affalage asymétrique

La question du jour :

Quelle est la meilleure façon d'affaler l'asymétrique sur mon Trident en équipage réduit (elle et moi). N'ayant pas encore eu le loisir d'essayer cette voile fraichement acquise, je compte l'amurer dans le voisinage du davier à une estrope d'une 50aine de cm (eventuellement un réglage sera envisagé à ce niveau ).

la bonne méthode est-elle d'amener le bateau au travers pour faire decrocher l'asym, ou bien plein vent arrière, "masqué" par la grand voile de 12m², en espérant qu'il soit déventé par celle-ci, ce dont je doute, vu l'écart de surface entre asym et GV?

  • équipière à la barre et gérant la drisse, pendant que de l'avant du cockpit je rentre l'asym par la descente, à commencer par le point d'écoute et en continuant au fur et à mesure par rentrer la chute?

  • équipière à la barre et gérant la drisse, je lache le point d'amure pour qu'il dévente complètement et le rentrer par la descente? (cette méthode m'a été soufflée à par un proche, qui entre nous soit dit, n'a jamais pratiqué l'asym...)

Merci :)

L'équipage
09 fév. 2010
09 fév. 2010

IMPORTANT
mon autohelm 1000 s'est suicidé par noyade cet été :-)

09 fév. 2010

affalage assy
Sur mon 36 pieds je navigue seul. Pour amener mon assy je viens au vent arrière l'assy se dévente et j'amène tranquillemnt ma voile tout simplement!!

09 fév. 2010

merci
tu affales et étouffes l'asym sur le pont ou tu le rentres au fur et a mesure par la descente?

09 fév. 2010

asy
sur le pont car je laisse son sac (attaché!!) à l'étrave.
Complètement déventé j'affaffale l'asy en douceur!

09 fév. 2010

Généralement pas trés difficile
Tu éteins les bruleurs de la cuisinière au pied de la descente et tu vérifie que ton carré est clean (c'est à dire sans, par exemple, une casserolle de pates à la sauce tomate au milieu).

Tu fais un noeud de 8 au bout de l'écoute du spi. Comme cela, si ça merde, tu n'auras pas le spi en tête de mat avec l'écoute qui vole en l'air.

Tu viens vent quasi arrière, l'asy se dévente.

Tu largue ton estrope d'amure, cela aura pour avantage, en cas de merdage, que le spi ne regonfle pas.

Ta barreuse d'équipière laisse filer la drisse doucement pendant que toi, depuis l'avant du cockpit, tu le récupère sous la bome par l'écoute pour l'envoyer en vrac dans la descente.

Dès que tu as le point de drisse en main, tu défais le noeud et tu ramène la drisse au balcon ou au pied du mat, enfin là où tu la range.

Tu ranges l'écoute.

Et tu vas tranquille à l'intérieur plier le spi dans son sac.

Cette solution a l'avantage d'éviter de risquer de voir le spi se regonfler et aussi d'être immédiatement dispo dès la fin de l'affalage. En effet, une fois la drisse frappée au balcon, tu peux laisser le spi en vrac dans le carré et t'occuper d'envoyer un génois ou de faire n'importe quoi d'urgent.

Tu auras le temps, un moment ou un autre, de ranger le spi dans son sac.

Les trois dangers majeurs d'un affalage c'est :

Trop abattre, alors le spi s'enroule autour de l'étais. Pas grave, tu ne cherches pas à comprendre, tu l'affale en le faisant glisser.

Voir le spi se regonfler parceque la barreuse a loffé, la solution c'est donc de larguer l'estrope.

Laisser filer l'écoute et voir le spi uniquement tenu par la drisse flotter à l'horizontale en tête de mat. La solution est le noeud en huit au bout de l'écoute. Perso, je ne le fais que pour l'affalage.

Jacques

Jacques

09 fév. 2010

méthode différente
Je navigue souvent seul. Pour l'affalage de l'asymétrique (120m²), je loffe jusqu'à ce que l'asy vienne lecher les barres de flèche.

Là je l'affale directement en laissant le bateau continuer à loffer lentement.
Spi sur le pont assuré et affalage très rapide.

Je n'ai jamais accroché le spi, mais le bout de mes barres de flèches est bien protégé (tape vulcanisant)

Voici donc une méthode totalement différente de la précédente.

11 fév. 2010

A l'Australienne?
Cette technique d'affalage en urgence qui marche en effet très bien m'a été rapportée comme étant un affalage de Spi à l'australienne, mais je ne peux pas confirmer la justesse du terme.

Notez que pour que ça marche,au piano, il faut carrément "percuter" la drisse (donc choquer en grand), le spi ce met alors en drapeau au travers du bateau et on le rentre fissa fissa. On a ensuite tout le temps pour défaire amure et écoute...)

C'est une bonne technique qui permet d'affaler en quelques secondes même si on avait rien préparé à l'avance (idéal si HLM sous Spi par exemple).

Donc pour résumer: 1-on loffe
2-on percute la drisse

11 fév. 2010

Effectivement,
il s'agit de l'affalage à l'australienne.

Mais c'est plutôt une manip à reserver aux allures près du vent.

09 fév. 2010

autre méthode ....
de fainéant, la chaussette de spi !

ma douce le faisait toute seule !

:-)

09 fév. 2010

Comme Erendil
Je pratique le plus souvent la méthode indiquée par Erendil qui est en fait la même que pour un spi symétrique.

Cette méthode a l'avantage de pouvoir être pratiquée par vent fort.

Mais il faut impérativement que la bosse d'amure revienne au cockpit de façon à pouvoir la larguer à distance (et aussi pouvoir régler la hauteur du point d'amure).

L'allure idéale est le grand largue.

09 fév. 2010

merci
a tous pour vos conseils précieux :)

Je sens bien la méthode du larguage de point d'amure depuis le cockpit et le rentrer dans la descente par le point d'ecoute pendant que le service cap/drisse s'occupe du reste!

09 fév. 2010

Dans l'ordre :
Se mettre grand largue pour déventer le spi derrière la GV, sans trop la choquer pour éviter de coincer le spi entre elle et le mât. Larguer le point d'amure, puis l'écoute et ramener toute la base au dessus du capot de descente avant de choquer la drisse et de fourrer toute la toile en vrac à l'intérieur.

09 fév. 2010

si tu ne le sents pas trop
surtout avec une équipière qui va vite être débordée, voire paniquée (j'en connait au moins une comme çà: la mienne), entraine toi par vent très faible à tout faire tout seul, en prenant ton temps. Fais la manip 2 ou 3 fois de suite pour voir ce qui convient le mieux à l'ergonomie de ton bateau. Après une fois en confiance toi même tu pourras confier une partie du job à mme mais pas avant que tu maitrises tout toi meme. L'équipiere te permettra d'aller plus vite, rien de plus!

10 fév. 2010

Un peu comme Erendil
mais je distingue selon que le vent est fort ou pas. La différence, c'est que si le vent n'est pas trop fort, ce n'est pas absolument nécéssaire de larguer le point d'amure, car ce qui fasseye à l'avant ne cherche qu'une chose, c'est à s'enrouler autour de l'étai. Si le vent est assez fort, l'ensemble est alors suffisamment maintenu en avant du génois, mais fasseye d'autant plus fort. Cependant, d'avoir une longue estrope permet en effet, même si elle ne court pas jusqu'au cockpit, de la larguer plus ou moins pour laisser le spi se dégonfler plus facilement.

Donc, dans l'ordre: (config sans retour de cordages au cockpit, en solitaire)

  • allure près du vent arrière pour diminuer la portance du spi mais pas trop pour éviter le coquetier, mais aussi l'empannage involontaire avec le risque du coup de la "bôme de Nevers",
  • Sac de spi ouvert et arrimé,
  • drisse de spi délovée et postée près du sac, noeud en huit vérifié,
  • prise en main de l'écoute (noeud en huit vérifié) et je suis l'écoute puis la bordure pour en saisir le point milieu.
  • je vais m'asseoir près du sac.
  • un pied sur l'écoute pour la tenir et la laisser filer sous contrôle.
  • je choque la drisse en mème temps que l'écoute et je tire sur le spi par le milieu de la bordure. J'y trouve deux avantages: 1, le spi se scinde en deux bulles qui se dégonflent assez facilement et 2, la bordure rentre en premier dans le sac, ce qui est assez académique, le point d'amure et d'écoute restent sortis pendant la rentrée du gros de la toile. Ainsi, les trois points sont prêts à être renvoyés.

Ca doit pouvoir se simplifier en laissant l'écoute filer en grand jusqu'au noeud en huit, mais je n'ai pas essayé. Il faudrait alors saisir le milieu de la bordure en partant du point d'amûre.

10 fév. 2010

tu peux essayer
un truc, je n'ai qu'un sym, mais pour la drisse, je la laisse filer dans l'eau à l'arrière du bateau avant de me rendre à l'avant cela évite que tout tombe.(je suis solo).
JJ

10 fév. 2010

pat56
je suis le millième de pourcent chanceux qui a à bord une équipière qui, toute débutante qu'elle est, s'emmerde en dessous de force 4, aime barrer, adore quand "ca penche", quand ca secoue, quand ca souffle et que ca creuse! :-) :-) :-)

10 fév. 2010

Je te suggère alors
de ne pas la présenter aux héoliens car la concurrence sera rude.

Une équipière idéale...!!!! Seigneur..!!!

;-)

10 fév. 2010

il faudrait organiser
une réunion d'heolienne, genre alcooliques anonymes, pour que celle qui aime quand ca penche, qui adore tracer sous spi et crocher dans les manœuvres explique aux autres sa manière de profiter de nos belles nav en couple.
Moi je négocie l'envoi du spi une heure à l'avance, arguments à l'appui, pour avoir une chance d'échapper à la mutinerie. Et je fais miroiter la super place au ponton qui nous attend si nous arrivons vite.

11 fév. 2010

bizarre!
chez moi c'est plutôt : "Dis, on sait pas faire quelque chose pour avancer plus vite?" :-)

12 fév. 2010

la mienne,
pour avancer plus vite, dis : "c'est quand qu'on met le moteur?"

13 fév. 2010

pas certain!
pas sur qu'on aille plus vite sur un trident avec le YS8, que sous asym ;-)

13 fév. 2010

Pour ceux que ça interessent,
il existe une en plus des deux méthodes précédemment citées, soit l'affalage classique (sous le vent en larguant l'amure) et l'affalage à l'australienne (sous le vent en larguant la drisse), une troisième méthode, c'est l'affalage au vent.

Pour ça voir la vidéo sur le lien çi-dessous :

www.sailingnews.tv[...]/

Dans « rechercher », taper « open 7,50 » et vous verrez le détail de la manip.

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