Nos escales en méditerranée (nord espagne-baléares)


Suite à notre démâtage, nous allons passer l’hiver en Espagne et nous repartirons avec un mât tout neuf au printemps prochain pour poursuivre notre voyage. Dans cet article, nous allons lister nos différentes escales en donnant les avantages, les inconvénients, les prix et autres informations utiles. Nous ne parlerons pas de nos arrêts le long du canal du midi mais des ports et autres mouillages où nous nous sommes arrêtés.

n14 nos escales en mediterraneeLe premier port où nous avons amarré était au bout du canal, Port La Nouvelle. Port de commerce avec un petit espace pour la plaisance, peu ou pas d’accueil, juste un bout de ponton réservé à un bateau de charter qui n’était pas là où nous avons pu nous mettre pour la nuit (12,65€ avec l’eau mais pas d’électricité). Impossible de mater au seul chantier pour cause de trop de travail (sic).
 
Un coup de fil à Leucate qui nous propose de faire le matage en milieu d’après midi. Pas d’accueil, juste une indication du quai d’accueil où nous passerons la nuit (32,62€ avec eau et électricité). Le matage a été effectué par de vrais professionnels à un tarif intéressant (environ 16€ par mât).
 
Après une navigation nocturne, nous mouillons vers 23 heures à Collioure. Fond de bonne tenue mais l’anse est ouverte aux vents de secteur Est. Le village est magnifique autant le soir que le matin á l’aube, une vraie carte postale.
Pour notre prochaine nuit, nous serons en Espagne à Port Lligat. Mouillage de tenue moyenne dû aux herbiers abrité de tous les vents sauf ceux de nord Est et ce jour là, devinez d’où venez la houle ? Bon après une nuit et un jour à se faire rouler, nous avons levé l’ancre pour la baie suivante abritée des vents et de la houle de NE.

Nous nous sommes arrêtés à Cadaques. La baie est profonde et les fonds sont importants, de plus une grande partie est occupée par des corps morts. Un bon nombre de ces corps morts sont à louer pour une ou plusieurs nuits, ils sont jaunes et il est marqué « TO RENT » dessus. Après nous être amarrés sur l’un d’eux, un employé parlant français nous présentera sa note (15€).
 
Après une balade le long de la côte espagnole, nous arrivons le soir à Palamos. Le port est plein, et le quai d’escale qui nous sera affecté se trouve dans l’entrée du port avec une petite houle qui rentre. Ce port doit être le plus cher de la COSTA BRAVA (49,03€ avec eau et électricité) mais nous trouverons encore plus fort aux Baléares.
 
Le matin, départ vers Mallorca, mais le vent refuse et la houle s’en mêle et nous courrons au bon plein le long de la côte pour finir vers 22 heures à Barcelone Puerto Olimpico. Accueil très chaleureux malgré l’heure tardive mais il vous faut payer immédiatement (34,44€ avec eau et électricité) des fois qu’arrivant tard vous partiez très tôt sans payer et à la barbe des gardiens de nuit qui sont à 20 mètres du bateau.
Puis, nous avons traversé sur l’île de Mallorca et nous avons atterri à Puerto de Soller. Situé dans une baie quasi fermée, le mouillage est de bonne tenue sur fond de sable, pas rouleur si on ancre derrière les jetées en n’ayant pas de vue sur le large. Tous types de commerce se trouvent autour de ce port, un grand supermarché et la poste sont au village de Soller que l’on atteint à l’aide du tramway (1,5€ aller et retour) en une demi-heure. On pourra faire le plein d’eau au quai des chalutiers avec l’annexe à condition d’avoir une prise spéciale.

De là, nous sommes descendus plein sud pour nous retrouver au mouillage d’Andraitx. On ancre dans le port en rentrant à droite entre les bouées vertes et la terre, le fond de sable est de bonne tenue mais le passage des pêcheurs à 6h00 et 18h00, nous fait rouler bord sur bord pendant un quart d’heure. Un grand supermarché se trouve au centre commercial « Las Veles » après le quai des pêcheurs.

Le lendemain, nous nous dirigeons vers la baie de Palma où nous mouillons à Las Illetas. Tant que le vent était dans le sens de la houle, c’était tenable mais au cours de la nuit le vent est tombé et la jonque s’est retrouvée en travers de la houle. Essayez de dormir dans le grand huit ?
 
Afin de récupérer les cours de Christopher, nous sommes allés au port de Palma. Bon accueil, toutes les commodités, un marché, des supermarchés et mêmes des machines á laver et sécher le linge (6€ pour 5kg de linge lavé et séché). La poste restante marche très bien mais if faut compter 10 jours pour recevoir un colis de France. Bref, un grand port avec un grand prix (43,29€). La ville mérite une journée de visite.
Après avoir délesté la caisse du bord à Palma, nous cherchons un mouillage sympa et nous retenons celui de Porto Petro (voir photo).  Le mouillage y est de bonne tenue mais il y a mieux, des corps morts gratuits (incroyable non !!). Celui où nous sommes restés une semaine était constitué de trois blocs de béton de 1 m³ (39° 21’ 40 N – 3° 12’ 53 E ). Il y a un supermarché le long du port privé, la météo à ce même port et des bus pour Palma (12,50€ aller et retour). On peut prendre de l’eau (insipide) au quai des pêcheurs avec la fameuse prise spéciale. Si vous avez la chance, comme nous, d’être sur corps mort, vous pouvez laisser le bateau un ou plusieurs jours pour visiter l’intérieur de l’île.

Quelques heures après le démâtage, nous avons mis le cap sur le port le plus proche, La Rapita. Marina de luxe avec prix en rapport (51€), mais nous n’avions guère le choix. Nous sommes arrivés vers 20 heures, avec le mât en remorque, le moral à zéro et la première chose que l’on nous a demandé, dans la minute suivant l’amarrage, c’est de PAYER !!
 
Après diverses attentes à Palma et Andraitx, soit pour l’expert soit dû au temps et une traversée mouvementée (forte houle) sur Ibiza, nous avons ancré à Cala Llena (petite crique entre l’île de Tagomago et le Port de Sta Eulalia). Magnifique petite baie entourée de somptueuses villas, plage de sable blanc, et fond de sable de très bonne tenue.
 
Le lendemain, cap sur Espalmador, mais le mouillage y est impossible, la houle y entre en force, donc nous nous dirigeons sur Cala Sabina ou Formentera Marina. En entrant, choisir à droite le port situé derrière la gare maritime. Très bon accueil, c’est la première fois que nous ne devons pas payer en arrivant depuis que nous sommes aux Baléares (32,75€). Il y a un supermarché au port mais tous les commerces y compris la poste se trouvent au village de San Francisco situé à 3 kilomètres de là (petite balade en vélo par une route dotée de pistes cyclables).
 
Puis après une longue navigation de 3 milles marins, nous sommes allés jeter notre ancre devant la plage d’Espalmador. Superbe plage de sable blanc bordée d’eau turquoise avec à peine une dizaine de bateaux au mouillage, nous aurons une pensée émue pour ceux qui viennent en août quand il y a cent ou cent cinquante bateaux ancrés. Ici, il n’y a rien sauf la nature à l’état pur.
 
Après une traversée tranquille entre Ibiza et le continent, le petit port de Moraira nous a accueillis pour la nuit (26,25€). Les gens y sont beaucoup plus sympas que sur les îles et ce port offre toutes les commodités.



Le jour suivant, nous avons longé la côtfffe et croisé le méridien « 0 » pour nous retrouver le soir au port de Campello (34,80€). Il n’y avait pas de place pour un bateau 12m par 4 alors ils nous ont mis dans une place de 15 m avec le prix en conséquence…il n’y a pas de petit profit. La ville possède un grand supermarché en plein centre, à une dizaine de minutes de marche du port. A la criée du port de pêche, on peut acheter du poisson comme les mareyeurs le font en France, le prix décroissant au fur et à mesure qu’il ne trouve pas preneur mais votre espagnol doit être suffisant.
 
Toujours filant le long de la côte, dépassant le golfe d’Alicante puis l’île de Tabarca, nous avons posé notre ancre dans le port de Torrevieja. En effet, on peut mouiller dans ce port en rentrant à gauche un peu après le quai de chargement du sel en laissant suffisamment de place aux chargeurs mais le port est grand. Une quarantaine de bateaux peut mouiller sur des fonds de sables (3 à 6m) de très bonne tenue.
 
Le lendemain, après avoir doublé le cap de Palos, nous avons attaché nos amarres dans le port de Cartagena (14,42€ avec eau et électricité). La ville possède tous les commerces et notamment un hypermarché desservi depuis le port par un bus direct. Cartagena mérite une journée de visite pour découvrir les vestiges romains et la vue superbe sur la rade. Les tarifs sont peu élevés et l’hivernage y est possible.
En continuant le long de la côte, nous avons passé la nuit au port d’Aguilas. Ce port est un port de pêche où il est possible de mouiller derrière la jetée mais la houle y rentrant, nous avons préféré nous amarrer au quai des pêcheurs. Ce quai est gratuit, sans eau ni électricité, seule une visite de la Guardia Civil pour remplir une fiche de renseignements nous a sorti de nos occupations. Vers 17h, les chalutiers rentrent et les pêcheurs « garent » leurs bateaux avec grande dextérité. Un devant, un derrière la jonque, un petit salut et le tour est joué, ici il n’y a pas de guerre entre les pêcheurs et les plaisanciers. Aux dires de la Guardia Civil, on peut rester quelques jours sans importuner qui que se soit.
 
Trente milles plus loin, par vent  et houle d’est assez forte, nous sommes entrés dans le port de Garruchua. Il est possible de mouiller dans ce port malgré le panneau d’interdiction posé à son entrée. Nous avons hésité un moment, puis une personne du club nautique s’est approchée en barque pour nous informer que nous pouvions ancrer, mais que la meilleure place était à couple de vieux chalutiers désaffectés dans le port de pêche. A cet endroit, nous étions totalement abrités comme sur un lac malgré la forte houle sévissant à l’extérieur. Comme à Aguilas, la visite de la Guardia civil pour nous faire remplir la fiche de renseignements et c‘est tout. Garruchua possède toutes les commodités.
 

Le lendemain, ni le vent ni la houle n’ayant faibli, nous sommes allés nous réfugier, après cinq heures de navigation dans le tout petit port de San Jose (11,85€). Il y a la place pour 4 à 5 bateaux de passage, l’accueil y est très chaleureux et le « marinero » nous aidera à faire demi-tour le matin du départ. Le village possède tout ce que nous avons besoin pour avitailler en vivres frais et aussi quelques restaurants servant des paellas à prix sympas. Une balade sur les falaises dominant le port nous permettra de découvrir celui-ci d’une situation on ne peut moins élevée (voir photo).
Dernière étape pour cette année, après avoir doublé le Cabo de Gata et traversé le golfe d’Almeria, nous avons rejoint notre port d’hivernage. Almerimar est une immense marina où toutes sortes de bateaux de toutes nationalités passent l’hiver, nos voisins sont néo-zélandais et hollandais, plus loin des anglais, des français et même des japonais. Ce doit être le port le moins cher de cette côte (760€ pour 6 mois plus 2,10€ par jour pour l’eau et l’électricité si nous hivernons à bord).
 
La suite de cette rubrique sur nos escales reprendra lors de notre départ en avril ou mai prochain. Nous espérons que ce petit inventaire vous permettra de cibler les endroits où il faut aller mais surtout ceux qu’il faut éviter.


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