Apprendre à naviger en équipage réduit

Bonjour,

Existe-t-il des écoles qui enseignent la navigation en équipage réduit, voire en solitaire? J'ai du mal à me lancer, et je souhaite récupérer le maximum de savoir faire sur le sujet avant de partir seul. Je ne fais que de la navigation côtière, et ça me suffit pour l'instant.

Leon.

L'équipage
06 mai 2006
06 mai 2006

-
Oui ça existe, mais c'est relativement cher car le bateau n'est pas rempli. Il faut compter le double d'un stage normal.

Une ecole bien connue qui fait ça est les guides de haute mer. Tu trouveras des renseignements sur leur site internet: www.ecole-voile-francaise.com[...]/
890€ le stage de 8 jours avec 4 stagiares à bord.

Sinon, les seuls autres stages specialisés dans l'apprentissage des manoeuvres en solitaire sont les stages A3C2 pour passer le monitorat féderal 2eme dégré. (en cours de reforme)

06 mai 2006

correctif
en regardant sur le site internet des guides de haute mer, j'ai vu que tout leurs stages etait à peu pres à ce prix là.
Elle est pas donnée comme ecole dit donc :mdr: (deux fois plus cher que les glénans !!!)

06 mai 2006

c'est effectivement ...
un bon ... résumé....

.....anticiper pour ne pas subir....

06 mai 2006

Excellente contribution...
Je mets dans mes "favoris" et pour être sur de ne pas la perdre, je la copie-colle dans mon répertoire "croisière".

06 mai 2006

Juste un ajout.
Bonjour,
Pour moi, c'est en solitaire à 80%.
Je trouve votre travail sérieux, complet et justifié.
Je voudrais ajouter la nécessité de se faire une check-liste pour vérification de tout ce qu'il y a à faire juste avant de démarrer le moteur et de larguer.
On oublie (je) parfois
-la porte coulissante non bloquée,
-le capot de pont qu'on a baissé il y a plusieurs heures et qui n'est pas vérouillé,
-la vanne du lavabo qui va dégueuler à la gite,
-le coupe-circuit du guindeau ,les instruments non branchés ect.
Sans cette liste, il y a souvent un oubli.
Mais les plus jeunes vont dire que c'est une question d'âge... (merci) ;-)

12 mai 2006

les plus jeunes vont dire que c'est une question d'âge
Exact, c'est une question d'age.
De nos jours les jeunes se chaussent courrament en 47, nous - les vieux - notre pied de pilote c'est au moins du 54

;-)

Yves.

12 mai 2006

le pilote est toujours devant
C'est le titre d'un ouvrage d'un psychologue du travail au sujet des pilotes d'avion (surtout aux débuts d'airbus)

Je retrouve beaucoup des idées de ce bouquin dans ton excellent papier; sans doute parcequ'il y a le même soucis de conduire la totalité de la croisière à son terme heureux, envers et contre tout le cas échéant.

Un point que tu n'évoque pas et qui me laisse sur ma faim : l'entrainement à la défaillance. J'imagine bien sur que tu ne saute pas inopinément à l'eau en criant "un homme à la mer" mais planter le pilote, un moteur ou les répétiteurs dans des endroits pas cool ou quelque chose comme ça ?

allez zou, une étoile, et aux archives.

yves.
PS : et bien sur, les checklist.

06 mai 200616 juin 2020

La nav en solo,

c’est comme en équipage, les emmerdes et les soucis en moins! :-)

Vous n’avez personne dans les pattes et vous n’êtes pas obligé de contrôler si personne n’a fait une connerie...

Le reste c’est du blabla :blabla:

pfffzzzz

06 mai 2006

Pilotes
électrique ET régulateur d'allure sont les meilleurs amis du solitaire. Ca permet de "souffler" après une manoeuvre un peu dure, de préparer la suivante et surtout de faire sa nav tranquillement à l'abri. La capote est aussi très utile pour se planquer de la pluie quand le pilote ou régulateur barre, tout en restant à l'affut des collisions.

En solo, je met aussi mon Lowrance lecteur de cartes dans le cockpit, ce qui fait que je peux faire ma nav barre en main et l'oeil devant dans les arrivées. C'est du luxe, mais ça change vraiment la vie du solitaire.

06 mai 2006

solitaire
pour naviguer seul en manche .. c est a dire cargos chalutiers courants cailloux brouillard .. une journee de nav de 8 h est largement assez .. je viens de faire dielette saint malo en passant par la deroute et en traversant chausey avec tous les details decrits ci dessus dont les courants contraires .. j etais extenue pire que 1000 km en voiture .. l attention baisse .. les reflexes deviennent plus lents voir inexistants .. meme le moral baisse .. paupieres lourdes .. ecole je veux bien pour connaitre les bases mais l experience est meilleure .. ne fais pas une nav longue les premieres fois .. augmente a chaque sortie tes trajets .. et d abord ne pas aller au dessus de tes limites .. et tu les devineras en faisant tes premeires sorties de plus en plus longues ..

06 mai 2006

la solution
c'est s 'organiser

pour manger regulierement
pour faire des sommes de 15 minutes des que c'est possible ( meme dans la deroute tu peux)
et surtout bien anticiper pour economiser le bonhomme le plus possible, comme ça si un imponderable se presente tu es tout de suite efficace et tu ne te fais pas deborder.

il est clair que tu n 'arriveras jamais au port completement reposé mais tu peux ainsi arriver dans un etat de forme acceptable !

quand à gerer un voilier en solo c'est avant beaucoup d 'anticipation pour ne pas se faire deborder et toujours tout ranger de maniere a ne rien chercher dans l'urgence ou avoir des bouts emmelé si tu as besoins d'affaler il ne faut pas que cela coince .

je suis aussi d 'accord avec l 'analyse de Cobra , le solo bien maitrisé c 'est aussi la tanquilité !!!

Hervé

06 mai 2006

apres tout ce qui t'a ete dit , si une école t'interresse toujours ;-)
quand j'etais dans la meme incertitude que toi et que je ne connaissais pas les copains d'HéO, je suis allé me (dé)former à Cherbourg chez "Passion Developpement" sous la houlette de Jacques Sauneuf : formation solo sur Jod35 :-) :-) preparation identique à celle des BPPV de l'ecole de Cherbourg.
Jacques a un site que tu dois pouvoir retrouver facilement.
André

07 mai 2006

si je peux apporter ma modeste contribution......
La nav en solo n'est pas si difficile que ça et comme le suggère Eric,il suffit de franchir le pas dans ta tête!
Il faut d'abord surtout et uniquement savoir si tu te sent réellement capable de te debrouiller techniquement tout seul à bord.
Tu peux facilement contrôler tes capacités:tu vas faire un tour en équipage(en les prévenant au préalable,car ils risquent de trouver le temps long à te regarder,à moins que tu fasse connerie sur connerie afin d'égayer leur monotone après-midi!!!),et du départ du ponton au retour tu fait intégralement tout tout seul.
Je dirais que perso,sans pilote(au moins le temps d'établir la toile,et de ranger)c'est pas facile,et qu'une fois établi,selon la religion que l'on a du tout à la barre ou du moins possible,le bon pilote ou plutôt le régulateur s'impose,mais ça c'est pour plus tard,quand tu auras appris que naviguer n'est pas que barrer en permanence,mais barrer pour le fun ou quand vraiment les éléments t'y obligent.Car naviguer c'est aussi et surtout,contempler,ressentir,prendre le temps de lire,préparer ta gamelle,etc,etc!
Après,le reste tombe sous le sens et est toujours pour moi une toujours autant grande source de plaisir,j'entends par là,toute la préparation mentale de chaque action,de chaque manoeuvre.Là,pas droit à l'erreur,alors,au début on refait la manip dans sa tête,puis on l'exécute et on en fait le bilan ,sans complaisance aucune,ce qui te fait progresser dans ton art,car pour moi,j'en fais un art!!(quel plaisir de réussir en solo ce que certain équipages arrivent à ratter!!).
Pour moi,les premières difficultés sont avant tout dans le départ et l'arrivée à la place ou la bouée,surtout quand le vent s'en mèle.Une fois ce problème règlé,tu as tout le temps pour rentrer les défenses,les bouts et établir la toile,quitte à le faire plus loin que tout le monde pour être tranqille.
Le maître mot(d'ailleurs valable même en équipage)est de garder toujours ce que j'appelle une mesure d'avance sur la musique,et de toujours,même si tu ne peux pas prévoir ce qui va arriver ensuite,te préparer a une évoultion probable dans un sens ou un autre(par ex:après le 1er ris,être prêt soit à continuer à réduire,soit à larguer,donc bouts,écoutes toujours clairs).
Je dis souvent que sur mon bord,en solo,tout se passe très bien,car le matelot est de tout premier ordre,le navigateur au top,le maitre cook un fin spécialiste qui prépare les meilleurs mets possible à son brillant captaine,et tout ce petit monde s'entend à merveille!!!!
Et,quand tu aura bien pratiqué,tu comprendra mieux l'humour de sieur "cobra"!
Mais tout ceci viendra ensuite,quand déjà tu auras fait tes premières sorties,en les choisissant,pas trop longues,avec une météo stable,et pourquoi pas avec le harnais!
En te souhaitant de pouvoir rapidement gôuter à cette pleinitude qu'est la nav en solo et espèrant n'avoir pas été trop long....
Cordialement,jacquot

07 mai 2006

Merci
Merci pour toutes vos contributions. En gros, on m'encourage à ne pas prendre de formation... Je vais y réfléchir.

Je ne navigue pas aussi souvent que je souhaiterai, faute d'équipiers. C'est pour ça que je suis tenté par le solo.

Effectivement, ce que je redoute le plus dans le solitaire, c'est les manoeuvres de port, mouillages et prise de coffre. Vu le nombre de loupés que j'ai connu en équipage, j'appréhende en solo, même avec tous les artifices qu'on trouve dans le commerce (gaffe automatique...).
C'est surtout sur les aspects "manoeuvres" (de voile ou de port) quune formation me semblait utile.

Après, je ne sais pas si je serais capable de gérer dans le temps tout ce qu'il y a à faire sur le bateau: manoeuvres, nav, veille, rangement, cuisune, repos... Là, votre message est clair: pour avoir le temps, il ne faut pas se laisser dépasser, il faut anticiper encore plus largement que d'habitude. Si je choisis bien les premières navigations "simples", ca me semble faisable.

Leon.

07 mai 2006

Ben c'est comme le créneau
quand on apprend à se parquer. Les manoueuvres de port ou de voiles, mouillages, prises de coffres, c'est en forgeant que l'on devient forgeron non? Et c'est un peux pareil, on croit qu'on y arrivera jamais! Un petit cours d'accostage, de prise de coffre et de manoeuvres de voiles n'est cependant pas, à mon avis, un luxe, si aucune idées. Cependant faut bien un jour se lancer tout seul, vrai ou pas?

Ma foi pour le reste, il n'y a qu'un moyen de le savoir, mais en situation, je suppose que l'on a plus le choix. Donc on fait et après on se retrouve tout étonné de son véritable exploit et on se dit que finalement c'est pas si compliqué. Faut juste commencer doucement, et à son rytme. Le reste vient tout deul.

Et surtout se dire que tout le monde a commencé comme débutant un jour.

Cordialement

farolito

07 mai 2006

Allez, je vais en mettre une louche de plus !
Il n'est pas plus difficile de naviguer en solo qu'en équipage, et peut-être même moins, comme le laissent entendre certains posts précédents (et comme je ne suis pas loin de le penser)!
La seule question est : as-tu les compétences pour être chef de bord ? Si oui, tu peux naviguer en solo, à condition de prévoir toutes tes manœuvres à l'avance, en comptant que les choses qui peuvent se faire simultanément en équipage se feront l'une après l'autre en solitaire. C'est plus long, mais pas plus difficile. Un pilote automatique est, à mon avis, presque indispensable. Pour commencer, fais des sorties à la journée, et si ça se passe bien, élargis ton rayon d'action. Tu verras que sans t'en rendre compte, ça deviendra de plus en plus facile et évident. Tu te rendras vite compte que quand tu sors en famille, finalement, tu navigues en solitaire, avec en plus la responsabilité des passagers ! À l'extrème, je me suis rendu compte que je navigue depuis très longtemps avec mon meilleur ami, sur ses bateaux généralement, et que au cours des navigations un peu longues, nous nous relayons pour assurer en solitaire la marche du bateau chacun à notre tour, laissant l'autre se reposer ou glander comme il l'entend sans être dérangé. C'est, à mon avis, l'idéal !

07 mai 2006

"Pourquoi pas avec le harnais"
Pour moi, le harnais est OBLIGATOIRE en permanence dès la sortie du port, même par force 1.

Cela dit, après quelques années, je me dis que le solo finalement, ne m'intéresse guère en soi. Les escales solitaires à couple de joyeux équipages finiraient même par me déprimer un peu. L'idéal, c'est quand même avec les potes qu'on le vit...

07 mai 2006

harnais.....
tu as raison Gilou,c'est plus prudent avec(et je le conseille!),mais j'ai des difficultés à l'enfiler....
Quand à ton appréciation sur les escales en solo,je suis tout à fait d'accord avec toi!mais je crois que Léon,cherche surtout à naviguer,son but n'est pas encore AMHA la croisière en solo qui,si elle m'apporte toujours autant de grandes satisfactions à la mer,me côute effectivement parfois moi aussi de temps à autre,une fois atteri au mouillage ou au port.

07 mai 2006

-
Le harnais en solo, c'est amha souvent necessaire mais pas suffisant. Ne pas oublier de s'attacher court de manière à ne pas passer hors du bateau.
Je suis à peu près sur qu'attendre la mort en se faisant trainer 2 metres derrieres son bateau parce qu'on ne peut pas remonter dedans n'est pas des plus agreables.
Une telecommande de pilote peut alors trouvé tout son interet...

07 mai 200616 juin 2020

Sen o sen

Le jour ou vous abandonnerez l’idée de penser à ce que vous devez faire, vous commencerez à être capable de réaliser les choses plus ou moins correctement...

Mais surtout, vous ne mettrez plus de barrière à votre enrichissement... :alavotre:

pfffzzzz

07 mai 2006

ma petite contribution

Tout d'abord c'est pas si terrible que celà personnellement ça me plait bien.

Se fixer quelques regles et si tenir.

-Avoir une bonne météo bien fiable( pour moi f5 inclus)
-Toujours le harnais sur soi et etre toujours quelque soit le temps attaché en allant sur l'avant.
-Pilote automatique.

et dernier imperatif que me semble trés important et là personnellement je m'y tiens c'est avoir un correspondant à terre et de le tenir informé regulierement .Par exemple j'ai fait Douarnenez /Lorient en solo ,telephone au depart,apres avoir passé le Raz de Sein puis lapointe de Penmmarch avant la tombé de la nuit et arrivé au port quelque soit l'heure.Au moins deux raisons d'avoir un correspondant:en cas de pb à bord celà peut aider dans la tête et en cas de passage par dessus bord ,les secours pourront peut etre plus facilemment localisé le "cadavre" :-(
Je plaisante mais celà me semble important.

C'est super une petite virée en solo,tranquille au mouillage,un bon verre ,un bon livre,une bonne musique par une belle journée quoi de meilleur?.
Mais la nav seul c'est du boulot l'on n'arrete pas entre le reglage des voiles, la nav,la cuisine,barrer un peu.

Ah bien sur le maitre mot "ANTICIPE" ne pas chercher le bout qui ce trouve dans le fond du coffre au moment de se mettre au ponton ou sur le corps mort.

josé

07 mai 2006

la taille du boat et son poids
sont tres importants.

Ton soucis semble dans un premier temps les départs et accostages.

Si ton bateau fait .... disons 11/12m( plus de 6 tonnes), ca ne devrai pas etre trop compliqué, mais impose de bonnnes conditions météo et de la place

à 10 m ( moins de 6 tonnes )c est deja plus facile

à 8/9 m assez facile

en dessous c est un mobilette donc tu faits presque ce que tu veux avec.

Les précautions : partir en douceur de sa place, y rentrer en douceur ( oublies le gros coup de marche avant pour stopper le bateau, rentre en douceur, si c est bien joué, pas besoin du coup de moteur )

Si t es au mouillage degagé c est facil
si t es en atlantique, gaffe au courant et vent a l arrivée au cat way
Si en mediterrannée, essayes de laisser ta pendille sur le bateau d a coté qui ne bouge jamais, tu auras deja gagné qq secondes pour amarrer.

Petit conseil dont je me sert pour l ammarage, serts toi de mousqueton ( tres solide j entends ), tu gagneras énormément de temps pour partir ou pour t ammarrer

07 mai 2006

mousquetons?
que fais-tu de ces mousquetons pour l'ammarage ? comment les utilises-tu ?

08 mai 2006

l interet
aussi du mousqueton pour la pendille, c est que tu ne mets plus de merde partout sur le pont une fois posée a bord

07 mai 2006

simple
pour ma part, je m en sert que pour la pendille ( pour ecarter le bateau du quai ) installé sur un boute qui passe dans les deux chaumards.

Le principe : tu prends ta pendilles, une fois arrivé a ton noeud, tu clips, tu n as plus qua regler les amarres arrieres.
Tu peux aussi le faire pour l arrire avec deux boutes fixes qui restent aux taquets, un mousqueton sur chaque, puis quand tu arrive tu clipes ton ammarre dessus, et le tour est joué

08 mai 2006

pour la pendille, il suffit d'avoir 2 amarres à oeil epissés sur le quai
réglées a la bonne longueur, une fois au taquet on met le moteur en marche avant (pour ceux qui se garent en marche arrière, tradition en méd) et on va tranquilement amarrer l'avant sans risques de toucher à l'arrière et sans précipitations inutiles.

12 mai 2006

La taille du bateau ...
Avec un petit bateau les difficultés s'atténuent quand on quitte le large (== retour au port).
Avec un gros, c'est exactement l'inverse, le port et la côte deviennent vite l'enfer.

yves

14 mai 2006

Et parmi les petits, y'en a qui sont très marins
et d'autres moins... Comme chez les grands !
Mais ce qui reste vrai, c'est que quand quelquechose casse sur un petit, c'est souvent mois grave que sur un grand...

suis pas tout à fait d'ac
le petit, dès que tu t'approches de la côte chez nous, il fait des bonds.
le clapot monte et se recourcit. C'est la que le gros passe mieux.
et dans les ports, le gros, il reste où tu le mets, le petit, il vole dans tous les sens au gré du vent et de tes mouvements...

autre gens, autres expériences, faut pas généraliser

07 mai 2006

Intéressant tout ça...
Que pourrais je rajouter ? Qu'en solo comme en équipage j'ai toujours un bout de sangle de 1,5m noué en boucle (noeud de sangle non souqué) et un mousqueton (de montagne) dans la poche. Une habitude prise en montagne... Et le nombre de fois où j'ai dû m'en servir en mer !

Pour un non bricoleur, je recommanderais volontiers, comme préparation, de le devenir... Et ça passe par une caisse à outils et une "caisse à clous" complètes et bien organisées.

Pour le reste, oui, l'entrainement. Savoir faire un virement de bord, une réduction ou une prise de coffre seul (intérêt de la sangle et du mousqueton...). La principale difficulté : la panne de pilote ! On m'a bien enseigné la manière de s'en tirer avec un bras de spi établi en boucle entre la barre et l'avant du mat. Mais ce qui marche sur de l'eau plate et par force 3, je demande à voir dans le baston.

Mais le sujet du fil était "naviguer à deux", donc si le moins expérimenté des deux sait barrer, y'a plus de problème.

07 mai 2006

Pour avoir pratiqué les 2
je peux affirmer que le solo sur un 9 m est plus tranquille que sur un 6 m ( qui était un peu "volage" il est vrai).
Un bateau déjà un peu lourd (4t) est plus stable, plus lent dans ses évolutions et pardonne plus.
Effectivement, passé un certaine longueur (11-12m?), le problème doit recommencer à s'amplifier. L'idéal me semble être 9-10m, 4 à 6t. Bref, LE MIEN (plus bô batô du monde, etc.)!

07 mai 2006

oui
mais la facilité du six metres c est que tu peux le dehaler a la main sans soucis, le 9 m demande deja un peu plus de force

Je parle bien sur que de la manoeuvre de port

08 mai 2006

la taille limite...
pose surtout problème à l'arrivée. Eric a parfaitement raison. Et là, en cas de doute (courant traversier, vent mal orienté), il ne faut pas hésiter une seconde à se faire aider (coup de radio à la capitainerie). C'est souvent beaucoup plus propre qu'une arrivée "en solo" limite....!!!!
seul "l'égo" n'en sort qu'à moitié satisfait !

08 mai 2006

Petit bateau, petits problèmes
C'est vrai en solo aussi. Mais il est aussi vrai que du coup faut vraiment avoir tout dans le cockpit à portée de barreur, parceque le moindre déplacement à bord déséquilibre tout... Compromis, compromis.

07 mai 2006

Bonjour,
J'ai souvent remarqué que plus il y a du monde sur le pont, plus l'amarrage est "rigolo".
Quant à rendre compte régulièrement à un correspondant de l'avancement de sa navigation, que se passe t'il si le tph (ou autre moyen) tombe en panne ?
Il appelle le Cross?
La liberté du solitaire pour être totale et bienfaisante, doit éliminer tout bout à la patte. J'annonce quelques fois mon départ, rarement où je vais et quand je pense arriver.
Il est vrai que ce comportement est d'une autre époque...

07 mai 2006

Je rebondis sur ton post
"plus il y a du monde sur le pont, plus l'amarrage est "rigolo".
C'est un fait : on est plus serein en solo, parcequ' il n'y a pas d'interférences avec l'équipage. Du coup, moins de stress, moins de conneries. Moins de conneries à réparer, plus de temps pour se préparer. PLus de temps pour se préparer, plus d'anticipation (maître-mot de la navigation en solitaire). Bref, en solo, tout est plus facile, à condition d'être impeccablement préparé.

08 mai 2006

Tout depend où tu es...
au milieu de l'Atlantique, tu peux quasiment te faire une nuit complete en laissant simplement le radar en veille...

dans la Manche, si tu dors plus de 15 minutes, t'es mort :mdr:

07 mai 2006

et la nav de nuit en solo ?
est ce vraimment plus dur que la nav de jour (en solo) ?

08 mai 2006

en Bretagne sud...
...ça craint moins pour les 1eres armes en solo...

12 mai 2006

la coordination ... en solo
C'est sur que se coordonner tout seul c'est plus facile qu'avec un groupe de 6.
Mais le nirvana (j'exagère pas et j'ai pas fumé) c'est quand une manoeuvre est faite à 6 comme si c'était un seul homme, un mot de temps en temps, jamais donner de la voix, un regard et tout roule, huilé.
Bon, ça dénote des miles au compteur, mais quel pied.

Yves.

08 mai 2006

le plus dur en solo
c'est d'accepter et de faire accepter aux autres les risques inérent à cette pratique.
Je te rejoins CERIGO ce point.
Avant de se lancer dans le solo il faut aussi accepter une certaine gestion du rique.
Je pratique baucoup le solo ... en montagne où l'alerte est très différente (pas de VHF, pas de "couverture" tel mobile) et dans ce cas je ne laisse pas à mes proches la responsabilité d'une éventuelle alerte. Tout au plus je donne l'itinéraire, jamais d'horaire (surtout pas) car un imprévu peut arriver (comme le jour où j'ai du descendre les 30Kg de mon chien sur le dos) et je n'appelle qu'arrivé à la voiture (en présisant que le plus dangereux reste à faire).
Je n'ai navigué que qu'une fois seul (je ne parlerais meme pas de solitaire car c'était cool et sur lac) mais c'est qq chose qui m'a tout de suite plu.
je crois que tu as le solo dans le sang ou tu l'as pas.

08 mai 2006

-
Ok, y'a pas trop de cargo en bretagne sud, mais il y a pas mal de pechoux, alors même si tu reussit à aller t'alonger quelques instants, tu ne dors que d'un oeil...

Pour resumer, faire en solo une nav de nuit en cotier, c'est assez proche de passer une nuit blanche. Alors une nuit ça peut passer, mais deux nuits, ça a plus de chances de casser...

Par ailleurs, il faut avoir une certaine confiance en son pilote, même si tu as la possibilité de mettre des alarmes d'ecart de route sur ton gps. Y'a par exemple un marin bien connu à qui ça à jouer des tours recemment du coté de Penmach si tu vois ce que je veux dire ;-)

08 mai 2006

relever l'ancre en solo
le moteur tourne, tout est clair, reste plus qu'à aller à l'avant et relever l'ancre. Là ça se complique parce qu'il n'y a personne à la barre et à la manette des gaz pour accompagner la remontée de la chaine. Puis l'ancre dérape et le bateau commence à dériver vers les autres bateaux ou les rochers et il y a encore toute la hauteur d'eau de chaine à remonter puis à passer l'ancre entre les tubes du balcon sans cogner trop fort la coque ou le pont malgré le clapot. Alors on laisse l'ancre posée provisoirement sur le pont à l'avant et on cours à la barre....
C'est à mon avis la manip la plus compliquée en solo quand on n'a pas de cabestan électrique et de support d'ancre automatique.
Si quelqu'un a une combine, je suis preneur.

08 mai 2006

une idee
tu te mets sous pilote, moteur embrayé, tu remontes rapidement ton mouillage

Bien sur c est valable que si tu as un minimum de place devant...

sinon pourquoi pas mettre un boute sur ton ancre, attaché sur un maillon de ta chaine beaucoup plus haut ( disons en gros ta hauteur d eau ), une fois que t as le boute, tu continues a remonter avec le boute et quand ton ancre est à hauteur de davier tu le laisses en place, et tu finis l operation plus tard

encore une, tu remontes ta chaine, une fois l ancre decrochée du fond de qq metres, tu sors du mouillage en marche arriere pour ne pas faire racler la chaine sur ta belle etrave

08 mai 2006

si risque de dérive au milieu des rochers...
il n'y a pas 36 solutions :2m de chaine et ancre encore dans l'eau (suffisant pour éviter qu'elle tape sur l'étrave)...le temps de se dégager des quelques dizaines de mètres necessaires pour terminer la manoeuvre !
Je n'ai pas trouvé mieux...

08 mai 2006

de plus il faut impérativement oringuer
avec un bout lesté pour pointer l'étrave à la verticale de l'ancre.

08 mai 2006

je suis d'accord, c'est le pb principal en solo
d'ailleurs je songe à installer un commutateur dans le cockpit pour actionner le guindeau à distance, je ne vois pas d'autre solution raisonnable pour dégager d'une zone encombrée, ventée et mal pavée.

08 mai 2006

mouiller a la voile et relever a la voile fait partie
des plaisirs intenses du solo.

J'ai un First 30 avec un mouillage leger compose de 3 metres de chaine et 80 metres de bout qui tient sans problemes jusqu'à 25 noeuds de vent sur fonds de sable. L'arrivee est vraiment simple, bout au vent vitesse zero hop tu cours à l'avant, ton ancre etait deja prete à etre larguee (il faut y penser avant). option possible que je pratique à l'occasion, ancre ramenee dans le cockpit. J'ai un copain qui fait cela en solo avec un first 42.7 et il a plus de 65 ans ...

Depart

Le bateau avance sour gv, tu regles le pilote pour que le bateau avance sous l'amure que tu souhaites.

En gros c'est possible 80 % du temps etc 'est tellement agreable et satisfaisant

pour la prise de coffre, c'est encore plus simple, le prendre par l'arriere si cela souffle fort

08 mai 2006

le bateau avance quand tu tires sur l'ancre comme
je mouille avec beaucoup de bout j'arrive a donner une bonne vitesse au bateau, le safran etant deja à un angle pour atteindre le cap que j'ai choisi, des que l'ancre né st plus au fond le bateau part gentimnet tout seul. je laisse souvent l'ancre a un metre sous l'eau si je n'ai pas le temps de la remonetr completement et je finis le boulot des que j'ai quitté la zone la plus emcombrée.
Il faut bien reflechir avant la manoeuvre qui peut etre delicate si il y a trop de vent et que la bateau part trop vite, c'est pour cela que j'ai indiqué 80 % du temps !

09 mai 2006

S'entraîner
autant que possible je décolle à la voile aussi. Mais souvent le moteur tourne, en standby. Ca rassure, et ça dépatouille de certaines manoeuvres mal contrôlée qui aurait pu finir en rayures et injures...

08 mai 2006

-
Vos histoire de mouillage en solo, ça me rapelle l'histoire d'une copine, 50 kg toute mouillée, à qui pour l'A3C2 (monitorat 2eme dégré), le formateur n'a rien trouvé de mieux que de lui faire remonter le mouillage lourd d'un Glénans 33 :mdr:
Je vous explique grosso modo: ancre de 15 ou 20 kg, 40 m de chaines, mouillé par 10 m de fond et bien sur pas de guindau, même pas un manuel :mdr:
Et bien elle l'a fait !!!
Après elle en avait les larmes aux yeux. Depuis je l'appelle Musclor :-p

08 mai 2006

c'est bizarre, moi au mouillage
mon bateau est toujours dans le lit du vent, très pratique pour hisser la GV mais pour avancer avec celle-ci je vois pas, et quand bien même, remonter l'ancre à la volée tout en tirant un joli bord vers la sortie c'est surement pas évident à faire en Méd en pleine saison dans un mouillage fréquenté.

En revanche l'arrivée est tout à fait envisageable dans bien des cas.

08 mai 2006

c'est tellement frequent aussi de voir des gens remonetr le mouilage au moteur
et ensuite se mettre bout au vent pour hisser la GV !!

08 mai 2006

precision le pilote est en stand by
pour bloquer le safran la ou je le souhaite, depart du bateau du cote le plus degagé. le pilote n'est pas en en auto sinon il aurait tendance a mettre le safran dans l'axe alors que le "secret "de la manoeuvre est de donnrr suffisament de vitesse au bateau et c'est la que le long mouillage en bout est crucial.

Bien sur il faut s'entrainer au debut avec de l'espace.

12 mai 2006

relever l'ancre en solo
Autre possibilité : tu mouille calmement et sans t'embrouiller ton mouillage hyper léger (ancre alu et tuti quanti), tu relève pénard le mouillage à dormir tranquille (celui qui est lourd comme un cheval mort). Tu soufle un peu et tu relève le mouillage leger, plus rapidement, plus facilement.

Tu peux te faciliter la vie en rendant le mouillage léger aisé à remonter depuis l'arrière proche de la barre et des manettes.

Yves.

08 mai 2006

Savoir renoncer
je parle de manoeuvre de port: on se présente, une rafale inopinée arrive, ou bien on n''est pas bien aligné, on le "sent" pas, etc. Pas de quartier: on bat arrière tant qu'il est encore temps, on refait un tour et on se re-présente. Ca aussi, comme la cape, on n'y pense pas assez, "fascinés" par l'échec inéluctable à venir.
Il n'y a pas de honte à recommencer une manoeuvre mal engagée. (valable aussi en équipage...)

08 mai 2006

complètement d'accord
avec toi Gilou29. J'admire beaucoup plus une personne qui réussi sa manoeuvre au bout de 3 fois mais correctement plutot que quelqu'un qui rentre en une fois mais en touchant. C'est un comportement que j'ai souvent au détriment des ames charitables qui attendent sur le quai pour me prendre mes amarres!
(souvenir d'un voisin de ponton en juillet 2000 au cap d'agde qui m'avait reproché de recommencer par 2 fois ma manoeuvre!!)

12 mai 2006

Savoir renoncer égal anticiper ?
Si on anticipe efficacement (s'apprend par la pratique) la rafale inopinée fait partie du scénario comme le dégagement qu'elle impose et la manoeuvre afférente.
Au moins un coup d'avance.

Yves.

09 mai 2006

Poste de barre avant
Jamais essayé mais vu sur le bateau d'un ancien: un syteme de cordage en continu partant de la barre franche, longeant les 2 cotés, via des poulies , permettant de diriger le bateau de l'avant, et de crocheter le corps mort, bluffé par la dexterité de l'utilisateur.

09 mai 2006

En fait
je trouve là tous les trucs auxquels il faut penser dès que l'on est en équipage et que beaucoup repose sur ses frêles épaules ... Rien de pire que de partir avec des gens + ou - sympas, qu'il faut surveiller EN PLUS du canot', sa route, son mouillage, etc.
En tout cas bon fil, que je suce également dans mes favoris.

10 mai 2006

"On se retrouve seul" (J. Brel)
En plus des choses très sensées qui ont été dites (Avec un vrai cours de la part d'Eric) j'ajouterais ma petite contribution psychologique (je précise que je navigue en solo 95 % du temps et que j'ai fait 2 transats tout ça en 15 ans) :

Déjà 1. la formation. C'est celle générale de la croisière. Niveau 3 des Glénans et c'est bon. La nav en solo n'est envisageable qu'avec un bon niveau. Après c'est l'auto-apprentissage du solitaire : "Ce que je faisais en équipage, comment vais-je le faire tout seul ?". On renoncera au spi triradial, tout au plus peut-on se permettre d'envoyer un asymétrique. Génois sur enrouleur indispensable, bien sûr.

  1. l'équipement. Un peu spécifique pour être tranquille. Pilote toto, bien sûr, indispensable (tellement qu'il en faut un de secours, tout au moins un vérin pour les grands modèles). Tous les instruments visibles du cockpit (GPS compris). Equipement très soigné en général car on ne peut pas trop se permettre de bricoler en route. Cet aspect a bien été abordé par les contributeurs ce ce forum je n'insiste pas.

  2. le bateau. Les très petits ne sont pas forcément les plus pratiques en solo. J'ai commencé avec un 7m (Daïmio), mais avec mon Symphonie (10 m) qui tourne sur place, je n'ai pas de problème de manoeuvre en solo, même dans les ports (pompes à gas-oil). Je crois que la limite haute se situe vers les 12 m.

  3. le mental. Certes il vaut mieux être seul que mal accompagné mais, des fois, c'est dur. Le manque de sommeil est le plus grand facteur invalidant. Traverser l'Atlantique en solo, avec un alizé (à peu près régulier) passe encore, mais la Méditerranée avec son trafic et sa météo capricieuse, pas question. Plus le fait que de se retrouver systématiquement seul, le soir (et sous les tropiques c'est à 18h30) finit par être lassant au bout de.... mettons 1 à 2 mois. Ne comptez pas trop sur les voisins de mouillage pour sortir de votre isolement, cette époque est un peu révolue, maintenant c'est le "chacun chez soi" (comme à terre) et un solitaire est un personnage douteux et infréquentable pour les petites familles en congés sabbatiques. Il est indispensable d'avoir le goût de la lecture et d'emporter un stock de bouquins (complétés par CD audios et DVD vidéos, peu encombrants, pour ces derniers il existe des lecteurs très corrects en qualité).

Conclusion : naviguer seul c'est techniquement possible, c'est même réjouissant 15 jours, un mois, mais chnt au-delà. Et, si on garde le sens de la saine logique de M. Spock, c'est quand même, objectivement, une cnerie, il faut bien le dire (plus dangereux et où le moindre problème devient préoccupant). Perso je navigue en solo parce que je ne trouve personne (les bourses des équipiers sont de plus en plus vides) non par misanthropie préalable.

14 mai 2006

Petit rajouti : le guindeau
Indispensablissime en solitaire !

D'ailleurs sauf à vous transformer en Hulk tout vert, vos petites mimines seront incapables de relever à la main un mouillage si ça commence à souffler vraiment. Imaginons de surcroît que votre rafiot n'est plus à la bonne position et que les rochers deviennent préoccupants. Ne pouvant être à la fois au four (à l'avant) et au moulin (à l'arrière) vous commencez à vivre (très) dangereusement.

Donc le guindeau électrique, manoeuvrable du cockpit, est indispensable. L'ennui c'est qu'il ne permet pas toujours de glisser la chaîne dans la baille d'un seul coup si celle-ci n'est pas profonde. Même si vous devez foncer à l'avant pour réduire quelques coques, le moteur est doucement engagé et vous n'avez rien à craindre.

14 mai 200616 juin 2020

AAaaaah!!!! la baille
la mienne est tellement mal fichue que je dois etaler la chaine sur le pont avant d'aller mouiller, sinon les coques se coincent sous le pont.
et au relevage, même combat, après une 20aine de mètres, bloquage sous le pont, je suis obligé de rentrer le reste à la main sur le pont ou de courrir en bas pendant que le ship dérappe
:-(

14 mai 2006

tu peux te faire former à bord de ton unité
nous proposons des formations destinées à rendre autonomes les propriétaires de voiliers.
Nous n'avons bien sûr pas assez de disponibilités pour honorer toutes les demandes, mais tu dois pouvoir trouver d'autres skippers pour te former à la nav en solo sur ton bateau.
tu peux prendre contact avec nous, on te donnera des tuyaux pour embarquer des formateurs.
Bonnes navigations à tous.

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