Affaler le spi

Bonsoir,

Jusqu'à présent, j'ai toujours affalé le spi en commençant par larguer le bras en grand avant de récupérer le spi par l'écoute, en laissant filer la drisse (en le jetant à la mer pour la freiner).

Mais il semble qu'il existe une autre méthode utilisée au grand largue ou au travers, en filant d'abord la drisse en grand : pourriez-vous m'en dire plus sur cette méthode, notamment en équipage réduit ou en solo ?

Merci d'avance

Tiama

L'équipage
24 juin 2010
25 juin 2010

Salut....
C'est une très jolie manoeuvre !!!! quand elle est réussie.
Si elle loupe, tu transformes en quelques seconde ton voilier en chalutier.

Au largue, renvoyer sa voile d'AV, et régler le spi assez bas pour pouvoir le rentrer par dessous celle ci. Suivant la taille du spi c'est faisable seul ou a deux.
On se place vers le milieu du spi, préférer la position assise pour la sécu. La drisse et choquée en grand...il est très important qu'elle puisse filer en entier (se qui sous entend d'avoir une bonne longueur qui restera quand même au pied de mat ou dans le cockpit).
Le spi va se "coucher" au dessus du niveau de la mer et rester en suspension (coussin d'air) pendant quelques secondes...C'est à ce moment là que le ou les équipiers le ramènent vigoureusement sur le pont...

On a normalement le temps de le faire seul...sur des bateau de petite taille (choquer au pied de mat,aller à l'av, attraper le spi, s'assoir, ramener le spi par des grands mouvement sur le pont).

Attention....si la drisse se bloque un moment donné....le spi risque de se regonfler n importe comment!

C'est assez rigolo à faire...à tester bien sur par petit temps. Ce qui permet aussi de tester les situations critiques où ca ne se passe pas bien.
(si le spi tombe dans l'eau et commence à chaluter, ne pas hesiter à larguer bras et drisse en entier (jamais de noeuds de huit là dessus!!).
Vouloir le ramener à la force des bras, penché au dessus des filières, peut facilement rajouter un homme à la mer à la situation.

Amuses toi!
Jean Mar'

28 juin 2010

Si problème...
[[color=#FF0000]i]"ne pas hesiter à larguer bras et drisse en entier (jamais de noeuds de huit là dessus!!)."[/i][/color]

En cas de problème, larguer le bras en entier, oui bien sûr.
Mais si tu largues la drisse intégralement (ce qui permet de remonter le spi à l'eau par l'écoute qui est restée au taquet ? ), il faudra par la suite (au port) regréer la drisse. Et donc grimper au mat, repasser la drisse dans le mat, la récupérer par la lumière en pied de mat, etc.
Ce largage en grand de la drisse peut être nécessaire dans la brise (cela m'est arrivé) mais il entraîne néanmoins quelques conséquences ennuyeuses!

01 juil. 2010

Plusieurs écoles.
Chacun fait comme il veut, mais on peut très bien faire des noeuds d'arrêt au bout des drisses, bras et écoutes de spi.
Il suffit pour ça qu'elles soient très longues.
Perso c'est ce que je fais. ;-)

02 juil. 2010

Pour les histoires
de nœuds d'arrêt ou pas.....effectivement, chacun fait comme bon lui semble.
Mais là dessus, comme pour bien des choses sur un bateau il faut penser à la situation catastrophe...et donc minimiser les opérations à effectuer en cas de manœuvres urgentes ou loupées.

Je suis d'accord pour avoir de la longueur sur les trois (ce qui pose aussi d'autres problèmes et dangers )....aller repasser une drisse dans le mat, c'est galère. Mais une drisse de spi qui bloque dans un affalage de ce type loupé (spi en chalut), ca peux arracher le gréement et/ou le mat.

Pour ce qui est du bras et de l'écoute, c'est pareil, le bras devient écoute et vice versa. Donc cela veux dire qu'a chaque fois, il faut, en plus du changement de bord, penser à faire et défaire les noeuds. Si c'est automatique et que l'on oubli jamais alors pourquoi pas....

Quand on commence à se servir du spi régulièrement, il est primordial (à mon sens) de faire aussi des manœuvres d'homme à la mer avec.

On se rend vite compte qu'un petit noeud peut vraiment rendre toute la procédure bien compliquée...(temps supplémentaire pour la personne dans l'eau)

Je crois que si quelqu'un tombai de mon bateau sous spi dans des conditions un peu fortes....je ne réfléchirai même pas....largue l'écoute, le bras, la drisse....tchao !

je m'occupe de la personne d'abord, on verra plus tard pour la voile.

Comme pour tout....il faut pratiquer souvent, faire des test, des jeux, pour s'entrainer à tout ça....pour que quand ca souffle vraiment on est acquis des réflexes..

01 juil. 2010

et si
on a une drisse de spi largement dimensionnée avec un nœud au bout? Quand le spi est dans l'eau il ne prend plus le vent? Ou est-ce par crainte du chalutage?

01 juil. 2010

Noeuds d'arrêt
Sur le bras, je pense qu'il faut éviter tout noeud d'arrête afin de pouvoir laisser filer le bras intégralement, le spi se mettant alors favorablement en drapeau.
Pour la drisse, vantages, mais inconvénients comme indiqué précédemment.
Pour l'écoute, il me semble nécessaire de conserver un noeud d'arrêt pour pouvoir récupérer le spi au cas où bras et drisse sont largués. Même si, sur un départ à l'abattée dans de la brise établie, cela puisse alors devenir un vrai handicap...! Reste toujours le couteau.

25 juin 2010

"à l'australienne"
salutatous

cette technique décrite plus haut est appellée "à l'australienne"

le mieux c'est de la faire à 2 car la descente du spi est quand même très rapide, même si elle est freinée par la drisse dans l'eau

cordialités maritimes
larent le hareng

25 juin 2010

affalage au vent
re

on peut aussi affaler au vent
on brasse vraiment à fond en partant du vent arrière ou presque, on loffe en grand jusqu'à une allure petit largue, le spi vient se gonfler à l'intrados de la voile d'avant, donc au vent de la voile
y a plus qu'à larguer la drisse en grand et le spi tombe sur le pont
normalement, ça fonctionne, je l'ai essayer une fois et ça a merdé, donc j'ai pas reessayer, lol
mais dans les belles journées d'été enpétolées, ça vaut le coup d'essayer

cordialités maritimes
larent le hareng

25 juin 2010

affalage au vent
Je fais toujours ça
Et pour éviter les noeuds, le génois reste enroulé pendant la mannoeuvre.

Tu lofes en grand. Le spi vient alors lecher les barres de flèches. Il suffit alors de lâcher la drisse. On ramasse tout sur le pont et hop dans son sac sans devoir s'esquinter.

Ce n'est pas la plus belle manoeuvre mais quand on navigue seul elle est plus facile que les autres méthodes

25 juin 2010

affalage au vent (suite)
une précision, dans ce cas de méthode, c'est l'écoute que l'on largue et plus le bras

cordialités maritimes
larent le hareng

25 juin 2010

Très esthétique mais non recommandé en solitaire.
Le risque est trop grand de voir le spi chaluter. J'ai toujours préféré avoir á tirer sur la drisse (un tour de winch pour freiner ou drisse á l'eau) que de voir descendre la toile d'un coup. Par contre il est interessant de maneuvrer de telle façon qu'il soit possible de rentrer directement le spi dans le sac, près á être renvoyé. Mon sac est clipsé dans la descente, je lâche la brasse, vais attraper le bas de la toile avec un tour de winch á la drisse, je passe sous la bôme, quand ça commence á venir je lâche le tour pour aller plus vite et j'attache les amures sur les velcros du sac. Exception faite du moment où on se penche pour atraper le spi le reste de la maneuvre s'effectue au pied de la descente, en sécurité.
Mais c'est une belle maneuvre en équipage.

26 juin 2010

Affaler à l'australienne

Merci pour vos réponses.

Mais puis-je vous demander quelques précisions sur la chronologie de la manoeuvre. Par exemple, après avoir filé la drisse en grand, faut-il filer ensuite le bras pour récupérer le spi par le point d'écoute ?

Tiama

26 juin 2010

l'inverse
selon moi, quand on lâche la drisse en premier pendant l'auloffée, ça s'appelle "la paimpolaise".

à l'australienne on récupère à l'arrière . bras d'abord, drisse à suivre.

deus sujets sont à mettre au point: 1. le temps de décalage entre lacher de bras/drisse, 2 : régler la vitesse de descente de la drisse pour que ça ne touche pas l'eau.

essais à faire, ce n'est jamais pareil selon les bateaux, les spis et le vent.

en première approche: une fois que la barre est poussée avec le pied pour loffer en grand:

2 secondes de décalage entre le lâcher de bras et de drisse

1 tour de winch en plus sur la drisse que sur le bras.(tout dans l'eau derrière en solo)

voir aussi sur place si apporte un plus de reprendre ou non le barber.

pour "la paimpolaise", c'est l'inverse, mais c'est toujours une question de timing à mettre au point.

ammusez vous bien,

martin

26 juin 2010

re
comme le terme "bras" est employé dans le post, ma remarque vaut pour un spi symétrique.

27 juin 2010

heu on est hors sujet si
on utilise bêtement le chaussette ? :heu:

pfffzzzz

27 juin 2010

La chaussette hors sujet ?

Non, je ne pense pas : la chaussette est une autre façon de résoudre le problème. Mais sur un bateau de moins de 10 m, elle me semble pas indispensable.

28 juin 2010

Je vote aussi pour la chaussette
Elle rend l'opération franchement facile sur notre bateau de 10 m.

Du coup, on ose se servir plus souvent de cette voile.

On peut la gérer tout seul, sans avoir à être un ace de la voile en solitaire.

30 juin 2010

sur un bateau de moins de 10 metres une chaussette
est tout aussi utile que sur un plus grand

dimanche dernier on a utilisé le spi 3 fois, en fonction de la brise et des pointes à passer

on affalle la chaussette sur le pont, plus simple que de démeler le spi

pourquoi etre masochiste

et quand le vent monte , ça m'est arrivé avant , hop vent ar, courir à l'avnt larguer le mousqueton et descendre la chaussette prend une minute

et le spi est pret à etre renvoyé

je parle solo ou à deux mais en croisier en vanace spourqupi s'emm

28 juin 2010

Sur un de nos spis
nous avons un "nombril" cousu au millieu où s'attache une petite corde de récupération. Pour l'affaler, il faut lâcher tout - la drisse et les écoutes - à la fois et tirer comme un fou sur la corde, qui est menée dans l'écoutille devant et tiré par un équipier qui se tient en bas de l'échelle à l'arrière du salon. Évidemment, il faut éviter d'avoir des objets qui puissent s'accrocher à la voile.

28 juin 2010

a propos
sur un asymetrique, pourquoi recommande-t-on de larguer le point d'amure, puis de l'affaler une fois qu'il est en drapeau? Perso, je l'argue l'écoute puis j'affale, l'effet est globalement le même et ça se passe toujours bien, mais il y a peut-être une nuance que je ne connais pas?

28 juin 2010

Amure ou écoute...
Vent de travers, tu largues l'écoute, le spi va se mettre en drapeau en plein vent au bout du tangon ou de l'étrave, et tu n'arrives pas à l'attraper pour l'affaler.

Si tu largues l'amure, il se met en drapeau derrière la GV, se trouve donc déventé, et toi tu as l'écoute à porter de main pour l'attraper et l'affaler directement dans la descente.

Plus abatu, effectivement, il ira, quoi que tu laches en premier, dans le dévent de la GV et tu arriveras toujours à l'affaler.

Jacques

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