Navigation tragique

Voir ce récit d'une nav qui se termine très mal au large de Royan:
www.sudouest.fr[...]510.php

L'équipage
28 août 2011
28 août 2011
28 août 2011
0

la peur n'evite pas le danger! mais restons modeste avec la mer et equipons nous d'un minimum de sécurité, la vhf, des gilets harnais et une ligne de vie paraissent un minimum !! surtout dans des endroits délicats et une météo pourrie!

28 août 2011
0

Est-ce que l'on connait du monde en navigation sur la côte Est des US? De manière plus général, on fait quoi quand on est au mouillage ou dans un port et qu'un ouragan nous tombe dessus? La marine US a préféré partir affronter l'ouragan en mer plutôt que de rester à l'ancre, est-ce aussi une bonne solution pour des voiliers?

28 août 2011
0

Quand on est dans une zone potentiellement affectée par des ouragans (cyclones en français) on le sait, on surveille la météo ad hoc et si on ne peut pas quitter la zone, on s'y prépare à l'avance et on repère un "trou à cyclone". On a plusieurs heures voire plusieurs jours pour se préparer. Une fois le bateau à l'abri, bien amarré, etc... on suit les consignes de sécurité données par les autorités par radio, on reste à bord ou pas...
Je ne pense pas que ce soit une bonne solution pour un voilier (petit bateau en général) de risquer d'affronter le cyclone en mer !
J'ai vécu 2 "petits" cyclones force 1 (60 nds + rafales) : "Bret" en août 93 dans le trou à cyclones Port Egmont dans le sud de l'île de Grenade et "Marylin" en septembre 95, dans le trou à cyclones de l'îlet Baudet près du Marin (Martinique). Nous sommes restés à bord et tout s'est bien passé.

Mais je ne compte pas toutes les fausses alertes qui nous ont fait nous préparer... pour rien, bien heureusement. Il ne faut pas sous-estimer ces phénomènes quand on est dans une zone à risques.

30 août 2011
0

pour moi a washington dans une marina sur le Potomac, ça c'est bien passé, pas plus de 50 nds de vent, il y a a ma connaissance deux autres voiliers francais qui eux étant sortis au chantier plus bas sur la chesapeake , ont dut prendre le cyclone de plein fouet,, pas de nouvelles, j'espere que c'était ok aussi pour eux! ...il y a eu beaucoup de battage médiatique aux USA de la part d'un gouvernement
anxieux de ne pas etre accusé de laxisme comme le précedent lors de katrina ,cyclone autrement plus violent en louisiane! et les journalistes US et étrangers ont raconté n'importe quoi! c'était "chérie!fait moi peur!!..." mais bon, c'était en F1..
ce qu'on fait ? On trouve un coin le plus abrité possible et on sort, tout le bout et la chaine possible!! :)) e dans le risque du pire, on part se planquer a terre!

28 août 2011
0

Je resterai discret quant à un quelconque jugement que des lecteurs de Sud-Ouest s'empressent de proclamer chargeant ainsi le malheureux capitaine de ce voilier.L'article se termine pourtant par:
"Il appartient maintenant à la gendarmerie maritime d'élucider les circonstances de ce drame"
qui laisse deviner aisément que nous ne savons pas ce qui est arrivé. Donc la retenue s'impose.
Cependant nous pouvons parler de l'endroit délicat qu'est l'embouchure de la Gironde. Je l'ai pratiqué cinq fois, dont deux fois de nuit, avec un vieux gréement de 9 m puis mon voilier actuel, un DI de 11 m en alu.
La dernière fois, c'était en juillet dernier. Je suis entré de nuit par un force 6 de NWS en fin de flot. La mer était creuse depuis passée l'île d'Yeu (oui je venais du nord, de Carentan exactement) et j'ai atterri à la première bouée en amont de BXA et ensuite prix le chenal en remontant de bouée en bouée. Le chenal ne creusait pas plus que la mer et passé la Palmyre, ça devient calme. Par compte au retour (je suis monté à Bordeaux), j'ai mouillé à l'extérieur de Bonne anse quelques jours, et j'ai pu sortir de Gironde au meilleur de la marée, c'est à dire au début du jusant. Il faisait jour et j'avais un vent faible de NW de travers. Pas assez fort pour passer dans le clapot. J'ai donc appuyé au moteur. J'ai suivi le chenal de bouée rouge en bouée rouge jusqu'à celle juste avant BXA. J'ai pu constater que le ressac qui normalement se contient au banc de la Mauvaise, débordait allègrement dans le chenal. J'ai donc contourné la zone, ce que je n'aurais pu faire de nuit. J'imagine le rodéo je j'aurais subi. Sans gravité, sûrement mais fort inconfortable et propice à une panique, une désorientation. J'imagine aisément ce qu'à pu vivre ce pauvre homme et cette femme passant par dessus bord.
Des fois, ça tient à peu de chose.
Amicalement,
Régis

28 août 2011
0

Le banc de la Mauvaise porte bien son nom. Ce
chenal d'entrée de la Gironde qu'on est parfois obligé de prendre complètement au large est impressionnant par forte mer. Des déferlantes monstrueuses des 2 côtés.
Et le pire est par calme presque plat quand on ne peut compter que sur son moteur et qu'il y a une énorme houle venue du large.

J'imagine ce que ces plaisanciers ont vécu et j'admire là encore la SNSM, aller secourir un bateau dans ces conditions est un exploit.

RV

28 août 2011
0

Aller dans ce coin là avec une prévision de vent fort est de la folie, j'hésitai à y passer samedi dernier quand les oragers sont arrivés, 45 noeuds au mouillage... Le pauvre gars qui s'est trouvé dans l'estuaire au mauvais moment n'a pas fini de faire des cauchemars et d'avoirs des regrets.
Une surabondance de matériel de sécurité n'aurait rien changé grand chose, arrêtons de jouer le jeu des marchands et des autorités. Par contre une VHF aurait été utile. La preuve probablement que le skipper n'était pas très habitué. Une dure leçon.

30 août 2011
0

J'ai du mal à croire que ce First 30 n'ait pas eu de VHF. peut etre qu'il n'avait pas de VHF portable. a ce moment la après le démâtage il n'avait plus de com en VHF.
quelle tristesse !

30 août 2011
0

Oui, c'est très triste...

Toutefois, il faut savoir qu'ils se sont présentés dans les passes au pire moment: fin de descendant (donc presque marée basse, et courant sortant)fort vent d'ouest (environ 30 noeuds), contre le courant, donc, dans les passes, un très mauvais clapot, court, cassant, et de part et d'autre du chenal, des hauts fonds (en particulier sur la Mauvaise), qui faisait déferler violemment la houle du large. En plus, le bateau sortant, il devait tirer des bords dans le chenal, qui n'est pas très large à cet endroit. Je ne suis pas surpris que ça se soit mal terminé. Mais pourquoi avoir quitté l'abri de Royan, dans ces conditions?
N'étant pas de garde ce jour là, j'ai peu d'informations, d'autant qu'il est d'usage, à la SNSM, de ne pas communiquer sur nos interventions.
Il semble cependant que la victime n'avait pas capelé de brassière, ce qui l'aurait très probablement sauvée, car elle a été secourue très rapidement (l'hélicoptère la déposait à l'hôpital moins d'une demi-heure après que l'équipage de la SNSM ait été bipé)

L'imprévoyance, la prise de risque, et le non usage du matériel de sécurité ont été payés cash ce jour là. Hélas...
C'est ce genre de comportement qui peut pousser les autorités à rendre obligatoire l'usage des brassières pour toute sortie...

30 août 2011
0

Et ce n'est malheureusement pas les premiers .
Même sans vent il peut y avoir de 'belles' vagues dans la passe.
La derniere fois que nous sommes rentrés (toujours à la premiere bouée , jamais voulu couper au plus court même lorsque des locaux ,présents à bord, m'exhortaient à le faire !) nous arrivions de la Rochelle beau temps,pas de vent même pas un pet de none mais une houle de belle taille (4,50m) qui dés que vous vous approchez des sondes de moins de 25 m devient plus 'nerveuse'.
Arrivés trop tôt environ 40 mn avant la renverse : donc houle de 4,50m, des fonds d'environ une douzaine de métres dans la passe et une fin de jusant,rien de bien bon . Et la houle a vite fait de se transformer en de belles crêtes bien plus hautes que les 4,50m de houle du dehors,
Pour nous cela s'est bien passé, le bateau a gardé son cap sans probleme lors de surfs assez impressionants ,la crete 'coincée' au niveau de la timonerie ,6m d'étrave surplombant le vide et une vitesse que nous ne connaitrons jamais faute de GPS .(vent apparent suffisant fort pour faire s'envoller des tiges de botte en cuir (nous servant de fourrage) et laisser à l'abri du pavois.)
Aprés les premiers surfs nous avons reduit notre vitesse surface de 2 noeuds et apres cela les vagues se contentaient de passer et nous les laissions seules continuer leur chemin.
Moralité :ne pas essayer de rentrer dans de telles conditions avec un bateau qui n'aurait pas des génes de canot tout temps dans son adn ! Pour ce qui est de sortir dans de telles conditions nous n'aurions même pas essayés, ou allors vraiment en cas de force majeur, on n'est pas masos
Et même avec cela sachez qu'il il y a quelques années une pilotine s'est retrouvée cul par dessus tête dans la passe sud :bilan un mort (de memoire resté à l'exterieur). Des professionels pourtant habitués du secteur .
Ce n'est pas par ce que tout c'est trés bien passé cette fois la qu'il faut en deduire qu'il n'y a pas de risques,même enfermés dans un bateau etanche et solide si par malchance pour X raisons les deux moteurs venaient à s'arreter la situation aurait vite fait de devenir 'inconfortable',c'est ce qui faut retenir : tout va bien ,jusqu'au grain de sable et apres cela degenre trop vite .
Un prof m'avait raconté une arrivée sur La Rochelle ,tres gros temps, chalutier d'une trentaine de metres, position estimée ...pris dans des deferlantes ils ce sont redressés avec ...du sable sur le pont.C'est à mediter sur nos 'petits' bateaux.
Je ne critiquerais cepandant pas ce qui est arrivé à ce voilier, nous faisons tous un jour ou l'autre des conneries,pour notre part cela fait 35 ans que nous en faisons ,plus ou moins...

long-cours.62.over-blog.com

30 août 2011
30 août 2011
0

La Passe Sud est encore bien plus dangereuse que la Passe Ouest. Mais même la Passe Ouest peut être dangereuse en cas de mauvais temps.
Il ne faut surtout pas s'approcher de La Mauvaise quand il y a de la houle, parce-que ça déferle très vite, et ça remue le sable (les fonds vont de 0 à 5m en fonction de la marée)
Une houle de 2m se transforme, sur le banc, en déferlantes de 6m, chargées de sable. Un bateau coiffé par une telle déferlante se retrouve avec 30 cm de sable dans le cockpit, et donc beaucoup moins armé pour faire face à la vague suivante...
La vedette de la SNSM ne s'aventure pas à cet endroit en cas de mauvais temps. Seul l'hélicoptère peut porter secours aux imprudents. Des anciens de la SNSM m'ont raconté un sauvetage qui s'est mal terminé: une vedette avec 2 personnes s'est retrouvée en difficultés dans le coin. L'hélico est intervenu, vol stationnaire à 10m et le plongeur commence à descendre. A mi hauteur, une vague le prend et le projette en arrière. l'hélico a fait une rapide manoeuvre de stabilisation, et le plongeur continue à descendre, attrape l'un des 2 occupants de la vedette, et le remonte. Quand il commence à redescendre, une deuxième vague coiffe la vedette, qui disparait alors instantanément avec l'autre occupant. On n'a jamais rien retrouvé...

31 août 2011
0

J'ai lu le compte rendu de l'accident. Je ne suis pas autorisé à le diffuser, encore moins à le commenter. Toutefois, je me permettrai de faire des recommandations pour éviter qu'un tel accident ne se reproduise.

1: Porter une brassière (de préférence automatique) dès que les conditions deviennent critiques, même si on est attaché.

2: S'attacher TRES court, de façon à ne pas pouvoir passer par dessus bord en restant accroché, même si le bateau est coiffé par une déferlante, ou roulé.

Si au moins l'une de ces 2 conditions avait été respectée, il est probable que l'issue aurait été moins dramatique.

08 sept. 2011
0

Je partage.
Sur tri de 9m, on a une très grande sensation de sécurité. Loin de la mer, cockpit assez central. Il faut veiller au grain et s'obliger, plus vite qu'en mono je trouve, de mettre les gilets-brassières, excellent combiné.

08 sept. 201108 sept. 2011
0

:tesur:

08 sept. 2011
0

Et pourquoi tu ne mets pas de filieres ???
Et en plus tu prends un passagers....

08 sept. 201116 juin 2020
0

Idem sur les monocoques avec filières : on se sent en sécurité avec ces "barrières visuelles" qui n'empêchent pas de tomber debout ou de glisser allongé, causes de nombreux homme-à-la-mer par temps maniable (hors éjection par gros-temps)). Sur mon mini, actuellement sans filière, c'est plus intuitif. Et naviguant presque toujours seul, ça m'est plus utile que des alarmes MOB, souvent plus mises en valeur par les accastilleurs que les harnais avec longes courtes (d'ailleurs non vendues, ces longes courtes).

Un jour j'ai embarqué par 3-4 Bf un "passager prétentieux" qui ne voulait pas enfiler de harnais ou gilet et se moquait de moi. Quand un grain a déboulé à 6-7Bf m'obligeant à prendre 2 ris d'un coup et changer de foc, avec une sérieuse gîte, des paquets de mer (au près dans une mer hachée de 2-3m) et sous une pluie diluvienne, il a pâli et ça se sentait que son orgueil l'empêchait de sauter sur le harnais que je lui avais préparé.

Concernant ce drame, sans en savoir plus, ça m'étonne qu'un navigateur expérimenté sorte par 6 Bf dans des coins mal pavés sans exiger le port du harnais, même non cappelé en permanence, pour être prêt dans les endroits délicats et ne pas commencer à le chercher au fond d'un coffre du carré avec 40° de gîte et le pont balayé par des paquets de mer. Mais je ne lui jette pas la pierre à lui en particulier, je sais que c'est une irresponsabilité généralisée chez beaucoup de plaisanciers.

Seul (ou seul compétent) à bord, je me suis forcé et habitué facilement à porter un simple harnais en permanence (dès 3 Bf) et le gilet-harnais+lampe flash dès 7 Bf. Quand je me déplace sur le pont (focs, tangon, amarres, défenses, hors-bord) ou reste longtemps immobile dans le cockpit, je suis attaché, je ne tiens pas à admirer mon tableau arrière à la gîte. Il n'y a qu'à l'approche du mouillage, sans vagues et sans risque d'empannage qu'il m'arrive de me déplacer "libre".

Oups ! Ça se voit sur les photos ! :-)

08 sept. 2011
0

bonjour

moi ce qui m étonne quand meme énormément, c est "SNSM tenté de remorquer le voilier. le cable de remorquage a été rompu, le skipper passé par dessus bord". "SNSM dans l 'impossibilité de porter secours"
???
donc si je comprends bien, la SNSM arrive sur site et prends le voilier en remorque, avec le résultat que la remorque casse, et le skipper par dessus bord, puis reste impuissante en attendant l'hélico ?

mauvaise appréciation de la SNSM ? est-ce que le skipper aurait pas du être la priorité et être amené a bord de la vedette? ouf, heureusement qu il avait son harnais et que ca a résisté, sinon 2 morts au lieu d un ??

mais comme la SNSM ne communique pas sur ses interventions... :-(

08 sept. 2011
0

Bonjour 100non,

Ce qui "t'étonne énormement" est pourtant une évidence quand tu connais le coin et que tu navigues régulièrement dans les passes de l'estuaire...
J'étais à Royan, ce soir là, à quai sur mon bateau (first 45), et vers 20h, en enmenant mon amie prendre son poste à l'accueil des urgences, nous nous faisions la réflexion en regardant la mer devant Pontaillac : "sale temps dans la Mauvaise ce soir !"
Quelques minutes plus tard elle vivait en direct l'arrivée des secours et toute la nuit la suite de cette malheureuse histoire...

Pourtant, comme le dit Vital plus haut, ce n'est pas un coup du sort mais bien le résultat tragique d'un skipper "irresponsable"... car à moins que l'enquète ne fasse ressortir un élément en sa faveur, je ne vois pas comment expliquer que l'on quitte Royan ce vendredi TRES venteux avec un First 30, direction La Mauvaise, sans gilet pour son équipière et sans Vhf !

Quand à la SNSM, c'est déjà fabuleux compte tenu de l'endroit et de la météo... tu peux le croire !

08 sept. 2011
0

Remorquage
Que la remorque casse cela n'est pas impossible. La mer par fort vent est "mauvaise" si je peux me permettre l'expression et le voilier avait il à bord des dégâts qui ont endommagés l'aussière lors du remorquage. Reprendre un remorquage dans cette situation est difficile d'autant que le voilier se retrouve rapidement pris par la houle, les déferlentes et les courants et de nouveau en condition de dangers. Hors il faut savoir qu'en cas d'avaries graves les hommes (ou les femmes!) sont la priorité absolue. Donc il faut éviter à tout prix un surrisque pour les bénévoles de la SNSM et sauver les vies. Ainsi l'abandon d'essayer de récuperer l'embarcation est évident et l'intervention de l'hélicoptère indispensable. Imaginez la scène une 2°tentative de remorquage dans cette zone de l'estuaire avec des creux qui pouvaient atteindre 4m, un skipper fatigué peut être même épuisé, par dessus bord du aux déferlentes et son équipière disparue. Cette décision responsable du patron de la SNSM est à féliciter. Il n'a pas mis son équipage en danger et le plaisancier a pu être mis hors danger. Qu'en au voilier qui reste malgré tout un bien matériel,il peut être récupéré plus tard. C'est ce qui a été effectué.
Tout n'est pas parfait dans ce monde et notamment celui de la plaisance mais de grâce des hommes et des femmes essayent avec leurs forces et aussi leurs faiblesses de s'investir pour les autres, ne les blamez pas. Il y aura toujours des problèmes mais cette minorité ne doit pas cacher le bonheur de l'immense majorité. Communiquer certes mais tous les bénévoles ne sont pas des héros mais des gens comme vous et moi au service des autres. Ne risque-t-on pas d'aggraver la culpabilité des rescapés en mettant cette tranche douloureuse de leur vie à la vindicte populaire par le biais des journaux ou d'internet?
Toutes ces remarques ne doivent pas nous faire oublier que dans plaisance il me smeble apercevoir le mot plaisir.
Alors prenons plaisir à naviguer en essayant d'éviter de se mettre en danger.
Daniel

08 sept. 2011
0

Pourquoi n'y a-t-il plus d'étoiles ? Merci Yoshi !
:pouce:

08 sept. 2011
0

Oui, des étoiles, des étoiles !

08 sept. 2011
0

:bravo:

08 sept. 2011
0

Quelques précisions:
-1- l'équipière ainsi que le skipper avaient chacun un harnais, mais pas de brassière. Les longes de harnais étaient trop longues pour les empêcher de passer par dessus bord.
-2- Le bateau a été récupéré au delà de la mauvaise par des creux de 4m
-3- Le skipper a souhaité rester à bord et ramener seul son bateau. La mission de la SNSM était donc seulement de l'escorter. Plus tard, le skipper donnant des signes évidents de fatigue, et la nuit approchant, le CROSS a demandé à la SNSM de prendre le bateau en remorque. Il y avait à ce moment des creux de 6m. Il n'était pas question de transférer un équipier à bord du bateau assisté ni de transférer le skipper sur la vedette, dans ces conditions.
-4- La remorque s'est cassée, probablement suite à frottements sur l'étai, à l'endroit le plus dangereux de la passe ouest(entre la 4 et la 6), à l'endroit où le chenal est le plus étroit et ou le banc de la Mauvaise est le plus proche du chenal (le chenal fait environ 300m de large à cet endroit, et il est bordé par 2 bancs, la Mauvaise au Nord, les Mateliers au sud. La Mauvaise affleure à marée basse et les déferlantes y sont très dangereuses, et parfois balaient une partie du chenal) Le temps de récupérer la remorque, de faire demi tour et de revenir vers le bateau, celui-ci avait démâté, et le skipper pendait le long du bord. Il était impossible de se mettre à couple pour aider le skipper sans prendre des risques insensés aussi bien pour lui, que pour l'équipage ainsi que pour les 2 bateaux. A ce moment, 2 grosses déferlantes se sont succédées, couchant la vedette pour l'une, la faisant pivoter de 180° pour l'autre. L'hélicoptère étant encore sur zone, le CROSS lui a demandé d'intervenir. Le travail extra-ordinaire du pilote et surtout du plongeur (réussir à récupérer un homme pendu le long du bord du bateau, avec des creux de 6m ou plus) a permis de sauver la deuxième victime d'une mort certaine.

08 sept. 2011
0

Au sujet de la longe : courte ou longue ,il faut aussi se rappeller que certains sont aussi morts coincés sous un bateau retourné avec une longe courte .
Alors se poser en donneurs de lessons ...
Le mieux etant sans doute le gilet combinant les deux et en 275 avec double chambre mais le prix ...
C'est certain un First 30 dans ces parages ce n'est pas bien prudent mais peut etre le skipper surestimait il les capacité du binome equipage/bateau comme certains qui s'empressent de le critiqué sur ce fil et se ventent sur d'autres :'50 nds même pas peur je sors'.
Il a fait une connerie il la paye tres cherement ...

08 sept. 2011
0

Oui, les recettes toutes faites sur la sécurité sont à méditer. Quand à les appliquer à la lettre... on ressemblerait aux gars des "forces spéciales" sur un bateau "de plaisance", et là est le paradoxe dont l'exemple extrême est, entre autre Eric Tabarly, chevronné parmi ses pairs, qui a disparu comme un simple matelot du 19ème siècle, parce que pour lui, le rapport à la mer était ainsi.

Sur un récit tragique, on va tous se mettre au garde-à-vous, méditer la sécu, et il faut le faire, et il ya d'excellentes idées, mais ensuite, il faut appareiller, et là, on ne fait pas toujours ce qu'il ya "de mieux". C'est la plaisance, pas l'armée.
Alors certes, devant le dévouement et le courage des gars de la SNSM et des pro de l'hélico, on fera chapeau bas, c'est le minimum, mais vous, toi et moi qui allons quitter l'enceinte du prot, le mouillage peinard, on analyse, et on le sait tous, ça n'est pas évident de "sentir" le danger au port, à l'abri.
Il y a bien des fois, on aurait voulu s'abstenir. Mais on est parti, et ça a bastonné, ça a dégueulé à bord, avec des larmes, des blessures, de l'adrénaline, des prières mêmes (pour ceux qui savent faire - même ceux qui savent pas ils improvisent bien). Et on s'en est sorti.
C'est la plaisance. S'il n'y avait un peu de risque, on se rangerait derrière la minable statistique des 2-3 jours (ou moins ?) de sortie en mer par bateau au port en France...
Bon d'accord, le gars et sa malheureuse équipière, ils ont ce jour là dépassé une vraie limite à la sagesse, et surtout, comme dans tous drames, cumulés les pépins. Et c'est la mort.
Nous aussi non on en a cumulé des pépins. Et si on est là à écrire, c'est qu'on s'en est sortit. Pourtant, on l'a bien senti le vent du boulet, ou vu l'ombre de la faucheuse.
Il faut croire en son étoile, et faire de son mieux.

Ne pas avoir de VHF portable, ... bon moi j'en ai une, dans un caisson de survie avec quelques bricole, parce que sur un tri rapide, tu joue parfois avec qq limites, mais bon, de là à généraliser ... pourquoi pas.

08 sept. 2011
0

6 ans de SNSM m'ont appris un peu d'humilité. Je sais que 2 bateaux, dans les mêmes circonstances ne réagissent pas de la même façon, 2 hommes non plus. Par contre, tout le monde peut avoir un accident, en allant trop près de la limite ou en raison d'un instant d'inattention.
Une bonne information aide à réfléchir, et permet ensuite de mettre toutes les chances de son côté, ou, si on préfère, de prendre tous les risques. Personne ne retirera de points à ton permis si tu ne capelle pas ta brassière.

Tu faisais allusion à Eric Tabarly; maintenant, sur Pen-Duick, Jacqueline exige que toute personne montant à bord porte une brassière. Sauf elle... du moins par beau temps!

08 sept. 2011
0

merci pour éclaircissements.
effectivement, la question que je (me) posais, étais le remorquage en premier lieu, et pourquoi le skipper était encore à bord... meme si j imagine que évacuation d un équipage pose forcément problème d un voilier a un canote tout temps dans ces conditions...

évidément, si le voilier était en état de naviguer, pas facile pour son skipper de simplement abandonner son voilier (ca rejoint une autre expérience de sauvetage de cata par un cargo. le rescapé tire comme conclusion qu il aurait du déclancher le radeau de survie pour faciliter évacuation. mais ca s applique peut etre pas dans ce cas de figure, vu les déferlantes?)

en tout cas, bravo et respect au pilote hélico et au plongeur. de grands professionels
et sincèrement attristé par cette issue fatale. condoléances

08 sept. 2011
0

courte ou longue ,il faut aussi se rappeller que certains sont aussi morts coincés sous un bateau retourné avec une longe courte.

Je passais par là, en voile légère comme en croiseur un bon couteau a couper les boutes peut parfois sauver la vie. mais il faut l'avoir sur soit et préciser à ses équipiers ou il est.

08 sept. 2011
0

Ce que tu dis est peut-être vrai dans certains cas, mais pas dans le cas présent.
Le fait d'avoir coupé la longe n'a pas sauvé l'équipière, car dans des creux de 4 m, le skipper l'a tout de suite perdue de vue, et comme elle n'avait pas de brassière...

08 sept. 2011
0

Non je parlais bien sur d'une généralité pour le couteau, c'est un élément de sécurité à avoir dans la poche.

09 sept. 2011
0

pour être passé 6 fois en 2 ans par là, c'est sur que par beau, c'est parfois chaud. Pour le coup du couteau, OBLIGATOIRE sur soi a bord. Pour le gilet et le harnais, a l'apréciation du solitaire, sinon montrer l'exemple. Le triste dans l'histoire, c'est le décès de l'équipière, qui n'était pas responsable de la décision de partir.

09 sept. 2011
0

Vital tu es au courant pour le voilier ramené de la passe ouest ce week end avec une voie d'eau ?

09 sept. 2011
0

Oui,le bateau a talonné à 3 reprises, au niveau de la 6 /6A (n'ayant pas pu voir la trace GPS, je ne sais pas exactement où). Nous avons embarqué les 3 équipiers qui étaient malades. Le skipper est resté à bord avec un équipier de la SNSM et est rentré par ses propres moyens. Le voie d'eau était infime. Le bateau a été gruté à son arrivée au port.

Ilha da Berlenga, Peniche, Portugal

Phare du monde

  • 4.5 (83)

Ilha da Berlenga, Peniche, Portugal

2022