L'aventure doit elle passer par l'envie de repousser les limites ?

J'ouvre le sujet, (mal) posé par un précédent (Troll), sur prix à payer pour repousser nos limites, celle de notre imagination, soif d'aller au delà de l'inimaginable et surement satisfaire nos intestins.

Faisant le parallèle avec Elisabeth Revol et Tomasz Mackiewicz dans l'Himalaya qui au delà du drame et le l'exploit ainsi l'organisation des secours nous posent des questions sur le sens à apporter à cette aventure humaine.

Je compare Elisabeth Revol et Tomasz Mackiewicz à des sportifs de haut niveau, a l’instar de nos navigateurs Eric Tabarly, Garbart, Peyron, etc… Ils tentent de repousser leurs limites pour assouvir leurs rêves, leurs soifs d’aventure et de défis… tout en accomplissant ce que personne encore n’a osé réaliser ou aboutit.

1) Elisabeth Revol est en colère contre les pakistanais et non les secours (ses sauveurs héroïque Polonais)… Elle est en colère pour les travers de ses derniers à profiter d’une situation pour tirer un maximum d’argent en faisant monter les enchères pour négocier l’intervention en hélicoptère au prix indécent.
2) Il est aussi important de préciser qu’ils sont parties en expédition en faisant le choix de ne pas prendre « d’assurance secours » . C’était un choix voulu de leur part et ont accepté de fait les risques pris. (Comme ceux qui prenne le risque de naviguer avec gilets de sauvetage périmé).
3) Il en était pas à leur première tentative… et sont reconnus dans leur domaine de compétence.
4) Les fonds permettant le financement de l’intervention en hélicoptère ont été réalisés par des dons. personnels (en moins de 24h), sur une plateforme participative. Au final et après opérations. Les autorités polonaises on décider de prendre en charge les frais. Les dons récoltés iront aux 3 enfants de Tomasz.

En posant ces postulats, il est intéressant de se poser la question: si ce genre d’aventure vaut la peine d’être vécue, ou voir tentée…. Et si danger humain, doit on porter assistance ou non !?

Je doute que Christophe Colomb se soit posé la question ! Voir notre Moitessier !…. Et que dirait-on de Alain Bombard !!! Et pourtant se sont bien ses folies humaines qui ont permis de nous retrouver en plein mois d’Août à naviguer autour de nos belles îles ! C’est grâce à ces doux rêveurs que nos envies de traversés aboutissent.. nos échouages réussissent, notre AIS nous fait éviter les cargos, nos balise se déclenche... Et si aujourd’hui nous avons tous un radeau de survie, équipé des éléments qualifiés de vitales : a qui le doit ton ?

Notre confortable passion n'est que le fruit d'un aboutissement d'aventures humaines toutes plus ou moins respectable.

Combien de vies, tous ces fous, aujourd'hui ont ils sauvé ? Sans évoquer des évolutions les techniques, des matériaux, de nos connaissances sur la résistance humaine voir mémentos contraintes psychologiques !

Bref… j'ouvre le débat et attend avec impatience vos opinions argumentés, plus qu'une réponse simple et des remarques trollesque.

Chacun est libre de penser, respecter l’autre tout en argumentant sa pensée.

Question: Serions nous capable, nous plaisancier Français, de financer sur notre simple volonté, les secours d’un F. Gabart en perdition au milieu du Pacifique ?

Bon débat,

Tom

L'équipage
08 fév. 2018
09 fév. 2018
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et pourquoi voulez vous qu'un François Gabart soit en perdition où que ce soit ?
il y a des professionnels et d'autres pas .....

09 fév. 2018
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Gabart n'avait pas vu l'iceberg dans le grand sud, et tout pro qu'il est sa peur rétrospective n'était pas feinte sur sa video.

09 fév. 2018
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Pro ou non l'accident reste toujours possible. Tabarly était, je pense assez «pro». Ceci ne l'a pas empêché de se perdre en mer

09 fév. 2018
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oui mais il a été pro jusqu'au bout car il n'a pas demandé de l'aide.

09 fév. 2018
09 fév. 2018
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Tabarly grand navigateur, vrai grand marin et pilote de l'aéronavale, était un caractère exceptionnel. Curieusement il a longuement cultivé sa mort en cherchant à faire revivre et naviguer le bateau de son père et de sa jeunesse, dont certaines caractéristiques ne favorisaient pas du tout la sécurité. Et le comportement personnel de Tabarly en navigation était souvent éloigné des préceptes judicieux de sécurité qu'ils prônaient dans ses livres. Balayé brutalement par la corne de la voilure qu'il voulait lui-même réduire pour épargner à ses équipiers le risque de la manœuvre il est passé par dessus bord sans doute fortement handicapé par la violence du choc reçu, et par son équipement, ce qui lui laissait peu de chance de survie et ne lui permettait en aucun cas d'appeler les secours. A l'époque des médias ont tout de suite condamné le comportement de ses équipiers, les décrivant même comme inexpérimentés et inaptes. Mais en réalités ils semblent avoir fait tout ce qu'ils pouvaient faire pour Tabarly avec les caractéristiques de Pen Duick .

09 fév. 2018
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@pendruig.
C'est du second degré macabre?

09 fév. 2018
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financer les secours d’un F. Gabart en perdition au milieu du Pacifique ?

la vie na pas beaucoup d'interet .. sauf financier
F.Gabart peu être sauvé en direct entre deux pub tu va trouver des fonds !!!
tout la sécurité a bord sert juste pour faire fonctionner les marchés et a rassurer .

09 fév. 2018
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Sujet de taverne, non?

09 fév. 201809 fév. 2018
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Serions nous capable de financer des secours en plein pacifique?
Question purement théorique. Serions nous capable ? OUI.

En effet, depuis 1985, LA QUESTION NE SE POSE PAS du fait que les secours en mer sont régis par des conventions internationales qui donne l'obligation aux pays limitrophes de porter assistance aux marins en détresse, quelle que soit leur nationalité.

Le monde est divisé en 13 régions de sauvetage. Mais les régions définies entre l'Afrique et le Horn sont immenses.

Les secours dans ces contrées inhospitalières dépendent avant tout des moyens disponibles capable de se rendre à 3 ou 5000 km en peu de temps.

Les hélicoptères n'ont pas ce rayon d'action. Cela nécessite impérativement la présence d'un navire militaire australien ou chilien qui mettra plusieurs jours à se rendre sur le lieu des recherches. A moins que , par chance, un chalutier en pêche illégale, chinois ou japonais, se trouve sur zone.

Vous souriez mais, même en Europe, c'est un chalutier en pêche dans une zone interdite qui a permis de sauver LE SEUL PLAISANCIER à avoir dérivé une semaine à proximité de l'Irlande dans son canot de survie.

Tenter de sauver un navigateur au large de l'Australie et du Chili a déjà été effectué par la Marine Australienne ou un navire proche pour au moins cinq navigateurs français . Mais je suis certain que des aventuriers en solitaire se sont perdus dans ces contrées sans que des secours soient déclenchés.

Est ce que "ce genre d’aventure vaut la peine d’être vécue, ou voir tentée…" ?
On a tous eu 20 ans et je peux témoigner que l'on ne pensait pas à être secouru avant de partir. Puisque l'on savait que les moyens de prévenir un secours étaient inexistants...

Lire l'intéressant article rédigé par Axel:

www.hisse-et-oh.com[...]-en-mer

09 fév. 201809 fév. 2018
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La réponse est : C'est la SNSM qui, à l'époque, a conseillé es décideurs ministériels de l'époque.

Le Ministère souhaitait une limite de 10 milles mais la SNSM a fait valoir qu'elle ne disposait d'un maillage de vedettes et canots capable d'intervenir de 6 milles en moins d'une heure

C'était l'époque balbutiante où l'on ignorait tout des accidents en plaisance (1975) et où les secours en mer ne faisaient pas intervenir les hélicoptères.

A noter que les décideurs n'en savent guère plus sur la plaisance aujourd'hui.

Mais cela mériterait l'ouverture d'un autre fil.

09 fév. 2018
1

Et l'Australie a œuvré pour que le parcours du Vendée Globe soit comporte des points de passage (portes) à respecter pour que les concurrents n'aillent pas trop loin au sud de leurs côtes.

09 fév. 2018
1

Pour l'aspect financier des recherches.

Transat anglaise de 1968.
Edith Baumann en perdition.
La marine déclenche les recherches.
Polémique médiatique: que d'argent pour chercher quelqu'un jugé (ouïe-dire de média) incompétent; même pas française!

Réponse lapidaire de l'autorité maritime:
De toute façon ces équipages, ces navires auraient été en exercice.
Alors qu'elle différence entre rechercher un humain ou un leurre?
Fermeture du ban.

Mais les moyens actuels sont-ils toujours à la hauteur de ceux de 1968?

09 fév. 2018
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Avant 1985, il n'existait pas de conventions internationale. Et E.Baumann était effectivement une gentille débutante inconsciente.

09 fév. 2018
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Parfois je me demande si seuls les bourrus expérimentés lucides sont habilités à prendre des risques et à en faire courir à leurs sauveteurs.
Est-ce que la compétence du naufragé rend les interventions dangereuses plus acceptables, prestigieuses et admirables ? :oups:

09 fév. 2018
4

L'aventure doit elle passer par l'envie de repousser les limites ?
Bien sur !
Pour rester dans le domaine de l’aventure en milieu naturel associée à un engagement physique (Un scientifique dans son labo peut aussi vivre une aventure).
Après, les limites sont toujours ce point à l’horizon que l’on atteint que très rarement. Car nous avons sans doute chacun une aptitude à nous dépasser en fonction des circonstances et de nos “moteurs“.
Du dépassement de nos limites à un moment donnée nait notre expérience qui repoussera les dites limites.
Bien sur à 12 ans (Juillet 1965, camp Scout en Norvège, sac au dos) nos limites ne sont pas les mêmes qu’au fur et à mesure que nous grandissons. Mais le désir d’atteindre un objectif et pas seulement de le rêver peut (devrait) toujours persister (vivre).
Philippe

09 fév. 201809 fév. 2018
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Bonjour,
l'aventure, ça fait rêver quand on est petit. Parfois, on en rêve aussi quand on a grandi. Le problème, c'est que dans le monde actuel, pour un aventurier, ça devient compliqué de trouver un terrain de jeux où l'aventure serait encore possible, avec un niveau de risque acceptable, et surtout médiatisée. Alors, il n'y a pas le choix. On se rabat sur "l'extrême" et là, à un moment ou à un autre, ça peut merder grave.
Je respecte le choix des gens qui choisissent ce mode de vie. En revanche, quand cela a pour conséquence de mettre en danger la vie d'autres personnes censées être dans l'obligation de leur porter secours quand ils se sont mis dans la merde, là, le choix devient discutable.

09 fév. 201809 fév. 2018
09 fév. 2018
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Bonjour à tous,

Doit on porter secours aux aventuriers en perdition ?
réponse OUI bien sur, même si on peux discuter ensuite, on sauvé d'abord et on discute ensuite. C'est comme ça en mer et ça doit l'être également en montagne.
Cela n'enlève rien au fait que si les secours se passent mal, et qu'on ne peux les sauver, les aventuriers en question en assument les conséquences puisque ils ont pris les risques en connaissance.
Pour les sauveteurs, il est communément admis qu'ils font ce qu'ils peuvent et qu'il ne devrait pas mettre leur propre vie en danger même si bien sur ça n'est pas possible en réalité vu qu'ils vont la ou les autres ont été se mettre en danger! En tous cas on ne devrait pas leur reprocher si ils renoncent.

Serait on capable de financer les secours en mer en participatif :
Oui je le crois mais ça n'est pas nécessaire vu que les secours en mer sont déjà bien organisé comme l'a expliquer Viking.
Le problème pour la montagne est ( peut être, je n'en suis pas sur, je ne pratique pas) que cette organisation internationale n'existe pas?

Doit on accepter et laisser les aventuriers continuer à prendre des risques :
Mon avis est que l'Homme ( avec un grand H) est un explorateur de tous temps et qu'il serait dommage de le dénaturer en limitant ces envies pour des raisons financières qui sont de toutes façons des faux prétextes ( ça c'est un débat à part entière). Comme dis dans le sujet, repousser les limites humaines est souvent utile.

Enfin, un point qui pour moi est très important. Jusqu'à ce jour on a considérer dans l'organisation des secours que la vie humaine n'a pas de prix, même si le secours à un coût, ce qui veux dire qu'on mets tout en oeuvre pour sauver et on compte après si besoin. Ce point est une particularité de l'humain je pense et si on devait dérogé à ça cela serait un commencement de régiment de notre condition... Espérons que cela n'a pas déjà commencé

Tout cela AMHA bien sûr comme on dit car c'est un vaste débat ou presque tout est discutable...

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Un avis :

Je pense que le sujet, tel qu'il est posé, induit une confusion du point de vue qui ne permet pas de former une réponse cohérente.

De ce que je comprends de cette formulation, il semble que la première question soit : "... si ce genre d’aventure vaut la peine d’être vécue, ou voir tentée..." et que la seconde soit : "...Et si danger humain, doit on porter assistance ou non...".

L'aventure :

L'aventure est une notion strictement personnelle.
L'aventure pour un gamin de 18 mois, c'est atteindre le rebord de la table. L'aventure à 100 ans c'est se réveiller pour une nouvelle journée.

L'aventure n'intéresse personne, sauf l'aventurier qui en est le seul sujet.

Entre les deux, l'aventure est le défi que se lance, ou non, chacun de nous, sa mise en œuvre, sa réalisation...ou son échec.

L'aventure, c'est une affaire privée, entre soi et soi.

Combien de vie les aventuriers ont-ils sauvé?
Pour moi la réponse est claire : une chacun, la leur.

Pour un aventurier, le claustrophobe qui se fixe comme objectif de parcourir une station de métro aux heures de pointe, pour l'alpiniste qui va essayer de rejoindre un sommet impossible, pour le lycéen qui va défendre "au talent" son intéro d'histoire qu'il n'a pas révisé, ce qui compte n'est pas la nature de l'objectif, ce n'est pas son "utilité" mais juste que c'est SON défi contre lui-même.

Au final, l'aventure ne produit rien, ne sert à rien, n'invente rien, n'innove en rien, elle ne fait qu'apporter la satisfaction égoïste, individuelle, d'avoir accompli ou la déception, parfois insupportable, d'avoir échoué.

En revanche, dans notre monde de communication, l'aventure peut produire des "produits dérivés" :
- la communication des "exploits" a venir pour appâter le sponsor,
- la dramatisation événementielle,
- la commercialisation des "indispensables" qui ont été développés (ou pas) pour l'"exploit".

Mais cette aventure "publiée" n'est plus l'aventure. C'est juste un produit "pipeule" offrant aux foules en mal d'aventures personnelles des aventures "prêtes à porter", de préférence dans des disciplines "exotiques" sortant le "Client" de son quotidien.

Cette aventure "moyen" n'est, en fait, plus une "aventure", mais juste l'exploitation de l'aventure d'un aventurier dont la qualité première est d'être une aventure "bankable".

Le sauvetage :

Le sauvetage est une affaire de collectivité.
Le sauvetage va mettre en œuvre des efforts collectifs, des coûts collectifs, pour sortir l'aventurier de la situation dans laquelle il s'est mis.
Il intéresse tout le monde, sauf l'aventurier lui-même qui n'en est que l'objet.

Une première question que peut soulever le sauvetage, dans l'absolu, consiste à savoir si l'"objet" souhaite être sauvé.
Qui n'a jamais rigolé en pensant à l'aveugle à qui une "bonne âme" a fait traverser la rue alors que, en fait, il n'avait aucune envie de la traverser.

Un aventurier qui ne vit QUE pour son aventure souhaite-t-il survivre à son échec?

Une seconde peut être de déterminer si l'"aventure" du sauveteur, ce défi contre lui-même qui fait qu'il est sauveteur, est compatible avec l'aventure de l'"objet" du sauvetage.
Un sauveteur peut avoir comme défi d'agir, mais son défi peut être de sauver les corps, ou de sauver les âmes, ou de privilégier la vie sans se poser la question de savoir si ce qui sera sauvé sera encore acceptable pour l'"objet".

Un sauveteur ne peut savoir ce que souhaite un "sauvé" qu'après qu'il l'ai sauvé.

Une troisième, serait, enfin, de se poser la question du positionnement réel du sauvetage pour la société qui le met en œuvre.
Le "prix matériel" objectif d'un mort est nettement moindre que celui d'un blessé.
Le "coût social" de certains morts est plus gros que si ils ne sont que blessés.
Le bilan financier d'une opportunité de sauvetage considérée sous l'angle événementiel peut être optimisé ou exploitée.

Le sauvetage est une démarche mise en œuvre par des aventuriers mais dans un cadre exploité par des collectivités.

La "question qui tue" : "Serions nous capable, nous plaisancier Français, de financer sur notre simple volonté, les secours d’un F. Gabart en perdition au milieu du Pacifique ?"

Capables, sûrement.
Déclencher un financement collectif n'est qu'un affaire purement technique de communication, de lisibilité dans les médias, de "com".

Sur notre seule volonté, certainement pas.
Si l'info d'une détresse de Monsieur Gabard nous parvient, c'est que quelqu'un a eu intérêt à nous la communiquer.
Ce peut être juteux pour l'organisation de l'"événement", pour les relais médias, mais ce qui est certain, c'est que ça ne peut en aucun cas surgir spontanément d'une conscience individuelle, faute d'information.

De Monsieur Gabard.
Rien que l'idée que l'aventurier pour lequel on se pose la question est un aventurier "spécial" est étonnante.

Pourquoi ne pas poser la question pour Monsieur Tartemolle ou Sidi ben Youssef.

Admettre qu'il faille qu'il s'agisse de Monsieur Gabard pour que la question se pose et soit intéressante, c'est admettre que ces histoires ne sont que des épiphénomènes pipeule.

Se poser la même question mais appliquée à un inconnu, impos,e en retour, de constater que nous n'en saurions jamais rien puisque ce n'est pas d'aventure dont il s'agit, Monsieur Tartemolle ou Sidi ben Youssef sont des aventuriers aussi méritants que Monsieur Gabard, mais bien d'"événementiel" et de "com".

Au final et pour faire court, je pense que mener son aventure a comme corolaire de la mener en en acceptant les risques et que faire semblant de se mettre en danger alors que, derrière, on est sécurisé par ceintures et bretelles n'est pas de l'aventure mais juste l'exercice particulier du métier de cascadeur.

J'espère, que Monsieur Gabard, que je ne connais ni des lèvres ni des dents, est bien un aventurier.

Si, par chance, il est sauvé au milieu du Pacifique, si ce sauvetage est le résultat d'une opération "collective" (c'est bon coco, c'est vendeur "collectif"), si, en plus, il y a des images, une histoire avec larmes (oui, oui, coco, super le côté "humain") et une petite histoire qui permet de s'indigner après "quelque chose ( génial, coco, les sauveteurs, nuls, intéressés), c'est retour sur invest. pour tout le monde et un sauvetage pour Monsieur Gabard, si c'est ce qu'il souhaite.

:litjournal:

09 fév. 2018
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En l’occurrence dans l'exemple récent de la montagnarde dans l’Himalaya mais également souvent (mais pas toujours c'est vrai) dans les cas de sauvetage en mer , on sait que l'aventurier souhaites être sauvé car c'est lui qui déclenche la demande de secours, la fameux "May Day" en mer ou autre appel en montagne.

Et les moyens de sauvetage sont les mêmes pour Monsieur (ou Madame) Tartemolle ou Sidi ben Youssef que pour Mr Gabard, en tous cas en théorie, et on peux l'espérer en pratique (il me semble bien qu'il y a des exemples pratiques)

09 fév. 2018
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Oui, pour l'appel au secours de la dame de l’Himalaya, je suis sur, c'est elle qui à appeler son équipe pour lui demander d'intervenir.

Pour les moyens de secours, en montagne je ne sais pas, mais en même temps il doit y avoir très peu de mr et mme tout le monde capable d'aller se fourrer dans la mouise en haut du Nanga Parbat ou du K2

En mer, il y a des exemples de moyens importants (hélicos, armé...) mis en oeuvre pour sauver des quidams inconnus. Et je vois mal la marine de n'importe quel pays refuser d'aller au secours d'un marin sous prétexte qu'il n'est pas connu.
Il y a toutefois une différence c'est vrai, c'est que un marin connu aura toute une équipe à terre pour organiser les secours (et sans doutes alerter les médias) alors que le quidam moyen, lui, devra s'en remettre au système "normal".

Par contre pour les différences de conséquences en cas d’échec des secours, tu as sans doute raison ...

09 fév. 2018
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Madame "n'importe qui" ne fait pas l'ascension du nanga parbat. C'est quand même réservé à une élite, super entraînée, donc la question ne se pose pas.

09 fév. 201809 fév. 2018
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Tiens, Nemo, un exemple de moyens mis en oeuvre pour sauver des gens pas connus.

www.hisse-et-oh.com[...]corogne

Par contre, je ne sais pas si une organisation similaire des secours existe pour la montagne? on dirais que non, mais je ne sais pas...

09 fév. 201809 fév. 2018
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Ok, on va dire qu'on se rejoint alors, je pense que effectivement, dans la pratique, tu as raison, il y a forcement une différence de traitement.

09 fév. 201809 fév. 2018
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Ah? :tesur:

Je ne connais pas cette brave dame et je ne sais de cette histoire que ce que l'ouvreur de ce fil en raconte.

Mais, précisément, ce que je lis : "Les fonds permettant le financement de l’intervention en hélicoptère ont été réalisés par des dons. personnels (en moins de 24h), sur une plateforme participative. " me fait particulièrement douter qu'il en aurait été de même si il s'était agit de madame "n'importe qui".

Mais, peut être, me gourre-je.

D'autre part, est-il réaliste d'imaginer qu'un "sauvetage", théâtralisé par l'"événementiel" qui entoure l'"exploit", relayé par l'impact médiatico-spectaculaire attaché au nom de la personne en question se déroule de la même façon et mette en jeu les mêmes coûts que le même sauvetage d'un illustre inconnu qui s'est foutu tout seul dans la merde en plein milieu du trou du cul du monde?

La réponse est évidemment non, ne serait-ce que pour une simple raison de responsabilité croisée.

L'inconnu en situation de détresse sera sauvé si c'est possible.

Si il ne l'est pas, c'est son seul choix, sa seule décision d'avoir été en situation de risque et personne n'ira chercher des poux dans la tête de qui que ce soit à ce titre.

En revanche, une célébrité qui se trouve dans cette même situation dans le cadre d'un "événement" soutenu par une "organisation", etc., si elle disparait finalement, va entrainer la mise en cause de responsabilités multiples qui vont être recherchées par ses ayants-droit pour la mise en danger du "héros" avec tout ce que ça engage comme pognon.

Au final, il y aura beaucoup plus de raison de mettre la main à la poche pour un "Gabart" que pour un "n'importe qui", que la poche soit celle des généreux donateurs, des assureurs des uns ou des autres ou des états eux même.

Pour certain, c'est du cynisme, je crains que soit assez proche de la réalité de la "vraie vie" parce que la vie est, finalement, assez cynique.

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La question peut se poser si on considère que "madame n'importe qui" a, elle aussi, le droit de vivre ses aventures et que ses aventures à elles, qui, certes, ne se dérouleront peut être pas sur le naga parbat ( "parbat" LE mot qui justifie de parler de cette affaire dans un forum nautique :mdr:), sont tout aussi dangereuses.

Je ne connais strictement rien en montagne, tu peux donc illustrer avec le kayou que tu veux, mais il est possible que "madame n'importe qui" se retrouve elle aussi en détresse nécessitant un sauvetage.

"Madame n'importe qui" sur son kayou banal, bénéficiera-t-elle aussi de "Les fonds permettant le financement de l’intervention en hélicoptère ont été réalisés par des dons. personnels (en moins de 24h), sur une plateforme participative. "?

09 fév. 201809 fév. 2018
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Je pense qu'il y a une incompréhension dans l'air.

Je ne dis pas qu'il n'y a pas de moyen mis en œuvre pour la famille "n'importe qui".

Je dis que les moyens mis en œuvre pour un pipeule un peu médiatisé sont certainement "plus égaux" que ceux mis en œuvre pour n'importe qui ne serait-ce que par le fait qu'ils sont "visibles" et potentiellement sur-financés.

09 fév. 2018
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Excellent ! Autant tu me soûles un peu sur la SNSM et son bénévolat, autant là je partage totalement ton analyse. Plus poussée que mon questionnement plus haut qui tentait d'attirer l'attention sur cette réflexion, plus long, plus détaillé, plus structuré.
Juste un petit détail, et juste parce que c'est toi, c'est GabarT. ;-)

09 fév. 2018
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Le principe de précaution, dont le curseur est placé toujours plus haut en de nombreux domaines, serait il en train d'atteindre le monde de la voile hauturière ?
Si t"elle serait le cas, la vie nautique audacieuse deviendrait bien morne…

09 fév. 2018
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"Question: Serions nous capable, nous plaisancier Français, de financer sur notre simple volonté, les secours d’un F. Gabart en perdition au milieu du Pacifique ?"

la reponse est evidante : tous les secours sont finalement financer par nous ..lorsque Gabart fait le tour du monde ,son bateau,son salaire,ses secours ,sa logistique etc est payé par nous , nous consommateur et imposable ... et m^me son sponsor financeur fait une belle affaire à travers la pub ...

Lui Gabard ,pousse ses limites , realise un exploit certe mais derriére il y a maintenant le fric ,la finance ...

Et je redoute fort que derriere toute cette polemique mediatico organisé il n'y a pas aussi volonté de ce faire de l'argent ....qui pourri tout

09 fév. 2018
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@Calypso2
La question de ta première phrase ne se pose même pas. En effet, en cas de nécessité de sauvetage d'un navigateur quel qu'il soit au milieu du Pacifique ou de l'Indien, la mise en œuvre de ce sauvetage est de la responsabilité de l'état concerné et ne nécessiterait aucun appel de fonds ailleurs.
Nous l'avons bien vu avec l'opération visant à récupérer Isabelle Autissier il y a quelques années.
Elle se trouvait dans l'immense zone sous la responsabilité de l'Australie et c'est la marine australienne qui s'y est collée.
Si je me souviens bien, d'abord des survols d'avions en limite de rayon d'action qui ne pouvaient rester sur zone très longtemps, l'avion numéro 2 prenant l'air bien avant le retour de l'avion No1 afin d'assurer la présence permanente sur place jusqu'à un accord avec l'intéressée pour une présence uniquement de jour. Puis l'envoi d'une frégate (tout de même un navire de guerre de quelque 150m de long!) qui a du faire route pendant environ une semaine pour arriver sur place.
En Australie, une contestation se développait au sujet du coût (pour les contribuables australiens uniquement!), aujourd'hui, ce serait un déchaînement des "spécialistes du clavier" bien au sec et au chaud, comme aujourd'hui avec notre himalayenne.
Clôture des discussions par le chef d'état major de la marine australienne précisant qu'ils avaient plus appris dans cette opération qu'au travers de plus d'un an entraînement.
Si le SOS avait été envoyé par un Monsieur Durand ou Smith, je suis certain que la réaction australienne aurait été identique, à cette différence près qu'elle n'aurait pas bénéficié de la même couverture médiatique.

Dans la cas de cette alpiniste bien connus et reconnue dans ce milieu, ce sont ses pairs qui se sont mobilisés financièrement et physiquement pour la cordée polonaise qui l'a récupérée. Depuis quelques jours et dans ce même milieu circule une pétition de remerciements pour cette "cordée de sauvetage" qui a aussi pris ses risques pour sauver l'une des siennes.

09 fév. 2018
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reflexion un peu cynique !

Notre société dépense des fortunes pour éduquer ,instruire ,dispensé un savoir et une façon d'etre à ses enfants entre zéro et disons 20 ans ...ça coute cher,tres cher m^me ...

Donc la société a interet d'avoir un retour sur investissement sinon les limites seront vite atteinte .. et toute disparition accidentelle prenaturé est a mettre au passif ,donc il faut secourir pour eviter une perte ... Et le cout devient alors amortissable par l'existence du secouru qui contribuera à faire fonctionner la machine ...

09 fév. 201809 fév. 2018
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Tout est question de prismes : Comparé au budget annuel des voyages en jet privé de tous les gouvernants du monde, celui qui engage les secours des aventuriers de l’extrême doit s'avérer famélique.

je trouve qu'on focalise beaucoup trop sur quelques rares exemples médiatisés. La plupart des marins qui sillonnent notre magnifique planète restent très discrets…

09 fév. 201809 fév. 2018
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Amha il y’a un problème de définition.
Qu’est-ce que l’aventure ? Nous n’avons pas tous les mêmes limites ! Pour rester dans le domaine nautique, la traversée de l’atlantique est pour certains qu’une « formalité » pour d’autres une aventure qui ne peut se faire qu’en flottille. Les deuxièmes diront des premiers qu’ils sont irresponsables.
.
Le 2ème point est celui de la course au large. Sur un circuit de formule 1, par exemple, les secours sont à la charge de l’organisateur. Est-ce à la population d’un pays de supporter le coût des secours d’une competition sportive, faite par des professionnels et une organisation rémunérés ???
.
3ème point, quelle valeur financière donner à la vie d’une ou plusieurs personnes ? A quel moment je dis : stop, ça me coûte trop cher d’aller les sauver et j’assume le fait de les laisser mourrir alors que j’ai les moyens physique de les secourir !!!
.
Et comme dirait Aldo : l’aventure, c’est l’aventure ... :langue2:

09 fév. 2018
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Pour moi le problème ce n'est pas le coût mais les risques qu on fait prendre aux sauveteurs qui dans le cas de l Himalaya en plus en hiver me semblent extrêmes

09 fév. 2018
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En effet Mengam, les risques que l’on fait prendre aux sauveteurs sont aussi à prendre en compte mais ... c’est une définition qui elle aussi pause problème.
Fais-je prendre plus de risques aux sauveteurs d’aller me chercher au milieu de l’atlantique ou en naviguant près de la côte ?
Le premier devoir d’un secouriste est de ne pas se mettre en danger, lui même et son équipe. Sur la route par exemple, pour éviter le sur-accident et porter assistance, on se gare après le ou les véhicules incriminés, jamais avant !
Les secouristes sont formés à cette notion du risque mais encore une fois, cette définition ne sera pas la même pour chacun.

09 fév. 201809 fév. 2018
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Plutôt que d'aventure (l'aventure ne peut se définir que par rapport à soi), je parlerais de prise de risque individuelle. Dans tous les exemples cités en ouverture du sujet il y en a de plusieurs sortes:
- Celle de Colomb et de Bombard (par exemple) avaient pour visée des retombées positives pour les autres humains. De plus ils ne comptaient que sur leur propres ressources
- Celle de F. Gabart n'avait pour intention que de promouvoir une marque d'assurance qui par ailleurs recommande un comportement de bon père de famille à tous ses assurés !
- Celle de l'alpiniste dont il est question n'a pour intention que celle de se satisfaire elle-même.
Autrement dit, cela n'a pas le même sens de mobiliser des secours financés par la collectivité selon l'intention que l'on donne à "l'aventure". Si l’aventurier n'a pas pour visée un progrès humain quelconque, son engagement devrait se faire à ses risques et périls.

09 fév. 2018
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Gradlon, je te renvoie à mon 3ème point :
A quel moment je dis : stop, ça me coûte trop cher d’aller les sauver et j’assume le fait de les laisser mourrir alors que j’ai les moyens physique de les secourir !!!
La notion de « progrès humain » est relative elle aussi. En exagérant quelque peu, je porte des lunettes, je trouve que c’est un super progrès mais pour d’autres cela peu sembler inutile.
Prendre la mer est déjà une « aventure » en soit, si l’on considère que l’on peut se mettre sur les rochers dès la sortie du port. C’est une activité que j’ai choisi à mes risques et périls ! Trouverait on normal que l’on me laisse couler et peut-être mourrir si près du rivage ?
Vaste débat ! ;)

09 fév. 2018
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Je crois au contraire que les trois exemples cités renvoient exactement à la même pulsion, si on regarde les motivation de celui qui vit l'aventure.
Les motivations de l'entourage seules sont différentes (ainsi que les moyens mis en oeuvre), parce qu'elles permettent des applications différentes.

09 fév. 2018
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A mon sens, il y a deux questions en une, deux questions bien distinctes qui renvoient au besoin (ou au désir) et à la liberté pour l'une, au sens du devoir pour l'autre.
La première porte sur une tendance "naturelle" (ou culturelle) de l'homme à se donner des défis ou des objectifs fous, et parfois à les atteindre.
On peut toujours considérer que c'est une prise de risque inutile, que c'est de l'inconscience, mais c'est un fait; il se trouvera toujours (et c'est finalement souhaitable) quelqu'un pour désirer ardemment transgresser une limite réelle ou supposée. Je dis que c'est souhaitable parce qu'une humanité qui respecterait des limites imposées sans les discuter serait en grand danger.
Parfois, ces expériences sont une source d'enrichissement (accomplissement) personnel, parfois même une source d'enseignements pour la collectivité, mais il arrive que la finalité échappe complètement à l'observateur.
Reste que la démarche reste finalement la même.
A vrai dire, cela pose aussi la question des limites, dont l'expérience nous montre qu'elles n'existent que jusqu'au jour où elles sont franchies. C'est l'action et le dépassement qui nous construisent, ou qui révèlent notre propre nature.

La question des secours est toute autre, et relève du principe d'humanité. Elle engage moins celui qui se met en danger que celui qui va secourir.
A bien moindre échelle, ça me rappelle ce que nous disait l'instructeur sur les réserves de carburant lorsque j'ai passé mon hauturier. Ce monsieur participait aussi, pour ses "loisirs", à des missions de sauvetage, et il disait:"Si vous prévoyez une navigation, que vous calculez trop juste la quantité de carburant nécessaire, et que vous tombez en rade, j'irai vous chercher bien sûr, mais je vous botterai le cul parce que vous aurez fait vos calculs comme des cons!"
Et ce n'est pas très éloigné de ce que je disais à mon fils, un jour qu'il persistait à marcher au bord du vide, sur une jetée:"Pour la troisième fois, écarte-toi de là! Si tu tombes, je plonge, et je te remonte, puis je t'en colle une parce que je t'ai expliqué pourquoi c'était dangereux!"

09 fév. 2018
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"puis je t'en colle une"
Pour les paskitanais, l'équivalent d'en coller une est de faire payer très très cher les secours qu'ils envoient aux inconséquents qui se lancent à l'assaut de leur montagne par tout type de temps. Personnellement je les approuve tout en considérant qu'ils n'ont pas encore mis la barre assez haut.

09 fév. 2018
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La grosse différence entre eux et moi, ou l'instructeur dont je parlais, c'est que je serais allé le récupérer d'abord, parce que c'est la priorité, pour lui en coller une ensuite. D'après ce que j'ai compris, les services de secours locaux ont plutôt fait le contraire.

09 fév. 2018
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Prendre un risque idiot pour son seul plaisir d'une décharge d'adrénaline n'a aucun sens. Ce n'est que de la pure bêtise que seul un humain est capable d'imaginer puis de réaliser. Dans ce contexte n'importe quel animal est supérieur à l'homme.

Prendre un risque idiot en espérant s'en sortir en faisant prendre d'énormes risques à d'autres personnes est particulièrement méprisable.
On doit accepter d'assumer seul ses idioties.
Tout au long de l'histoire de l'humanité, d'innombrables hommes et femmes ont pris d'énormes risques, avec des pertes gigantesques, pour que l'espèce humaine survive et progresse.
Tous ces comportements irresponsables, n'ayant d'autre but que son seul plaisir, sont une insulte à toute l'humanité.

09 fév. 2018
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le plus souvent et m^me disons toujours les "aventuriers" d'aujourd'hui tout au moins ceux que l'on appelle ainsi ne sont que les vecteurs d'aboutissements d'une aventure programmé et collective ..

Que Gabart bat un record il le doit surtout a l'ouvrier qui c'est levé de bon matin pour fabriquer le mat du bateau ,ou a celui qui a cousu la voile ou au météorologue qui a rédigé le bulletin du jour et a l'architecte qui a pensé son bateau . c'est du collectif ,lui est le fer de lance . Ce qui n'est déjà pas mal ,mais ça n'a rien a voir avec de l'aventure.

le vrai aventurier c'est celui qui va sur des chemins jamais parcouru avant lui .
Et le plus grand pour moi l'unique de notre époque qui a bouleversé tout ce que l'on connaissait avant et qui fait se que nous sommes aujourd'hui c'est Albert Einstein .Seul avec un crayon et du papier dans une chambre il est vraiment parti à l'aventure et quelle aventure ,lui il a poussé les limites de l'humanité ..

Le reste c'est du domaine sportif .

09 fév. 2018
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Et Cromagnon - ou Cromagnonne la mignonne ... on ne sait pas trop, on suppute ..
Quand il ( ou elle) est sorti(e) de la grotte la première fois pour dire "bon sang ça sent mauvais là-dedans, allez on va voir ailleurs"
....hein ?
Pourtant c'est bien lui - ou elle ? - qui pensait pour son petit confort et son lamentable égoïsme qu'on pouvait faire autrement ...non ?
les autres ils en pensaient quoi ? ils s'en fichaient, ils trouvaient ça inutile ... ils disaient :
"Ben si tu te plantes, mon mignon ( ma mignonne ?) tu crois qu'on ira te chercher ?
Non, non ... nous on est bien là !"

09 fév. 2018
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Tu utilises le mot "sectaire" sans avoir relu sa définition, parce que ça n'a pas grand chose à voir avec le désir de "rentrer en contact avec le dieu". Aparté terminé.

La quête d'absolu est le moteur de l'aventurier. Nemo a parfaitement raison de dire que cette quête est égocentrique (plutôt qu'égoïste, parce qu'on peut parfaitement être égocentrique et généreux), mais ça ne veut pas dire qu'on doit laisser l'aventurier à son sort, pas plus que l'imprudent. Pour le touriste, l'imprudence, c'est de nager sur son matelas pneumatique à plus de 50 m du bord. Pour l'aventurier, c'est de ne pas avoir anticipé tous les risques. Ce sont deux échelles de valeur différentes du point de vue des moyens en jeu tant dans l'aventure que dans le sauvetage, mais une même vie qu'il faut sauver, ou abandonner. Si on sauve le mimile sur son Sevylor, on s'oblige aussi à sauver Revol à 7200 m ou Autissier au milieu de l'Indien. Et inversement. Ce n'est pas une question de curseur sur la prise de risque, c'est une question de valeur donnée à la vie.

Après, pourquoi pas imputer le prix du secours sur le sauvé. Mais de toutes façon, en dernière analyse, c'est la collectivité au sens large qui payera...

09 fév. 2018
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:pecheur: :scie:

09 fév. 2018
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d'accord avec cette "mystique" dont tu parles, mais elle existe aussi en mer, sans même parler des surfeurs.
Et quant au mot "secte", de seccare, couper, séparer... du reste de la communauté effectivement.

09 fév. 2018
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C'est le mot "sectaire" qui a été employé.

"Qui fait preuve d'intolérance plus ou moins agressive et d'étroitesse d'esprit à l'égard des opinions religieuses, philosophiques ou politiques d'autrui"

Rien à voir avec l'emploi qu'en fait Gabion.

09 fév. 2018
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"Dans le reportage télé d'hier soir Elisabeth Revol disait bien que Tomasz Mackiewicz cherchait dans ses courses à rentrer en contact avec le dieu de ce sommet......

en même temps tous les habitants de ces régions croient que les montagnes abritent un Dieu .

09 fév. 201809 fév. 2018
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oui mais alors si on commence à citer Finkie on est pas sortis de l'auberge !
ou alors il faut s'entendre sur la taille de la sphère pour considérer que "nulle (sphère) n'échappe désormais au principe marchand"
les sphères médiatico-financio-politico-sketuveux ... peut-être, mon Finkie, mais je peux t'assurer que ma voisine-Germaine par exemple, quand elle part à l'assaut des commentaires télé-pipolle, c'est déjà une aventure, et certainement une sphère de l'existence ... puisque de la sienne, mais le pricipe marchand ..alors là .... De là même, quand Dédé prend son pêche promenade et sort par mer un peu houleuse pour taquiner le maquereau, je défie quiconque d'énoncer que ce n'est pas une aventure et si ça c'est pas un élément de sphère de l'existence ... et pourtant le principe marchand, je cherche.
Par conséquent je crois qu'il serait prudent d'éviter d'inviter Finkie à ce débat ... lui pour qui la trajectoire gestuelle (j'ai pas dit mentale) est à elle seule parfois une aventure ...

09 fév. 2018
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Disons que si on fait appel aux réactionnaires de tout poils ce qui est le cas flagrant du personnage médiatique cité, le débat n'est pas prêt de devenir paisible. Le principe de base inconscient qui guide le réactionnaire, c'est de transformer en tempête, d'une manière obsessionnelle, le moindre petit coup de vent…

09 fév. 201809 fév. 2018
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Toute vie doit elle être sauvée et à n'importe quel prix ? C'est un beau débat philosophique. Je crois que chaque aventurier qui s'élance aux limites de l’extrême a passé un contrat avec lui-même incluant l'éventualité de sa propre disparition. Le secourir "à tout prix" ne doit pas être considéré comme une obligation. La décision d'intervenir nécessite de peser les risques pour les sauveteurs et d'évaluer le coût économique pour la collectivité.

09 fév. 2018
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Connais-tu quelqu'un capable de ne pas essayer de porter secours à une personne en perdition s'il a les moyens de le faire ? Même si la personne en question a manifesté son accord pour ne pas être secourue ? C''est plus qu'improbable, surtout chez les sauveteurs (pros ou pas) qui en général font cette activité par passion et par altruisme.

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Martinet,
Je ne sais pas bien qui est "nous plaisancier français".

Je sais juste que je suis français, que je suis un plaisancier et que d'autres gens sont, eux aussi, plaisanciers et français.
D'un autre côté, je sais que, parmi ces autres gens, j'ai des amis, certainement des ennemis, des gens qui pensent comme et d'autres comme ils le veulent.

C'est donc le "nous" qui est gênant.

Pour ce qui est de la réponse à la question, je ne donnerais pas un centime pour tirer Monsieur Gabart de là ou son cheminement professionnel l'a conduit dans le cadre de son métier : il y a des assurances payées pour ça.

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J'y lis la même phrase qui me semble tout aussi absurde et qui m'éveille la même incompréhension, camarade :mdr:

09 fév. 201809 fév. 2018
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Question: Serions nous capable, nous plaisancier Français, de financer sur notre simple volonté, les secours d’un F. Gabart en perdition au milieu du Pacifique ?

Bon débat,
that is the question !!!!!

moi je dis, elle est tellement vilaine que j y mettrais pas un kopec !!! imaginez qu un jour elle nous ponde un moufflet !!

10 fév. 2018
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relis le debut du fil camarade

09 fév. 2018
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Je ne suis pas sûr que l'exemple de ces sauveteurs dont on parle vérifie cet optimisme.

09 fév. 2018
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Encore une fois, que l'aventurier assume le risque de sa propre disparition ne dédouane pas son prochain du devoir de lui porter secours.
Et quant au "coût économique", je crois que c'est un critère beaucoup moins pertinent que les probabilités de succès (et les risques engagés).

09 fév. 2018
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Le problème est l'extrême urgence vitale où tout va se jouer en 3mn.
Dans les faits divers:
En région parisienne en conditions hivernales le long d'un cours d'eau glacé une patrouille nocturne de police est tombée fortuitement sur un jeune qui passait par la et pensait peut être avoir quelque chose à se reprocher. Ce jeune crétin a alors plongé dans l'eau glacée en se condamnant ainsi à mort. Pendant qu'un policier se proposait de plonger pour essayer de le sauver le chef de patrouille a reçu l'ordre du commandement d'attendre les secours spécialisés correctement équipés. Effectivement avoir un deuxième mort pour en récupérer un premier n'était pas logique.

En plongée sous marine sportive, sans doute très mal gérée, un moniteur se sentant peut être responsable pour des raisons obscures de la noyade en plongée profonde de deux autres plongeurs, décide de replonger pour essayer de faire quelque chose alors que la messe était déjà dite: résultat il se retrouve paraplégique et finit quelques années plus tard par se suicider, ne supportant pas son handicap.
Ces situations dramatiques sont très nombreuses et la menace d'être poursuivi et jugé a postériori par des gens totalement étrangers à la complexité de ces situations extrêmes complique sérieusement les décisions à prendre sur le terrain.

09 fév. 2018
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Imaginez un instant, une société où le chirurgien mandaté d'urgence pour opérer un patient dont le pronostic final est engagé, commence d'abord par "jaugé" de la qualité sociale, professionnelle, médiatique du patient, de sa responsabilité dans l'accident, du prix estimé de la vie qu'il essaye de sauver. Vous essayer de comparer 2 choses incomparables.
Il y a d'un côté, l'homme, avec ses degrés divers de connerie, de risque, de talent, de courage, d'inconscience, de responsabilité, et de l'autre, une société organisée dont le point de mire reste (enfin je l'espère avant que le fric ne passe en pôle position - je sais, je rêve) la vie dans son sens le plus sacré et qui a le droit de se poser des questions une fois que sa tâche a été accomplie avec ou sans succès.
On tente de sauver d'abord, on réfléchit après. C'est le discours des sauveteurs. Les avez vous entendu se plaindre? Non.
Sans les hommes et leur grain de folie, il n'y a pas d'humanité. C'est la société qui s'adapte à l'homme, non l'inverse.
Ce sont les hommes qui font évoluer la société, ce n'est pas la société qui fait évoluer les hommes. Adopter la 2ème option, reviendrait à créer une société aseptisée, formatée, sans lendemain.(Aldous Huxley)
Moi j'aime ces "aventuriers". Ils nous font prendre conscience qu'il existe autre chose que "the voice" "le foot" et autres nourritures anesthésiantes.
De grâce, laissez les tranquilles.

09 fév. 2018
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"Sans les hommes et leur grain de folie, il n'y a pas d'humanité. C'est la société qui s'adapte à l'homme, non l'inverse. "
J'aime bien l'idée, mais je ne crois pas que les sociétés humaines qui se construisent autour de nous suivent ce principe.
C'est ce que semblent montrer les "grandes" et tragiques idéologies du XIXème siècle (voire du XVIIIème à supposer qu'elles n'aient pas des racines plus anciennes), qui se sont pleinement épanouies au XXème en fondant leur principe sur un "homme nouveau" ou une "humanité régénérée".

09 fév. 2018
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Je ne fustige pas du tout ces grands aventuriers, bien au contraire (lire mes autres interventions...).
Quand je parle "d'homme nouveau" et d'"humanité régénérée", termes qui ne sont pas de moi, c'est en "a parte" et en réponse à l'intervention de @hi.

09 fév. 2018
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Il faudrait qu'un jour on arrête de tout comparer à l'aune de ce qui s'est passé au 20ème siècle - ou même au cours de n'importe lequel des siècles d'humanité qui nous ont précédé. Je sais bien que pour certains c'est une obsession, mais si on regarde bien, ce qu'est l'humanité aujourd'hui, c'est le résultat de milliers d'années d'évolutions sociales, culturelles, économiques, philosophiques, politiques (ouh le vilain gros mot), physiologiqes... Le 20ème siècle, c'est une seconde au milieu d'une journée. Rien de plus. Ca ne nous a pas forgés, et ça n'influera pas beaucoup notre avenir.

09 fév. 2018
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Il ne s'agit pas ici d'un homme nouveau (aberration à mon sens) ou régénéré (ce qui sous entendrait la fin d'une entité humaine précédente) mais d'une évolution dont les "aventuriers" puisque le fil les a ainsi nommés,(et je rejoins Nemo dans sa conception de l'aventure) sont à leur manière,des locomotives. Libre à chacun de les suivre ou de rester en gare. Les faits ont toujours précédé les lois.
Jean Louis ETIENNE disait : "On ne repousse pas ses limites, on les découvre". Il n'y a aucune idéologie à défendre.
Reinhold Messner, a été le 1er homme à gravir l'Everest sans oxygène en 1978. Il n'a jamais donné lieu à aucune polémique. Pourquoi? Parce qu'il a réussi. Il a simplement ouvert la voie, et prouvé que c'était réalisable, et d'autres ont suivi. Maintenant, si vous fustigez ceux qui on réclamé des secours, alors il est aussi responsable. Mais en même temps, il a fait avancé l'humanité dans la découverte de ses possibilités.

09 fév. 201809 fév. 2018
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Je pense sincèrement que si l'homme n'avait pas cette quête de l'impossible, nous habiterions aujourd'hui dans des cavernes.
Quant à la dope, je te répondrai par un haussement d'épaules tellement ta question me semble incongrue et insultante, et pour avoir pratiqué des 4000 à une époque, je défie quiconque de grimper à 7000 m d'altitude, malgré la prise de testostérone, d'EPO et autres potions magiques s'il n'a pas un entrainement de très haut niveau associé à un organisme hors du commun.

09 fév. 2018
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Oui, encore faut il en avoir le niveau et le talent. Parce que l'ambition sans les capacités, ça mène pas loin.

09 fév. 2018
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ok, autant pour moi!

09 fév. 2018
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Les sauveteurs pros ne se plaignent pas officiellement parce qu'ils ont une obligation de réserve et que pour les médecins il y a le secret professionnel.
Croyez bien qu'ils n'en pensent pas moins, sur ce qu'ils font vraiment dans des situations parfois complètement pourrie pour des gens qui parfois aussi n'en valent pas la peine.
Les fous n'intéressent que les fous, et pas du tout ceux chargés de ramasser les morceaux.
On fait le boulot tout simplement parce qu'on est la pour le faire,
comme les militaires ou les croque morts.
Quand on en a soupé de toutes ces idioties on démissionne, ou on change de secteur ou en prend sa retraite.
Si vous ne voulez pas avoir d'étât d'âme ne soyez pas la au mauvais endroit au mauvais moment, vous pourrez alors continuer à rêver!.

09 fév. 2018
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Moi je note simplement une chose :

Si sur mon bateau j'ai un radeau de survie, une balise EPIRB et tout le tintouin ç'est parce que c'est obligé par la loi et que si je n'ai pas je suis sujet à amende.

Est-ce que j'aurais tout çà à bord sinon ? Je n'en sais rien, mais plus jeune j'ai navigué en solo sur des mers nordiques et parfois mauvaises sans rien de tout ça à bord de mon 26ft, et s'il m'était arrivé quelque chose personne ne serait venu et je le savais en partant.

09 fév. 2018
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C'est déjà une forme d'aventure.

09 fév. 2018
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Je n'aime pas qu'on flirte avec la Mort; j'ai lu les blog de Madame Revol, et vu l'émission.
J'ai été très impressionné par la séquence sur la vie au Yemen : là, la notion de SURVIE prend tout son sens; tous les matins à la radio, des dizaines de morts, on s'habitue.

09 fév. 2018
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je ne voie pas le rapport qu'il peut y avoir entre "aventure" et "disparition" on associe toujours les deux alors que ça n'a rien à voir ...

ou alors nous sommes tous des sacrés aventuriers en prenant notre voiture tous les jours :en France 4000 morts par an !!!

09 fév. 2018
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c'est beaucoup moins que les accidents domestiques.
A ce compte-là, utiliser une cafetière ou une machine à laver devient une aventure.

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Je croyais qu'on parlait d'aventure ? Certains parlent d'acte de courage, de guerre, de chirurgien ou de police dans leur travail : rien à voir avec l'aventure pour moi.
Ceci dit, aventure marche avec découverte : si découvrir ses limites fait parti du but, pourquoi pas, mais ce n'est pas pour ça que je tente l'aventure. Ou alors, de quelles limites parle-t-on ? L'aventure pour moi, c'est découvrir une part d'inconnu.

À quinze ans, on joue avec ses limites, celles de l'autorité, de la Loi, ok. La vie est une aventure et on doit (on peut) trouver les limites avec des prises de risques. Quarante ou cinquante ans plus tard, l'aventure est toujours là ; la découverte est toujours possible. Ce sont alors les limites de la connaissance qui sont extensibles, les limites de ses capacités en déclin aussi. Mais je connais bien des artistes, dont certains bien âgés, qui repoussent leurs limites par l'aventure de l'art !

Enfin, pour être plus centré sur la question "combien de vies ces fous ont ils sauvé ?", il me paraît plus sensé d'attribuer le sauvetage des vies aux ingénieurs, aux scientifiques, à ceux élaborent les outils cités (balise, gps, radeaux, etc) qu'à ceux qui mobilisent des moyens disproportionnés pour leur récupération. Sans compter que plus on récupère de "fous" qui ont franchi toutes limites, plus on encourage ceux qui piaffent d'impatience d'y aller eux même.

10 fév. 2018
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faudrait qu il gèle fort

10 fév. 2018
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Bonjour,
Si l’on retient comme définition de l’aventure celle-ci :
L'aventure ensemble d'activités, d'expériences qui comportent du risque et de l'imprévu.
Ecrire les lignes ci-dessous n’a aucun sens !

Au final, l'aventure ne produit rien, ne sert à rien, n'invente rien, n'innove en rien, elle ne fait qu'apporter la satisfaction égoïste, individuelle, d'avoir accompli ou la déception, parfois insupportable, d'avoir échoué.
Cette aventure "moyen" n'est, en fait, plus une "aventure", mais juste l'exploitation de l'aventure d'un aventurier dont la qualité première est d'être une aventure "bankable".
C’est regarder l’aventure par le petit bout de la lorgnette !
De tout temps les aventuriers, vaste famille à laquelle appartiennent les explorateurs par mer ou par terre, ont rapportés des récits écrits par eux-mêmes, ou d’autres, sous des forme littéraires divers de leurs voyages faits de découvertes de toute nature, géographiques, humaines, techniques, et autres péripéties.
Et ces récits ont permis d’aller plus loin dans telle ou telle connaissance du monde au sens très large.
Pour rester dans le domaine maritime, Pigafetta/Magellan, Camoens/ Vasco de Gamma, en sont des exemples. Et au Portugal, Camoens dont ce récit très littéraire, certes, n’est pas la seule œuvre, est associé au jour du Portugal et des communautés portugaises (jour férié, le 10 juin). Sans discuter du fond de cette célébration, une certaine identité populaire s’est formée autour de l’aventure de Vasco de Gamma. Est-ce Rien ? Sans parler de l'exploration des territoire en elle-même.
En 1936, la presse s ‘est emparée du naufrage en Islande de Jean Baptiste Charcot, déjà 80 ans !
Exemple parmi d’autres.
Par ailleurs, de tout temps, les aventuriers – explorateur sont été ou ont cherché à être “bankable“.
Philippe

10 fév. 201810 fév. 2018
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Tes exemples regardés pas le gros bout de la lorgnette ne sont pas des exemples d'aventure mais des exemples d'exploitation des aventures de ceux que tu mentionnes.

Ta définition de l'aventure n'est que très parcellaire (c'est l'inconvénient de se servir à l’envers d'une lorgnette conçue pour que le regard soit porté sur le petit bout...), autant raisonner avec les bonnes définitions.

Selon la définition officielle du mot (academie-francaise.fr[...]edition ), le sens premier de "aventure" est :
"Ce qui doit arriver, destin heureux ou malheureux. "

Cette aventure là ne produit rien, ne sert à rien, n'invente rien, n'innove en rien.

Le sens second est :
" Évènement notable qui advient fortuitement. Il lui est arrivé une singulière, une fâcheuse aventure. Ce fut une étrange aventure. Une drôle d'aventure. Une aventure bizarre, comique. "

Là encore : cette aventure là ne produit rien, ne sert à rien, n'invente rien, n'innove en rien.

Le troisième sens est :
"Entreprise hasardeuse, comportant imprévu et risque. Aventure périlleuse, difficile, dangereuse. Tenter l'aventure, essayer de réussir dans une affaire dont le succès est très incertain. Nous ne réussirons peut-être pas, mais tentons l'aventure. Il voulut risquer l'aventure. Se jeter dans l'aventure. Aimer les aventures, courir après les aventures, aimer les entreprises extraordinaires, hasardeuses. Les coureurs d'aventure. L'attrait de l'aventure. Avoir l'esprit d'aventure. Spécialt. Fam. Intrigue amoureuse. Une aventure galante. Il se contente d'aventures faciles. Cette amourette fut sa première aventure. Le plus souvent au pluriel. Histoire, vraie ou imaginaire, riche en péripéties et en rebondissements. Un roman, un film d'aventures. Les aventures de Robinson Crusoé. "

C'est celui dont on parle ici. L'aventure s'y évalue à l'aune de ses propres ambitions. elle est individuelle et, toujours : cette aventure là ne produit rien, ne sert à rien, n'invente rien, n'innove en rien.

Enfin il y a le quatrième sens :
"COMMERCE. Mettre à la grosse aventure (vieilli), engager une somme d'argent dans une opération de commerce maritime, au risque de la perdre si le navire périt. On dit encore aujourd'hui Prêter à la grosse aventure ou, ellipt., à la grosse, prêter à gros intérêts sur une chance incertaine."

Ce n'est pas l'aventure de l'alpiniste, ce n'est pas l'aventure du régatier, ce n'est pas celle d'un individu mais juste celle d'un porte monnaie qui exploite l'aventure hasardeuse de l'aventurier qui la vit.

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Très exactement mon José.

L'aventure du pétulant "Saori et Tabarly" a peut être plus de valeur pour lui que celle que vit Monsieur Gabart pour lui-même.

Chacun son aventure, ce qui compte, ce n'est où elle conduit mais la difficulté, pour soi, du chemin qu'elle fait suivre.

11 fév. 2018
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A chacun son Everest ! ;-)

10 fév. 2018
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a chacun donc son "aventure" ou ses aventures ...

10 fév. 201810 fév. 2018
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et on peut vivre de sacrés aventures en allant au boulot tous les matins ,point seulement en traversant les oceans ou en escaladant des montagnes .

2

1)
"Je compare Elisabeth Revol et Tomasz Mackiewicz à des sportifs de haut niveau, a l’instar de nos navigateurs Eric Tabarly, Garbart, Peyron, etc… Ils tentent de repousser leurs limites pour assouvir leurs rêves, leurs soifs d’aventure et de défis… tout en accomplissant ce que personne encore n’a osé réaliser ou aboutit."
:litjournal:
Le Nanga Parbat a été gravi officiellement en 1953...
Les tours du monde à la voile, en solitaire ou en équipage, existent quasiment depuis la nuit des temps...
" tout en accomplissant ce que personne encore n’a osé réaliser ou aboutit", du coup, cette formulation prête à sourire... :heu:

2)
"Question: Serions nous capable, nous plaisancier Français, de financer sur notre simple volonté, les secours d’un F. Gabart en perdition au milieu du Pacifique ?"
:lavache: :heu: :tesur:
Avec le sponsor qu'il a, je ne donnerais pas le moindre centime, s'il partait sans assurance. Faut quand même pas déconner... :mdr:

Un bon sujet de Taverne...
:scie: :pecheur: :acheval:

10 fév. 2018
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Un article documenté sur le Nanga Parbat :
www.montagnes-magazine.com[...]tuation
Je pense qu' Elisabeth Revol a demandé du secours non pour elle mais bien pour son compagnon de cordée,Tomek, dont l' état s' est dégradé très vite.
C'est une alpiniste discrète, peu de gens la connaissaient avant ce drame.

10 fév. 2018
0

impossible de comparer les risques pris par Revol et par Gabart , la pôvrette est seule ,pas de sponsort pas de patrons ni de comptes a rendre , Gabart a un bateau qui coûte cher , très cher , des sponsorts , des amis , il part en course contre d autres marins , lui et les autres concurrents se connaissent , restent en relation pendant la course .
Donc , il n attend pas aprés moi pour financer son sauvetage , Mais ce Tom , c est un troll provocateur , ?

10 fév. 2018
1

Gabart n'a absolument rien d'un aventurier , c'est un compétiteur comme il en existe des milliers ...il y en a plein en ce moment qui font les jeux olympique ...

10 fév. 2018
1

un très bon article qui remet les choses au point après toutes les discussions de comptoir2.0 qui encombrent les forums depuis que cette histoire fait la une...

10 fév. 201810 fév. 2018
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Ahhh.... bin oui, heureusement qu'il y ait des articles qui disent la vérité pour les vrais bons biens disant avant même de savoir la véritable histoire....

:pouce: :bravo: :topla: :cheri:
.
Pascal :alavotre: :alavotre: :alavotre:

10 fév. 2018
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Article intéressant qui explique notamment que les pakistanais n'ont absolument pas fait monter les enchères comme le pensait la montagnarde. C'est très révélateur de voir comment les faits sont détournés pour alimenter ce qui peut apparaitre comme un complexe de supériorité occidental (pour ne pas dire plus).
Non seulement Mme REVOL prend des risques insensés et est très mécontente que l'intendance ne suive pas mais elle y ajoute des allégations infamantes pour les moyens de secours du pays qui l'accueille.

10 fév. 2018
2

hum qu'est que tu en sais de ce qu'a raconté Mme REVOL ??, on n'en sait rien du tout .....on ne sait que ce qu'un journaliste a bien rapporter , un point s'est tout .

bien souvent entre ce que disent les gens et ce qui est rapporté dans un article il y a des sacrés nuance ..

10 fév. 2018
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Peut être te faut il relire l' article...
Je dois dire qu' au moment de verser mon obole, j' ai été un peu choqué par la somme nécessaire. L' article donne des explications. Il semble qu'une journée ait été perdue mais ça n' aurait pas changé grand chose, les hélicos n' étant pas en mesure de monter jusque' à l' altitude où se trouvait Tomek...
Pas de quoi justifier cette acrimonie.

10 fév. 201810 fév. 2018
4

Ce que dit Gradlon n'est absolument pas ce que dit l'article. Il est simplement dit qu'elle a de bonne foi cru que les pakistanais faisaient grimper les enchères alors que c'était un problème d'organisation des secours... Gradlon, à l'instar de certains montagnards évoqués dans l'article, n'hésite jamais à transformer la réalité pour faire la démonstration de son opinion... et en procédant comme ça, il se joint à la meute des piliers de comptoir 2.0 également évoqués dans cet article, par ailleurs effectivement très interessant...

10 fév. 201810 fév. 2018
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Et MACIF est un assureur qui se moque de ses assurés en leur montrant ce qu'il ne faut pas faire.
Finalement nous sommes dans une situation tout à fait paradoxale où les systèmes d'assurances, d'assistance et de secours enlèvent tout le plaisir de risquer sa peau en ne comptant que sur soi.

10 fév. 2018
1

Hello !

Je remercie les contributeurs qui ont apporté leur avis et opinion... argumenté et développé. L'objectif du sujet n'était pas d'évoquer cette "affaire" de montagnard... Mais d'en faire un parallèle avec notre univers et poser quelques questions intéressante à mes yeux.

J'y ai donc apprécié d'y voir de chouettes contributions, mais aussi de constater à quel point, certaines personnes qui n'ont rien à dire, développe tant d'énergie à combler du vide !

Plaisancier de rime pas avec Brutus ! et développer des sujets sur le fond mérite mieux que de les trouver dans Taverne !

Au plaisir de vous lire,

Tom

Précision : C'est une première pour le Manga Parbat : Elisabeth Revol est la première femme à réaliser l'ascension d'hiver ! Mais Ça, ça doit en énerver plus d'un macho, et c'est peut être la raison de tant de haine gratuite.

10 fév. 2018
9

"(...) Elisabeth Revol est la première femme à réaliser l'ascension d'hiver ! Mais Ça, ça doit en énerver plus d'un macho, et c'est peut être la raison de tant de haine gratuite.(...)"
Ça fait longtemps que je n'ai pas lu une telle connerie...
Pour trouver plus démago et plus racoleur, va falloir chercher...
:non:

10 fév. 2018
3

Et si on revenait au sujet...
...L'aventure doit elle passer par l'envie de repousser les limites ?
Chacun ressent ses limites à son niveau, son aventure à son niveau. Je parle de ce que chacun ressent, pas d' un niveau gradué.
Le problème des limites , c'est qu'en les repoussant, on s' en approche, parfois jusqu' à les franchir.
C'est parfois là que ça se gâte.
L'un entreprendra assez naturellement des choses qui vont être considérées comme aventureuses par l'autre... Question d' appréciation ou de référentiel.
En définitive, chacun vit son aventure ou sa non aventure, suivant ses propres souhaits, en repoussant ou pas ses limites (ses, pas les, les limites, c'est trop absolu). Pas d' obligations, pas de lois.
La mer est fantastique de ce point de vue, qui nous permet de choisir notre aventure, prudente ou non.
C'est en cela qu'il n'est point nécessaire de juger l' autre.

10 fév. 201810 fév. 2018
0

Des personnes assises devant un écran qui commentent l’échec d'une ascension par deux alpinistes devant une paroi Himalayenne par le prisme de l'appel au secours, et la détresse ressentie communiquée 2.0 , d'un des deux du binôme qui a laissé l'autre pour sauver sa vie.

11 fév. 2018
1

Je suis en train de lire "l'océan face à face" de Jean-Luc Can Den Heede, il y parle beaucoup de la solidarité des marins, de leur modestie et leur compréhension envers ceux qui souffre pour leur passion.... :tesur: ...
Super les Gôôs, changez rien :pouce: :bravo: :coucou:
Pascal au mouillage de Deshaies sous 20-25 n de vent mais avec 28' :alavotre: :cheri:

11 fév. 2018
0

en tout cas la connexion a l'air bonne au mouillage de Deshaie :)

11 fév. 2018
0

Oui, si tu as une bonne antenne, en tout cas meilleur que le temps, là on frise régulièrement les 30n au mouillage et quelques bateaux dérapent..... :heu:
Pascal :alavotre:

11 fév. 2018
2

@tom
" mais aussi de constater à quel point, certaines personnes qui n'ont rien à dire, développe tant d'énergie à combler du vide !" as-tu écrit.
N'est-ce pas le cas de la plupart des discussions de forum? :blabla:

13 fév. 2018
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Bonjour

la première et la plus grande aventure de la vie c'est la naissance.

N'oubliez pas que c'est une maladie mortelle ........

JF

13 fév. 2018
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Au départ une question pertinente et à la fin, un mec qui parle tout seul...

14 fév. 2018
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"L'aventure doit elle passer par l'envie de repousser les limites ?"

Repousser les limites sans dépasser les bornes est une véritable gageure !

17 fév. 2018
14 fév. 2018
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Il vaut mieux reculer les limites une par une que toutes ensemble.

17 fév. 201817 fév. 2018
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Seule ma méthode qui consiste à s'attaquer aux limites une par une permet d'atteindre la dernière qui est évidemment la seule qui mérite d'être repoussée. Sinon on perd son temps.

17 fév. 2018
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L aventure c est d abord compter sur soi même..... à l opposé, ces grands aventurier s bardes d el ectronique et reliés à la t e rre pour appeler au secours et qui sont cornaques avec des routeurs ..... moitessier rigolerait bien! Le pognon et la médiatisation qui pourrissent tout,jusqu,au sens du mot autonomie, un vrai aventurier a l échelle humaine, A Gentil “par les trois cap t es pas cap “ à méditer.....

17 fév. 2018
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L'aventure est propre à chacun, peu importe ce qu'on utilise pour la vivre, matériel ou non, c'est juste quand on se surpasse soi-même sans que ce soit une compétition.....
En ce moment des milliers de malheureux la vivent en méditerranée dans l'indifférence la plus total ....
Et je crois que Moitessier n'était pas assez idiot pour penser autrement....
Pascal :alavotre:

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Il faut être malheureux, pour la vivre ?

17 fév. 2018
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Pfff, t'es au top Ar Vag :pouce: :bravo:
La classe cette réflexion, on sent le gars qui a bien lu le post :cheri:
Pascal :alavotre: :alavotre: :alavotre:

Phare d'otrante - IT - 16 juillet 2023

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