Mon Brin de Folie

Suite à l'achat de mon Jeanneau "Brin de Folie", mon topic "Voilier 7.5m - 8.5m pour débuter en croisière côtière" n'est plus vraiment d'actualité.

J'en profite donc pour créer ce nouveau topic dans lequel je replace mes derniers posts :
;-)

L'équipage
16 sept. 2010
16 sept. 2010
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Ma recherche est terminée
Bien le bonjour,

Il y a quelques semaines maintenant je suis allé rencontrer Koala-V et Gabier II à Port Camargue, histoire de voir leurs voiliers et de discuter.

A la base je partais pour acheter un Trident 80 début 2011, et pendant la visite de Gabier II (Gibsea 28), nous nous sommes rendu compte que finalement l'espace intérieur d'un 8.5m est assez mesuré (pas de cabine arrière sur le Gibsea 28. Désirant un 8m, donc plus petit: mon amie a commencé a froncer les sourcils de manière insistante. Sachant que cela ne présage rien de bon, j'ai commencé à cogiter.
Et puis Christian (Koala-V) me dit: "il y a Samedi qui est à Port Camargue: il a un Brin de Folie, c'est un peu plus grand. Je pense que tu devrais voir son voilier"
Après un bref coup de téléphone, Samedi arrive et nous emmène visiter l'antre de son Averne: un Brin de Folie en superbe état, il faut bien le dire. Très bien équipé et parfaitement restauré.
Et là je de dois avouer que c'est le coup de coeur: il y a de la hauteur sous barraux (avec mon petit 1.76m je passe à l'aise), le carré dinette est très agréable. De plus l'aspect extérieur du voilier n'est pas desuet (perso je n'aime pas du tout le look du Sangria, j'ai l'impression de me retrouve à l'époque du Petit-Baigneur.
Malheureusement pour nous tous (pour Samedi comme pour moi), son bateau est hors budget en ce qui me concerne: ayant prévu d'acheter en 2011 je suis très loin du compte.

Après 4.5h de route dans le sens inverse et une nuit de sommeil: je regarde par curiosité les annonces des Brins de Folie et je tombe alors sur un exemplaire dans mon budget 2010.
J'appelle le vendeur, à ces dires il est en bon état: voiles récentes, moteur récent (il a connu une surchauffe mais à priori fonctionne bien), annexe, et place de port.
Du coup je fonce dès le lendemain à Port Leucate, je vois le bateau: je l'inspecte dans tous les sens et avec toutes mes connaissances (je suis Ingénieur Matériaux): verdict il me semble sain.
Je fais de suite une offre au propriétaire sous réserve d'un levage du bateau et d'un essai moteur.

Les essais complémentaires sont réalisés 10 jours plus tard et se montrent concluents, nous avons signés il y a maintenant 2jours.

Me voici donc propriétaire d'un Jeanneau Brin de Folie!

Quand on analyse l'évolution du bateau que je recherchais: j'étais parti à la base pour un 7.5m du type First 25, voir un plus petit First 235. Finalement j'ai glissé vers un 8m du type Trident 80 ou Kelt 8m. Pour finalement flancher pour un 9m! Soit 1.5m de plus que ce que je désirais à l'origine... Comme quoi, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis (je me rassure comme je peux)

Alors, je profite du topic que j'avais ouvert il y a maintenant plus d'un an pour remercier tout ceux qui m'ont apportés leurs conseils, certains m'ont même gracieusement envoyé d'anciens articles de presse. J'espère pouvoir croiser
nombre d'entre eux en mer.

16 sept. 2010
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Notre première sortie en mer
Après un Samedi sous Force 6 à 8 B (avis de Grand Frais sur la région), Eole s'est calmé à partir de Dimanche midi et nous avons pu faire une sortie en mer Dimanche à partir de 13h (Vent 3 à 4B)

Super excité et un peu inquiet (il faut le dire):
- J'ai détaché les fermetures du Lazy-Bag
- Armé les premiers guides de la GrandVoile dans son rail
- Préparé le Génois pour être prêt à l'envoyé
- Mis à poste le feu à retournement, la bouée fer à cheval et hissé le drapeau tricolor

Enfin j'ai vérifié une dernière fois que tout était bien rangé dans le bateau et que important les vannes du moteur était bien ouvertes!

Après quelques instants d'hésitation: j'ai mis en route le moteur qui a démarré au quart de tour.

Petit flashback à la veille:
J'avais rebranché la batterie et bricolé un peu mon tableau électrique car ma VHF récalcitrante refuse de démarrer. Elle est sans doute morte, ou alors un fusible à sauté à l'intérieur. Il va falloir que j'y regarde sérieusement. Bref tout ça pour dire que j'avais poussé un peu les boutons et que malheureusement je ne me suis rendu-compte qu'à la nuit tombée en revenant du bloc sanitaire (je vous passe les détails) que le feux de mât était allumé!
Panique à bord, je coupe tous les feux après avoir essayé toutes les combinaisons de boutons: je descend dans la cale avec le voltmètre et je mesure la tension de la batterie: 12.25V C'est pas beaucoup, mais je pense que cela suffira.

Retour à notre sortie première sortie en mer:

Moteur démarré, il tourne tranquillement au ralenti, je vérifie que la pompe à eau fonctionne: tout va bien, le moteur recrache son eau derrière.
Je saute à quais, défait les amarres unes à unes puis la dernière. Le vent plaquant Dilemme contre son catway il ne risque pas de se sauver, je saute à bord.
C'est alors qu'arrive l'instant tant redouter: j'enclenche la marche arrière et comme la dernière fois (mais avec un marin expérimenté à la barre) il fait n'importe quoi. Quelque soit la position de la barre, il part en crabe. Après un rodéo sauvage entre les voiliers, un plaisancier comprenant ma douleur m'indique qu'il y a suffisamment de place à l'avant pour manoeuvrer et enfin je parviens à faire demi-tour pour mettre le cap sur la lagune de Port Leucate.
Ouf, ce Brin de Folie: en marche arrière c'est quelque chose, autant en marche avant il tourne presque sur place autant en marche arrière il est imprévisible. Pourtant l'hélice est une tripale! Voilà qui va me guérir définitivement de l'envie d'installer une bipale bec de canard!!!

Revenons à nos moutons: Dilemme vogue tranquillement dans la lagune protégée, je confie anxieusement la barre à mon amie qui zigzague à mon grand désarroi... Je profite de ces quelques instants pour dérouler le Génois. je déroule l'enrouleur, la voile se gonfle et nous ressentons une petite accélération. A cet instant avec le recul j'aurais plutôt hissé la GV, pour sortir du port je dois mettre le voilier au vent: la Tramontane vient de NO-NNO alors qu'une fois en mer cela me fait faire demi-tour pour la hisser... Bref je saurais pour la prochaine fois.

Nous sortons de la lagune 15 à 20min plus tard, (qu'elle est longue cette lagune!) et entrons en mer. Je mets le cap au 70 (au largue) et je coupe le moteur. Propulsé par le seul génois Dilemme navigue entre 4 et 5 noeuds avec des pointes à 6 (Génois enroulé de 3 à 4 tours), ne souhaitant pas faire demi-tour pour me mettre face au vent je garde le génois seul. Nous nous éloignons un peu des côtes: la vue est magnifique, notre champ de vision va du Cap d'Agde jusqu'à Port-Vendres!
Quant au voilier, il passe dans les vagues en ne nous éclaboussant que très peu: la mer est peu agitée (vague de 1 à 1.5m) et le vent régulier: les désagréables rafales que nous ressentons à l'intérieur du port semblent causées par les bâtiments qui perturbent la circulation du vent. Pour l'instant RAS, tout le monde à bord va bien pas de mal de mer. Je suis tout de même conscient qu'un séjour dans la cabine suffirait à déclencher un mal de mer en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
Nous passons un premier bord et mettons le cap au sud. Je m'aperçois que nous dérivons trop au sud et je souhaite alors virer à 180° et c'est le drame. L'un des bouts qui commande le Génois file et se met à battre joyeusement, de l'autre côté le bout qui tient encore s'est enroulé autour de la passerelle posée sur le pont et bât dans tous les sens comme un dingue. J'enroule le génois et je passe à l'avant. Je dégage la passerelle, attrape le bout et me je m'aperçoit qu'ils sont complètement emmêlés l'un dans l'autre. En même temps que Dilemme accuse une houle de face, je me pose sur la plage avant et je commence à déméler l'ensemble. Après quelques minute à regarder par terre tout en étant secoué, le mal de mer me prends. N'étant plus en état de démêler les deux boûts, je regagne le cockpit et allume le moteur pour reprendre un cap plus confortable. Tandis que je reprends mon souffle et que mon estomac se remets doucement à sa place, nous regagnons tranquillement le port au moteur (honte à nous).

Nous profitons de ces instants pour nous rendre compte de plusieurs choses:
- A l'entrée du port, des vedettes rapides croisent notre route: ils nous passent devant à fond sans se soucier des vagues d'étrave ni du code
- Les seuls plaisanciers à dire quasi systématiquement bonjour sont les Voileux, seuls quelques amateurs de moteurs daignent faire un signe lorsqu'on les croise.
- Personne ne porte son gilet de sauvetage: nous sommes les seuls sur l'eau à en porter. Ils ne sont peu-être pas indispensables étant donné le vent et la mer mais quand même: nous avons croisé des familles entières avec 3 ou 4 enfants sur la plage avant et sans gilet! Par ailleurs certains n'étaient pas loin de 8 sur des voiliers de moins de 10m, je ne suis pas certain qu'ils respectent le nombre de passagers max à bord.

Bref, nous remontons la lagune dans le sens inverse: regagnons le port. Arrivé au niveau de notre place, en marche avant Dilemme pivote au poil et nous sommes garés correctement du premier coup! Hourra tout le monde est sauf: le voilier comme l'équipage!!! Je saute à quais, amarre solidement Dilemme, range les bouts, referme le Lazy-bag (qui pour le coup n'a pas servit!), démèle les bouts du Génois etc...
Je contrôle le reste du bateau: après ce petit trajet retour au moteur la batterie est chargée à bloc, j'ouvre le capot moteur: la cale est pleine d'eau que je vide aussitôt (j'ai une petite fuite d'eau de mer au niveau de la pompe du moteur: il faut que j'y regarde sérieusement) Je laisse refroidir tout ça et je rebranche l'électricité du bateau. Le frigo redémarre et nous nous prenons rapidement une glace et de grandes rasades d'eau fraiche, nous l'avons bien mérité.

Voilà, nous avons passé notre premier Cap Horn: la première sortie en mer et tout seul en plus, le tout sans aucun bobo.

Mes conclusions:
- La marche arrière c'est vraiment vraiment chiant
- Etant donné le vent archi-dominant de la région, il est préférable de hisser la GV dès la sortie des quais
- Le Brin de Folie navigue bien: pour cette sortie nous n'avons jamais eu peur du comportement du bateau: très peu de gite même au prêt, même s'il est vrai que nous n'avions que le Génois.
- Le Brin de Folie avance à un rythme respectable: 4 à 5 noeuds me semble le rythme de croisière sans aucun effort sur ce voilier. Nous verrons lorsque toute la toile sera dehors.
- Le Brin de Folie mouille peu, nous n'avons pris que quelques rares embrunts
- Grand débutant, je me vois mal partir de suite pour une traversée: certains le fond mais visiblement nous n'avons pas le même instinct de survie
- Le mal de mer risque de me prendre dès que je quitte le cockpit, pas de problème dans le cockpit (mer peu agitée quand même)
- Les amateurs de moteurs ne sont pas sympa
- En mer; la sécurité n'est pas la priorité de tout le monde.
- Les coups de soleil ça fait mal ! (prévoir chapeau, T-Shirt ou Chemise à manche longue)
- Régler les voiles, c'est du sport! (j'ai des courbatures plein les bras, encore heureux que les winchs sont là!)
- Madame est plus rassurée au port, même si au final elle est prête à remettre ça

16 sept. 2010
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Stage aux Glénans: 2ième jour
Vient ensuite vers minuit l'heure de dormir et là c'est le drame: à six dans un voilier avec 2 ronfleurs à bords, je vous laisse imaginer!
Devant partager la cabine arrière avec Amir: je suis aux premières loges pour écouter les chœurs qu'il forme avec Yves qui dort dans le carré.
A 2h du matin pétante, mes équipiers entament leur chant guttural ressemblant à s'y méprendre à celui d'un troupeau de cerfs en période de Brame.
Je me réveille en sursaut avec en plus une méchante envie d'aller aux toilettes: rien à faire, faut y aller! Je parviens à pousser mon équipier pour m'extraire de la cabine arrière sans diminuer le niveau des décibels qu'il émet, je me faufile jusqu'à la porte de la descente,
et je fais le maximum pour sortir la porte sans réveiller personne. Évidement un grincement retenti et je sors du voilier en ayant réveillé ceux qui ont le sommeil léger, autrement dit: ceux qui ne ronflent pas.
Mon affaire terminée je rentre à nouveau dans mon duvet et j'ai le loisir d'entendre mes équipiers sortir également les uns après les autres pour se rendre aux toilettes. Faut croire qu'ils attendaient tous que quelqu'un sorte en premier...

La deuxième journée commence de bonne heure: 6h30, à 7h03 il faut être prêt pour entendre la météo retransmise par le CROSS. Après un rapide passage par la douche, tout le monde est prêt à l'heure indiquée.
Manque de bol, pas de CROSS au rendez-vous: la météo arrivera 15min plus tard. Bilan, BMS 304 avec Force 6-7 pour l'après-midi.
Pour cette deuxième journée nous avons au programme des manœuvres toute la matinée avec un déjeuner prévu à Balaruc les Bains et une nuit au port de Mèze.
Le port de Mèze a la spécificité d'avoir des emplacements délimités par des Duc-d'Albe, nous établissons de suite une stratégie d'approche pour y placer au mieux notre Dufour.
Nous lançons le moteur à 9h15, 40min plus tard nous ne sommes pas parti: impossible de quitter l'emplacement. Décidément les manœuvres de port ce n'est pas le point fort de notre formatrice.
A force de vouloir appliquer à la lettre la théorie, on en oublie le bon sens! Au final, on appelle à l'aide le chef de base qui nous sort de l'emplacement en 2min chrono!

Notre sortie commence donc avec près d'une heure de retard sur le programme et pour couronner le tout Eole est à la bourre lui aussi.
Nous croisons à un très mou 1.5-1.8 nœuds au Grand Largue toutes voiles dehors. Le temps passe lentement et nous en profitons pour faire quelques points de relèvements, de mise à la cape et d'empannages.
Vers 12h30, nous n'avons pas fait la moitiée du chemin et nous décidons de manger en route, je descend dans la cabine avec Yves pour préparer la salade tandis que nos équipiers pratiquent des empannages.
Quelques minutes plus tard nous nous régalons, et une fois terminé laissons la place à nos équipiers.

Après quelques minutes nous faisons une mise à la cape qui permettra à Hélène de descendre déjeuner l'esprit tranquille.

Nous faisons à notre tour quelques points de relèvement avec la règle Cras: franchement je dois dire que ce truc ne m'a pas convaincu du tout. Nous ne sommes jamais parvenu à obtenir avec 3 points un triangle de moins d'un demi-mile de côté.

En à peine 15 minutes, le vent qui soufflait à un petit 3-4 nœuds fait un bon à 15 puis 21noeuds. Et là je me dit: ENFIN!!!
Manque de pot je suis le seul à me réjouir, Hélène nous fait mettre à la cape et nous demande de prendre 2 ris à la GV, puis nous enroulons complètement le Génois et avançons à 1.8 nœuds au près par 20noeuds de vent...
Il est environ 14h, le vent s'étant bien levé Hélène met le cap sur le port de Mèze.
Quelques minutes après, nous voyons un dériveur chavirer et son passager passer à l'eau. Nous mettons le cap vers lui, en même temps je passe à l'avant pour préparer les haussières en vue du prochain amarrage au port.
A son niveau je lui demande s'il souhaite être remorqué: il nous répond que oui et après un petit tour nous le prenons à bord.
L'homme est âgé d'une quarantaine bien tassée et nous regardant équipé de nos gilets de sauvetage nous dit: "Vous me faites rigoler avec vos gilets et vos harnais, moi je n'ai jamais mis un gilet de ma vie!"
Même si les Glénans sont des intégristes de la sécurité, là c'est quand même exagéré: Il a oublié un peu vite qu'il a chaviré au beau milieu de l'étang de Thau et que si nous n'étions pas là, il aurait sans doute attendu de longues heures avant de se faire récupérer.
Nous avançons désormais face au vent grâce au moteur et à proximité de la berge, il décide de remettre son embarcation à flot:
- Il saute à l'eau, agrippe la dérive de son engin et met tout son poids dessus pour faire basculer son dériveur.
- Et là catastrophe: la dérive casse sous son poids au raz de la coque!
- Il remonte à bord et retour à la case départ.
Nous remettons le moteur et continuons vers le port de Meze, nous voyons alors une multitudes de petits dériveurs barrés par des enfants qui s'éclatent devant le port.
Nous faisons de grands signes et le zodiac de l'encadrant fait immédiatement route vers nous. Nous lui expliquons la situation et il accepte de ramener notre naufrager sur la berge.
Nous les observerons alors batailler de longues minutes pour remettre le dériveur à l'endroit pour enfin rejoindre la rive.

Bref, cette histoire achevée sur une bonne note: nous entrons dans le port. Il est dimanche et la capitainerie est fermée, impossible de savoir où se trouvent les places visiteurs.
Nous voyons un emplacement dispo à proximité de la capitainerie et nous nous y engouffrons. Au passage des Duc-d'Albe, nous passons les aussières tandis que les équipiers à l'avant sautent à quai pour y passer les amarres.
Jean-François fait alors remarquer que des amarres sont à poste sur cet emplacement, et qu'il est donc probablement utilisé par un usager du port.
Ce dernier point est ignoré et nous descendons à terre vers 15h10 en se donnant rendez-vous dans 45min pour le débriefing.
Je pars de mon côté avec Yves vers la capitainerie pour récupérer les horaires d'ouverture et nous demandons gentiment à des plaisanciers en plein farniente dans leur cockpit quel est le code pour les toilettes du port.
Nous expliquons que nous sommes des Glénans et que nous là pour la nuit, les plaisanciers nous répondent très gentiment avec le sourire.
Pendant ce temps, Amir a fait cap sur la plage pour un bain rafraichissant tandis que Hélène s'est trouvée une bierre sur la terrasse d'un troquet.
De leur côté Josiane et Jean-François se promènent bras dessus, bras dessous.

Alors qu'Yves et moi cherchons un resto sympa pour le diner, nous voyons un plaisancier rentrer au port bruyamment et faire des tours dans le port.
Comprenant immédiatement se qui se trame, nous regardons dans l'autre direction pour ne pas attirer l'attention.
Le plaisancier hurle aux Glénans et c'est alors que Jean-François et Hélène rejoignent de suite le voilier. Voyant que l'équipage se rassemble, nous faisons de même.
Bref, nous avons pris la place du plaisancier, qui n'est pas content et qui fait savoir à tout le monde que les Glénans sont des cons.
Je remonte à bord et on me demande de passer mon gilet de sauvetage pour faire des manœuvres de port, je m'exécute et une fois 5 à bord nous réalisons qu'Amir est à la plage.
Nous envoyons très rapidement quelqu'un le chercher mais sans succès.
Nous sortons alors de l'emplacement sous l'œil agacé du plaisancier qui tourne en rond devant nous.
Après quelques manœuvres ratées en marche arrière, notre chef de bord décide de ressortir du port pour re-rentrer à nouveau.
Au moment de re-rentrer, tout le port est sur les quais le sourire aux lèvres, en train de se payer notre tête: nous voyons un emplacement libre et nous nous y amarrons du 1er coup. (ouf)
Yves saute à terre et prend la direction de plage pour y récupérer notre équipier abandonné à son sort.
Nous voyons alors Amir revenir en compagnie d'Yves, a peine arrivé sur la plage, Amir le sourire charmeur avait de suite attiré l'attention d'une très jolie brune.
Yves arrivant, lui a annoncé "Hélène te demande de revenir tout de suite au bateau!!!". Son "coup" étant brisé dans l'œuf il a dû se résoudre à rentrer à la maison...

Pendant ce temps, le plaisancier colérique est venu nous voir pour faire le gentil et nous apprendre comment faire des nœuds...
Il nous a expliqué alors toutes les méthodes pour rentrer au port. (Aucun commentaire)

Ne voyant personne venir réclamer cette place, nous allons au centre du port pour y consommer une bonne bière bien fraîche et amplement méritée.
Nous revenons ensuite au bateau pour y apprendre que notre place est prise, les plaisanciers étant rentrés pendant notre absence.
Comme ils n'ont trouvé personne à bord, il se sont garés sur l'emplacement libre à côté et nous ont très gentiment laissés sur leur emplacement pour la nuit.
Nous débriefons la journée et ensuite prenons place sur la terrasse d'un resto pour y diner d'excellent fruits de mer et autre dorade braisée.

FIN DE LA DEUXIEME JOURNEE

16 sept. 2010
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Stage aux Glénans: le 3ème jour
Au cours de la nuit, Amir nous gratifiera à nouveau de ses ronflements généreux: mais étant fatigué je parviens à dormir environ 5heures jusqu'au réveil annoncé à 6h00
Cette fois la météo est en avance: à 6h45 nous apprenons un BMS pour force 7 à 8 de Bear au Cap d'Agde et 4 à 5 du Cap à Port Camargue.
Étant motivé pour ne pas traîner en route, je saute sur le pont: je monte l'étais largable, le Solent, je libère la GV. En 5 min, le Dufour est prêt à appareiller.

Tout le monde est à bord, les ablutions terminées: nous libérons les amarres et faisons cap au moteur vers la sortie du port.
Le vent donne environ 15 nœuds, nous envoyons la GV et le Solent: Enfin, le loch annonce 4 nœuds!!!
Comme il ne faut pas pousser mémé dans les orties, nous prenons de suite deux Ris et croisons autour des 4 nœuds, le vent fraichissant progressivement.
Le vent s'établit alors à environ 20-22 nœuds, la bonne entente règne dans l'équipage et nous réalisons de très jolie manœuvre pour l'étonnement et la joie de notre chef de bord.
Nous sentant à l'aise, Hélène donne le cap au près serré. A la barre, je demande à mon équipier à la GV de border au maximum: le voilier prend de la gite (15° environ) et file maintenant à un bon 4.5 nœuds.
Les sensations sont bonnes, même mes équipiers craintifs devant tant de gite commence à prendre du plaisir. Nous passerons la matinée complète à croiser sur ce rythme, pour le plus grand plaisir de tous (surtout du mien!)

Juste avant de rentrer au port, nous affalons les voiles, lançons le moteur et faisons route vers le quai.
Au moment d'entrer nous apercevons une péniche qui arrive dans le sens inverse et nous décidons de faire demi-tour.
Après quelques minutes nous ne voyons pas sortir la péniche en question alors nous avançons pour voir ce qui se passe:
La péniche a tout simplement embouti l'une des nombreuses épaves flottantes qui bordent le canal!!!
Au bout de quelques minutes, elle entre sur l'étang de Thau et nous nous engouffrons dans le canal.
L'emplacement approche, alors que nous pensons réaliser une simple marche avant pour notre mettre à quai, aux Glénans nous choisissons toujours la facilité: c'est une marche arrière qui l'emporte!
Après moult essais et le voilier fini quand même par tourner dans le bon sens, et termine sa course amarré comme il se doit pour 12h30

Vient maintenant le moment tant attendu du démontage et de l'inventaire: après avoir passé 4h le premier jour à tout inspecter, nous remettons le couvert pour cette dernière demi-journée.
A 16h tout est terminé, nous passons la dernière heure à faire un entretien individuel avec le chef de bord pour conseiller les stagiaires.

En ce qui me concerne, Hélène pense que j'aurai sans doute dû m'inscrire directement à un stage niveau 2. Je pense également que le stage niveau 1 s'adresse à ceux qui montent sur un voilier pour la première fois.
Je n'ai pris réellement du plaisir que cette dernière demi-journée avec son vent sympathique et surtout des voiles réglées pour faire avancer le rafiot.
Voilà pour ce séjour.

Maintenant, je vais exprimer mon avis sur les Glénans:
Sur les Glénans j'avais entendu du bon et du moins bon, pour moi, parmi le bon il y a l'esprit de camaraderie, l'échange permanent, l'accent porté sur la maîtrise du bateau.
Pour le moins bon, je dirais la trop grande "rigidité" de l'enseignement: il me semble qu'ils ont un peu de mal à improviser en fonction des éléments. De même mettre des gilets de sauvetages pour des manœuvres de port, c'est quand même un peu exagéré.
J'ai été assez surpris du fait que le moteur soit autant utilisé pour les manœuvres comme pour le repêchage de l'homme à la mer, comme quoi ça a bien évolué quand même chez eux.

Le bateau quant à lui: le Dufour 325, si j'ai apprécié ces aménagements, je regrette le peu de rangements qu'il y a à bord, de plus l'accastillage me semble un peu léger: seulement 4 winchs pour une unité de presque 10m.
De plus, assez surprenant: la barre d'écoute de la GV est au milieu du cockpit, comme sur mon vieux Brin de Folie

Par rapport à Hélène, notre formatrice, je salue bien bas son engagement, le grand sérieux avec lequel elle a pris a cœur "sa mission" d'enseigner la voile aux stagiaires.
Je pense par contre, qu'elle manque un peu d'expérience au niveau des manœuvres de port: c'est sans doute le point qu'elle doit travailler.
Elle, venant de Paris, a payé son billet de train pour venir encadrer le stage, a payé la bouffe qu'elle a consommé pendant le séjour. Alors quelle est la motivation de ces gens qui s'engagent aux Glénans? La passion, ni plus ni moins.
Donc, Hélène, si tu me lis un jour, je te souhaite de tout cœur de réaliser ton rêve, de partir en mer avec ta famille.

Alors quelque soit l'avis que l'on porte sur cette association, il ne faut pas oublier qui nous avons en face de nous. Quant aux géniards qui savent tout mieux que tout le monde, ils n'ont qu'a y aller aux Glénans pour former les futurs plaisanciers et marins.

Sur ce, bon vent à tous.

16 sept. 2010
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Stage aux Glénans: 1er Jour
Voici un compte-rendu assez complet du stage Grand Voile que j'ai fait aux Glénans de la base des Onglous (près de Marseillan): stage niveau 1 croisière. Les 11-12-13 Septembre 2010

Alors je suis arrivé Samedi matin à 9h au port des Onglous sur l'étang de Thau.
Première petite anecdote, le parking de la base des glénans est d'un côté du canal du midi, et leur base est de l'autre côté.
Pour traverser, il faut prendre une barque et godiller pour traverser le canal tout en luttant contre le courant assez important à cet endroit.

Je fais rapidement connaissance avec les lieux: c'est agréable, les gens sont sympathique.
On me présente rapidement à mes compagnons de fortunes:
- Un sympathique couple de stras-bourgeois qui arrive à la retraire (Jean-François et Josiane): Jean-François a pas mal navigué dans sa jeunesse et souhaite s'y remettre, Josiane se forme pour être autonome en cas de pépin et aider son époux.
- un jeune retraité de Besançon propriétaire d'une vedette au Cap d'Agde et qui a envie de découvrir la voile (Yves, membre d'HEO: il se reconnaitra!).
- Et Amir: un jeune parisien de 27-28ans qui a déjà fait un stage auparavant, titulaire du permis bateau côtier et qui charmé par l'ambiance qui règne sera motivé à la fin de ce stage pour devenir formateur à son tour à l'avenir.
- Enfin Hélène, la formatrice que je situerai entre 36-40ans: un enfant, elle a débuté la voile il y a juste un an et elle a suivi la formation intensive des Glénans avec 6mois de formation non-stop.
Ce stage est le 4ème qu'elle encadre, le premier d'une durée de 3 jours (elle n'avait encadré que des semaines entières).
Son rêve est de partir pour un an en mer avec sa famille dans 6 ans. Elle a quitté son travail pour se former, lorsqu'elle aura achevé sa formation, son compagnon la remplacera aux Glénans et elle reprendra le chemin du travail en attendant qu'il soit prêt.

Première matinée: inventaire du bateau (un Dufour 325), quand je dis inventaire du bateau: c'est tout le bateau. Des petites cuillères en passant par l'état de toute les voiles, du nombre des bouts en soute jusqu'au grappin de la chaîne de mouillage de l'annexe.
Pendant ce temps là nous avons envoyé Jean-François faire les courses au supermarché du coin pour l'avitaillement des trois jours que nous avons à passer ensemble.

La première matinée écoulée, nous mangeons un sandwich à la base, nous faisons les dernières vérifications et nous embarquons enfin à bord du croiseur.

La météo m'inquiète: conformément à ce qui était annoncé, c'est la pétole totale: pas un poil de vent!
Nous décidons de partir pour du moteur, larguons les amarres après avoir discuté 40min de la méthode à employer pour sortir de l'emplacement. Au moment de larguer les amarres, un petit vent se lève (Enfin!)
Hélène la formatrice prend la barre, la manœuvre de port est à moitié foirée et au lieu de faire demi-tour dans l'anse en face le centre, nous sortons en marche arrière.

Ca c'est fait, enfin me direz-vous, nous sortons du canal du midi et rejoignons le chenal de l'étang. Nous en profitons alors pour monter envoyer la GV et le Génois.
Le Dufour fait alors montre de toute sa fougue, et toute voile dehors nous croisons fièrement à un magnifique 2.5noeuds: même les mouettes en rient encore...
Bref, chacun prend ses marques: nous prenons la barre à tour de rôle pour une séance de Grand Largue, 2h plus tard nous avons atteint la moitiée de l'étang et nous décidons de faire demi-tour histoire de ne pas louper l'apéro prévu le soir même.
Le retour s'effectue au prêt, le vent pointe à 6-7noeuds et les voiles n'étant pas bordées pour ne pas secouer l'équipage: nous établissons un nouveau record de vitesse au prêt serré: 1.8nds
Heureusement le vent fraichi un peu et la moyenne monte à 2.5noeuds au prêt: l'honneur est sauf.

En arrivant au port c'est la catastrophe: l'emplacement que nous avons quitté ce matin est occupé par un Surprise: Damned!
Nous devons alors faire quelques mettre de plus pour prendre un emplacement un peu plus loin.
Point important qui doit être signalé: le centre attendant avec impatience notre retour des mers lointaines pour continuer l'apéro, tout le monde est sur le quai à attendre que les amarres soient fixées.
Nous avançons alors vers l'emplacement désigné et manque de chance: la ligne de téléphone qui passe au dessus du canal, le passe juste devant notre emplacement.
Évidement nous avons touché le câble avec notre mât, heureusement qu'il ne s'agissait que du téléphone car nous avions tous un hauban dans la main pour nous assurer...

Bref, le public impatient de nous voir débarqué nous donne un coup de main et notre bête de course est solidement arrimée en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
Hop, nous courrons à l'apéro bien mérité après toutes ces émotions: nous avons 30min, après c'est le débriefing.

Debriefing de la journée terminée c'est l'heure de manger: une salade de pattes que tout le monde apprécie le tout arrosé par une bouteille de Rosé des pays de l'Aude.

FIN DE LA PREMIERE JOURNEE

18 sept. 2010
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vous avez aidé un inconscient.
le samedi 4 septembre, je n'ai pas navigué, je suis allé à la pêche à la ligne sur une plage à l'ouest de Gatteville.
j'étais installé, ligne à l'eau, j'avais devant moi à quelques distances 2 bouées orange, disons des casiers.
env 20 minutes après, j'ai trouvé qu'une des bouées s'était déplacée, je ne pouvais plus l'abandonner du regard.
intrigué, je suis monté sur la dune et là il m'a semblé voir autre chose.
j'ai levé les bras en faisant de grands signes, incroyable, voilà que la "bouée" m'a répondu.
immédiatement, j'ai appelé le CROSS 1616 pour signaler cette découverte.
BREF, il s'agissait du passager d'un cata de sport qui n'était plus sur son bateau.
Je l'ai récupéré sur la plage et soigné. Le sémaphore avait repéré l'embarcation et la SNMS Barfleur dépéché sa vedette qui a récupéré le cata avec un autre passager.
Le bilan, j'ai récupéré quelqu'un qui avait un gilet et combinaison et qui a nagé dans une eau très froide pour regagner la côte env 40 mn il était très fatigué. son copain désemparé à la dérive, car ils avaient déssalé, redressé la GV était HS le point d'écoute du foc arraché.
voilà une aventure qui se termine heureusement bien.
votre naufragé n'aurait pas forcément eu cette chance dans d'autres circonstances.
JJ

16 sept. 2010
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content pour toi rowhider
fait toi plaisir ,tu verra quand tu aura résolu touts tes petits problèmes de fuite d'eau et de moteur qui chauffe ,tu prendra beaucoup de plaisir sur ce bateau de 9 m qu'est le brin de folie.
C'est un bateau super marin qui marche bien et très sécurisant , quand au carrés et ses nombreux rangement c'est du confort
bon vent a vous deux
amicalement
jean-pierre

18 sept. 2010
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Anecdote
Je Profite pour rajouter une petite anecdote:

Alors que nous étions en train de réaliser des empanages, la tramontane avait levé une petite houle de 50cm à 1m avec des moutons sur la crête des vagues.
D'un seul coup, nous voyons devant nous une parfaite ligne qui démarque une zone avec des vagues, et juste après une zone avec d'eau parfaitement lisse: un vrai miroir!
Nous alertons notre formatrice à plusieurs reprises: "Regarde droit devant nous, ce n'est pas normal: il y a une ligne et après plus de vagues!"
Notre chef de bord n'y prête pas attention, nous insistons et regardons par hasard le sondeur: il indique 1.1m, pour 1.55m de tirant d'eau!
Réalisant qu'il n'y a tout simplement plus d'eau devant nous, nous lançons un virement de bord de toute urgence, qui nous permettra de reprendre une route plus confortable.

Compte tenu que le sondeur indiquait 1.1m pour 1.55m de tirant d'eau: nous en avons déduit que contrairement à ce qui nous avait été dit, le sondeur est taré pour la hauteur de quille du voilier.
Dans le cas contraire, nous aurions charié des tonnes de vases! Inutile de dire que nous avons eu très chaud, un peu plus et nous étions échoués!

Toujours est-il que c'était vraiment très impressionnant à regarder: une franche démarquation à la surface du lac

09 déc. 2010
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perso
j'enseignerais au glenans le jour ou il me paieront, je suis pas benevole ...
si aujourd'hui on les aimes peu c'est parce qu'il font peur par l'incompetence des chefs de bords
j'ai eu de nombreuses occasions de naviguer avec eux et que dire de leur regard eberlué devant nos manoeuvre en course ou ils paraissent un peu perdu
c'est malheureux mais c'est un engrenage des gens peu formé forme d'autre gens encore moins formé qui forme des gens qui...
bref je trouve ca dommage mais on a que ce qu'on merite...
ta chef de bord si gentille soit elle ne sait pas accoster a un quai je n'ose l'imaginer en situation un peu critique en mer

16 sept. 2010
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Bravo Cyril pour ce compte rendu de ta première sortie.
Je ne l'avais pas encore vu, étant absent comme tu le sais, en juillet août.

Je rajoute donc, que nous nous sommes bien retrouvés à Cap d'Agde le 19 août et que nous avons sablé le champagne que vous aviez apporté. C'était très sympa !

J'espère que nous continuerons à nous voir régulièrement au port ou sur l'eau et que l'année prochaine, vous pourrez envisager une croisière déjà plus longue.
Les Baléares en escadre avec Gabier II ?
Amitiés

16 sept. 2010
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Un grand bravo !
Ton récit m'a beaucoup fais sourire, ca me rappelle mes premières prises en main !!!

De toute façon, te stresse pas pour la marche arrière, même après 4 ans je sais toujours pas la faire correctement !!! (tripale + quille longue)

Le seul truc qui marche a peu près pour la marche arrière, c'est de mettre un bon coup puis point mort et diriger.

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bec de canard et tripale
bonjour

je réagis à votre phrase :
"Pourtant l'hélice est une tripale! Voilà qui va me guérir définitivement de l'envie d'installer une bipale bec de canard!!! "

que je transformerais en
"normal, l'hélice est une tripale,mais avec une bipale bec de canard, cela irait beaucoup mieux !"

peut-être que Aliguen est à l'écoute, il a mon ancien bateau équipé d'une bec de canard, il avait aussi la tripale quasi neuve mais elle est restée dans un équipet !

Vive le Brin de Folie ! (j'en ai eu un pendant cinq ans)

Hubert, de Cherbourg

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bec de canard et tripale
bonjour

je réagis à votre phrase :
"Pourtant l'hélice est une tripale! Voilà qui va me guérir définitivement de l'envie d'installer une bipale bec de canard!!! "

que je transformerais en
"normal, l'hélice est une tripale,mais avec une bipale bec de canard, cela irait beaucoup mieux !"

peut-être que Aliguen est à l'écoute, il a mon ancien bateau équipé d'une bec de canard, il avait aussi la tripale quasi neuve mais elle est restée dans un équipet !

Vive le Brin de Folie ! (j'en ai eu un pendant cinq ans)

Hubert, de Cherbourg

16 sept. 2010
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Stage aux Glénans

Je viens de lire avec plaisir tes aventures du stage. Bravo, c'est complet avec les touches d'humour qui rendent la lecture agréable. Tu as un don pour écrire, ce que j'avais déjà observé !

Donc je vais plus loin, ne te contente pas d'Héo mais fait un récit complet, du genre des miens, que tu pourras agrémenter de photos et que tu étoffes d'une année sur l'autre.
Ce sera un plaisir pour toi de le relire plus tard, pour tes enfants...

De plus, tu pourras le passer aux Héoliens qui posent des questions avec les mêmes idées/projets que toi et qui y trouveront une réponse plus adaptée que mes aventures d'il y a 35 ans!

En ce qui concerne tes observations sur le Dufour 325, je suis étonné des vitesses relativement modestes dont tu parles ! Peut-être que le loch était encrassé ?

16 sept. 2010
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Dufour 325
En effet, moi aussi j'ai été surpris de ne pas aller plus vite.

Nous n'avons jamais dépassé les 4.8knots, ce qui n'a franchement rien d'exceptionnel. Mais c'est aussi dû au fait qu'avec 2 ris dans la GV à 20 noeuds de vent, le bateau était certainement bridé.

D'autant plus que nous portions un Solent et pas un Génois.

16 sept. 2010
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Vivement le nouveau site et les corrections.
lire:
A voir ce qu'en pensent les spécialistes. !

16 sept. 2010
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Performances Dufour 325
Il me semble cependant qu'avec 20 nœuds de vent, même sous deux ris, vous auriez dû marcher plus vite.

Lorsque nous nous sommes quittés à Leucate cet été, pour remonter vers Gruissan au plus près, il y avait un vingtaine de nœuds de tramontane et simplement sous génois roulé à quelques tours, nous filions au alentours de 6 nœuds. Les bateaux autour de nous marchaient au moins aussi bien.

A voir ce qu'en penses les spécialistes.

16 sept. 2010
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.
Sympa le récit :)

"Peut-être que le loch était encrassé ?"

Ou la mono un peu "trop" prudente, 20-22 knt avec GV-2 et solent (ou alors j'ai mal lut)

16 sept. 2010
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les écoles de voile ...
je crois que chacun d'entre nous pourrait narrer ses expériences en école de voile ou de croisière ... cela donnerait sans doute lieu à du croustillant ! Perso, je n'ai pas pratiqué "les glénans" mais un grand club de voile nantais. J'en aurai à raconter sur le skipper ou sur mes partenaires ...j'aime bien l'anecdote sur les ronfleurs à bord ! Je me souviens avoir plusieurs fois fini la nuit sur le pont dans mon duvet tellement j'en avais marre !

Ton récit sur les 3 jours est très agréable à lire et marrant. Je pense que si je devais refaire un stage pour améliorer mon niveau (et j'y pense souvent), j'irai ailleurs ... mais cela n'engage que moi !

hervé

18 sept. 2010
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super recit !
et tres bien ecrit ! bonne nav !

19 sept. 2010
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Les ronfleurs à bord...
...je cite de mémoire un des Cours des Glénans, le N° 2 de 1972, il me semble.

[i]"Pour les ronfleurs, une seule méthode connue: se relayer auprès du ronfleur et lui asséner un coup de torchon mouillé sur la figure, chaque fois qu'il commence à ronfler. On peut aussi l'arroser d'eau froide, si il est petit et malingre" [/i]

Votre monitrice ne se souvenait visiblement pas de ce point important de ses anciens.

19 sept. 2010
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merci pour ce récit
... un bonne dose d'humour, un regard aiguisé et surtout pas de jugement, bref des récits dont je me régale.
merci Cyril :-) et bonne continuation dans ta pratique de la plaisance (tu es bien parti)

06 déc. 2010
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La petite sortie du week-end

Bien le bonjour à tous :-),

Après quelques mois passés loin de notre bon DILEMME, nous avons profité d'une fenêtre météo favorable après cette vague de froid et de neige pour certains, pour quitter Toulouse ce week-end et rejoindre Port Leucate.

Mi-Octobre, une forte tempête a balayé le Languedoc-Roussillon. Au cours de cette tempête, le vent puissant venant de la mer conjugué à la dépression a fait monter le niveau d'eau du port de 1m!
Les dégâts ont été limités mais quelques pontons et Catways ont souffert, dont le mien.
Après la tempête j'ai reçu un coup de fil de la capitainerie de Leucate m'avertissant que mon voilier allait être déplacé pour deux raisons:
- La tempête a cassé le catway où est fixé DILEMME
- Il était prévu dans quelques mois de refaire tout le quai, d'y supprimer les voilier pour y mettre des yatchs et autre grosses unités.

Conclusion de l'histoire, mon voilier se trouve déplacé des quais aux pontons: sur ce point j'y gagne au change, DILEMME jouissant d'une borne eau/électricité juste au pied de sa proue. De plus il se trouve mieux protégé du vent. Par contre le chemin entre la voiture et le voilier se trouve rallongé d'une petite centaine de mètres... On ne peut pas tout avoir.

Revenons à notre petit week-end: nous partons de la maison vers 10h45 et arrivons à Leucate à 13h30. La météo ne s'est pas trompée, le temps est magnifique et la vue dégagée sur les monts enneigés des Pyrénées est vraiment fabuleuse. Nous ne sommes pas les seuls du même avis puisque de nombreuses voiles pointes à l'horizon.
Bref nous découvrons notre nouvel emplacement coincé entre une vedette et un Tarentelle, découvrons un DILEMME qui visiblement se porte assez bien et nous mettons le couvert.

Pendant que mon amie prépare le repas, je m'affaire à préparer la sortie en mer:
- Je rebranche la batterie
- Je sort la GV de son Lazy-bag et passe les coulisseaux dans le rail
- J'ouvre les vannes de refroidissement moteur et la vanne du réservoir de gasoil
- Je range un petit peu les drisses et bouts qui trainent et hisse le pavillon bleu-blanc-rouge.

15h00, nous largons les amarres sauf une (sic!) qui me permet au cours de la marche arrière de pivoter autour et donc de ressortir dans le bon sens directement sans avoir à subir de nouveau les affres de cette manoeuvre redoutée :)
Nous sortons lentement du port sud, et le vent étant très faible je hisse la GV vent arrière dès l'entrée dans le chenal. Nous remontons le chenal lentement (20min) et nous entrons en mer pour y trouver une mer lisse, pas un poil de vent, pas de vague: juste une douce berceuse et une vue dantesque. Un régal, sauf que sans vent on n'avance pas! C'est alors que retentie l'alarme surchauffe du moteur, il est vrai que le débit d'eau à la sortie du circuit de refroidissement me paraît plus faible qu'à l'habitude. Il est probable que les algues qui commencent à fleurir sur la coque obstruent un peu l'arrivée d'eau. Je coupe le moteur de suite et j'ouvre les trappes de façon à le refroidir rapidement.
Nous voguons alors avec toute la toile dehors à la vitesse de 1 voir 2 noeuds et le soleil déclinant nous invite à reprendre le chemin du port. Afin d'éviter de relancer le moteur, nous rentrerons à la voile et le moteur ne sera démarré qu'à l'entrée du port.
L'entrée à l'emplacement ne sera qu'une formalité, et mon amie en profitera pour courrir aux toilettes: toute cette eau, ça donne des envies... J'amarre DILEMME à nouveau, et je range tout ce qui doit l'être. Au final, la météo et l'expérience aidant, cette deuxième sortie se sera passée dans des conditions bien plus calmes et favorables que notre première, nous sommes rassurés et très contents.

La suite du week-end sera plus simple: un peu de Shopping à Claira (Il faut bien contenter tout le monde non?), un bon repas le soir et un bon film. Il faut noter que les deux derniers points ont été un peu gâché par la température: car dans le voilier il règne la température tropiquale comprise entre 11°C et 15°C.
Avant de partir nous avions fait l'erreur de choisir un petit chauffage à bain d'huile de 500W, très insuffisant pour chauffer le volume du bâteau (à part à faire du Hors-Gel, je ne vois pas l'utilitée d'un tel appareil). J'irai dailleurs courrir ce soir le changer pour un soufflant de plus forte puissance.
A noter que j'avais prévu pour le séjour le sèche-cheveux au cas où... Ce dernier nous aura servi de chauffage d'appoint durant notre week-end.

Le lendemain sera calme: repos, promenade du côté de Port Barcarès que nous aimons beaucoup pour son côté autentique au cours de laquelle nous recevrons un coup de Téléphone sympathique de KOALA-5. Christian et Dominique se trouvant en vacances à Argelès.

Au final, sur cette sortie nous retiendrons que, quand on navigue l'hiver:
- Ca caille! Nos pieds sont ceux qui ont le plus souffert, la prochaine fois nous tenterons de trouver une parade.
- Il faut sortir de bonne heure parceque la nuit tombre très vite. ( La prochaine fois nous sortirons le matin)
- On est presque seul au port: pour la première fois, on s'entend parler sur les quais.
- Il ne faut pas compter sur les boutiques du port, TOUT est fermé et désert.

08 déc. 2010
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Chauffage à bord
Bonjour Christian :)

Et bien concernant le chauffage j'en ai discuté avec l'un des plaisanciers croisés sur le port dimanche et il m'a parlé également de son soufflant.

J'ai donc courru lundi soir chez Cast... échanger mon bain d'huile contre un soufflant de 1.2-2kW qui devrait me permettre de remédier au problème.

Maintenant quand je vois dans le catalogue AD un bain d'huile de 450W je rigole, quand je pense qu'avec mes 500W la T° du bateau n'a pas dépassé 15°C...

Sinon excellente idée pour le refroidissement via le tuyau du quai, je vais y penser. :-D

10 déc. 2010
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Chauffage
En effet, c'est trop tard pour moi ;-)
J'ai déjà changé mon bain d'huile pour un soufflant deux positions (1200-2000W) qui devrait passer puisqu'à Leucate je crois que c'est 10A sur les bornes.

Sinon, nous devrions y aller régulièrement avec le retour des beaux jours. Nous sommes Ponton 4 dans le port Sud (au sud du port sud)
Au plaisir de se croiser sur le port :-)

08 déc. 2010
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Chauffage à bord et dans le moteur !
Bonjour Cyril
Merci de ce petit compte rendu, toujours agréable à lire.
En ce qui nous concerne, nous sommes rentrés de 4 jours de travaux dans le studio de ma sœur à Argelès, mais il y a encore des choses à y faire. Ce sera sans doute en mars.

Notre petite conversation téléphonique a été sympathique, peut-être que la prochaine fois, nous pourrons passer te voir à Leucate.

En hiver sur Koala nous utilisons un soufflant de 1500W. Sur le plan chauffage c'est correct mais le bruit lorsqu'il se met en route est un peu gênant la nuit.

En ce qui concerne le moteur, il est effectivement probable que la crépine d'aspiration est partiellement bouchée, mais plonger dans le port à cette saison ne doit pas être très agréable.
Voir également la turbine de la pompe à eau, qui est peut-être abimée.
Tu pourrais essayer de faire tourner le moteur en branchant un tuyau au quai (eau douce)ou sur la prise d'eau des toilettes (eau de mer). Tu seras ainsi vite renseigné.

Amitiés

08 déc. 2010
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Eau douce pour le refroidissement
Attention lors de la mise en route, de ne pas monter en pression avec le tuyau du quai, au risque de remplir les cylindres.

Sur Koala et Gabier, nous avons monté un système de vannes à 3 voies de façon à éviter cela.

Une fois le tuyau d'eau douce branché la vanne de coque reste ouverte. A l'ouverture du robinet [/b] d'eau, celle-ci passe provisoirement directement à la mer. Il suffit alors de démarrer le moteur et de fermer la vanne de coque pour passer sur eau douce.

Tu contrôles ensuite que l'eau sort bien par l'échappement, le tuyau du quai étant alors légèrement en dépression, afin d'éviter de monter en pression dans le circuit.

Le rinçage en fin de saison est également très facilité et on peut de la même façon aspirer le mélange antigel (ou le détartrant) dans le circuit primaire.

09 déc. 2010
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Convecteur portable
Bonsoir,

C'est peut-être trop tard pour toi... mais il y a mieux qu'un soufflant qui fait effectivement du bruit au redémarrage.
Nous avons un petit convecteur portatif de marque SUPRA Electrics avec 2 interrupteurs de chauffe : 500 et 1000 W + un interrupteur pour le ventilo qui souffle vers le bas.

Le volume de notre bateau est comparable au tien (Triton de 8,60m). En laissant la porte vers l'avant ouverte, le radiateur qui reste devant la table du carré nous chauffe tout le bateau sans pb même s'il fait bien froid comme ces temps derniers, il fait + de 20° meme la nuit.

Je viens seulement de lire ton fil en entier... je suis fort étonnée de ce que tu as vécu aux Glénans aux Onglous...
J'ai pratiqué cette école dans les années 70 il est vrai en Bretagne, les enseignants y étaient d'un autre niveau, semble-t-il...

Nous aurons peut-être l'occasion de nous voir au printemps, nous reviendrons à P-Leucate ou Port-La Nouvelle début mars. Tu es sur quel ponton ?

Amicalement

10 déc. 2010
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pour le chauffage,
dans spot, d'un gabarit comparable, 2 radiateurs (c'est l'atlantique) un 400W de salle de bain (classe je sais plus quoi pour supporter une éventuelle humidité) fixé dans le poste avant et le bain d'huile de 450W dans le carré ou le cabinet de toilettes et on tient en plein hiver une douce température sans pousser les thermostats à fond

il faut dire que les borniers sont généralement limités à 5A donc les soufflants font généralement sauter l'bazar

10 déc. 2010
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chauffage soufflant aussi
pour eviter ce problème de bruit au demarrage, une fois le bateau à température, je diminue le thermostat, de manière à ce que la soufflante tourne sans arrêt à régime plus réduit. un bruit faible et constant est moins désagréable que du silence coupé par un bruit intermittent et fort!

03 mai 201103 mai 2011
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Bonjour à tous,
Je profite de mon topic pour vous annoncer que j'ai ouvert un petit site internet (2 en fait) consacré à mon projet/voilier:

Version Flash: www.wix.com[...]e-folie (version conseilée, marche parfaitement avec Internet Explorer et Firefox, mais bug un peu avec Opera)

Version HTML: brindefolie.wifeo.com[...]/ (moins beau, moins complet, à prendre si la version du dessus ne fonctionne pas)

J'en profite pour faire un peu de pub à maintenant ma femme, Ludmilla, qui a ouvert une boutique en ligne de vente de vêtements. Vous y trouverez du sportwear, du prêt à porter, et même quelques vêtements bienvenus pour faire de la voile!
Nous offrons même la livraison gratuite à domicile, pour les toulousains.
www.okala-vetements.com[...]

Sinon, notre bon ami "Dileme", notre Brin de Folie n'est pas en grande forme. La tempète du 24 Décembre qui a secoué Port Leucate par des vents de 150km/h a cassé le catway où était fixé le voilier, ce qui a fraquassé le voilier contre le ponton. J'ai deux superbes trous dans l'étrave, heureusement au niveau de la baille à mouillage. Le chantier doit commencer les réparations semaine prochaine.
Le vent en a profité également pour nous arracher entièrement le Génois et déchirer localement la GV pourtant bien rangée dans son lazybag (partiellement arraché lui aussi).
J'avais voulu démonter le Génois de son enrouleur quelques semaines avant la tempète, mais sans succès: à priori la drisse avait sauté et était bloquée en tête de mât.
Au final, je vais devoir démâter pour changer la drisse, et changer le génois. Heureusement, mon assurance va participer un peu à la douloureuse.

Voilà pour les news, elles ne sont pas toutes bonnes. J'espère pouvoir naviguer un peu cet été quand même!

03 mai 2011
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Bonjour Cyril
Nous galérons actuellement à Port Camargue sue le montage du moteur de Gabier II; mais j'espère que nous pourrons te voir cet été, probablement au retour de la croisière aux Baléares.
Amitiés à Ludmilla et toi

04 mai 2011
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Bonjour Christian,
Bon courage pour Gabier II, faite nous signe lorsque vous passerez dans les environs de Leucate ou Toulouse :)
A bientôt
Cyril

06 mai 2011
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Bonjour Cyril
Les silentblocs Volvo promis pour le milieu de la semaine ne sont pas arrivés,,,grrr!!! Mais le moteur est en place (avec les vieux) et a tourné... ouf ! Reste demain à peaufiner les connexions, changer un joint fuyard et aligner l'arbre.
Amitiés
A bientôt

A l'interieur du phare Amédée Nouvelle Calédonie

Phare du monde

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