apprendre à naviguer

Bonjour à tous.
Je souhaite apprendre à naviguer. Mon but étant de découvrir le plaisir de la navigation côtière sur un voilier de petite taille (style forban benneteau) ou version plus moderne mais dans ce gabarit.
J'ai lu des post sur sur ce site concernant les écoles de navig et autres mais mon problème n'est pas là.
Compte tenu du type de navigation que je souhaite faire et de la taille de voilier, sur quel type de bateau dois je apprendre ?
Du dériveur léger type Lazer ?
Du voilier habitable type J 80 ?
j'ai vu des stages sur les deux types mais j'avoue ne pas savoir quoi faire .

L'équipage
20 fév. 2014
20 fév. 2014

J80.
Ça se manie aussi légèrement qu'un dériveur, mais ça a les réglages d'un habitable.
Laser, tu n'iras jamais bien loin, et toujours tout seul.

20 fév. 2014

Bonjour,

pour moi, le meilleur support pour apprendre ab-initio reste le dériveur léger.
Si tu passes par une école de voile, en général on commence par quelques séances en collectif (anciennement caravelle mais il y en a de plus modernes aujourd'hui) puis dériveur en double ou catamaran. Je préfère le dériveur, plus réactif.
Le laser est trop vif pour l'apprentissage en dériveur (support pour perfectionnement ou régate), tout comme le J80 en habitable.
Ensuite, stage croisière pour apprendre la navigation.
Quant aux écoles, le choix est vaste. Il y a les classiques (Glénans, Macif, etc...) mais aussi des moins connues dans tous les ports.

20 fév. 2014

Toutes les méthodes sont bonnes et peuvent être assez simple.

L'important est de savoir maîtriser un voilier, les allures etc.
Pour ça le dériveur léger est idéal en passant par une école, ou en pratiquant avec un ami.

Une fois la technique de base de la voile acquise, la conduite d'un petit voilier habitable de 5 à 6 mètres ne posera pas de difficulté et au fur et à mesure des sorties tu apprendras à le mener dans des conditions de vents plus forts, disons jusqu'à un bon F5.

Une fois le bateau bien maîtrisé, tu pourras envisager de commencer la petite croisière, en allant d'abord d'un port à un autre, puis ensuite avec des nuits au mouillage.

Tu pourras apprendre cela avec plusieurs livres; voir par exemple

www.hisse-et-oh.com[...]a-voile

20 fév. 2014

ce n'est pas tant la maitrise de l'engin (que tu trouvera en habitable comme en dériveur), c'est aussi des manoeuvres spécifiques à l'habitable (mouiller, prendre un ris, manoeuvre de port ...) que tu ne trouvera qu'en habitable. Sans compter la navigation, la météo, et de la sécu spécifique à l'habitable...
De l'apprentissage sur un habitable donc...

20 fév. 2014

Juste pour vérifier une chose: dans quel coin tu compte naviguer sur ton Forban (ou autre)? Manche? Atlantique? Med? car là aussi, cela compte dans ton apprentissage.
Sinon, chez "les Glénans", tu trouve des stages habitable sur de petits bateaux (5.50m) dit "à terre", c'est a dire que tu loge dans une maison le soir (à la différence des stages dit "embarqués"). Ce peut être une solution car le bateau est dans ton programme et on y aborde tous les aspects de la croisière "hyper cotière"(nav de pilotage/météo...)

merci à tous de vos conseils.
Oliv 44 : Je souhaite surtout naviguer en Manche et Bretagne.
Je pense que je vais faire un mix de vos propositions. Un stage en caravelle en avril histoire de découvrir des bases et puis du cours en habitable cet été si la découverte à été prometteuse. Je regarde les glénans bien sur et j'ai vu aussi la société des régates de Brest qui a l'air bien équipée

20 fév. 2014

puis si tu passes au ponton B bassin napoléon et que cela bricole sur "Motus" tu peux venir faire coucou...

avec plaisir

20 fév. 2014

Perso je trouve qu'il est indispensable de commencer par un dériveur avec dessalage obligatoire. Cela apprend à ètre très réactif, ce qui est indispensable pour savoir réagir vite quand sur un plus gros bateau on se trouve en condition d'ètre couché par une rafale.

20 fév. 201420 fév. 2014

Bonsoir. @ outremer, la Manche est trop froide pour s'amuser à dessaler. Je me suis appris en lisant beaucoup puis en construisant des modèles réduits avec et sans radiocommande puis, ce fut le grand saut ou je suis devenu acteur et toutes les connaissances acquises se sont enchaînées naturellement.

Anticiper et réagir avec des modèles réduits fait vite comprendre la bonne manœuvre à appliquer sans les inconvénients.

Un client il y a longtemps me faisait remarquer qu'il était bien plus difficile de piloter un avion en modèle réduit que son propre avion réel .

20 fév. 2014

Encore plus delirant que le deriveur : Tu commence par la planche à voile, si tu dessales tu saura faire water-start sur ton croiseur.
Ensuite tu passera par le kite et tu apprendra à te faire remorquer par ton harnais si tu tombe à l'eau.
i
N'importe quoi !
Voyons raisonnablement : 2 ou 3 tours de caravelle et apres direct croiseur en conditions cool. :heu:

20 fév. 2014

Outremer, tu déssales souvent en habitable ??

21 fév. 2014

Je me suis fait au 3/4 couché 2 fois au grand large,en Med sur un quillard puis Atlantique sur mon DI. Cela va extrèmement vite et très très brutal. Il faut alors réagir encore plus vite si on ne veut pas de retrouver à 90°. Il y a des réflexes à apprendre de bonheur. Par moment la navigation n'a rien de drôle. Et pour l'eau froide on en reçoit plein la tronche quand cela bastonne. Autant s'y faire aussi.
Quant à l'avion, il n'est pas possible d'apprendre tout sur modèle réduit ou simulateur car il n'y a hélàs pas toutes les très fortes sensations qui existent dans certaines situations sans parler des dangereuses desorientations dûes aux accélérations.
Bateau ou avion il faut savoir apprendre avec son corps.

21 fév. 2014

75% des accidents d'avion sont des erreurs humaines avec parfois des fautes incroyables de pilotage totalement inadmissibles qu'un pilote basique en fin de formation correcte n'aurait sans doute jamais fait. Dans le cas que vous citez chez tout pilote de bimoteurs hélice le passage en drapeau est presque un réflexe (absolument vital pour certains bi). Cela fait parti de la formation fondamental sur bi hélice justement à cause de la forte trainée induite par le moulinet de l'hélice créant une forte dissymétrie qu'on ressent immédiatement et pénalisant très fortement les caractéristiques de planer.
La lamentable erreur de jauge permise par une inadmissible légereté de conception par manque de détrompeur qui ne coute rien, n'a fait que réveler la très très surprenante médiocrité de l'équipage. Ils auraient dû reprendre l'entrainement bi à la base!
Pouvez vous par ailleurs imaginer qu'un pilote de ligne n'ait jamais appris le décrochage et la façon de le récupérer (au moins 2 dramatiques accidents récents ont pourtant été provoqués par un pilote pro qui tire sur le manche alorsqu'il faut impérativement immédiatement le pousser).
C'est la mème chose en bateau. Pour la sécurité des passagers il faut absolument que le skipper connaisse bien tout ce qui peut arriver avec un voilier et ce qu'il faut faire immédiatement.
La réflexion que l'eau est trop froide en Manche est vraiment drôle, alors que par définition un bateau peut embarquer de l'eau, jusqu'à couler, et qu'au minimum on peut se faire vraiment douché dès que le temps se dégrade un peu.

21 fév. 2014

Le principe d'Archimède reste en effet incontournable et le nombre de bateaux insubmersibles est minuscule par rapport à tout ce qui flotte et navigue sur notre planète. En tous cas le mien ne l'est pas. Un autre fil très récent traitait par exemple du problème de la descente restée ouverte par mauvais temps.
Il y a en outre tellement d'ouvertures sous la flottaison sur la grande majorité des voiliers qu'il est vraiment facile de remplir rapidement une coque. On se demande vraiment pourquoi il y a autant d'obligations sur le matériel de sécurité (des pinoches,écope et pompe de cale, etc.. jusqu'aux gilets de sauvetage et au Bib) s'il ne peut vraiment rien se passer en navigation (et en plus il y en a qui arrivent à couler dans un port).

23 fév. 2014

Tu as dû mal regarder l'émission parce qu'il ont essayé mais l'aéroport était trop loin. En plus un avion de ligne ça vole avec du kérosène qui peut s'apparenter au GO sauf qu'il ne gèle pas et en plus c'est un diélectrique et ça fonctionne très bien dans nos moteurs diesels.
:pouce:

21 fév. 2014

Le simulateur permets au contraire des analyses que tu n'as pas forcement en réel (voir l'analyse du crash de l'avion dont le boitier de jauge d'essence a été changé mais par un mauvais modèle, bilan l'avion n'avait pas d'essence, mais la jauge indiqué 1.8t/ils parlent en T, il a amérit alors qu'il aurait pu planer jusqu'a l'aéroport).
Se coucher est une 'constante' en dériveur, en habitable????

21 fév. 2014

un bateau peut embarquer de l'eau, jusqu'à couler

On ne doit pas naviguer sur les mêmes bateaux...

23 fév. 2014

L'émission concernant le bi moteur hélice montre bien, vérifié sur simulateur, que si les pilotes avaient fait ce qui devait ètre fait, l'avion aurait plané sans problème jusqu'à l'aéroport, les commandes continuant d'ètre actives.
Ex chiffré partie de 10000pieds (3300m) avec une finesse de 10 on peut poser en théorie à 33km (un bon planeur 82km) et la moitié si la finesse est réduite de moitié. Les turboprop brulent effectivement du kérosène et le pilote reste responsable du plein de carburant (lors d'une erreur de qualité de carburant lors d'un plein il y a eu un crash mortel au décollage).

20 fév. 201420 fév. 2014

D'accord avec Nossi. De plus dessaler n'apprends rien et un quillard, si il se couche, ce qui est rare, bien a part s'agripper et attendre qu'il se redresse, rien a faire. Un quillard part au lof, se coucher avec le mât dans l'eau, il faut vraiment le chercher.
Quant à apprendre à ne pas partir au lof, c'est à la barre que cela se passe. Rien a voir avec un dériveur.
.
Maintenant, si c'est en Manche (c'est à mon sens le meilleur endroit pour débuter), cela necessite aussi d'apprendre à manier son bateau dans du courant, donc la prise de repères sur sa trajectoire. En manche le bateau pointe dans une direction, mais la vraie route parcourue n'est jamais cette direction. Cela s'apprends donc, tout comme un peu de navigation qui est spécifique au lieu (marées /courants).

20 fév. 2014

Le dériveur est une très bonne école pour acquérir des sensations.
Mais toutes les expériences sont bonnes à prendre.

20 fév. 2014

l'apprentissage sur un dériveur (à 2 voiles) est le plus formateur pour les débuts.
un bon barreur de dériveur a toutes chances de devenir un bon skipper d'habitable, voire même un bon régatier ...
n'importe qui arrivera à faire marcher à 5Nds un habitable

après il est bien temps d'apprendre la nav, les cartes, les marées, la nuit, etc ...

21 fév. 2014

Pour ton apprentissage, j'insisterais sur deux points: fait de l'ecole en Manche si c'est là que tu dois y naviguer par la suite. La Manche est très particulière, c'est l'un des endroits les plus difficille au monde (si, si, marnage importants, courants qui peuvent être très forts, trafic maritime au large ...). Un adage des anciens dit que si tu sais y naviguer, tu saura naviguer partout sur la planète (en fait il n'y a que les glaces qui sont plus difficile).
Ensuite, si tu veux faire de l'habitable, apprends l'habitable. Passer par le deriveur pour faire un transfert après, c'est comme si tu devais apprendre le badmington avant d'apprendre le tennis.

Un stage en Caravelle, si c'est en Manche, c'est très bien.

21 fév. 201416 juin 2020

Je rajouterai à ce qui est dit, que bien des bateaux de petite croisière (Edel V, Jouet 18...) des années 70/80 ont été conçus pour être utilisés par des débutants.
Voir ce qu'écrivait la "Revue Bateaux" à propos de l'Edel V, créé justement par Edel à la demande de son importateur Hollandais pour les navigations en Manche et Mer du Nord.

21 fév. 201421 fév. 2014

Ceux qui ont pratiqué un tant soit peu assidument le dériveur sont à l'aise à la voile.
Ce qui n'est pas le cas de bon nombre de ceux que je vois utiliser leur habitable, sans être passés par la case "petit bateau si réactif qu'il oblige à comprendre et assimiler tous les cas possibles de manoeuvres".

21 fév. 2014

tout à fait d'accord lolo, c'est ce que je disais plus haut ... :topla:

21 fév. 2014

"petit bateau si réactif qu'il oblige à comprendre et assimiler tous les cas possibles de manoeuvres"

Moi aussi, totalement d'accord avec cette definition. Mais ce n'est pas un dériveur pour autant.

21 fév. 201421 fév. 2014

Bon. Je n'ai jamais fait de dériveur alors, si je veux être bon, il est grand temps que je m'y mette(après plus de 40 ans de nav) :oups:

21 fév. 2014

Margotte il n'est jamais trop tard pour sentir le vent et le payer cash.

21 fév. 201421 fév. 2014

Tant pis pour moi, à plus de 70 balais, c'est foutu. Je n'ai plus qu'à rester à terre et vendre mon canot. :mdr:
.
Arnaud, j'ai fait mes classes sur un corsaire et un vieux sloop hollandais en bois avec des copains et tout va bien.

22 fév. 2014

Margotte, notre regrété et célébre archi Newick navigué à 80 balais passé, donc pour lui t'es un petit jeune.

22 fév. 2014

Objectivement en ce qui concerne les rapports physiques à la machine, une fois les éléments de route définis, les voiles réglées le régulateur ou le PA en route, on s'ennuie ferme sur un voilier de voyage. On en vient àlors regretter les plaisirs physiques de la voile de début sur des machines intéressantes. Quand la météo se dégrade de nouveau on peut faire corps avec le bateau et on est parfois vraiment content d'avoir les bons réflexes acquis autrefois .

22 fév. 2014

Un voilier de voyage est fait pour voyager...
Alors on savoure le temps qui passe.
On suit le lever du soleil.
On fait un tour sur le pont pour vérifier que tout est en ordre de marche
On surveille la ligne de pêche à la traîne,
on se demande qu'est-ce qu'on va manger à midi,
on fouille dans les coffres à la recherche du dernier bocal de graisse de canard,
on marque le point de midi sur une (belle) carte papier,
on fait la sieste, on lit, on écoute de la musique,
on règle les voiles de temps en temps et le régulateur.
On remplit le journal de bord
.
L'ennui en mer, connais pas.

22 fév. 2014

J'espère Papy_Jame que ton post est à prendre au 2ème degré !!!
Je suis 100% d'accord avec Flora et tous les grands navigateurs qui nous ont précédé disent la même chose.
PS: Je ne parle pas des coureurs, qui ont une autre vision.

22 fév. 2014

Flora : Tu viens de décrire l'ennui. Savourer le temps qui passe ? Mais c'est l'horreur !

Ca fout les jetons genre maison de retraite, ces vieux assis à attendre, oui à attendre , attendre, attendre, attendre , attendre, attendre...
Attendre.....

22 fév. 2014

En fait on pense rien faire ou presque, mais le qui-vive des sens est en permanence à l'écoute de la mer, du vent, du boat.
Le temps passe vite........

22 fév. 201422 fév. 2014

Mon propos, c'est que, contrairement à ce que certains prétendent ici, il n'est pas nécessaire de faire du dériveur pour savoir mener très correctement un croiseur habitable.
Arnaud vise un Kerlouan, ce n'est pas un bateau très difficile à la voile car c'est un peu limité.
C'est sur que le dériveur donne les bases mais il peut aussi faire un stage d'initiation sur croiseur et après, trouver des copains pour embarquer à leur bord ou les faire venir sur son canot pour se perfectionner.
Après, des ronds dans l'eau de plus en plus grands pour faire quelques erreurs et acquérir de l'assurance.
Arnaud, bienvenue sur la mer :coucou: :topla:

22 fév. 2014

A la limite, comme on peut naviguer sur une périssoire, traverser l'Atlantique à la rame et arriver à bon port après plus d'un an grace aux courants, si on naviguait toujour seul il y aurait en théorie très peu de chose à apprendre, sinon savoir nager (ou avoir une bonne combinaison de survie et beaucoup de chance) car les vrais risques sont la météo et la côte. Dès qu'on embarque autrui il faut une très bonne formation, car on passe de rèveur à skipper avec d'importantes responsabilités.

22 fév. 2014

Margotte, y a pas meilleur école que le dériveur, il t'apprends le b-a ba.

23 fév. 2014

T'as raison. C'est toujours ce qu'on a fait qui est le mieux. :blabla:

22 fév. 2014
  • Accorcher son harnais en permanence est plus utile que savoir nager.
  • Moyennant de bien estimer la meteo, les courants et la cote. Coiseur direct avec un pote ça le fait.
22 fév. 2014

Effectivement le harnais est un élément important de sécurité, mais comme il gène beaucoup la très grande majorité des voileux ne l'utilisent pas en dehors d'une météo mauvaise ou la nuit. Et comme tombé à l'eau l'éloignement est très rapide la chance de récupérer un équipier tombé à l'eau est très minime si l'alarme n'est pas donnée immédiatement (cf les fils sur c'est important sujet sur HeO). Donc ne pas savoir nager est alors plutôt en avantage en permettant de se noyer tout de suite plutôt que d'attendre tristement une mort interminable tout en se refroidissant irrémédiablement si on n'a pas de TPS.

23 fév. 2014

Bonjour Arnaud,
Je suis moniteur de voile et il n'y à que deux domaine ou faire du dériveur t'aidera c'est la théorie (autant la faire sur un stage habitable) et la compréhension de la manière dont évolue un bateau en fonction du vent ( et ça tu l'apprendra plus facilement sur un voilier de croisière)
Je dis ça j'adore la voile légère, j'ai un cata et un laser, mais ce n'est pas le même sport.
Pour être précis ( je preche pour ma paroisse , mais je suis bénévole) je te conseillerai un semi embarqué au glénans (1 semaine sur un bateau de 5m50 en dormant à terre ou tu apprendra beaucoup les manœuvres, la théorie, les marées, les allures... et une semaine embarqué ou tu découvrira les joies du cabotage de port en port)

florent

Ps pour répondre à la peur de coucher son bateau, ce n'est pas grave, je le fais dans tous mes stages avancés pour que les stagiaires comprennent que c'est pas grave et au contraire, il ne faut rien faire à la va vite, patienté deux secondes le bateau se relève et ensuite agir.

23 fév. 2014

Bonjour florentb,
J'aurais dit exactement l'inverse...
A propos du dériveur, je veux dire.
Pas besoin de grande théorie, tu comprends tout de suite.
Rien de mieux pour sentir le vent et acquérir les bons réflexes.
cf les gamins sur optimist.
C'est la meilleure école quand on débute.

23 fév. 201423 fév. 2014

Merci Olivier, je me sens moins seul. :topla:
Mais je n'aurais pas su le dire aussi bien. :bravo:

23 fév. 201423 fév. 2014

Désolée mais je persiste.
En fait tout dépend de quoi on parle et du temps dont on dispose.
Si on est pressé, il faut faire ce que dit florentb, un stage semi-embarqué sur un 5,50m aux Glénans, par exemple (de mon temps, c'était sur des Cavales) d'emblée.
Mais si on n'est pas pressé, commencer par un dériveur léger (je ne connais pas les modèles actuels) dans le genre Vaurien, Caravelle, ou Optimist pour les enfants, permet de sentir la direction du vent, le réglage des voiles, l'assiette du bateau, la gite, etc... avec la sanction immédiate si on s'est gouré...
J'ai souvent remarqué que les gens qui étaient passés par là étaient bien meilleurs à la barre, quelle que soit la taille du bateau par la suite.
.
"Si Arnaud voulais apprendre à faire du dériveur, lui conseilleriez vous un stage habitable?".
Comment on appelle ça déjà ? Une démonstration par l'absurde ?

:heu: :-p

23 fév. 2014

Une Cavalle, ça pardonne davantage les erreurs quand même.
J'en ai jamais vu dessaler ?
Et puis on est 4 ou 5 à bord.
;-)

23 fév. 201423 fév. 2014

Euh oui, c'est exact, j'ai tiré mes premiers bords dans les années 60 et connu les Glénans dans les années 70... (Cavalle, Mousquetaire, Armagnac et "le"Glénan).
Et alors ?
Je vois pas en quoi l'apprentissage de la mer, comme tu dis, serait très différent aujourd'hui...
Grosse différence en revanche par rapport à aujourd'hui : il n'y avait pas de moteur à l'époque sur les bateaux des Glénans, même pas sur "le" Glénan, cotre de 13 m de long. On faisait TOUT à la voile.

23 fév. 2014

j'ai oublié "Ste Anne" dans la liste.

24 fév. 2014

Je précise que mon post se référait à celui de Flora et son avis, que je partage, à propos du dériveur léger.
Mais il a été relégué très loin par les autres et donc sans plus aucune liaison avec lui.

23 fév. 201423 fév. 2014

Bonjour,
Non Flora, FlorentB a raison. Apprendre la croisière ne se résume pas a sentir le vent, et de toute façon, si tu passe sur un petit support (- de 7m et plutot vivant) tu le sens tout autant. Sur un dériveur en double (du 420 au FlingDutchman) rien n'est pardonné, tel que le relevé de dérive lors de l'abattée qui te fout a l'eau si il n'est pas fait, chose dont tu n'a cure en habitable. Idem pour aller te balader au trapèze, la position des pieds etc... en habitable rien a faire.
Cela ne veut pas dire que tu n'apprends pas à jouer sur l'assiette et ses conséquences... au contraire. Mais au moins tu peux te déplacer debout sur le pont (pas en dériveur), tu peux manoeuvrer autour du mat et sur la plage AV (prise de ris, envoi de spi, changement de voile d'avant, remorquage, préparation du mouillage, mise à la cape ...) avec des manoeuvres qui ne sont pas possible en dériveur. Et en habitable l'une des bases que tu apprends de suite est: porter la toile du temps, règle qui est incontournable quel que soit l'engin par la suite. En dériveur, tu apprends à garder toute la toile mais a jouer sur les réglages, l’assiette et la barre... Et certains de ses réglages sont à proscrire en habitable (tel cintrer la bôme au Hale-bas par exemple).
De plus, débuter en croisière ne se limite pas à la maitrise de l'engin (Fondamental conduite/manoeuvre) mais tu débute aussi dans les autres fondamentaux, par les bases là aussi (Fondamental Navigation/météo , sécurité/vie à bord, technologie) alors que ces fondamentaux n'existent tout simplement pas en Dériveur, ils ne sont donc même pas abordés.
Quant à la théorie dont FlorentB parle, si, elle est nécessaire pour comprendre sa pratique. Mais encore faut-il savoir de quoi on parle: il n'est pas necessaire d'entrer profondément dans les sujet mais d'expliquer au tableau blanc les phénomènes vécus sur l'eau dans la journée: Se situer par rapport au vent (loffer/abattre/virer/empanner/près/vent arrière/au vent/sous le vent...), de bases de réglages des voiles ou plutôt quelles conséquences lorsque l'on tire sur une drisse, une écoute, que l'on modifie le chariot..., des chronologies de manoeuvres, le shéma de gréer un spi etc...
La théorie, ce n'est pas obligatoirement parler de Bernouillis, du nombre de Reynolds, du gradient adiabatique en météo, ou du système de calcul du référent géodésique pour la projection de Mercator...
Alors oui, faire un stage dériveur apprends quelque chose... à faire du dériveur, activité hautement intéressante, mais éloignée de l'habitable. Si les stages étaient gratuits, alors oui, pourquoi pas. Mais vu qu'ils sont payants, mettre son argent dans un stage dériveur c'est de l'argent utilisé à mauvais escient, il serait plus adéquat directement investi dans un stage habitable adapté (le stage à terre dont parle FlorentB et ce qui se fera de mieux) quand on veut apprendre l'habitable.
Si Arnaud voulais apprendre à faire du dériveur, lui conseilleriez vous un stage habitable?

23 fév. 201423 fév. 2014

Parceque a ton avis, tu sens moins le vent et les sensations de barre sur une Cavalle (ou un 5.7 maintenant) que sur un vaurien?
Ton discours est emprunt d'un apprentissage de la mer tel qu'il etait pratiqué il y a entre 40 et 60 ans...
Les choses ont bien progressé tant concernant la pédagogie (apprentissage de l'habitable comme du dériveur), mais également des bateau servant de support (la Cavalle en est le début)

23 fév. 2014

Allons encore plus loin:
Voyons un stage débutant en dériveur et mettons le doigt sur les points totalement inutiles pour la croisière (et juste ces points)
- découverte du support et notamment système de descente de la dérive et descente/blocage du safran.
- Gréer la GV ( sans prendre en compte les bosses de ris/ oeillet de ris au point d'amure/ garcettes)
- maintenir le dériveur à flot (debout dans l'eau depuis la plage)
- l'equilibre statique (ou comment monter a bord depuis la plage)
- embarquer, quitter la plage, descendre les appendices, border, faire route... (sans dessaler).
Une fois cela acquis, "savoir partir de la plage", le mono va mettre en place une séance: "apprendre à ressaler son bateau", puis également "comment revenir à la plage, s'arreter, descendre et immobiliser son bateau". Tout ces étapes sont totalement inutiles à la croisière.
Et enfin le mono va pouvoir faire travailler les trajectoires et la relation au bateau (allures, réglage des voiles, assiette etc...). Oui mais voilà, vu l'instabilité de l'engin, pour eviter de mettre tout le monde à l'eau de suite (ne pas mettre ses stagiaires en echec), il lui faudra mettre en place un parcours plutôt travers au vent et faire travailler ce que l'on appelle les "liaisons directes" (barre/direction ; ecoute/propulsion ; déplacement/équilibre) avec des virements une fois en bout de parcours pour revenir travers sur l'autre bord. Une fois les stagiaires un peu plus aguerris avec les "liaisons directes", il lui faudra les faire un peu loffer pour inclure un peu de gite et de la régulation d'assiette à l'écoute...
Avant d'emmener ainsi tes stagiaires à un niveau de compétance moyen plus (liaisons indirectes intégrées - barre/propulsion, barre/équilibre, écoute/direction, écoute/équilibre, déplacement/direction, déplacement/propulsion) tout comme la gestion de l'assiette au trapèze, et les chronologies de virement et empannage, bref, de savoir maitriser un dériveur de sport (même un vaurien) il te faut la semaine si le temps sur zone n'est pas un frein à l'apprentissage.
Pour arriver à la même chose sur une Cavalle (ou autre habitable d'apprentissage) il te faut moins de deux jours avec la même météo...
Donc au final, là ou en 1 semaine t'apprends à ne plus dessaler, dans le même temps sur un stage habitable tu apprends EN PLUS à prendre/larguer des ris, hisser/affaler un spi, conduire sous spi, t'arrêter sur un objet fixe (coffre) ou dérivant (HLM), prendre un mouillage, les bases de la lecture de carte, du pilotage (liaison paysage/carte), du balisage, de la marée (y compris calcul de marée), et d'utiliser le courant pour faire son programme à la journée (en Manche), et enfin de prendre un bulletin météo.
Mais bon, encore une fois, chacun fait ce qu'il veut avec son argent.
.
@Flora:
J'ai aussi débuté avec des cavalles, Folavoahl, Le Glénan, Sereine, Katsou, Septentrion, galiotes ...
Et oui, on faisait tout à la voile, même par la suite quand sont arrivé les Tonic, 7.60, SunLight30 etc... mais j'ai surtout continué a faire ce métier a temps plein et avec d'autres approches (apprentissage de niveau débutant directement sur des voiliers de 12m et en haute mer). J'ai également participé à l'écriture et la mise en place de shémas d'apprentissage... qui n'existaient pas il y a 40 ans. Le cursus que tu as vécu est une chose, et il etait certainement le meilleurs de ton temps. Aujourd'hui, tu apprends la même chose de façon bien plus rapide et structurée grace aux milliers de stagiaires qui ont fait le même parcours et aux centaines de professionels qui ont écris et structuré ces apprentissages, et qui le font encore maintenant (cf CQPAMV)

23 fév. 2014

Je suis du même avis et ai aussi fait souvent les mêmes remarques.

23 fév. 2014

Il n'y a effectivement aucune raison de paniquer mais malgré le la voilure préparée, sur un DI, se faire rattraper par la lisière tumultueuse d'un gros cunimb demande tout de mème d'ètre réactif. surtout en fonction du type de bateau.Mon ancien moniteur de plongée, qui navigue beaucoup sur un gros cata, surpris par une grosse rafale, et le barreur dépassé, n'a pû le redresser qu'en coupant en urgence une écoute bloquée. L'expérience montre que les vraies situations d'urgence sont souvent loin de ce qu'on fait en entrainement sympa (le vécu psychologique n'étant déjà pas du tout le mème).

En tout cas merci à vous tous pour votre investissement au profit de ma question. Ca fait plaisir de voir que je ne suis pas seul. Du coup je vais faire les deux
un stage dériveur d'une semaine et un peu de pratique les weekends
et un stage habitable en semi embarqué
ensuite je ferai le point
de toute façon d'après vos témoignages les deux me seront profitables
Je vous tiendrai au courant de mes futures aventures photo à l'appui lolll

23 fév. 2014

Si tu peux faire les deux, encore mieux !
A bientôt et amuse-toi bien.
:bravo:

23 fév. 2014

Normalement on sent son bateau avec les fesses et le vent sur la tronche. ET ça, le dériveur vous l'apprendra.

Phare de Mean Ruz - Côtes d'Armor

Phare du monde

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Phare de Mean Ruz - Côtes d'Armor

2022