Eric Tabarly et le Golden Globe

Bonsoir
Je dévore la traduction française par Gerard Janichon de Peter Nichols "Golden Globe". Formidable livre !
Je me pose la question, peut etre certains d'entre vous ont des éléments de réponse ?
Est ce que Eric Tabarly s'est posé la question ou a envisagé de participer a cette course mythique du Golden Globe ?
Depuis que Chichester a terminé son tour du monde avec une escale en Australie sur Gipsy Moth IV, tout le milieu nautique de l'époque pensait a l'ultime épreuve : Un tour du monde en solo sans escale.
La réussite de cette exploit entrainant automatiquement une gloire planétaire, ce qui a été le cas pour Robin Knox Johnston.
Imaginons un instant que tabarly l'ait remporte nos amis britanniques ne s'en serait jamais remis....

L'équipage
13 mars 2018
13 mars 2018

Tabarly n'a jamais fait de TDM en course. Si ?
Probablement que ça ne l'intéressait pas...
En 68, il venait de faire construire Pen Duick IV et il a pas pu faire la transat avec parce qu'il était pas au point.
Il était quand même officier de marine et ne pouvait peut-être pas partir si longtemps ? Il a fait le TDM avec la Jeanne.

13 mars 2018

plusieurs TDM en course, mais en équipage, la withbread l'ancêtre de la Volvo.
Il courrait alors surtout en équipage, et après la transat ratée sur le 4 et non le 3, il a fait divers records avec Colas et Kersauson pour revendre le bateau du fait de problèmes financiers.

13 mars 2018

Bien sûr ! Des TDM en équipage et par étapes, j'avais oublié.
Il a participé à la première Whitbread avec Pen Duick VI, celle où il a démâté deux fois...
Et une autre fois, le bateau avait été rebaptisé Euromarché.
Mais il n'en a gagné aucune.

13 mars 2018

La saison 68 il est sur PenDuick IV.....page 212 "Mémoire du Large" mais fera la course (La Transatlantique)sur le III

13 mars 2018

Le trimaran Pen Duick IV a percuté un cargo au large des Scilly lors de la Transat en solitaire 1968.

13 mars 2018

De mémoire, il ne parlait pas d'une quelconque envie ou démarche pour s'inscrire à ce tour du monde dans son ouvrage "mémoire du large"

Soit il n'a jamais eu l'intention de le faire, soit il n'avait pas la possibilité de le faire. Je pencherais plus vers la première solution, sinon il en aurait parler dans son livre je suppose, mais difficile d'en être sur maintenant ...

13 mars 2018

A part la transat Anglaise et la Transpac, Tabarly a surtout fait de l'équipage, non?

13 mars 2018

Ce qui m'intrigue c'est de savoir ce qu il en pensait, a t il été solicité pour le faire ?
Il en a forcément entendu parlé et il a du se poser la question au moins quelques minutes. Il aurait été le concurrent le plus "sérieux" pour la victoire comparativement à l'impréparation de certains.
Dans le livre de Peter Nichols, Sayle du Sunday Times est venu à Toulon pour convaincre Moitessier d'y participer (il était a l'époque très connu). Après un refus virulent il a accepté. Ils étaient meme pret a modifier le réglement pour qu'il parte de Toulon.
Dans ce livre ils parlent de Tabarly pour sa victoire dans l'Ostar (ce qui a enormément contrarié nos coisins d'outre-manche) et sa notoriété naissante mais il ne semble pas avoir été solicité pour y participer.
Chichester vaincu dans l'Ostar par Tabarly et membre du comité du Golden Globe n'a peut etre pas énormement insisté pour qu'il en soit. Pas envie qu'un français leur dame le pion une nouvelle fois ?

13 mars 2018

en fait au depart ce n'était pas à proprement parler une course organisée par un club. Il s'est trouvé que certains envisageaient de faire le TDM sans escale mais à titre personnel sans competition .

Le journal Sunday Times a eu vent de l'evenement et a organisé une course assez particuliere . Chacun pouvait partir à la date de sa convenance sur une periode de 6 mois je crois . Il y avait deux prix : le premier arrivé et celui qui serait le plus rapide ...

Tabarly était dans son trimaran mis à l'eau apres mai 68 pour courir la transat anglaise

14 mars 2018

Autant que je sache Tabarly était un véritable compétiteur, contrairement aux concurrents du golden globe qui cherchait plutôt une aventure personnelle dans le cadre d’une épreuve qui n’avait de course que le nom, tout comme d’ailleurs ‘la longue route » prochaine n’est pas plus une course que la précédente.

14 mars 2018

C'est ce que je pensais avant, mais quand on lit Peter Nichol on s'aperçoit qu'ils se sont pris au jeu et ont tous voulu gagner. Meme Moitessier s'est pris au jeu jusqu'a ce que l'autre facette de son caractère (plus "zen") ait repris le dessus et il a alors décidé de renoncer à la gloire, l'argent...("sauver son ame")
Knox Johnston a faillit abandonner plusieurs fois mais était aiguilloné par la remontée de Moitessier et ne supportait pas l'idée qu'un "frog" gagne cette course.
Ridgway et Blyth n'avait aucun attrait pour la mer ils prenaient ça comme une épreuve personnelle (ils auraient pu gravir une montagne)
Seul Bill King a regreté que ça se transforme en course.
Tetley a retrouvé la motivation en pensant a tort que Crowhurst le talonnait, il alors cravaché dans l'atalantique poussant son bateau à bout jusqu'à son naufrage
Crowhurst a voulu y participer pour la gloire et l'argent.
Contrairement à ce qu on pense c'était vraiment une course, une compétition.
la plupart d'entre eux étaient obsédés par leur moyenne quotidienne, ils voulaient gagner pas "juste" faire le tour

14 mars 2018

Le processus qui a transformé cet assemblage de défis personnels en course s'est déroulé pendant l'épreuve elle-même. Et ceci bien que les bateaux soient très hétérogènes. C'est amusant d'ailleurs que de contaster que pour des voileux le réflexe qui veut que l'on se mesure à un autre bateau sur la même route esr assez banal.

14 mars 2018

le course avait demarré avant le depart , certain cachant à d'autre la decision de concourir également ,et il y eu aussi la recherche du financement aupres de m^me "sponsor"

14 mars 201814 mars 2018

et a propos de cette course un bouquin est sortie l'année dernière pour ceux que cela interesse

"69 année héroique" d'Olivier Le Carrer

je viens de le lire c'est pour cela que je suis savant sur le sujet :bravo:

14 mars 2018

Tout à fait le livre d'Olivier Le Carrer et la traduction de Peter Nichols par Gerard Janichon sont deux réferences passionantes.
Cette aventure-course restera unique dans les annales et c'est grace à ces gars que l'on a maintenant le Vendée Globe.
De nos jours aucune instance, fédération aurait pris la responsabilité de les laisser partir.
Quand on voit que a FFV se désolidarise de la Golden Globe Race...

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