Un grand voyage en bateau : par où commencer ?


Si la forme de cet exposé vous laisse un seul instant imaginer que je sais de quoi je parle, détrompez-vous ! Je n’ai jamais fait de grand voyage en bateau. Il s’agit pour le moment d’un rêve devenu « projet en cours de concrétisation », ce que nous avons imaginé ne s’est pas encore frotté à la réalité.

Le sujet est ici de tenter d’organiser les questions par thème. C’est incomplet, sans doute truffé d’imprécisions avec peut-être quelques bons gros morceaux d’énormités à l’intérieur…

Mais il faut bien commencer par un bout… nous lançons donc ici des pistes de réflexion. Si nous tous, équipiers de toujours ou visiteurs d’un soir, apportons nos éclairages, expériences et idées, ce si vaste sujet finira bien par se laisser apprivoiser, par qui voit son bonheur sur l’eau.

1- Quel bateau ?

Eh bien… ça dépend. Avant tout des goûts, puisqu’il s’agit de se faire plaisir. Mais aussi du budget, du programme de navigation, de l’équipage…

  • Le nombre de coques
  • Trimaran ? Plutôt adapté à la course, pas au voyage « le plus long possible et avec un maximum d’escales » !
    Catamaran ? Oui pour sa stabilité, sa rapidité au portant, son confort… Non pour les risques de chavirer, la fragilité, le prix… Un choix possible, apparemment plus luxe que sport.
    Monocoque ? Oui pour la simplicité, l’entretien, la tradition, non pour ceux qui ne supportent pas la gîte…

  • Le matériau
  • Là encore impossible de trouver la réponse universelle. Les goûts, les opportunités, le choix du programme, les modes s’en mêlent… petit panorama des possibilités avec quelques éléments à creuser avant de choisir.
    - Acier : plutôt prisé chez les circumnavigateurs, pour sa solidité, sa facilité d’entretien. Ceux qui n’aiment pas l’acier lui reprochent sa lourdeur, son ambiance boîte à sardine… et sa difficulté de réparation
    - Aluminium : léger et résiste aux chocs, mais gare a l’électrolyse et son coût est élevé
    - Bois traditionnel : capable de traverser les siècles, mais réparation difficile et coût élevé
    - Contre-plaqué + époxy : résistant et facile à réparer mais coque à bouchains
    - Plastique : oui pour le marché de l’occasion important et l’entretien nul mais attention à l’osmose et ses réparations pas toujours évidentes
    - Ferro-ciment : très en vogue dans les années 70 pour son petit prix et sa résistance, mais vieillit mal.
    - Strip-planking : très bonne résistance, coque en forme mais mise en œuvre délicate pour une construction amateur.

  • Acheter, louer, construire ?
  • Acheter neuf, si on en a les moyens, pourquoi pas ? A condition bien entendu que les aménagements soient adaptés à la grande croisière.

    Occasion : pas facile à trouver si on a un cahier des charges précis, toujours l’inquiétude de la mauvaise surprise, mais si on a trouvé l’oiseau rare, c’est au meilleur prix !

    Louer : ça ne se fait pas pour des grands voyages… hormis une solution très astucieuse mise en pratique par Patrick et Valérie. C’est d’une simplicité telle qu’on se demande pourquoi tout le monde ne le fait pas, et du propriétaire et du locataire, il est impossible de distinguer qui est le plus gagnant tant chacun y gagne !

    Squatter : seul ou en couple, on peut envisager un grand voyage en bateau-stop. Ca s’est vu… ça peut fort bien se passer, en plus.

    Retaper ou aménager : tout dépend de la gravité de l’état ou de l’ampleur des ré aménagements. Par rapport à une construction « complète », on arrive vite à la preuve du théorème « deux fois la bourse et trois fois le temps »… A envisager avec prudence, l’enthousiasme n’étant pas forcément le meilleur conseiller en la matière (écoutez un peu votre femme pour une fois)

    Faire construire, tout ou partie, ou tout construire tout seul avec ses mimines
    Il faut pour ça partir d’un plan, donc avoir une idée déjà précise de ce qu’on veut, comme matériau, aménagements et autres gréements. C’est même la seule solution quand l’idée se précise jusque dans ses détails !

  • Quelle taille ?
  • Pour plagier Coluche et Moitessier à la fois (si si ! rien n’arrête les braves…), on peut dire que « la bonne taille, c’est quand le bateau quitte la terre ».

    Nous avons opté d’emblée pour une douzaine de mètres et adapté le budget (donc la date de départ) en conséquence. C’est une longueur bien confortable pour une famille de 4 personnes, mais surtout, notre désir de voyage n’ayant rien d’une fuite, nous avions à cœur de pouvoir recevoir à bord nos familles et amis.

  • Prix
  • Ah ah, que voilà un critère déterminant… et il varie selon tant de critères, le bougre, que les gens qui s’y connaissent ne peuvent répondre que « ça dépend ».

    Dans les milieux décisionnaires (non, je n’ai pas inventé cette expression), lorsqu’on se trouve dans cette situation, on fait appel à un consultant, très cher et ne connaissant strictement rien au sujet.

    Entre deux notes de frais, le consultant harcèle de réunions mortellement ennuyeuses « ceux qui savent » les choses compliquées. Armé d’un paper board et de 3 marqueurs agonisants, il oblige tout le monde à admettre que finalement, c’est très simple (et forcément, au bout de deux ou trois réunions mortellement ennuyeuses, on finit par admettre tout ce qu’il veut, surtout si le patron vous a glissé entre temps que ces gens-là se font payer à la journée).

    Puis le consultant sort de son splendide et minuscule ordinateur portable un splendide schéma, lumineux de simplicité et explique au patron que c’est la base de sa réflexion stratégique.

    Tout ça pour en venir à ce qui suit : un joli schéma de consultant, forcément faux, où l’on tente de représenter les prix des différentes solutions abordées (achat, construction, …). Comme tout joli schéma de consultant, il convient de ne pas se laisser impressionner… de belles flèches ne transformeront pas cette illustration en loi universelle ! Ce sont juste des points de repères, sans nuances…

    2- Indispensable autonomie

    La liberté d’un équipage a pour prix son autonomie. Le savoir naviguer s’étoffe à chaque mille, on n’a jamais fini de devenir un bon marin… mais certaines composantes se préparent avant de larguer les amarres.

  • financière
  • Evidemment, si on pouvait partir sans caisse de bord, on y serait sûrement tous déjà.

    Bien sur, tout dépend du mode de vie de chacun. Et aussi des endroits, ça se corse… Et du bateau, de son équipement, du cours du dollar et du pétrole, et par-dessus le marché, chacun est capable, dans la mesure de ses envies, de « faire avec »… bref, tant de paramètres entrent en jeu que n’importe qui s’accordera à dire qu’il est strictement impossible de déterminer un budget (sauf un consultant, mais n’abusons pas des jolis schémas tout de même…)

    Voilà l’état de notre réflexion, les hypothèses sur lesquelles nous partons pour le moment, poste par poste. Si ça ne vaut pas tripette, j’espère bien que vous vous en rendrez compte.


    - Alimentation, gas-oil, vêtements, entretien « courant » du bateau, taxes diverses, eau… 54.000 F / an (soit 4.500 F par mois).
    Nous serons 2 adultes + 2 enfants (3 et 7 ans au moment du départ). A la base de ces estimations : beaucoup de pifométrie, des personnes parties il y a longtemps, ou d’autres nous racontant des choses entendues de ci de là… et un calcul à la cuillère à soupe de 30 F par jour et par personne, en comptant le bateau comme une personne

    Pour l’entretien du bateau, nous avons conscience du caractère minimaliste de notre budget. Notre boat sweet boat est une construction amateur, nous saurons donc faire nous-mêmes un certain nombre de réparations et disposerons d’un outillage. De plus, le contre-plaqué + epoxy demande, sauf avarie notoire, un entretien réduit. Au moment de choisir notre bateau, ce point a lourdement pesé dans notre décision, pas pour une raison financière mais dans une préoccupation de sécurité. Notre raisonnement : entretien bon marché = entretien bien assuré = bateau fiable.

    - Assurance du bateau 24.000 F / an (soit 2000 F / mois)
    Nous avons demandé estimation à 3 assureurs ayant pignon sur port, sur la base d’un itinéraire évitant les régions cycloniques en période chaude, d’assurer un bateau d’une valeur de 1,5 MF, pour perte totale, vol (y compris d’équipements) et « grosses avaries », et une franchise « raisonnable » (max 10.000 F dans le cas terrible de perte totale). Ces estimations, fin 99, allaient de 18.000 à 21.000 F.

    - Ecole 1.200 F / an (soit 100 F / mois) (base tarifs du CNED pour les deux premières années de classe primaire)

    - Total : 6.600 F / mois, que nous arrondissons à 7.000. Pour 2 ans, durée de voyage que nous prévoyons, nous arrivons à un base de laine de 168.000 F.

    Ce que nous ne comptons pas :

    - Le budget télécommunications … Un secteur où l’offre est très remuante, d’ici 2004 ça va changer… on ne peut même pas savoir de quel équipement nous choisirons de nous doter puisqu’on ne sait pas encore ce qui s’offrira à nous ! Typiquement, sur ce poste, on fera avec ce qu’on a… Et comme nous partons pour une durée d’au moins 2 ans, si nous devons trouver un compromis entre coût initial d’équipement et coût « à la consommation », nous aurons sans doute tendance à investir plus au départ si ça nous permet en route de communiquer moins cher.
    Qu’est-ce qui est utile ou pas, combien ça coûte, qu’est-ce qui existe ou existera…

    - Le budget assurances personnelles (santé, rapatriements et autres joyeusetés…). C’est super important, d’autant que nous partirons avec des enfants. Mais voilà : pendant 2 ans, nous continuerons de bénéficier, pour toute la famille, de la Sécurité Sociale, payée d’avance avec nos charges salariales.

    A cela nous ajoutons un « matelas » à utiliser en cas de coup dur, notamment grosse avarie. Selon nos économies au moment du départ, nous comptons entre 20 et 50.000 F. Ca représente au minimum un billet d’avion pour toute la famille pour aller pleurer dans le giron de nos parents et amis… ou deux fois le montant de la franchise d’assurance.

    Peut-être encore d’autres postes auxquels nous ne pensons pas…

  • entretien
  • Bien entendu, il nous faudra être capables, sans aide, d’entretenir et de réparer notre bateau. On apprend à le construire… c’est sans doute une bonne base ! Il nous faudra également disposer d’outillage, de pièces de rechange et de matériaux. La caisse à outils et le coffre à trésors se définiront d’eux-mêmes au fil du temps.

    Dans l’entretien du bateau, le moteur tiendra place de vedette, qu’on le veuille ou non… dans nos préparatifs, il y aura le montage et démontage du moteur sous l’œil vigilant du pro de la famille. Et dans les coffres dès le départ : des tas de pièces de rechange.

  • santé
  • Autrement dit… l’entretien de l’équipage ! On espère bien partir avec une énorme pharmacie et la ramener (ou la donner, tout dépend d’où nous nous arrêterons) absolument intacte.

    A l’exception les protections solaires, là il va falloir en embarquer par litres entiers : au moindre rayon, la famille prend, dans un bel ensemble, un ravissant teint d’écrevisse. Si quelqu’un connaît un truc de grand-mère, notamment pour les bouts de nez et les dessus de pieds, nous sommes preneurs.

    Le kit santé tel que nous l’envisageons se constitue de :

    • une formation de secourisme un peu poussée et surtout adaptée à la vie en mer (des risques spécifiques + les moyens du bord)

    • un ouvrage de référence : le Guide de la médecine à distance, du Docteur Jean-Yves Chauve (Là, y’a pas photo)

    • un médecin de référence. Il se trouve que notre médecin de famille nous connaît, qu’on lui fait confiance, et par dessus le marché c’est un marin. C’est avec lui qu’on préparera NOTRE pharmacie bien à nous, les vaccins, et en cas de pépin c’est vers lui qu’on se tournera. Comment ? A réfléchir avec les possibilités de télécoms au moment du départ.


    Et Doc aura son exemplaire du livre de Jean-Yves Chauve, qui est justement fait pour ça. Par exemple : « Allô docteur ? C’est la Noiraude. J’ai des boutons bizarres, keskonfait ? » « Quel genre de boutons ? » Et là où l’ouvrage de référence intervient, c’est qu’on peut répondre comme à la bataille navale « page 126, B6 mais en pire et en plus, ça gratte », et Doc voit très précisément de quoi on parle, ce qui est tout de même plus simple et efficace que de se lancer dans une description aussi subjective et imprécise que poétique pendant une longue communication radio crachotante.

  • eau, gas-oil, avitaillement et énergie
  • « Matelot, le vent est bon, la cambuse pleine de jambon… ». Ca résume bien l’affaire… ne pas tomber en panne de ces provisions.

    Pour l’eau et le gas-oil, de grands réservoirs, bien fractionnés, pour ne pas s’exposer à la catastrophe en cas de contamination, et pour garder quoi qu’il advienne une idée des niveaux grossière mais certaine.
    Dessalinisateur ? Si on en embarque un, il le faudra performant (inutile qu’il consomme autant d’énergie qu’il produit d’eau douce…), à n’utiliser qu’en cas de gros méchant pépin, en double et assorti d’un paquet de pièces détachées pour pouvoir le réparer. Pour résumer, on y voit un équipement très coûteux et sur lequel il n’est pas question de compter… de quoi hésiter.


    Pour l’énergie, l’idée est de surestimer notre consommation de 30% (en nous basant sur les notices de nos équipements et en testant les consos), et d’avoir au moins 3 sources d’énergie, chacune devant être suffisante. A noter que nous ne comptons pas nous équiper d’un frigo ni d’une machine à laver, nos équipements consommateurs d’énergie seront constitué pour l’essentiel de l’électronique de bord, dans un objectif de sécurité plutôt que de confort. On comptera donc large parce que c’est incompressible.

    Avitaillement. A moins d’ajouter une remorque au bateau, on ne pourra sûrement pas partir avec deux années de mangeailles… Il n’empêche qu’on s’assurera de partir toujours avec deux à trois fois ce qu’il nous faut pour une traversée. Ca suppose de disposer de beaucoup de rangements, de bonnes connaissances de techniques de conservation… et d’imagination pour varier les plaisirs. Sans doute un luxe mais qui nous semble important : prévoir quelques gourmandises qui sortent de l’ordinaire pour le moral et les grandes occasions.

  • sécurité
  • Deux dangers : les gens mal intentionnés et la mer.

    Pour la mer… au-delà d’une réflexion sur le matériel dont on veut s’équiper, nous comptons faire des stages de survie. Ca consiste tout simplement en un peu de théorie et beaucoup de pratique de base. Par exemple : percuter une survie, et plonger pour la remettre dans le bon sens (ces survies ont une affinité naturelle avec les tartines de beurre qui retombent systématiquement dans le sens qu’on redoute le plus). Dans la plupart des récits d’accidents, il y a un instant où le sang froid aurait pu changer le cours des choses. Ce sang froid, on pense qu’il pousse mieux sur un terreau de réflexes éprouvés.

    Matériel de sécurité : la survie. Un certain nombre de choses sont obligatoires pour un armement en première catégorie
    Au-delà de ces obligations légales, nous avons repéré de bonnes idées, et il y en a d’autres encore que nous découvrirons dès que vous les enverrez....


    • dans les filières, des jerricans étanches, juste pleins ce qu’il faut pour flotter, contenant de l’eau et du matériel de survie

    • dans le matériel de survie, on peut ajouter une VHF portable (avec chargeur solaire)

    • de quoi s’occuper l’esprit (carnet de chants ? C’est dans notre culture familiale…). En cas de dérive sur un radeau, le moral des troupes semble être une condition de survie essentielle

    • combinaisons de survie : Problème : c’est cher, surtout si tous les équipiers n’ont pas des tailles standards et qu’il faut les faire fabriquer sur mesure… surtout quand les mesures des moussaillons changent à toute allure.

    • cerf-volant directionnel. Le pour : on est actifs. Le contre : on est actifs. Les secours auront plus de mal à retrouver une coquille de noix qui bouge. Une idée à tester : le cerf-volant en matière métallique, genre couverture de survie, qui se voit de loin, brille, et pourrait peut-être être repérable par radar .


    3- Pourquoi se lancer ?

    Last but not least, les questions auxquelles on ne trouvera pas de réponses parmi les voyageurs sont d'ordre personnel, et nous semblent aussi importantes que les aspects purement matériels. Ces interrogations pourraient se résumer en une seule : "pourquoi voulons-nous faire un truc pareil ?".

    Les premières réponses, spontanément, tournent autour de ce que nous refusons de nos vies trépidantes de jeunes cadres parisiens. De là se dégagent des envies, et nous nous apercevons que nous n'avons pas exactement les mêmes, nos motivations profondes sont différentes bien qu'elles se rejoignent dans un projet commun. Que cherchons-nous, de l'évasion, du voyage, du tourisme, un mode de vie plus détendu, la sensation du vent dans les voiles ? La satisfaction de réussir un projet hors normes, des contacts, du temps, une vie de famille plus proche, un retour à des sensations et des besoins essentiels ? Ce puissant moteur qu'est notre envie de contribuer à rendre le monde plus joli, à la hauteur de nos petits moyens, comment le suivre et l'alimenter ? Quelles sont les contraintes que nous nous sentons prêts à accepter, et les points sur lesquels nous devrons être intransigeants pour ne pas y perdre l'âme ?

    Puis viennent les craintes, sur le voyage lui-même, la rupture qu'il représente avec ce que nous aimons de nos vies d'aujourd"hui, et toutes ces inconnues que nous cristallisons chacun sur des points qui nous sont propres. A-t-on le droit d'imposer des vies d'extra-terrestres à nos enfants ? Saurons-nous préserver à chaque membre de la famille sa parcelle vitale de jardin secret ? Saurai-je me passer des virées-soldes avec les copines ? Et de la place que me donne mon job dans la société ?
    Et si nous ne pouvions pas partir, comment assumer un tel échec, après des années d'efforts tendus dans ce sens ? Si, au bout de quelques mois, nous réalisions que ça ne nous plaît pas, nous sentirions-nous obligés de continuer, par orgueil, de partir en fuite toujours plus loin dans une voie mal choisie ? Oserons-nous poser nos sacs à terre quand le temps en sera venu ? Et si nous l'osons, comment vivrons-nous une nouvelle vie sans ce projet qui nous tient et nous lie si fort ?

    Nous "savons" intellectuellement que le retour doit être préparé aussi soigneusement que le départ. Mais en quoi ça consiste ? Un budget tailleur-cravate-coiffeur-impression de CV ? Doit-on fixer une date et un lieu de retour avant même le départ, alors que notre but est justement de nous donner le temps de vivre nos vies, hors contraintes de calendrier ?

    Si nous listons ici ces questions, en un inventaire à la Prévert, c'est parce qu'il nous semble qu'elles se posent à tous, candidats au voyage ou à toute autre façon de choisir ce qu'on veut faire de sa vie, et de façon aussi confuse qu'à nous. Elles forment une masse aussi floue que compacte, tant et si bien qu'on ne sait pas bien par quel bout les aborder. Les poser sur des mots nous y aide, et peut aider aussi.

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