord, pour quelques infractions maritimes spécifiques (refus d’assistance ou de secours par exemple punis par les articles 5262-5 et suivants du Code des Transports) peut donc se retrouver poursuivi comme un professionnel devant le Tribunal Maritime, juridiction pénale spéciale de type échevinale (qui s’est substitué au Tribunal Maritime Commercial supprimé en 2012). Pour toutes les autres infractions (homicide involontaire, coups et blessures involontaires, etc.), il est justiciable du Tribunal Correctionnel.
Comme on l’a déjà souligné, identifier le chef de bord a surtout un intérêt en matière sportive ou lors d’une location. Les loueurs de bateaux réclament souvent dans les contrats qu’une personne se désigne comme telle et justifie de son expérience nautique. En matière sportive, les organisateurs de course font souvent de même.
Le chef de bord est celui qui assure le commandement du navire, grâce à sa qualification ou de son expérience. C’est lui qui va choisir la route à suivre, tenir la barre ou au moins surveiller l’équipier qui s’en charge, vérifier le bon état du voilier avant de partir en mer, faire respecter les consignes de sécurité (port des gilets de sauvetage), communiquer avec les autorités portuaires ou le CROSS en cas d’événement de mer, mettre en œuvre les mesures d’urgence et envoyer les messages de détresse, puis rédiger le rapport de mer.
La responsabilité est importante
Sa responsabilité est importante, elle est fondée soit sur la faute qu’il commet, soit sur une présomption de responsabilité. Le chef de bord est présumé responsable des dommages que la chose qu’il a sous sa garde (c’est-à-dire le navire) cause à autrui (un équipier, un invité, ou des tiers non embarqués), à un autre navire ou à des engins ou des installations portuaires ; il se trouve également présumé responsable des fautes commises par ses équipiers (qui sont au sens du droit civil ses « préposés »).
Lorsque le chef de bord n’est pas clairement identifié, il peut arriver qu’à la suite d’un accident, il y ait contestation sur le rôle de chacun des participants. La jurisprudence a connu quelques affaires retentissantes. Ainsi à l’occasion d’un naufrage pendant une régate de haut niveau qui avait coûté la vie à tout son équipage, la Cour de Cassation avait écarté en 1990, à la suite d’un premier pourvoi, la notion de garde collective que la Cour d’Appel avait attribué à l’équipage (chacune des victimes se retrouvant présumée responsable du naufrage), faute de preuve suffisamment établie de l’identité du chef de bord au moment des faits.
Après cassation, la Cour d’Appel de renvoi s’était alignée sur la position de la Cour Suprême, et avait désigné le propriétaire du navire qui était à bord comme étant le « skipper » présumé. Les héritiers de ce dernier et son assureur avaient déposé un nouveau pourvoi où ils invoquaient la notion d’acceptation des risques par l’équipage (puisqu’il s’agissait d’une course).
Des cas d'école
Mais la Cour de Cassation ne s’est pas ralliée à cette analyse et a décidé que le risque de mort ne pouvait pas être tenu comme un « risque normal et prévisible d’une compétition en mer de haut niveau ». Il faut également noter que le chef de bord qui veut échapper à sa responsabilité ou la partager, peut être tenté de mettre en cause l’organisateur de la régate ou le club de voile. Dans une espèce où un équipier expérimenté avait été gravement blessé par la bôme, à la suite d’un empannage pourtant annoncé par le chef de bord, la Cour d’Appel de Rouen a, en 2015, condamné le chef de bord tout en laissant à la charge de la victime un quart de la responsabilité, puisque celle-ci était très expérimentée et n’avait pas respecté le commandement du « skipper ». Mais elle a écarté toute responsabilité de l’organisateur de la course.
En revanche elle a décidé de façon surprenante de condamner partiellement le club de voile au titre d’un défaut d’information pour ne pas avoir conseillé à ses membres de souscrire une assurance de personnes proposant des garanties complémentaires à celles du club. Il est à noter que cette faute du club n’a, quant à elle, pas été prise en charge par son propre assureur !
Le cas de l'assurance
Cela nous ramène à l’éternelle question de l’assurance. Dans les polices plaisance classiques, la responsabilité du chef de bord est garantie au titre des dommages qu’il causerait à des tiers, à sa famille ou à des invités à titre gratuit. En revanche la participation à des régates est très souvent une cause d’exclusion.
Il convient donc d’être vigilant et de solliciter un avenant à son contrat ou une assurance spécifique dès que l’on a l’intention de participer à une course ou une régate, quelle que soit son niveau. En matière de dommages corporels, les condamnations peuvent être très lourdes et il est préférable d’être prudent pour ne pas y laisser trop de plumes…

13 nov. 2023
0

Le chef de bord, c'est celui qui décide. Le responsable pénal, c'est celui dont la faute est la cause de l'infraction, du délit ou du crime. Le responsable civil est celui qui est responsable du dommage qu'il a causé non seulement par son fait, mais encore par sa négligence ou par son imprudence.

J'embarque Franck Cammas parce qu'il veut aller en Corse et qu'il a raté le ferry. Il monte à bord, et va se coucher. On chavire, il n'est responsable de rien. Par contre, s'il sort de sa couchette, prend la barre, trouve que ça irait mieux avec le spi, va l'envoyer, on se vautre, il est responsable civilement, et peut être pénalement s'il a commis une faute directement liée au carton.

13 nov. 2023
0

la plaisance n'est pas un cas particulier en regle general ..en cas de danger imminent ou d'intervention necessaire une personne competente face aux decisions à prendre ne peu se soustraire et doit intervenir sinon celà s'apparente à non assitance à personne en danger ...
Perso sur mon bateau je suis le skipper ,celui qui decide au final .Il se trouve que mon équipier principal est un ancien marin ,ex commandant ..on discute ,je tranche , il accepte ...
s'il fait une connerie ,c'est moi le responsable ..si je fais aussi une connerie le responsable c'est moi pas lui malgré son grade ..

14 nov. 2023
0

Erendil, je ne pense pas que ce soit aussi simple que cela...

Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)

Phare du monde

  • 4.5 (56)

Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)

2022