ancre légère ? intérèt , efficacité

La densité de l'alu est de 2,7, celle de l'acier de 7,8, presque 3 fois plus.
A forme/taille égale, une ancre classique de 10 kg correspond à une ancre en alu de 3,5 kg, (5 kg pour 15 kg etc...).
On voit tout de suite la limite des ancres légères. Elles crochent mal dans les fonds relativement compacts, car elles sont légères (les pointes des pelles par exemple, s'enfoncent moins bien, moins profond...). Les bons résultats des tests sont obtenues dans des sols mous (vase ou sable vaseux peu compact).
La solution serait-elle alors de prendre une ancre légère plus lourde que son équivalent en acier ? Mais alors la taille va être plus grande. Une ancre légère de 6 kg sera 25 % plus longue, large et épaisse qu'une 10 kg en acier, donc plus difficile à stocker. Et le gain final n'est que de 4 kg, pour une efficacité moindre dans les sols compacts
Je ne parle pas de la fragilité, puisqu'il s'agit d'un mouillage de beau temps.
Il faut peser les avantages et les inconvénients cités.
Quant au modèle, il faut privilégier les ancres qui ont des pelles bien pointus, ou une pelle qui concentre le poids de l'ancre sur sa pointe.
A noter que les pointes seront plus fragiles dans le cas où l'ancre viendrait à se coincer sous / dans une roche ou un obstacle quelconque (vieilles chaîne - mère etc...)

Merci pour le lien,intéressant ce test ))

L'une des difficultés dans l'interprétation des tests est l'imprécision sur la nature des fonds.
Le mot 'sable' peut désigner des grains de silice de taille très différente.
Voici un petit schéma comparatif instructif. On appelle sable (sand) des terrains où la taille des grains varie de de 1-2 à 0,05 mm (coarse = grossier, medium = moyen, fine = fin). Plus fin que les sables, on a les vases limoneuses (silt) et les vases argileuses (clay). L'échelle est choisie pour qu'un grain de vase fine (clay) soit représenté par un tout petit point.
Lorsque les résultats des tests montrent des valeurs de tenue élevées (comme c'est le cas dans le test de V&V 2012, où la Spade atteint 90 kg de tenue par kg d'ancre à la vitesse de progression la plus faible (0,1 N) ), c'est que le sable n'était pas très compact, permettant aux ancres de s'enfouir profondément. L'article confirme le caractère mou de ce sable (sans doute mélangé avec un peu de vase). Dans ce cas, les angles légères en alu ont de bonnes performances, surtout si les modèles testés sont de poids important (donc de grande taille).
Une Fortress (alu) de 7,1 kg fait 91 cm de long et la barre stabilisatrice fait 74 cm de large !!!
Une Fortress de 9,5 kg fait 1,02 m de long et la barre stabilisatrice fait 82 cm de large !!!
Par comparaison un Spade 15 kg fait 79 cm de long, 33 cm de large et 35 cm de haut.

Fortress 2,5 kg , elle a tenu le bateau (10 m , 5,5 tonnes) pendant 1 jour a force 6 sur fond de sable. Bien sur j'avais aussi la principale , mais elle continuait a bouger même enfouie 100% sous le sable avec 5 fois la hauteur d'eau en chaine ! Je pense que la différence c'est faite sur la surface des pelles qui répartissaient mieux la pression sur le sable

J'ai la plus petite Fortress 1,7 kg sur mon petit tri astus 20.1. Je ne mouille que dans le sable avec un simple bout de 30 m. Je la balance n'importe comment, il m'arrive de devoir virer sur ancre vu le peu de place, avec 10 m de bout par 2 à 3m de fond. Elle croche instantanément et ne bouge plus. y a que pour la sortir que c'est dur, faut être au dessus. Très content mais pas essayé ailleurs. Mais je n'aime pas la vase...

A vous lire ce type d' ancre correspond bien à mon besoin !mais quel poids prendre , j ai lu sur un forum qu il fallait prendre un modèle correspondant à 50 % du poids de l ancre principale .Quant à y mettre un peu de chaine , pourquoi pas , mais un bout plombé ne suffit il pas ?

J'ai rajouté quelques mètres de chaine entre mon ancre légère et son bout plombé après un matin où j'ai remonté mon mouillage avec deux des trois torons du bout plombé cisaillé par une roche !
Faut dire que j'avais utilisé ce mouillage léger en ancrage arrière pour me stabiliser dans une semi-crique étroite, planqué-là au côté d'un autre trimaran (le scarab22 de Louis).
Le vent a tourné et forci... On a fait du rodéo une bonne partie de la nuit...et on a fini par attacher les deux trimarans à couple ensemble, par les flotteurs, chacun profitant de l'ancrage arrière de l'autre !