navigation par gros temps

tout est dans le titre :

quel conseils? , que doit-on faire?,quel precausions? que ne doit-on pas faire?

Vous diriez quoi ? vos avis, conclusions,?
merci

josé

L'équipage
09 jan. 2010
09 jan. 2010
-1

mon 1er conseil
avoir confiance en son capitaine....:tesur:

09 jan. 2010
2

lire
Adlar Coles avant de partir :-) Un peu vieilli, mais l'esprit reste ...

16 déc. 201116 déc. 2011
0

A t'on toujours envie de partir après avoir lu navigation par gros temps d'Aldlar Coles?

16 déc. 201116 déc. 2011
1

Oui ... nous l'avons lu, avons navigué (notamment en Manche entre Noël et le jour de l'an) pour savoir si on voulait VRAIMENT et on est parti ... sous les tropiques ... :famille:

09 jan. 2010
0

Aucune différence
avec le petit temps... sauf que la barque s'en fout et que je n'aime pas...

Les grandes théories étant connue, et chaque instant étant unique, on négocie au mieux.
Le reste, c'est du blabla :alavotre:

pfffzzzz

09 jan. 2010
-1

Il faudrait....
... définir le gros temps.... 30Nn mer forte, au près, ou 60N, grosse mer en fuite...
Que faire ? Sur un bateau de 8m ou 15m ?...

Le bouquin de Coles ? Un peu démodé je rouve... Qui envisage encore sérieusement une ancre flottante dans du gros temps...

Bon, faites pas attention, il fait un temps dégueulasse, je suis encore en robe de chambre et je me fais ch... Vivement les lagons...

A+ Sergio

09 jan. 2010
1

relis
bien ... Il préconise justement de ne pas utiliser d'ancre flottante, en prenant notamment l'exemple de Moitessier dans son Tahiti - Alicante, à l'encontre de ses contemporains ;-)

09 jan. 2010
1

Se vêtir, se nourir, se reposer pour pouvoir rester efficace.
Donc, si je sais que je vais rencontrer du mauvais temps, je m'équipe avec soin. On a toujours l'impression avant que ce n'est pas la peine d'en faire autant, qu'on verra plus tard, mais quand on commence à fatiguer et à avoir froid c'est trop tard .
Je prépare un thermos de bouillon et des trucs faciles à manger à proximité.
La couchette de mer est prête avec un duvet "qui ne craint pas".
Eventuellement un cachet de Stugeron.
Ca ne supprime pas le mauvais temps mais ça permet l'essentiel : rester opérationnel, prêt à réagir, garder assez d'énergie pour prendre rapidement une décision adaptée. Pour moi c'est l'essentiel.
Après, quand on est en plein dedans, c'est tellement diférent d'un bateau à l'autre, d'une situation à l'autre que je ne crois pas qu'il y ait de solution universelle.

09 jan. 2010
1

Voir Alain Grée
Gros temps, tactique et manœuvres

www.priceminister.com[...]re.html

Plus récent et proche de nos bateaux que celui d'Adlar Coles

09 jan. 2010
-1

en suivant
salutatous

pour répondre à ta question, et des réponses en vrac, préparer son bateau pour le gros temps :

  • enlever le mouillage avant ou le bloquer de telle façon, dans sa baille à mouillage, qu'il ne puisse en aucun cas finir par perforer la coque à chaque sursaut du bateau,

  • installer l'étai largable et monter la voile idoine,

  • affaler et ranger le génois sur enrouleur (c'est une merde quand ça se déroule tout seul dans la brafougne),

  • enlever la GV "classique" et monter une GV suédoise sans bôme, gréée avec pantoire et itaque en acier, mettre un double palan (1 sur tribord et 1 sur babord) pour remplacer la bôme

  • remplacer toutes les drisses tissées par des drisses aciers (le vent vent fait tellement vibrer les drisses, qu'une drisse tissée risque péter),

  • vérifier l'arrimage sérieux de tout l'atirail de bord et essayer d'imaginer ce que pourrait produire un 360° comme dégât dans le bateau (bouteille de gaz, d'huile, de verre, etc etc tout objet qui devient une arme aux mains de la tempête),

  • préparer le cockpit de façon à ce que le barreur puisse s'attacher en des points très rapprochés et rajouter des bouts en toile d'araignée pour lui permettre de s'accrocher avec sa main libre,

  • un seul équipier dehors, tous les autres à l'intérieur,

  • préparer l'évacuation éventuelle du bateau (livre de bord, carte, vhf portable, EPIRB, bouffe, eau etc etc)

  • etc etc, j'en oublie certainement

pour ce qui est de la navigation, on part du principe que l'on veut s'éloigner du centre de la dépression, donc, dans l'hémisphère nord, on se met à une allure de pré, tribord amure

si on est dans un cyclone, il faut déterminer notre situation par rapport à l'oeil du cyclone et prendre l'allure qui nous permet d'être éjecter du cyclône en même temps par le sens de déferlements des vagues et par le vent (mais de mémoire je ne m'en souviens plus comment on détermine sa position, fo que je retrouve mes notes)

etc etc etc,

cordialités maritimes
larent le hareng

09 jan. 2010
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+1 pour le mouillage
Plusieurs fois l'ancre pourtant brélée sur la davier a sauté rompant les bout qui la retenait. Heuresement que l'étrave était en alu quand je vois l'atant de l'étrave.

J'ai percé la verge de deux trous + mis une tige fileté+boulon pour la maintenir à poste.

09 jan. 2010
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Amarrer ses drisses
Et aller au bistrot ;-)

"Que ne doit-on pas faire?" : chercher les emmerdes

Meilleurs voeux à tous et bonnes navs (3 au près, 4 au portant of course!)

Denis

09 jan. 2010
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Tout repose sur le skipper
Cela dépend énormément du voilier mais SURTOUT de l'équipage.

Force 8 dans le Golfe de Gascogne avec un plan Sergent de 40 ans, un Swan 38, un First 30, un Pogo, un Cognac ou un catamaran sera très différent.

Certains dormirons et prendrons l'apéritif, d'autres pas. Mais tous arriveront. Même le Cognac.

Avec des vagues croisées de 6 à 8m, ce sera plus problématique pour certains de ces voiliers.

Et si le skipper n'est pas au niveau cela finira mal.

La notion de GROS TEMPS est aussi éminemment variable.
Aujourd'hui, pour certains, le gros temps commence quand il y a des rafales à 30 nds et avec 3 m de creux.

09 jan. 2010
1

Rafale et vent moyen
Jahann: j'ai écrit " des rafales". Or, je ne devrais pas vous rappeler que des rafales à 30 nds donne un vent moyen de 20 à 25 nds.

Et, si un vent moyen à 25 nds est, pour vous, du gros temps, comment appelez vous une tempête avec un vent moyen de 35 nds?

09 jan. 2010
-1

et oui
30 noeuds de vent c'est du gros temps. 3 metres de creux aussi.
ou alors j'arrete de diffuser mes avis de grand frais et de coup de vent moi!

pour info, on faisait sortir l'abeille languedoc du port pour qu'elle soit operationnelle au mouillage des 25 noeuds de vent.

ce qui est normal d'ailleurs. imaginez, 30 noeuds de vent qui vous poussent à 8/9 noeuds. pour un peu que vous soyez au pres vous avez du pas loin de 40 noeuds.

09 jan. 2010
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au temps pour moi
j'avais lu un peu vite en effet.
désolé

10 jan. 2010
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tout est dit dans ta contribution Viking
ce résumé n'appelle aucun commentaire superflu.
tout le reste n'est que blabla que je considère comme stérile.
hélas beaucoup trop oublient ces quelques phrases qui résument parfaitement le fond du "problème" : rester maitre de la situation, ce qui n'est pas le plus facile.

10 jan. 2010
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dans l'asso j'ai rencontré récemment
un proprio de First 30 qui a fait un aller retour bretagne acores en janvier / fevrier
oui c'est pas une blague

il s'est pris du force 10, portant quand meme, au retour, du vrai, certifié par les courbes isobariques et ce n'est pas un rigolo

ben le bateau, rien, ils étaient 2

09 jan. 2010
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Ca dépend
Si les éléments poussent à la côte et que le vent est trop fort pour être remonté, même si la mer n'est pas totalement déchaînée, le danger N°1 c'est la terre. Tous les moyens qui peuvent aider à temporiser sont bons... A sec de toile, l'ancre flottante doit bien aider dans ce cas.

Quand il y a de l'eau à courir, mais une grosse mer, le principal danger c'est les déferlantes de travers. Le mieux c'est de ne jamais lâcher la barre, rester vigilent et les négocier une à une. Il faut donc être en forme, soit avoir bien géré ses 3F: Faim, froid, fatigue.

09 jan. 2010
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comme tous
anticipation et ne pas hésiter à prendre à tous moment une décision qui éventuellement sera contraire au projet de départ.

Réviser constamment ses choix pour vérifier qu'ils sont toujours adaptés

10 jan. 2010
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une étoile pour toi aussi Clarivoile
même commentaire que pour le post de viking 35 : que du bon sens!!!

09 jan. 2010
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En tous cas...
... ne pas acheter ni emprunter le dvd "Naviguer par gros temps" de Voiles et voiliers. Franchement pas terrible. :-(

09 jan. 2010
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Quand on a déjà donné,
on évite ensuite plus souvent d'y être. Si on y est a l'insu de son plein gré , on assure, en faisant ce que l'on peut pour minimiser le coté désagréable. Léo

09 jan. 2010
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Fatigue
Le maillon faible dans ces circonstances reste l'homme d'autant plus sujet aux erreurs qu'il est fatigué. Ce genre de situation qui peut durer, vide rapidement n'importe qui, et l'envie de dormir, d'oublier, de fuire la réalité, vient
assez vite. Il faut savoir faire confiance à l'équipier, s'il y en a un. A l'intérieur sans rien voir mais tous subir ce n'est souvent pas mieux qu'à l'extérieur. L'anticipation technique
minimise au moins les problèmes liés au bateau.

09 jan. 2010
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incroyable mais vrai!
1895, un certain joshuah slocum sur un certain spray, au large de la patagonie dans les cinquantièmes hurlants...je le cite...

"un bruit assourdissant se fit entendre, je me retournai pour apercevoir une vague monstrueuse, je n'eus juste que le temps de fermer le capot et de grimper au mat, pendant plus d'une minute lors du passage de la vague le spray disparut à mes yeux sous l'eau"...
no comment!

;-)

09 jan. 2010
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Sujet hauturier
Ne pratiquant que la navigation côtière je me sens peu concerne.
Sauf erreur manifeste de météo France je suis a l'abris quand un vrai coup de vent est annonce.
Ça ne m'empêche nullement de tomber sur quelques grains ou rafales un peu sèche mais n'ayant ni le temps de m'y fatiguer, ni la mer de gonfler en conséquence ce n'est ce qui convient d'appeller du gros temps, n'en déplaise au amateur d'epopees de ponton ou de comptoir... :-)

09 jan. 2010
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un matelot.....ayant vecu
une navigation par gros temps à de forte chance d'étre un bon capitaine dans le gros temps....:tesur: amha

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dans le gros temps !
en principe j'evite je reste au mouillage,et si je suis surpris au large je prefere etre seul !car le plus dur dans le gros temps c'est de gerer les autres !

09 jan. 2010
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Sortie check point !
Sortie salutaire pour tester le skipper et le matériel avant départ en croisière !

09 jan. 2010
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Sortie Tres ventee oui
Pas exactement ce que je qualifirais de vrai gros temps et entre gaillards, alors la oui, j'en suis et ça peut laisser de sacre souvenirs en plus d'eprouver bonhommes et matériels !

09 jan. 2010
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cape ou fuite
J'aime bien ce dilemme; deniau en parle fort bien dans son dictionnaire amoureux de la mer.
Faire front au temps dure moins longtemps que fuir et accompagner la tempête.
la cape, c'est pour les pêcheurs, ou pour Patrick Van god avec son trismus.

10 jan. 2010
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bien d'accord
je veux dire par là que cette façon de gèrer le gros temps est un peu passée de mode, alors que de mon point de vue c'est la meilleure, avec cependant des limites:
-des vagues trop rapprochées qui empêchent le bateau de "revenir"
-un bateau qui tienne la cape (vive les ketch)
Il faut aussi que ce mauvais temps soit un passage météo avec une fin derriére qui permettra de reprendre sa route, ce qui n'est pas toujours le cas.
si on estme que le front avance à 25/30 noeuds, en fuite on va l'accompagner à disons dix noeuds contre une dérive de deux ou trois à la cape, ce qui veut dire que l'on sera sorti du mauvais temps environ 40% plus vite à la cape qu'en fuite.

10 jan. 2010
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OUI
Sans être vraiment à la cape, il m'est arrivé souvent dans des grains violents de chercher le bout au vent et de garder la barre sous le vent.
c'est reposant le bateau ne souffre pas.
JJ

10 jan. 2010
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A la louche...
1 h de dérive à la cape égale 1h à 1h 30 de remontée au vent alors qu'en fuite...

D'autre part, la fuite exige un barreur, bon de préférence. Alors que la cape est confortable, il ne s'agit pas de contrer les éléments plutôt de faire le dos rond.

Il m'est arrivé d'utiliser la cape courante trois fois dans des circonstances différentes dont une fois pour dormir et une fois durant prés de 3 jours!

Mais il peut aussi arriver que l'on n'ait pas le choix. Par exemple, lire sur H&O le récit "Force 8 en Manche sur un Cognac".

10 jan. 2010
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Quasi similaire
Sur la même route des alizés au départ des Canaries.

J'ai mis trinquette et génois en ciseau, en relevant la dérive le bateau était bien stable sur sa route. Mais à bord pas très agréable car dans la descente des creux le bateau dérape du cul dans un sens puis repart des fesses dans l'autre une fois que la trinquette ou le génois le ramène dans l'axe.

Reste que je n'en menais pas large quand la nuit cela déferlait tout autour de nous... c'était la première fois et j'étais bien content d'avoir 2 équipiers à bord, cela rassure et rajoute un peu de chaleur humaine à la solitude du skipper qui se demande s'il a fait les bons choix.

10 jan. 2010
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ouragan
"Le pire étant de se faire gerber dessus, parce qu'on est sur le pont, sous le vent d'un équipier malade"

alors j'ai vecu un ouragan: fille nr 1 qui a vomi dans la cabine d'avant, nettoyée et rhabillée en m'en mettant partout, je remonte dans le cockpit plafff fille nr 2 dans les bras de ma femme hop toutes les deux ensemble tout leurs petits dejeuners droit sur moi on aurait dit qu'elles m'attendaient

pourtant il ne faisait pas si mauvais que cela, comme quoi le pire arrive quand moins on l'attend :-D

10 jan. 2010
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POGO 8,5m ou AMEL de 16m? Cape sèche ou cape courante?
Tout dépend ce qu'on appelle un voilier moderne.
Entre un Pogo 8.5, un Océanis, un AMEL de 16 m ou un First 30 le comportement sera très différent.

J'ai aussi entendu:" la cape n'est pas efficace, le bateau se met travers au vent (et donc a la mer) et continue d'avancer trop vite... une cape seche: a sec de toile, barre sous le vent"

par contre, je comprends mal comment un voilier à sec de toile avec la barre se sous le vent peut avancer trop vite.

Je peux seulement témoigner qu'avec un Sun Fast 38 ou un Sun Fast 36, avec seulement 30 nds, cela se passe très facilement en cape courante et je pense que la cape sèche ne se justifierait qu'à partir de 50 nds et encore.

Un Cognac, pourtant beaucoup plus petit, 7.60m, a tenu une cape courante avec Foc 2 et GV 2 ris jusqu'à 60 noeuds de vent.

Quand à la fuite, c'est rassurant mais c'est aussi dangereux. Comment faire quand un seul barreur est capable de barrer au vent arrière. Tout le monde n'a pas un voilier de 16 m, les pilotes et l'énergie qui va avec.

Car s'il y a vraiment de la mer, je doute que le pilote soit 100 % efficace.

10 jan. 2010
0

Incomparable...
Peux t'on comparer une Ferrari et un Clio?

les monocoques de 60 pieds ont une stabilité de route remarquable qu'on ne peut comparer à celle d'un monocoque classique de 8 ou 10 m.

Cela ne les empêche de subir des "distribils" fatals. Récemment Liz Wardley a dématé à la suite des divagations de son pilote automatique et plusieurs trimarans ont chavirés pour la même raison.

Pour nos voiliers, on ne peut sérieusement subir un coup de vent sérieux avec la mer correspondante sans un bon barreur à son poste.

Ce qui, à mon avis, limite l'intérêt de la fuite et est l'un des avantages de la cape, sèche ou courante.

10 jan. 2010
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Pilote : bof; régulateur : oui
Pour ma part, dans du vrai gros temps, j'aurais du mal à faire confiance à un pilote.

Je n'aurais par contre, aucun problème avec un régulateur d'allure sur un voilier qui dispose d'une bonne stabilité de route. Un régulateur barre mieux qu'n barreur fatigué.

Quant à des voiliers à quille longue tels que Joshua, les plans Cornu ou Sergent ( n'est ce pas Calypso) ils ont une stabilité de route remarquable si on les toile sur l'avant. A la limite, ils peuvent se passer de régulateur.

D'aillleurs, avant guerre, le peintre Marin Marie a effectué une traversée de l'Atlantique en solitaire sur Winibelle simplement avec des trinquettes jumelles reliées à sa barre.

09 jan. 2010
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oui
et en côtier, ou pour une sortie de la journée, le gros temps ne représente pas la même chose que subit au cours d'une longue navigation.

09 jan. 2010
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bien sûr
mais il m'arrive une fois de temps en temps de faire une sortie par mauvais temps.

J'y trouve un certain plaisir si c'est court. :-)

Bon, à ne pas faire ne fin de mois.... :-D

09 jan. 2010
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"la cape, c'est pour les pêcheurs,"

Pourquoi seulement pour les pécheurs et Van God?
Peux tu préciser?

La cape, c'est très confortable et cela évite d'avoir à refaire la route.

09 jan. 2010
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Interessant
En même temps, quand on prend la fuite, à l'opposé de notre route, c'est qu'on ne se sent vraiment plus capable de contrer les éléments.

Mais le fait de savoir qu'en résistant, ça durera moins longtemps, ça doit pouvoir aider côté psy.

Ca pourrait être intéressant d'avoir des chiffres, du genre, en fonction de la vitesse moyenne de passage des dépressions, combien de temps ça peut faire gagner des les contrer?

a+

10 jan. 2010
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Pile vent arrière
Avec Yacare dans le gros temps, je préfère prendre la fuite pile vent arrière que grand largue. A sec de toile, pas de GV donc pas de risque d'empannage, et comme les déferlantes arrivent plutôt dans l'axe, le safran souffre moins lorsqu'elles arrivent 3/4 arrière. C'est ce que j'ai pu remarquer.

Il m'est arrivé plusieurs fois aussi, par temps relativement fort sur la route des alizés, de faire route sous tourmentin seul, pile vent arrière, GV affalée, pour pouvoir dormir tranquille: Efforts limités sur le safran, pas de risque d'empannage.

10 jan. 2010
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Gros temps
Je précise, il y avait +de 40nds en rafale et des creux de plus de 5m. Je ne sais pas si c'était du gros temps mais en tout cas, j'ai eu peur (au début) et surtout la nuit (le bruit des déferlentes) c'était flippant.

10 jan. 2010
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Errare humanum est
Il faut lire :
2 h de dérive à la cape égale 1h à 1h30 de remontée au vent...

10 jan. 2010
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cape ou pas cape

c'est une question interessante: sur les voiliers modernes, beaucoup disent que la cape n'est pas efficace, le bateau se met travers au vent (et donc a la mer) et continue d'avancer trop vite...

je precise que je pense a une cape seche: a sec de toile, barre sous le vent.

Je n'ai (heureusement) jamais navigue dans plus de 35/40kts, donc pas eu l'occasion de tester.

Pour ma part, sur un bateau moderne, il y a je pense 2 options raisonnables,

1- se mettre au pres bon plein/petit largue, suffisamment debride pour avoir de la puissance (disons 60 degres du vent), voilure adaptee, avantage on voit les vagues et on est dans une position "stable", elles touchent d'abord l'avant du bateau

2- en fuite grand largue, avantage vent apparent moindre, moins de chocs avec la mer, mais risque de vague qui frappe le safran, risque d'enfournement ou de depart au tas, d'empannage, etc.

10 jan. 2010
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comment font-ils ?
à viking35

"Car s'il y a vraiment de la mer, je doute que le pilote soit 100 % efficace."

Les solitaires dans les 40° et 50° sud (et pas seulement lors du Vendée globe cf J. Riguidel) passent dans de la grosse à très grosse mer sans barrer 24h/24 ... Un vrai pilote adapté au bateau doit et peut être efficace à 100%, non ?

10 jan. 2010
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il me semble
que J. Riguidel n'avait pas un 60' ... (ou alors J.P. Brouns est un magicien :-)), Moitessier non plus et pourtant ils n'ont pas barré pendant leur tour du monde !!! :-) :-) :-)

10 jan. 2010
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Tout à fait d'accord
et je n'ai jamais dit autre chose, mais j'aimerais bien savoir ce que donne un NKE avec gyropilote sur un bon bateau ...

10 jan. 2010
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oui c'est m^me etonnant

calypso est un ketch , j'ai fait l'experience barre libre durant 1h 30 au pres par mer calme f2/3 ... une autre experience 36h de F6/7 sous pilote au grand largue sans broncher là je ne peux m^me pas parler de gros temps tellement nous étions confortable .

josé

10 jan. 2010
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il n'est pas le seul
slocum, bernicot, auboiroux, le toumelin (et y'en a d'autres), ont carrémment fait le tour du monde sans régul, avec diverses astuces pour ne pas barrer

11 jan. 2012
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bonjour,
j'ai un plan sergent de 10m 8T, en Manche force 8 creux de 3m déferlante de travers (je poursuivais ma route aidé au moteur) ma trinquette de gros temps en fort coton a explosé au bout de 10 mn! là vous commencer à vous poser des questions, le bateau couché toutes les 2 à 3 vagues... , heureusement FELIX est un super bateau, que j'ai barré comme cela pendant plus de 5 HEURES... c'est long, le pilote avait répondu absent depuis longtemps, de plus il faut anticiper, ce qu'un pilote ne sera jamais faire... mais bon, après
on a moins peur du gros temps... et personnellement je préfère être seul, a me gérer même si physiquement c'est plus dure.
Salut LECELTE

10 jan. 2010
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GROS TEMPS EN CATAMARAN
Vent de 40/50 noeuds, vagues de 5 à 6m,voile au 3ème ris, gènois en mouchoir de poche, barreur amarré dans le cockpit - que faire de plus si le vent monte encore?
Prendre la cape, mettre une ancre flottante?
Quelqu'un a-t-il une expérience de cette situation?

10 jan. 2010
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vécu
au portant, 45 Kts de vent et mer adaptée. Nous étions au plein vent AR, GV à un ris et génois plein, moyenne 18 Kts pointes à plus de 24 Kts.

Avec ma toute petite femme et deux enfants en bas age (personne ne participe aux manœuvres), sous pilote tout le temps sauf de temps en temps pour le plaisir.

Une autre fois, au près vent 35 Kts au début montant à 40 - 45 Kts, avec mon équipage familliale habituel:
2 ris au début et génois un peu enroulé, pour garder de la puissance. Puis le vent montant, le troisième ris s'est vite imposé....Mais pas longtemps car anticipant la suite de la Nav prévue, la décision de faire demi tour n'a pas tardé.
L'équipe était à l'intérieur dans le carré derrière les grandes baies.

10 jan. 2010
1

ben oui!
tu le regrettes?

Je ne vois pas bien le problème:reflechi:

10 jan. 2010
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et
quel est votre catamaran? :-)

10 jan. 2010
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Le mien
est un Casamance 46 avec lequel je navigue depuis 17 ans sur les cotes françaises et proches.

A l'époque des deux cas décrits plus haut, le bateau était équipé de son mat et de ses voiles d'origines (franchement sous toilé).
Aujourd'hui avec un mat plus adapté à sa taille, dans le cas portant, un deuxième ris se serait imposé avec un tour de génois peut-être.

Je ne fais également que de la croisière mais aime bien faire bien avancer ce très bon bateau.

10 jan. 2010
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et
d'autre part pour le calcul, 18 Kts de moyenne surf à plus de 24 donne uen vitesse réelle de 15 à 24 rien de bien exceptionnel me semble-t-il.

Quant au vent apparent, c'est tout à fait ça, 20 à 30 Kts.

10 jan. 2010
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ne parlant
que de ce que je connais, :-), j'ai eu une fois des vents supérieur à 45Kts (60Kts), mais ce n'était pas sur un cata, et pas dans de la grosse mer.
J'espère ne jamais le vivre...Mais je pense qu'en affalant la GV, et un tourmentin, un cata de 14m devrait pouvoir étaler sans trop de souci.
sur un cata "court", 40-45 c'est vraiment beaucoup, et le risque d'enfournement certainement inquiétant. Vrai qu'un cité d'aleth me rassurerais.

10 jan. 2010
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oui
c'est vraiment dur. Mais si le vent n'est pas encore trop fort, en "remontant" ou plutôt en descendant un peu moins, avec le vent apparent, c'est un peu plus facile ou un peu moins difficile.

Si je navigais souvent dans des zones de vents forts, j'aurais un bout qui passerait d'un coté à l'autre du point d'amure, par les oeillets de ris avec retour à l'emplanture de la bôme.

10 jan. 2010
1

BRAVO!
45 noeuds de vent, vitesse de 18 à 24 noeuds - donc vent apparent de 20 à 25,GV à 1 ris et gènois plein(!!!!) - le tout plein vent arrière - et vous êtes toujours là pour le raconter - vraiment BRAVO!

10 jan. 2010
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Pour CLARIVOILE
Je navigue sur un catamaran de 43'. Je navigue autour du monde depuis 6 ans - actuellement en Nouvelle Zélande. Pour cela, j'ai toujours réduit ma voilure en fonction du vent et/ou de la mer: pour moi 40/50 noeuds correspondent à 3 ris et gènois réduit à rien...et encore! Dans le gros temps, j'évite le vent arrière - un empannage et le mat est sur la pont!(ou à côté).
je serais curieux de savoir sur quel type de catamaran vous naviguez et dans quelles région?

10 jan. 2010
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Réponse à CLARIVOILE
Mon catamaran est un BELIZE 43, équipé pour le voyage. Mon objectif n'est pas de faire des surfs, mais d'arriver sans rien casser à l'étape suivante, dans le plaisir et le confort...ce qui est le cas jusqu'à aujourd'hui.
Et vous, quel est votre catamaran et où naviguez-vous?

10 jan. 2010
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le cata au portant dans la brise
"Vent de 40/50 noeuds, vagues de 5 à 6m,voile au 3ème ris, que faire de plus si le vent monte encore?
Prendre la cape, mettre une ancre flottante?"

Je n'ai personnellement jamais eu cette configuration sur un cata au vent arrière. Par contre, je connais un CITE d'ALETH(9.50m) seulement qui a rencontré des vents et surtout une mer très forte dans le Gascogne en solitaire. Il s'est mis en cape sèche, à sec de toile et m'en a dit le plus grand bien.

Je pense que d'une manière générale l'ancre flottante est dangereuse et que sur un cata, le risque de sancir par l'arrière n'est pas nul.

Pour ma part, sur ce même cata j'ai failli me planter au portant par excès de confiance au vent arrière lorsque passant du prés serré avec trois ris au vent arrière par une trentaine de nds j'ai déroulé le génois entièrement et suis parti sur un surf à 20 nds. Un autre cata de cette taille que celui là aurait surement cabané.

Depuis, je lève le pied au portant dans la brise s'il y a de la mer et essaie de me freiner. C'est tellement grisant d'accélérer.

10 jan. 2010
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Du vécu sur un COGNAC - vent moyen 48 nds
Notre ami Calypso souhaite du vécu:
Extrait de "Force 8 en Manche sur un COGNAC" ( déjà paru)
"Il me semble plus raisonnable d’attendre le jour pour rentrer dans la rivière. Je décide donc de capeyer dans l’ouest de l’aber. Grand-voile ferlée, sous foc seul, le courant poussant vers le sud, le pilote n’a pas de difficulté à maintenir Rondine sur un cap au sud-ouest en direction du plateau de la Helle. Toutes les deux heures, j’empanne pour rester dans cette zone. Vers minuit, le vent fraîchit sérieusement, force 5 probablement. Le clapot rend la situation inconfortable. Rappelons que le Cognac ne fait que 7.30m. Dans la nuit, la situation devient sérieuse. J’ai du mal à estimer correctement la force du vent. Je ne sais que trop bien que, la nuit tout parait surdimensionné, mais, une certitude, cela souffle fort...

A l’aube, j’aperçois une tourelle. Bien difficile à identifier d’autant plus que je ne trouve plus mes lunettes. Et puis, autant l’avouer, je suis un peu somnolent. Cela m’apparaît évident, le vent est établi à 35/40 nœuds de sud-est. Je n’ai aucune visibilité et me demande si je ne me situe pas plus au nord, dans l’est d’Ouessant. Mais impossible de retrouver mes lunettes, sans lesquelles je ne peux lire depuis une dizaine d’années. En fuite, afin d’économiser la batterie du pilote, je barre entre 90° et 110° du vent, à 5/6nds. Cela m’amuse de penser que, si cela dure un peu, je serais en Irlande dans 2 jours! La mer reste maniable. Le fetch n’est que de 2 m à 2.5m. Ce qui m’inquiète, c’est que le vent semble continuer à fraîchir.

Mais, en début d’après midi, à la renverse, vent contre-courant, la mer devient mauvaise, hachée et déferlante. Par deux fois, des vagues vicieuses remplissent partiellement le cockpit. C’est totalement inhabituel. Je me vois mal continuer à barrer dans ces conditions.

Pourtant correctement amarrée, la bouée fer à cheval s’envole. C’est le déclic : « Basta, cela commence à bien faire ». Je me décide à affaler le foc 1.

Le foc ferlé serré, la barre amarrée légèrement au vent, le bateau tient une route correcte vers le nord-est en cape sèche entre 90 et 120° du vent. C’est presque confortable, j’en suis surpris. A une vitesse de 3 à 4 noeuds, Rondine embarde en gardant une gîte de 30 à 50°, somme toute, acceptable. Avec régularité, après un choc de la vague sur son flanc tribord, plus ou moins violent, il glisse sur son bouchain sur la crête en gîtant et abattant légèrement avant de subir la vague suivante. Après quelques minutes d’inquiétude, je me suis habitué à ses mouvements.

Les embruns volent à l’horizontal, les haubans sifflent. Je commence à penser que le vent est plus prés de 50 nds que de 40, peut-être même plus. Ce qui me soucie, c’est que le suet peut durer plusieurs jours.

Je me félicite de ne pas être équipé de l’enrouleur qui équipe la majorité des croiseurs modernes car j’imagine le fardage et les coups de gîte qu’il entraînerait!

Dans la soirée, je suis manifestement sur le rail montant, dans le nord d’Ouessant, car dans l’après midi, une dizaine de cargos, porte-containers et autres chimiquiers me croisent, le nez dans la plume. Plusieurs mastodontes aussi, chargés de containers. Dans la boucaille, la visibilité reste faible et j’ai conscience d’avoir eu une certaine chance mais aucun ne me frôle. Je m’astreins à une veille régulière, à l’abri de la capote bienvenue, mais il m’est impossible de regarder au vent tant les embruns me mitraillent !

La mer a grossi. Les vagues font sans doute 3 m, difficile de le dire. En tout cas, leurs crêtes volent à l’horizontale. De temps à autre, un choc violent frappe le bordé au vent. Les vibrations des haubans, le hurlement du vent sont insupportables. Je ne veux pas imaginer que le vent dépasse sûrement 50 nds, pourtant les crêtes des vagues sont arrachées, les embruns volent en permanence à l’horizontal. Dans les surventes, le sifflement est incroyable, lancinant.

Habitué aux embardées de mon brave Rondine , j’alterne les périodes de demi-sommeil et de veille, histoire de me donner bonne conscience. Mais je n’aperçois plus aucune lumière lors de mes tours d’horizon nocturne…

Au petit matin, je retrouve mes lunettes dans les fonds. Je peux de nouveau lire mon GPS qui m’indique : 49°25N 4°29W. Parti pour du cabotage côtier, je ne dispose plus de cartes pour reporter ma position. Par rapprochement des points indiqués sur l’Almanach du Marin Breton, je me situe à la hauteur de Guernesey et de la pointe de Pontusval. Avant d’atteindre les côtes anglaises du côté de Start Point à 55 milles, j’empanne et mon Cognac obtempère docilement. Mon nouveau cap me dirige vers l’Amérique… Depuis la fin de nuit, je ne vois plus de feux. Tout en restant fort, le vent a faiblit. Il n’y a plus ces surventes qui couchent le bateau pendant de longues minutes.

De temps à autre, j’éponge quelques litres d’eau dans les fonds, provenant d’embruns et de pluie projetés régulièrement par le panneau de descente. Mais dans l’ensemble, mes habitudes de vieux célibataire font que tout à bord est en ordre, correctement saisi.

Evidemment, je reste en permanence habillé en ciré complet et mon âge certain se contente de peu de sommeil… Coté nourriture, j’arrive à me cuisiner des oeufs sur le plat. La journée est rythmée par les cafés et les soupes dont je ne manque pas. L’avantage d’un petit bateau est que tout reste à portée de mains…

Les heures s’écoulent régulièrement, bien calé sur la couchette sous le vent et, entre un café et une soupe, une certaine routine s’installe...

Dans la soirée, j’aperçois trois trombes à l’horizon simultanément, ce que les journalistes appellent improprement mini-tornades! Je n’en avais jamais vu !

Une nouvelle nuit s’écoule, j’ai pris mes marques mais le sifflement du vent dans les haubans est toujours aussi insoutenable. Il me semble que le vent tourne légèrement vers l’est. Je m’assoupis quelques heures, et au réveil, surprise ! A l’aube du 23, tout est calme, c’est terminé. Tout cela est relatif, mais le vent a sérieusement mollit, il n’y a sans doute plus que 25 à 30 nœuds d’est. Que du bonheur ! Le GPS m’indique la position : 48°56N 7°58W. Je constaterais après coup que je me situais à 110 milles dans le nord-ouest d’Ouessant, à 75 milles des Scilly et 135 milles de Camaret .

Dans l’après midi, bien que la mer soit encore formée, le vent ayant progressivement tourné vers le nord et faiblit, je remet en route vers l’est en renvoyant la grand-voile avec un ris et le foc 1. Rondine, sous-toilé, plante des pieux, mais cela permet au bonhomme de récupérer. Grâce aux quelques ampères économisées le pilote fonctionne honorablement durant toute la nuit. Progressivement, la mer se calme. Ce bord vers l’est me parait interminable.

En fin de nuit, je croise de nouveau les cargos. C’est bon signe. Dans la matinée, le vent mollit à force 2 à 3 de nord! Le GPS me situe à 48°35N 5°07W soit 7 milles dans le nord-ouest d’Ouessant. L’horizon est toujours bouché.

Dans la matinée, la visibilité se dégage, dans l’est j’aperçois Ouessant puis, deux heures plus tard, la pointe St Mathieu. La journée du 24 s’écoule paisiblement en mer d’Iroise dans un vent faible de secteur nord et une mer résiduelle. Durant l’après-midi, je longe les Tas de Pois sous le soleil avant d’arrondir la jetée de Camaret à 18h, en tee-shirt. Rondine a effectué les 35 milles de l’Aber Wrach à Camaret en 96 heures mais aussi plus de 350 milles sur le fond !

En consultant ultérieurement les relevés météo, j’ai découvert que METEO CONSULT prévoyait sur Manche Ouest : Vent force 8 à 10 de sud-est- 50 à 55 nds -70 nds sous grains

Et que la bouée des Scilly à quelques dizaines de milles a enregistré le 21 septembre à 17h : un « vent moyen de 48 noeuds et des pointes à 70 nds. »

10 jan. 2010
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Prise de ris
Clarivoile, as tu une astuce pour prendre tes ris au vent AR car avec ma GV lattée, au VAR quand ça souffle vraiment fort et les creux conséquent, je ne me vois pas remonter pour prendre les ris. Tu forces jusqu'à que ça descende ?

10 jan. 2010
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Ancre flottante
Il me semble qu'il y a pour ce cas là des ancres flottantes en série (Jordans... quelques choses), il en est question dans navigation par gros temps. Jamais testé.

10 jan. 2010
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C'est pas vraiment un ancre
Je n'arrive plus à trouver la photo, c'est plutôt un ralentisseur qui maintien le bateau dans l'axe. Entendu parlé, lu, mais c'est tout. Il me semble qu'il y a un article sur les catas dans "navigation par gros temps" avec le récit de Peter Blake (de mémoire plus très sur).

10 jan. 2010
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ancre flottante
une grosse erreur à mon sens, en particulier sur multi

10 jan. 2010
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Trouvé
C'est un trainard de Jordan

www.jordanseriesdrogue.com[...]/

10 jan. 2010
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merci ,
mais je m'attendais à davantage d'interventions concrete ou de situations veçu.

Tout d'abord si l'on prend une reference (Météo-France) on peut dire que le gros temps commence au BMS Grand Frais F7 ,il faut bien se fixer quelque chose.Biensur certains me dirons si je suis sur un Vaurien F7 va etre la tempete du siecle.

Ensuite on peut peut etre considérer deux situations.
- Le coup de vent soudain , comme la tempete cataclyme du 6 juillet 69 qui fit 13 morts en Bretagne ou la tournade sur Houat en 2007 qui fit 1 mort , ou celle sur la Rance en 2008 qui fit également 1 mort.
les orages aussi peuvent atteindre parfois F8 ou 9 en moins de 5mn .

-et la deuxieme situation c'est le gros temps qui s'installe progresivement et qui est souvent annoncé .

josé

10 jan. 201016 juin 2020
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bof , bof .................
2 voyages dans les 40 emes , flirtant le cap horn , pacifique nord à la fin de l'hiver (50 nds +++ tous les 3 jours) pacifique ouest etc, etc....
pas de la frime juste parceque j'avais envie d'y aller .
Tres rare , la cape et c'est sûr que c'est cool .
En general,cela se passe sous régulateur en fuite . faire gaffe aux limites du régulateur si on a un ULDB .
j'évite de m'exposer physiquement , pas de vetements mouillé . Par exemple , je manoeuvre avec un short de surf et un haut en lycra ou néoprene de surf et me met un pareo aussitot à l'intérieur . j'essaie de vivre avec le maximum de confort quelque soit le voilier.
Maintenant , je préfere siroter un ti-punch en attendant le rayon vert dans un calme blanc ...

10 jan. 2010
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GROS TEMPS EN CATAMARAN
J'aimerais également du vécu...quelqu'un a-t-il une "vraie" expérience? Comment réagit un catamaran à la cape?

10 jan. 2010
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ne rien ajouter
plein de bon sens dans les réponses, surtout à propos de "bla bla".
José vous a bien eu, c'est juste un sujet pour causer en attendant bien au chaud le retour du printemps.
Non?
ah bon.
Alex

10 jan. 2010
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Hé Calypso...
... voici un peu de vécu que tu réclame!
C'est mon retour du Donegal de cette année.Départ de Clifden (Connemara) et retour à Carentan d'une seule traite en solo
Cinq jours sans escale, cinq jours pendant lesquels je n'ai dormi que quatre heures. Du vent de nord-ouest pour descendre jusqu'au sud de l'Irlande et avant de tourner au coin de Bull Rock, puis de Mizen Head afin de faire du sud-est pour traverser la mer Celtique jusqu'aux Scilly, le vent passe brusquement au sud sud-est me barrant le passage. Je tire des bords, un coup vers la terre dans l'espoir de passer les caps du Kerry, un coup vers le large, pour tenter de m'en dégager suffisamment pour les passer sur l'autre bord et pendant ce temps le vent monte. Arrivé en fin de matinée devant Bull Rock, le soir, j'y suis encore. Mes bords sont si plats que je ne progresse pas d'un poil sur ma route. Vent de sud force huit. Trois ris dans la grand voile, foc yankee roulé à moitié et trinquette à poste. Près-bon plein. La mer est grosse et ça forcit encore. Je suis sur le bord vers le large (bâbord amure) et je n'arrive pas à faire moins de 270° en cap. La nuit descend. Je ne me sens pas rassuré. Je file six noeuds en plein Atlantique et fais une route ouest qui ne me va pas du tout. Je décide de ferler la grand-voile et de rouler le yankee. Sous trinquette seule, Jaoul ne file plus quatre noeuds. Ce qui est encore de trop pour aller à l'opposé de là ou je veux aller. Et le vent monte encore ! Du « gale » qui disent par ici, force huit, on est passé au « strong gale » force neuf. Le pont reçoit quelques crêtes de vagues qui éclatent en douche salée. J'ai fermé tous les aérateurs. Pas rassuré disais-je! Et je pense à Dingle, à Valentia, des ports dans lesquels j'aurais pu me réfugier car je savais que j'allais prendre un force huit sur le nez. Et voici que je me juge: imprudent, présumant de mes capacités, tandis que je regarde l'anémomètre qui se balade de plus en plus souvent au dessus des 45 noeuds. J'en viens à envier les goélands et les fous qui se moque bien du temps qu'il fait. Il en a de posés pas loin qui font le bouchon sur l'eau sans paraître indisposés. Sous l'effet des vagues Jaoul se comporte bien. Il salue les rafales en gîtant et se redresse. J'ai peur que la mer se creuse d'avantage, mais non! Les rafales qui frôlent les 60 noeuds l'aplatissent plutôt tandis que les crêtes pulvérisées partent à l'horizontale. Je n'ai plus rien à faire dehors, le pilote électrique barre tout seul, je rentre à l'intérieur et verrouille le panneau de descente. Dedans, la furie se calme: parfois une vague vient nous bousculer dans un floc-floc de bidon à moitié plein qu'on agite pour évaluer son contenu ...
Puis au GPS, en suivant le vent, je vois le cap monter un peu au nord. C'est bon signe. La dépression passe et le vent adonne. Avec mes bords plats je peux désormais passer Mizen Head sur l'autre bord. Il n'est pas loin de deux heures du matin quand je vire lof pour lof. A virer vent debout, sous trinquette seule, Jaoul n'aurais jamais franchi le lit du vent.

Tribord amure, le vent vient à présent du travers et bien qu’il n’ait pas molli, l'allure est plus confortable. Mais, quoique dans la bonne direction cette fois-ci, je ne file que quatre noeuds. Je n'ose renvoyer la grand-voile au bas ris. J’attends le jour pour faire la manoeuvre.
Il est trois heures du matin. Je suis cloîtré à l'intérieur en chaussettes et chemise. Je ne compte pas remettre bottes, ciré et harnais et remonter sur le pont avant le jour. Je veille au radar. Pas un navire à moins de douze milles. Je m'allonge un peu pour me reposer quand soudain un choc brutal sur la coque, un bruit métallique violent ébranle Jaoul qui s'arrète net! Tandis que je gicle de ma couchette à moitié désespéré, j’ai le sentiment qu'on vient de heurter un navire. En un éclair, je suis dehors. Les vagues toujours grosses, la nuit avec des trous clairs entre les nuages. Le vent violent. Et rien d'autre. Jaoul a repris sa route comme si rien ne s'était passé. Je redescends, inspecte le fonds. Pas d'eau. Rien. J'ai du taper dans un conteneur au ras de l'eau ou dans un ponton qui se serait détaché, dans une masse métallique en tous cas! Doit y avoir des bosses dans la coque, un pli dans l'étrave? J'irais voir plus tard! (Plus tard, au ponton à Carentan, je ne trouverais aucune trace du choc sinon une étrave griffée dont je ne suis pas sûr qu'elle ne l'ai pas été bien avant cette collision.)
Le jour enfin. Je m'habille, renvoie la grand-voile à deux ris. Jaoul file huit noeuds. Plus tard, je ferle la trinquette et déroule le yankee . Le vent de sud-ouest décroît force sept. Jaoul, au travers tribord amure, file jusqu'à neuf noeuds parfois. Il ne ralentira qu'en vue des Scilly, le jour suivant pour me laisser prendre mon déjeuner nu sur le pont sous un soleil radieux.

Régis

10 jan. 2010
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Les canaris Novembre 2005
pour ceux qui s'en rappelent .. la Jacques Vabre décimée, gros dégats aux canaris.

J'avais quitté santa cruz de la palma la veille avec une prévision de 7 à 8 Bf direction Sal.

Grand largue. trois jours entre 35 et 70 nds, mer croisée le premier jour.
Sous régulateur (Ariès) avec foc 1 sur étai larguable et GV au troisième ris au debut puis deux ris plus tard.

Ca a été vraiment fort la première nuit pendant 2 h : anémomètre bloqué à 60 nds bateau grand largue à 8-9 nds avec des surfs à 12-14 nds, et le bruit du vent qui montait encore dans les rafales.
Déferlantes venant travers de temps en temps recouvrant entièrement le bateau.
Aucun souci, aucune casse. Bateau en acier de 10 tonnes pour 11 m. Coque à carène plate.
A la fin du troisième jour on a enfin pu sortir prendre l'apéro dehors : Merci Mr Veys (architecte du bateau).

10 jan. 2010
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VAR
Au vent arrière, j'ai préféré affaler la gv (risque d'empanage)et mettre génois et trinquette en ciseau.
La première nuit lorsque ça montait vraiment on mettait plus que la trinquette seule.

Je me demande encore si gv à 3 ris + trinquette n'aurait pas été plus adapté.

Quels sont vos avis ?

10 jan. 2010
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précision
nous n'avons barré à aucun moment.
Tout s'est bien passé grâce à un équipage resté totalement calme : malgré l'ambiance impressionnante personne n'a exprimé à voix haute ce qu'il pouvait ressentir.

Condition essentielle ausi. pendant tout ce temps nous avons pris soin de continuer une vie a bord la plus normale possible : repas à table, quart classiques et ... musique dans le carré.

10 jan. 2010
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ah tout de même
vous avez fait un petit effort en evoquant vos aventures , merci .

Ma question consiste à reflechir ,tranquille devant notre clavier à une telle situation .AMHA il vaut mieux y reflechir avant que pendant ou apres s'il y a un apres.

Certains disent que tout ce que l'on peut dire c'est du bla-bla c'est en soit dejà un avis avisé.

Il m'en reste pas moins qu'il serait bien de tirer leçon des coups de vents subi pour en faire profiter la communauté.

Quel erreurs (s'il y a eu erreur) ,quel preparation,quelle conduite à suivre ou non ,le materiel,la fatigue, le froid ,l'angoisse, l'équipage,la sécurité...

josé

10 jan. 2010
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Du vécu : sur un Sun Legende : St Hélier St Malo via Granville
BULLETIN METEO POUR LA JOURNEE DU 3 NOVEMBRE 1991: JERSEY: SW BACKING WSW 7/8 WITH GUSTS TO 60 KNOTS. SEA: ROUGH -WEST LATER METEO FRANCE: VENT WSW FORCE8 –VIOLENTES RAFALES A 55NDS. TENDANCE ULTERIEURE: NW LUNDI- MER FORTE

METEO : Durant cette journée, les sémaphores ont enregistrés les pointes de vent suivantes : Jersey : 60 Nds Carteret : 57 nds Granville: 67 nds

A 10 heures, 64 noeuds ont été enregistrés à Jersey. Environ 30 voiliers Français étaient présents à la marina . Après de nombreux palabres, la plupart ont décidés de prendre le ferry pour St Malo. Seuls, quatre voiliers de Granville, ont pris la décision de partir vers 14 h, à la renverse.

J'ai hésité un moment, ayant des doutes sur la capacité de résistance des voiles usagées de Caugek ( Sun Légende 41 de location ) et, aussi, du fait que le decca nous donnait des points fantaisistes. La renverse du courant étant à midi, nous avons été les premiers à appareiller vers 13h30.

Après avoir pris trois ris à l'abri du port, nous sommes sortis alors qu'un grain approchait. Nous l'avons subi à hauteur de Dog Ness et, sous 3 ris et moteur, nous avions bien du mal à progresser à 2 noeuds.

La visibilité était de l'ordre de 50 m, le vent en pointe est monté à 52 nœuds réels pour se stabiliser autour de 45. Après avoir paré les proches dangers, le vent étant tombé à 40 noeuds, nous avons déroulé quelques m2 de génois et abattu au cap 150/160 vers la NE Minquiers à environ 80 ° du vent. La mer était forte, avec des creux de 3 m, parfois plus. Le vent moyen s'est stabilisé à 35/40 noeuds avec deux grains à 48 noeuds.

A 16 h 00, nous sommes tombés sur la SE Minquiers alors que le vent n'était plus que de 30 noeuds. Nous avons mis le cap au près vers St Malo mais il est vite apparu qu'à cause de la mer très hachée et de la déformation du génois, nous ne pouvions espérer remonter à plus de 60° du vent dès que le vent dépassait 35 noeuds.

Lors de l'embellie, après un grain, nous nous sommes retrouvés à 1/4 de mille dans l'ouest des Ardentes. Il devenait évident que nous ne pouvions atteindre St Malo. J'ai donc mis le cap sur la Grande Entrée de Chausey puis, devant l'imminence d'un nouveau grain, j'ai préféré contourner l'archipel par le Nord. Ce qui fût judicieux !

Escortés par un banc de dauphins, après avoir eu quelques difficultés à hisser le génois dont la drisse fut malencontreusement choquée. Nous avons ensuite fait route jusqu'à Granville, par petit temps… Enfin presque, il n’y avait plus que 25/30 nœuds.

Amarrés au port de Hérel à 18 h. Grune sec 6, Dame de Lecq , India Song et le ketch de Pierre Bachelet nous ont succédés dans l'heure qui suivait.

Pour ma part, depuis 1968, date de ma première traversée vers Jersey, j’ai du en effectuer plus de 150. C'est le retour le plus dur dont je me souvienne. En dehors des courses, Je n'ai rencontré que deux fois des temps plus durs. En 1975, au large de Capetown ainsi que dans le golfe de Gascogne. J'avais déjà vécu une expérience similaire dans les Anglos entre Guernesey et St Malo en novembre 1988 mais c'était sur Pen Duick VI.

L'EQUIPAGE: Il s'est remarquablement comporté, trempé dans la bonne humeur. Certains méritent toutefois des mentions particulières.

Denis, il est vrai solidement encouragé par le soutien discret mais néanmoins actif de son épouse, a manifesté de belles dispositions au poste de navigateur ainsi que de réelles qualités de pugnacité lors d'un féroce combat avec un génois récalcitrant.

Cécile et Sylvie, admirables dans l'inconscience de leur première navigation, pour avoir fait une confiance aveugle au skipper qui a apprécié leur bonne volonté, leur stoïcité et leur bonne humeur dans l'humidité ambiante .

Patrick et Gilles, deux équipiers dont l'expérience inégale a été compensée par une grande placidité, gage de la certitude d'obtenir un renfort efficace en cas de situation extrême.

Enfin Sylvie, qui, malgré une expérience nautique unanimement reconnue, a connu une légère baisse de son tonus habituel.

10 jan. 2010
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C'est une situation classique
Tu as raison.

Les skippers qui se réunissent font mousser la mayonnaise ou l'inverse. S'ajoutent à celà, les problèmes des retours par ferry difficiles car annulés à cause du mauvais temps... Ce n'est pas simple à gérer.

A Guernesey, tu le sais, s'ajoute le fait que l'on ne se rend absolument pas compte des conditions météo.

Pour ma part, j'ai hésité surtout parce que je ne connaissais pas le bateau et que j'étais le seul barreur possible.

C'était un équipage de "parisiens" dont la moitié faisaient leur première sortie en mer!

Ils ne voulaient pas me croire que c'étaient des conditions exceptionnelles et c'est d'ailleurs pour celà que j'avais rédigé ce texte et aussi pour le propriétaire qui voulait me compter un supplément pour ne pas avoir ramener son bateau à St Malo!

Quand à la météo, et cela s'est accentué depuis que le principe de précaution est en vigueur en France, je priviligie toujours la météo des anglos.

10 jan. 2010
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puisque calypso veut du vécu, je m'autorise un copié collé !
que bcp ont certainement déja lu

La cinquième nuit toutefois, le vent oscillait entre 34 et 40 nœuds apparents et nous faisions 7 nœuds avec un génois réduit à quasi rien ! Nous savions depuis 72 heures que nous serions rattrapés par cette dépression née dans le Midwest, nous recevions des infos météo par email plusieurs fois par 24 heures. Les emails provenaient alternativement de Milner retourné dans son Vermont et d’une amie australienne de Tom, le navigateur, ce qui permettait de ne jamais rester longtemps sans info compte tenu des décalages horaires. Tom dessinait avec amour les fronts sur la carte avec des flèches montrant leurs vitesse de déplacement mais il n’y avait pas d’options, partir au près tribord amures vers le sud ou bien au près bâbord amure vers le nord ? On ne va quand même pas se plaindre de faire de la route directe ! Après une courte réflexion, je renonçais à établir le tourmentin pourtant modifié à cet effet pour l’enrouleur par Etienne Giroire d’ATN à Miami . Je me contentais lâchement de bloquer le tambour avec une manille dans un trou prévu par Harken à cet effet. Mais cela nécessitait quand même de ramper à l’avant ce qui n’était pas du tout une partie de plaisir. Les nuages noirs passaient à toute vitesse et la mer était vraiment impressionnante, le vent soufflait désormais presque du sud et des vagues pyramidales se créaient à l’occasion. Plusieurs fois nous sommes tombés dans de véritables canyons mais jamais le bateau n’a enfourné. Personne ne se plaignait d’être dehors, il ne faisait pas froid, il fallait beaucoup de concentration pour barrer et le spectacle était magnifique. Par contre, en bas, c’était franchement glauque, difficile de dormir sinon même de se reposer. Quand une vague passait sur le rouf parce que le barreur lofait trop, la lumière passait au vert tendre pendant quelques secondes … Je sentais le moral de l’équipage faiblir et le doute m’envahir quelque peu, après tout c’est moi qui les avaient entraîné la dedans. J’apprendrai à l’occasion d’un voyage ultérieur aux Etats-Unis ce qui était arrivé au Westsail 32, voilier à quille longue en polyester très lourd et très apprécié des tours du mondistes anglo – saxons, que nous avions doublé à notre arrivée à Halifax et avec qui nous avions communiqué par VHF. C’est un Westsail 32 qu’on aperçoit dans le film : « The perfect Storm . Parti sur la même route que Little Wing un peu après notre départ il a été roulé par une vague, dématé et finalement abandonné par son équipage.

On ne saura jamais ce qu’a fait Hal mais nous nous sommes retrouvés brutalement à contre, bâbord amures. Le bateau reste bien calé. Hal amarre la barre et me propose de voir ce qui se passe, « give it a chance, man ! ». Le bateau semble content PHOTO 23 et finalement nous resterons à la cape courante bâbord amures jusqu’au lendemain matin. S’ensuivirent 17 heures qui resteront un bon souvenir, quel confort après la fuite. Quel bonheur de sécher les fonds, nettoyer, ranger, préparer le premier repas chaud depuis longtemps, trouver des canettes de bière encore intactes dans les fonds (la plupart étaient cabossées et percées, penser à les assurer la prochaine fois !), revivre un peu plus normalement, toutes choses étant relatives bien entendu et dormir du sommeil du juste, la VHF sur le 16 quand même.

Au matin il n’y avait plus que du 3/4 toujours du sud ouest et un océan déjà bien calmé. Sans réveiller personne je remis en route en douceur, un bon souvenir

10 jan. 2010
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voici un point

suite au recit de Viking 35 un aspect des choses qui peut etre debattu.

-Qui fait que l'on prend la decision de partir ou non.

Pour ma part apres avoir été sous influance de l'équipage , des voisins de pontons ou autre concernant la decision de partir ou non ,j'ai un jour tranché la question.

je me suis fixé une echelle au-delà de cette echelle je suis sourd de chez les sourds la discission s'arrete ,je ne sort sous aucun pretexte .Ainsi fini les discutions fini les influances etc ...on reste au port ,à la maison ou on prend le ferry .

Il m'est arrivé la m^me chose que Viking à Guernesey .La meteo Française annonçait F6/7 on était sur le point de partir à la renverse du soir .Comme nous étions en train de detacher le bateau (un armagnac) un anglais s'étonna de notre depart alors que la meteo anglaise annonçait F8/9.Les anglais avaient raison le vent est monté dans la nuit ,3 bateaux se sont retrouvé sur les rochers .Nous étions bien content dans le ferry le lendemain.

Pour l'anecdote j'avais confié les clef du bateau à la capitainerie en leur disant qu'il y avait du vin blanc à bord.Au retour 15j apres le bateau avait deplacé dans un coin de la marina , le cubitener vide , on a rien payé ..et apres on dit que les anglais ne sont pas sympa.

josé

10 jan. 2010
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en +/- 12 années
de navigation, la très grande majorité du temps au loin et en solitaire accompagné, je ne penses pas avoir rencontré plus de 50 knts, 1 fois à la cape (sur un ketch à déplacement lourd avec artimon à 3 ris et trinquette à 1 ris à contre, barre sous le vent...), le reste en route au portant.

Pour moi ESSENTIEL : un pilote ou régulateur FIABLE ! Mettre beaucoup, beaucoup de soins, d'attention, d'argent la dedans (plutôt que dans l'ameublement et les loisirs à bord...) et rester le plus possible à l'INTERIEUR, on peut mourir de froid et d'épuisement dans le cockpit en tenant la barre...

Après ça dépend du bateau, de la mer, de l'eau à courir ... et on peut en discuter toute la nuit ;-)

10 jan. 2010
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Pourquoi ne pas consulter la météo avant de partir???
Le site de météo france ou d'autres donnent maintenant une MTO suffisament précise à 3 jours et fiable à 5 jours.
A 100 ou 120 nm par jours de navigation, hormi pour certaines traversées, il y peu d'endroit où il n'y a pas de ports ou de refuge pour se mettre à l'abri en attendant un temps mailleur.
J'ai de la difficulté à comprendre que malgrés les annonces de mauvais temps et de coups de vent annoncés par météo France disponibles partout, dans les ports ou la VHF, on puisse se mettre volontairement dans ces conditions de mer.

1° pour la sécurité du bateau, de l'équipage et du skiper.

2° parceque nos bateaux sont des bateaux de plaisance et leur utilisation est dans l'appelation.

3° La majorité des navigateurs, et j'en fais partie, sont des amateurs qui ne connaissent ni leurs limites ni celles de leur bateau.

10 jan. 2010
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c'est bien là un piege

Meteo-France m^me aujourd'hui ne peut tout prevoir .Il n'est pas si rare que celà de rencontrer des phenomenes si soudain que la MTO n'a pas le temps de l'annoncer.

en 2008 en Rance des copains rentraient tranquille en short d'une partie de pêche , une tournade d'une violence extreme souleva une annexe avec ses 3 occupants ;resultat 1 mort .

le 6 Juillet 69 en bretagne 13 morts , à Houat en 2007 1 campeur mort.

Les orages aussi peuvent etre terrible .En 2006 apres avoir passé le Raz De Sein dans le sens N/S sous un orage f7/8 en moins de 5mn je me suis retrouvé dans l'autre sens avec aucune visibilité ,j'ai evité de justesse un autre bateau qui lui remontait.

Faut pas croire m^me avec la meteo fiable ça peut nous tomber dessus point besoin de traverser l'Atlantique.D'accord ce qui est soudain ne dure generalement pas longtemps mais le faite d'etre soudain est un danger qui peut etre plus grave.

10 jan. 2010
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Les bulletins de météo France.....
sont précis, mais les zones de prévision sont trop grandes.
En Manche Est les conditions météo sont différentes entre le Nord du Cotentin et la baie de Seine ou la baie de Somme, mais quand il y a un risque de coup de vent n'importe où sur la zone un B.M.S est annoncé pour l'ensemble de la zone.
Je ne parle même pas de la zone Manche Ouest qui va du cap de La Hague à la pointe de Penmarch.
Hors, tu peux avoir 35 noeuds de sud ouest sur le nord du Cotentin et 10 noeuds devant Deauville.
La météo fournie par les anglais pour les anglos est pour une zone plus réduite et est donc plus fiable.

10 jan. 2010
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Merci Dionysos !
Dans ce concert d'exploits en tous genres, d'inflation de beaufort et de hauteurs de vagues, merci Dionysos de ces paroles de bon sens (marin?)

Qu'on se fasse piéger dans un orage vicieux et non prévu, ça nous est presque tous arrivés sur quelques décennies de navs,
Mais prendre la mer lorsque qu'un 8/9 est annoncé ne me paraît pas sérieux... ou alors (sur le principe que chacun est heureusement libre de faire ce qu'il veut) il faut y aller tout seul si on veut jouer à se faire peur, à se prouver quelque chose ou à devenir du "gibier" pour SNSM

A l'occasion de mon service militaire dans la Royale,j'ai eu l'occasion de vivre un épisode à 60 noeuds (affichés) en Iroise à bord d'un escorteur côtier ("Le Hardi",ça ne s'invente pas! pour les "vieux" qui connaissent ;-)) et je garderai longtemps cette image de l'état de la mer dans le fond de ma rétine !!

Je ne parle pas ici des circum navigateurs bien entendu.

Persiste et signe : à partir de F5------ bistrot!

12 jan. 2010
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Evidence ?
Oui c'est vrai, à l'instar des aviateurs dont l'obligation est de prendre la météo 30 minutes avant le départ. Cela dit, la prévision météo n'est pas infaillible et il m'est arrivé de rencontré 45 kts de vent à Cap Finisterre, là où les fichiers Grib donnaient 25 kts maxi. Prendre la météo est une condition nécessaire mais non suffisante: une fois qu'on est dedans on y est pour de bon.
Il reste à sécuriser le bateau, ranger le pont, diminuer le fardage, éviter les déploiements intempestifs (en particulier on ne laisse pas un gennaker à poste), fermer la descente, se couvrir, préparer des boissons chaudes dans la bouteille thermos en prévision des heures qu'il faudra passer à la barre, s'attacher ... attendre en courbant l'échine. Le courage est dans la fuite dès lors qu'on a de l'eau à courir et tant pis pour les adeptes de la cape. N'oublions pas qu'un front froid se déplace à la vitesse de la composante normale au front du vent. Donc sauf à avoir un front froid parallèle aux isobares, la vitesse de déplacement du "mauvais temps" est bien supérieure à la vélocité de nos bolides: j'ai rarement vu des bateaux de plaisance, filer à 45 kts devant le front !
A+

10 jan. 2010
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voici justement un beau piege

Aussi fiable que peut etre les bulletin ,il y a des phenomenes si soudain qu'ils ne peuvent etre annoncé.

le 6 juillet 69 alors qu'il faisait beau il y eu 13 mort en Bretagne suite à une tempete-cataclyme.
en 2007 en Rance des copains revenaient d'une partie de péche en short , une tournade souleva une annexe avec 3 occupants comme une feuille:1mort.
en 2008 ou 2007 à Houat une tempete soudaine fit 1 mort parmis les campeurs.

Sous un orange apres avoir passé le Raz de sein j'ai eu f7/8 en moins de 5mn je me suis retrouvé dans l'autre sens ,j'ai évité un autre bateau inextremiste tellement la visibilité etait devenu nulle.

Non je constate que ça nous tombe parfois dessus m^me en etant attentif à la meteo ,et c'est d'autant plus dangeureux que c'est inattendu et soudain.

Vaut mieux donc etre toujours pret si possible.

pour ma part un coup d'oeil au barometre de temps à autre m^me par beau temps il n'y a que lui qui indiquera les changement de temps soudain.

josé

10 jan. 2010
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ces phénomènes
soudain se produisent plus en été qu'en hiver; mais dans le cas de la tornade, quand tu vois le baro baisser, c'est que tu es en plein dedans.

10 jan. 2010
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oui
Autre anectode dans le genre :
Il y a quelques années, une navigation cool entre potes en Bretagne sud en automne.

la veille il y avait eu 7/8 annoncé et réel.
Le jour même météo du matin à la capitainerie de concarneau : calme.
pas un souffle, on passe la matinée à pêcher au moteur entre la côte et les glénans.
on arrive à l'anse de la pie vers 2 h après une météo de mi journée VHF qui annonce un 4/5 de sud arrivant. A la pie on est à l'abris du sud.
on bouffe et on festoie entre pôtes dans le cockpit jusqu'à 17h00 passé. le vent est monté mais rien d'annormal.
Météo du soir annonce un grand frais pour la nuit toujours de sud. la nuit tombe on reste.

vers 20h00, le vent est déjà à plus de 30nds établis, Il fait nuit, BMS : avis de tempête pour la nuit.
on a eu 55 nds au mouillage ....

10 jan. 2010
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le mauvais temps
ne pas y aller, quand on est à l'abri, attendre que çà passe.

En mer,
avoir la voilure du temps
saluer les grains
surveiller l'arrivée et le passage des fronts
connaitre les nuages et les phénomènes de vent qui s'y rattachent
savoir lire la houle et ce qu'elle préfigure
surveiller le vent, rotation, force, direction

le bulletin météo donne les information générales.

Pour moi,
mon bateau, mon équipage et mes navigations
le gros temps (+ de 35 noeuds) est à éviter.

Pour avoir pas mal naviguer en Atlantique, Manche et Méditerranée, j'ai vécu de vrai gros temps en mer ( + de 60 noeuds très grosse mer, houle avec déferlantes).

Aujourd'hui, je ne souhaite à personne de rencontrer des situations très sérieuses, je recommande de faire le dos rond et d'éviter de fatiguer le bateau et l'équipage, de rester au large, de s'éloigner du centre de la dépression, de ne pas prendre de risques inutiles en cherchant à faire route à tout pris.

10 jan. 2010
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6 Juillet 69, cela se reproduira
Les phénomènes de Houat et de St Suliac sur la Rance, sont voisins. Ce sont des trombes que les journalistes appellent à tort mini-tornades , localisées. Il ne faut pas avoir la malchance d'être à proximité de son passage.

Par contre, la situation du 6 juillet 1969 peut se reproduire et, compte tenu de la fréquentation des plans d'eau bien supérieure, les dégats peuvent être importants.

En effet, si j'ai bonne mémoire, il s'agit d'une dépression secondaire qui s'est creusée brutalement dans la matinée du coté d'Ouessant. Puis le centre est passé sur Bréhat dans l'aprés midi.

Ces dépressions secondaires sont toujours en 2010 très difficiles à prévoir.

C'est pourquoi les météorologistes ont pris l'habitude de se "couvrir" en exagérant leur prévisions. La différence avec 69, c'est que dès que l'on commencerait à s'en apercevoir, nous serions alerté par VHF.

10 jan. 2010
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Du vécu: sur un SWAN 38
« En octobre 1975, sur le Swan 38 DELNIC, premier voilier de L.Rousselin, jeune navigateur débutant de 65 ans, dont la bible était la prose du Cdt de Kerviler, au large de La Corogne, nous avons subit un coup de vent de sud qui nous a obligé à mettre à la cape durant 60 heures ! Durant ces trois longues journées et nuits, les changements de quarts s’effectuaient à la seconde près.

Parti quelques jours auparavant de St Malo, notre estime nous situait à hauteur du Cap Ortegal, que nous pensions avoir aperçu sur notre bâbord dans l’après-midi alors que nous faisions route au moteur dans la pétôle. Le baromêtre baisse depuis le matin. Dans la soirée, le vent est revenu de sud et nous avons renvoyé le génois (les enrouleurs n’existaient pas) et avons repris notre route au près bâbord amure.

Le capitaine et son second, un bistrotier de St Malo qui a plus navigué au Bar de l’Univers qu’au large, à juste titre fatigués par nos cinq nuits de navigation précédentes, décident de mettre à la cape vers minuit alors que le vent n’est que de 25 à 30 nds et que, sous toilé, sous foc 1, notre Stephens marche à 6 nœuds confortablement, en douceur, dans la mer pas encore formée. Compte tenu des nuages que l’on avait dans la soirée, il est évident qu’une dépression arrive.

Avec le recul, sans doute aurions nous du dérouter au largue, vers La Corogne à environ 60 milles dans l’est, mais notre objectif était Madère. Gardons à l’esprit aussi, que notre dernière position connue était Ar Men à 300 milles dans le nord.

Mes deux compagnons se sont couchés et nous avons continué notre roulement de quart de 4 heures ; trop longs à mon goût. De ce temps, il n’existait pas de capotes et l’exigence du service faisait que nous devions impérativement être de quart dans le cockpit, il était mal vu descendre se faire une chauffer une soupe. Il est vrai que nous nous situions à proximité du rail des cargos.

Au cours de la nuit, le vent monte, la mer se forme. A l’aube, les « vieux »t réveillent le jeune de l’équipage, moi en l’occurrence, pour changer de foc. Dur, dur de sortir d’une couchette confortable dans une cabine mouvante et plutôt silencieuse. Le plus pénible est d’enfiler le pantalon de ciré Equinoxe.

Dès la sortie de la descente (7 ou 8 marches, c’est le gros défaut du SWAN à mes yeux) on prend conscience des réalités. L’aiguille de l’anémomêtre oscille entre 38 et 40 nds. Ils ont malheureusement raison, il va falloir affaler ce « foutu » foc et renvoyer le tourmentin

Récupérer le foc rétif, le ferler, sortir le tourmentin par le capot avant, l’endrailler, rentrer le foc en vrac dans le poste, faire les nœuds de chaise des écoutes, se battre avec le tourmentin, mouliner sur la drisse du pied de mat alors que ces conn... de l’arrière crient je ne sais quoi et tardent à border… Du classique.

On en profite pour changer d’amure, et sommes maintenant tribord amure vers l’est. « On » est content de retourner se coucher…

A midi pile, c’est l’heure de notre traditionnel apéritif avant que notre restaurateur malouin nous mitonne un plat. Je soupçonne d’ailleurs L.Rousselin de l’avoir embarqué pour cette unique qualité…

Aujourd’hui, la qualité baisse mais nous déjeunons tout de même de pâtes au gruyère, dans un bol mais à table, assis sous le vent. Nous gardons notre rythme, le bateau est impeccablement rangé, les cirés à leur place…

Nous avons chacun notre verre personnel numéroté et il est hors de question de laisser trainer un ciré ou un livre. Une fois descendu dans les profondeurs du carré nous oublions facilement la mer démontée et les 40 à 43 nœuds qui soufflent à l’extérieur…

Les changements de quart sont, comme le reste, d’une extrême rigueur. Cela donne : « mon jeune ami, dans 12 secondes cela va être votre tour… «

Amarinés comme nous le sommes, c’est à peine si nous nous rendons compte que nous sommes sur un voilier dans un coup de vent. C’est la première fois que je prends la cape et en suis surpris. C’est d’ailleurs le principal souvenir qui me restera.

De temps à autre, nous montons quelques marches de la descente pour vérifier la réalité. On a toujours l’impression que cela mollit ! Curieusement l’homme de quart nous dément toujours, et nous contrarie plutôt. « Cela va ? ça a mollit. Bof, c’est plutôt 40/42 depuis une heure… »

Les heures s’égrènent. Un peu de lecture, un café, dormir…

Ce qui est gênant c’est qu’au cours de la journée, la mer créée par le vent de sud s’est formée et contrarie la houle résiduelle d’ouest que nous avions.

La deuxième nuit s’écoule au rythme de nos quarts. Au matin, alors que je finis mon quart, le cuisinier émergeant sa tête dans la descente décide que cela a mollit. Pour ma part, je vois toujours l’anémomêtre entre 40 et 45 nds. Le vent est toujours de secteur sud.

Il convainc le capitaine de remettre en route ver la Corogne dans l’est.

Pour remettre en route, c’est simple, il suffit de choquer l’écoute au vent et de border celle sous le vent. Par contre le barreur est obligatoire et n’est pas à la fête… Nous faisons route au largue à 8 nds, travers au vent et aux vagues du vent ; immédiatement je me rends compte que c’est une conn… et eux aussi.

Mais il est difficile de l’avouer ! Aussi, nous faisons route. A la barre, il est dur de maintenir le SWAN 38 sur son cap à cause de la houle résiduelle de trois quart arrière qui est contrariée par la mer du vent. A la barre, je prends fréquemment des paquets de mer qui brisent sur la coque au vent mais le plus gênant qui ne suit pourtant pas très grand, c’est le pataras qui heurte ma tête à chaque mouvement de tangage ! Cela ne se voit pas au salon nautique !

Après une dizaine de minutes, les » chefs » décident que le vent à forcit et nous reprenons la cape bâbord amure vers le large. Nous reprenons notre routine. Lecture, apéritif, déjeuner, café, dormir, quart…auxquels s’ajoute des discussions dont le sujet principal est l’évolution de la météo.

Une troisième nuit commence. La mer est dure, croisée. Dans la nuit lors de mon quart, je croise un cargo en route vers le nord. Je réveille le capitaine pour l’informer que nous sommes sur la route des cargos, que le vent à mollit à 35 noeuds et qu’il faudrait mieux revirer vers l’est. Il me remercie et se rendort… préférant attendre l’heure de son changement de quart !

Quand je me réveille dans la matinée, le bateau ballotte, moins appuyé par le vent. Le vent est en train de mollir sérieusement et, toujours à la cape, nous roulons dans une mer croisée. Cette fois, mes « collègues » ont eu la délicatesse d’attendre que je me réveille pour que je renvoie de la toile. Nous passons directement au génois 3 et renvoyons la grand voile entière ; c’est dire si le vent à baissé.

Il a aussi tourné vers l’ouest. Aussi, nous prenons un cap vers le sud est afin d’aller reconnaître les côtes de Galice qui doivent se situer à quelques dizaines de milles.

Très vite, le vent tombe et nous oblige à faire route au moteur dans une mer formée très désagréable. Le soleil revient, il fait chaud, la cote apparaît dans l’après midi et à 21 h, nous sommes attablés devant une paëlla dans un restaurant du Ria de Corcubion au sud du cap Finisterre… »

Quelles leçons tirer de cette expérience ?
En préambule, nous étions en 1975, ne disposions ni d’enrouleur, ni de pilote, ni de capote, ni de canot de survie, ni de VHF et notre dernière position connue était le phare d’Armen, trois jours auparavant, à 300 milles plus au nord.

Par ailleurs, l’état d’esprit de l’époque était différent. Nous partions de St Malo et nous rendions aux Canaries avec une escale à Madère. Nous savions que rencontrer du gros temps était probable et que le bateau pouvait l’encaisser sans broncher. Nous savions aussi que nous devions compter que sur nous même.

J’AI RETENU DE CETTE EXPERIENCE :

1 Le calme, la préparation, le rangement, le respect des horaires et des habitudes, sont importants.

2 Si nous étions en 2010, nous aurions connu la météo et anticipé en conséquence.
Le GPS nous aurait donné notre position et nous aurions peut être choisi de nous dérouter vers La Corogne avant que la dépression arrive, y compris en arrivant de nuit dans ce port inconnu grâce au traceur. (Ce qui pouvait être une erreur. En mer, le danger, c’est la côte)

3 Le SWAN 38 était voilier de luxe pour l’époque. Déplacement semi-lourd avec un comportement à la mer remarquable. Jamais il n’a tapé. A l’intérieur, il y avait un silence relatif, des mains courantes bien positionnées, des couchettes parfaitement calées.

4 Ceci explique que sur certains fils certains d’entre vous me jugent surement extrêmes dans mes positions par rapport à des voiliers actuels. Il s’avère que j’ai vécu par la suite une expérience du même type sur un OCEANIS 44, dans les mêmes parages, avec peu de mer et des vents ne dépassant pas 27 nœuds. Et la différence est énorme.

CE QUE JE N’AI PAS RETENU :
1 Les quarts de 4 heures.
2 Les changements de quarts à la seconde…
3 De ne pas lire quand l’on est de quart par beau temps.
4 Le vouvoiement des équipiers.

Cela dit, 20 ans plus tard, à 85 ans et plus, Monsieur Rousselin était toujours en régate sur son SWAN à La Trinité.

CAPE COURANTE, CAPE SECHE, FUITE, ANCRE FLOTTANTE

Si c’était à refaire, je prendrais les mêmes décisions. D’ailleurs depuis, j’ai repris la CAPE COURANTE. Moins longtemps, généralement pour dormir deux heures alors que j’étais le seul barreur opérationnel.

La seule différence aurait été qu’avec ma jeunesse d’alors, j’aurais continué à faire route la première nuit et qu’au matin nous nous aurions surement pu nous abriter à Bayona., mais avec des si…

La CAPE SECHE aussi mais vraiment si les conditions étaient démentes ou en catamaran. Rappelons que lors du Fastnet 1979, où la mer étaient particulièrement mauvaise (vagues croisées pyramidales de 10 me et plus, vent de 50 nds) certains voiliers de ce type (She 36, Contessa 32) ont continué à faire route.

La FUITE : Si nous étions partis vent arrière dès la première nuit, à la fin du coup de vent nous serions arrivés à Lorient ou Concarneau. Encore eut-il fallu que nous soyons rivés à la barre 8 h par jour. Et barrer un Stephens au portant, dans ces conditions, n’est pas une sinécure… Physiquement, cela ne nous était pas possible.

ANCRE FLOTTANTE : Jamais je ne l’utiliserais. D’après ce que j’ai lu depuis des années, il semble qu’un bateau de plaisance retenu par à coups par une ancre flottante puisse embarder et se retrouver en travers au moment ou arrive une déferlante. Je connais aussi au moins un cas d’un Catana qui a chaviré par l’arrière alors qu’il était sur ancre flottante.

10 jan. 2010
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celà est tout à fait juste

les zones sont trop grande sur le bulletin "cote" il faut donc regarder aussi les zones adjacentes à celle qui nous interesse.

josé

10 jan. 2010
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Tout à fait....
leurs bulletins nous manquent.

10 jan. 2010
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Comme tu dis....
Météo France a pris l'habitude de se couvrir, aussi dès qu'il y a risque de B.M.S sur une petite partie d'une zone, c'est B.M.S pour toute la zone.
Par exemple tu peux avoir 30 noeuds sur le nord du Cotentin et 15 noeuds devant Deauville et tu as un B.M.S annoncé pour la zone Manche Est.
Pour moi les zones météo sont trop grandes ou les bulletins météo ne sont pas assez détaillés, la météo est rarement la même entre le nord du Cotentin et la baie de Seine ou la baie de Somme pour Manche Est.
Je ne parle même pas de la zone Manche Ouest qui va du cap de La Hague à la pointe de Penmarch.

10 jan. 2010
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bonsoir,
c'était mieux du temps de conquet radio ou boulogne radio ou les zônes étaient plus "decortiquées" si besoin était.

10 jan. 2010
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6 juillet 69
pas de problème. L'école de voile du Château d'Oléron était sur l'eau, pas de problème particulier, sécurité normale, pas plus d'intervention que d'habitude. Comme quoi, suivant le lieu...

12 jan. 2010
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Les fronts orageaux....
Il y a trois ans, je crois, je faisais route de Boulogne vers Dunkerque. Pas de vent, route au moteur, voiles ferlées.
A 15 heures, dans le secteur de Gravelines, BMS à application immédiate. Un front orageux avec fortes rafales montait de la baie de Somme.
Environ 30mn plus tard, pluie diluvienne, visibilité de quelques dizaines de mètres, toujours pas de vent.
Je commençais déjà à supputer la possibilité de continuer jusqu'à Nieuwpoort sans visibilité si le vent ne se levait pas... un rêve!
Le vent est arrivé après Dunkerque ouest. J'ai estimé à quelque 40N, juste de l'arrière, qui chassait la pluie horizontalement... jusque dans le poste avant!
Décision : première à droite, soit DK.
Une grosse interrogation : comment préparer défenses et aussières dans ces conditions, j'avais donc planifié de le faire sous le vent des grands bâtiments côté sud, mais le vent a diminué après mon entrée en rade.

Une autre fois, plusieurs années auparavant, j'ai rencontré une sorte de grain blanc juste avant l'entrée de Dieppe, retour de Boulogne.J'ai vu le front blanc de pluie dévaler la colline en face.

Ces phénomènes, heureusement rares, ne sont pas toujours prévisibles par la météo et peuvent nous tomber dessus en été.

Il est souvent intéressant de comparer des bulletins contradictoires avant de prendre le départ. Alors on fait fonctionner son neurone encore en service, on regarde le ciel, on mouille le doigt et on décide.

D'une manière générale, lorsque je "ne sens pas" les choses, je reste au port... Bien sûr, il m'arrive de le regretter un peu plus tard dans la journée mais j'ai le temps...

On arrive toujours trop vite sur l'autre rive dont personne n'est jamais revenu!

10 jan. 2010
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Gros temps = durée ?
Est-ce que ce qui fait la différence entre le gros temps et 99% de ce qu'on rencontre en mer et discute au bar ne serait pas la durée ?

On a tous rencontre, même en été, même en cotier/semi-hauturier des coups de vent, parfois des mers surprenantes (en med aussi !).

Mais, je n'ai jamais eu à gérer la durée sur plus de 36 heures. La stratégie change forcément si on se dit qu'il faut tenir, humains et bateau, sur 3, 4, 10 jours.

Amicalement,
JF

10 jan. 2010
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en effet
c'est la durée qui fait toute la différence!

10 jan. 2010
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et c'est bien pour ça que Beaufort
donne un descriptif de l'état de la mer.
Rien a voir entre une rafale F8 qu'on s'est tous mangé et qui peu certes surprendre et un vrai F8 établi depuis 12-24h.

10 jan. 2010
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5 jours c'est long déjà !
:-(

10 jan. 2010
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ah mon très très humble avis ....
et pour ceux qui naviguent sur des boat que l'on qualifient (qualifiaient) de "marin", les limites de la "nav' par gros temps" sont d'abord atteintes par ...le skipper et l'équipage.. par les hommes et les femmes.

Nos très chers boats "marins" ont des capacités bien plus importantes que "nous" ;-)

Et puis "nous", notre principale objectif doit d'être au maximum de nos possibilités physiques et morales, ce qui veut dire : GERER SA FATIGUE !!!

Et cela n'est pas si facile que cela.

Et pour finir (en paraphrasant not' amiral), que celui qui n'a jamais dépassé ses limites physiques me lance la 1er manivelle de winch.
:pouce:

10 jan. 2010
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Oui,
Quand on voit se qu'ils se prennent dans la gueule nos cher bouts de plastoc (choisissez votre matériaux préféré), même dans le cadre de navigations sages et familiales comme les miennes, c'est quand même solide un bateau.

Sauf à ce qu'il se retourne un jour puisque j'ai un deux pattes, je suis persuadé que j'atteindrais ma limite bien avant que de mon canot ne rompt.

10 jan. 2010
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Deux expériences
La première, au début des années 80, étudiants sans le sou, nous avions loué un Romanée à St Raph un we du 11 novembre. Nous avions 4 ou 5 jours. L'idée, c'était de faire un AR vers la Corse. On part de nuit, et au bout de quelques heures, la tétière de la GV se déchire. On revient à l'agence, et on repars avec une autre GV. Il est trop tard pour la corse, alors on choisi d'aller à Monaco. C'est raide, il pleut, pas trop de vent. On arrive le vendredi matin. On se ballade. Et on décide de repartir. On téléphone à la météo, juste le skipper et moi. Météo trés mauvais, annonce de gros vent d'ouest. On décide de partir quand mème sans le dire au reste de l'équipage (5 personnes, un expérimenté, le reste totalement débutant).

Evidement, ca commence doucement, mais dans la soirée le vent rentre. On avait évidement d'abord vu arriver une forte houle.

Evidement, on est au prés.

Rapidement, on se retrouve à trois ris, génois bien réduit, puis complétement enroulé.

Vers minuit, cela devient terrible. Probablement autour de 40 nd.

Une fille trés malade. Une pas fraiche. Moi, limite, mon pote aussi. Reste bien vaillant une fille et un gars sans aucune expérience et le skipper. Qui commence a être bien crevé, cela fait déja trois jours que l'on ne fait que naviguer.

On n'arrive plus vraiment à remonter au près. C'est dur, on se fait tremper, la nuit est noire, on ne voit pas les vagues arriver.

On décide la cape sèche. Barre ammarée, GV ferlée et bome sur le pont.

On reste à deux sur le pont, pour veiller, et on fait trois quart, je commence avec la fille pas malade, puis mon pote et le gars pas malade, et enfin le skipper et je ne sais plus qui.

A la cape sèche, c'est tranquille, le Romanée est travers au vent, peut être légerement face au vent.

Au petit matin, le spectacle est magnifique. Le ciel est bleu, sans un nuage. Les alpes sont couvertes de neige, la mer deferle, au point que l'on a l'impression qu'il s'agit d'avalanches venues des montagnes.

A 10 heure, on repars sous trois ris. A midi on déroule un bout de génois, et durant l'après midi on ne fait que renvoyer de la toile.

Il est évident, on est dimanche, que l'on ne sera pas le soir à St Raph. Le bord nous mène dans la baie d'antibe. On décide d'avancer autant que possible, on doit être à une 30aine de milles au large.

Evidement, dès que l'on arrive à la nuit derrière le cap d'Antibes le vent tombe. Evidement, crevés et sans GPS, ne connaissant rien du coin, on rate le port d'Antibes et on arrive, après s'être tapés qq milles pour rien, dans le port de la Marina Baie des Anges...

On prévient l'agence, qui réagira comme de normal, on part en stop récupérer nos bagnoles à St Raph et on remonte à Grenoble, espérant arriver juste à l'heure pour nos cours..

On s'arrète à Manosque vers 2h du matin prendre un café dans un rade de routier. En nous voyant entrer le serveur dira "oh putain, vous avez eu un accident !"...

Résultat : on aurait au minimum du prévenir l'équipage. Il aurait été plus sage de débarquer une partie de l'équipage, et de ne garder que les plus expérimentés.

On aurait aussi du éviter de tirer vers le large, quitte à tracer au moteur face au vent le long de la cote. Probablement que le mistral n'aurai pas soufflé sur la cote, et il ne manquais pas de pointes pour nous abriter.

Ceux laissé à terre auraient eu tout le temps de chercher les bagnoles, prévenir l'agence, et se reposer pour la conduite du retour. Et il est même possible, comme cà, que l'on aurait pu arriver à St Raph. Le romanée est un bateau costaud, et une 50 aine de milles au moteur n'aurait pas été un problème.

Cela dit, la cape sèche sur un voilier costaud et lourd est trés sécurisante s'il y a de l'eau dessous.

L'autre expérience, c'était début août. Je suis à Gigaro, entre Cavalaire et Bénat, et j'attends depuis la veille au soir qu'un coup de mistral passe pour aller à Sagone, en solo, rejoindre des potes puis récupérer ma famille qui traversera deux jours après en ferry. La météo annonce du 7 pour la journée, tombant en fin d'aprèm.

Je pars donc vers 17 heures. A peine le temps d'envoyer la GV que je comprends que cela est encore sévère. Je laisse le solent dans son sac à l'intérieur et je prends un puis deux ris dans la GV. Et je reviens derrière Taillat pour prendre le troisième.

J'ai toujours dans l'idée, bien qu'il est plus de 18h et que le vent est au dessus de 30 nd, que le mistral va rapidement tombé.

C'est l'été, alors je suis en short et tshirt.

La houle monte, je suis à 150 ° du vent, et rapidement, pour gérer les surfs et les vagues, je prend un cap qui consiste à me caler entre deux crétes, avancant avec elle en restant dans le creux, en travers.

Ca marche bien jusqu'au moment où elles commencent à déferler. Le vent est établi à 38 nd, je suis autour de 9 nd. Il est 10 heures mais avec la pleine lune, la nuit est claire.

La première vague qui me trempe me fait comprendre ma connerie. Il y en aura quelques autres, et bien que la flotte soit à plus de 20° et l'air à 15, je commence a avoir vraiment froid.

Et je suis complétement coincé à la barre. Je suis attaché au coin au vent du cockpit, avec mon fameux gilet harnais. Je ne peux rien faire d'autre que barrer et surveiller le cadran (vitesse du bateau, cap vrai, vent réel) et ma télécommande tacktick qui répéte le Gps et toutes les autres infos). J'espère toujours que le vent baissera, j'espères seulement que cela viendra vite.

J'attendrais après 11 heures que le vent soit établi sous 30 nd pour pouvoir mettre le pilote pour passer une salopette et une veste.

Le reste de la nuit sera un plaisir, assez de vent pour continuer à filer à 9 nd, la lune, une belle houle.

Tout c'est bien terminé, simplement, j'ai pourri le reste de mes vacances.

La télécommande tacktick, pourtant réputée étanche à 100 m, avait pris l'eau dans les déferlantes, et m'a laché à la fin de la nuit. Comme c'est elle qui commande l'interface NMEA, plus aucun affichage (mon seul afficheur est un écran triple BG).

Evidement, le moteur Yam 4T avait aussi pris l'eau. Evidement, à 6 h du mat au large de Cargèse, le vent est tombé puis à tourné, et je me suis retrouvé au prés dans la pétole, moteur en panne.

Je suis allé me coucher, et deux heures après, je n'avais pas trop bougé, mais au moins je suis arrivé a redémarrer le moteur. Il m'a gentiment amené jusqu'au mouillage de Sagone, mais n'a plus jamais voulu redémarrer...

J'ai trouvé une autre télécommande, mais j'ai fini mes vacances sans moteur. Rien que la traversée retour trois semaines après m'a pris trois jours.

La lecon ? Evidement s'arréter à Taillat quand j'ai vu que le mistral n'était pas tombé. Si j'avais choisi de continuer, cela aurait été une bétise, mais j'aurais au moins du m'habiller pour la nuit.

Et savoir que comme cela, en solo, sans pouvoir utiliser le pilote du fait de la houle, j'étais à la merci de la moindre connerie, sans pouvoir lacher la barre. Il m'était imposible d'intervenir sur quoi que ce soit.

Je n'ai pas pensé une seconde à l'idée de la cape sèche. Erendil se comportait bien. J'ai traversé en Ferry le 2 janvier dernier dans un bon mistral de 8 ou 9 d'Ajaccio à Toulon. C'était de jour, donc j'ai bien pu observer la mer.

La houle est assez courte, je dirais 30 ou 40 m entre les crétes, pour des creux de 3 ou 4 m. elle est donc trés raide, et les surfs sont limites. C'est pour cela que la solution de se caler entre deux crétes et d'avancer avec, me semble bonne.

Jacques

11 jan. 2010
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» QUI TROP ECOUTE LA METEO PASSE SA VIE AU BISTROT… »
« CELUI QUI ATTEND QUE TOUT DANGER SOIT ECARTE POUR METTRE LES VOILES, NE PRENDRA JAMAIS LA MER. »

C’est sans doute ce que souhaitent les prévisionnistes de la météo française qui multiplient les avis de force 5 avec rafales à force 8 et même 9 ! On ne pourra plus leur reprocher de n’avoir pas su prévoir…

Mais on sait aussi que :

« LE PESSIMISTE SE PLAINT DU VENT, L'OPTIMISTE ESPERE QU'IL VA CHANGER, LE REALISTE AJUSTE SES VOILES. »
William Arthur Ward

« PARMI LES PLUS GRANDS TRAITRES DE L'HISTOIRE, ON POURRAIT MENTIONNER LA METEO. »

« LA METEOROLOGIE C’EST L'ART DE PREVOIR CE QUI CHANGE TOUT LE TEMPS… »

11 jan. 2010
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rafales
à 100% ou 150% du vent établi, c'est courant sur mon terrain de jeu du Languedoc Roussillon avec la tramontane et de plus avec des variations de direction de 20 à 30°; c'est assez stressant quand on débarque dans cette région et ça donne du piquant aux régates!

11 jan. 2010
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Je me suis toujours demandé
ce que pouvait bien signifier "une rafale à force 9"
parlez moi d'un force 7 ou 8 avec rafale à 50 nœuds, c'est clair
Ce doit être ma nouvelles météo adaptée à la nouvelle plaisance... :jelaferme:

pfffzzzz

11 jan. 2010
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ils sont coutumiers
du moins sur notre zone. Si on les prenait à la lettre, on sortirait moins.
Quand j'ai un peu de route à faire, je croise ces informations avec les données du cross VHF et si je peux un fichier Grib. Cela m'a permis plusieurs fois de faire mes trajets.
Mais voilà je me suis fait rincer en septembre parce que le vent au lieu de molir a forci. j'ai eu l'expérience d'une mer forte je ne conaissais pas.
JJ

11 jan. 2010
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Les bulletins de météoconsult.....
sont un must dans le genre, "avis de force 5 avec rafales à force 8 et même 9" j'ai vu ça plusieurs fois l'été dernier.

11 jan. 2010
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Alors que dire du vocabulaire de Météo France ?
Qui t'annonce, pour toutes les prévisions supérieures à 24 heures, "vent variable modéré à fort" ? ...

Jacques

11 jan. 2010
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Je ne comprends pas ...?
"A la cape sèche, c'est tranquille, le Romanée est travers au vent, peut être légerement face au vent."

Je ne comprends pas :
1-comment un bateau reste en position à la cape sèche (sans voile ?)
2-comment c'est tranquille "travers au vent" lorsqu'il y a des vagues.
PS: ce n'est pas de la provoc, je voudrais vraiment comprendre :-)

11 jan. 2010
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Cape courante ou cape sèche

Cape courante ou cape sèche, dans ces deux cas, IL FAUT que la barre soit amarrée sous le vent.

Toutefois, je préfère la cape courante, car le voilier est solidement appuyé sous le vent et "bouge" moins.

En plus, il est plus facile à remettre en route, le cas échéant.

12 jan. 2010
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Des précisions seraient utiles.

En effet, j'en suis surpris.
Tu parle de voile donc de cape courante.

Sinon le bateau fait route.
C'est d'ailleurs plus ou moins le cas dans mon récit "un Cognac par force 8/10" ou, trop toilé sur l'avant et malgré la barre sous le vent, il a subit des grains à 60 nds et plus sous foc 2 et 3 ris.

Pour ma part, la règle est LA BARRE SOUS LE VENT. Je veux bien croire qu'il y ait des exceptions mais lesquelles?

Peux tu préciser?

11 jan. 2010
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Mon souvenir
A la cape séche, tu dois ammarer la barre sous le vent.

La conséquence est d'équilibrer le bateau effectivement vent de travers, puisque dès qu'il accèlère, la barre le fait loffer.

Dans mon idée, on était effectivement plutôt "bon plein".

Voila donc la raison de la position.

Et la situation "tranquille" s'explique par le fait que, sans voile, le bateau bouchonne sur les vagues.

Evidement, tranquille, c'est relatif, tu continues à te faire secouer, mais c'est bien mieux que quand on se prenait les vagues dans la gueule au prés.

Jacques

12 jan. 2010
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La barre SOUS le vent
n'est pas une règle absolue, ça dépend du bateau et de l'équilibre des voiles

12 jan. 2010
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Quel confort après la fuite!
Du récit précédent de Jean sur son First 30 au milieu de l'Atlantique dans un gros coup de vent, je me permet de souligner cet extrait:

"nous resterons à la cape courante bâbord amures jusqu’au lendemain matin. S’ensuivirent 17 heures qui resteront un bon souvenir, quel confort après la fuite.

Quel bonheur de sécher les fonds, nettoyer, ranger, préparer le premier repas chaud depuis longtemps, trouver des canettes de bière encore intactes dans les fonds (la plupart étaient cabossées et percées, penser à les assurer la prochaine fois !), revivre un peu plus normalement, toutes choses étant relatives bien entendu et dormir du sommeil du juste"

12 jan. 2010
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Excellent ce fil...
En un mot, ce que j'ai crû apprendre en quelques (!) années de nav

1 - on peut fuir vent arrière dans 50 noeuds de vent avec un tourmentin, ou un tout petit bout de génois, GV affalée. La vitesse réduit le choc des déferlantes par l'arrière et le vent apparent. Il faut barrer à la main pour anticiper la mise en travers du camion : c'est très fatiguant.
Et il faut de l'eau à courir

2 - En cas de survente momentanée (les grains noirs et les passages de fronts de rafales, ça existe même en été : de 10 à 40-50 noeuds en 10 secondes)
pointer presque face au vent (près ultra_serré), GV en ralingue dans l'axe du vent, relacher la tension sur l'écoute du génois si nécessaire (il va claquer comme un fou, mais que faire d'autre) et ENROULER-le le plus vite possible. Prendre son mal en patience, ça ne dure pas.

3 - Ce n'est jamais le vent lui-même qui est dangereux. On peut toujours réduire...Le vent seul ne peut pas faire chavirer un bateau

4 - Le VRAI danger, ce sont les déferlantes par le travers: Il suffit d'une hauteur de déferlement égale à 30% de la longueur du bateau pour provoquer un chavirage (voir Adlard Coles)
Donc tout faire pour se réfugier à l'abri des vagues (déferlantes). Tout tenter pour ne pas être travers aux vagues (moteur ...)

5 - Le second danger, c'est la fatigue et la peur des hommes, qui font prendre les mauvaises décisions...Ne pas entrer de force dans un abri, accepter de rester au large, si possible abrité par une île, un cap, à la cape sèche ou courante
(J'ai vu un gros gris de la Marine Nationale le faire sous Houat, pourquoi pas nous...)

6 - Bien connaître son bateau en ce qui concerne la cape. S'exercer dans le petit temps, puis dans la brise: aucun bateau ne réagit de la même façon. Il faut EXPERIMENTER ce qu'on dit dans les livres, pour voir ce qui convient à VOTRE bateau. Quand le gros temps est là, c'est trop tard...

7 - Et méditer toutes les excellentes remarques de ce fil...

12 jan. 2010
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Moi il y a juste une chose qui me turlupine
Je vois qu'il faut éviter de se mettre au tavres pour éviter les déferlantes.... mais en même temps la cape mais le bateau de travers :scie:

12 jan. 2010
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Faible corde?
Qu'est ce qu'une quille à faible corde?

Quel est ton voilier?

Pour des déferlantes "ordinaires", un voilier suffisemment raide encaisse sans difficultés.

Un voilier moderne avec 40 % de rapport de lest ... et un gros fardage ( enrouleur...)surement moins bien.

12 jan. 2010
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C'est moins vrai
pour la cape courante: le bateau quitte le travers

12 jan. 2010
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C'est exact
surtout pour la cape sèche, un tout petit peu moins pour la cape courante.
Et c'est bien pour ça que la cape a, amha,ses limites.

Cela dit, ça dépend aussi des bateaux, par exemple certains bateaux modernes avec des quilles à faible corde ne tiennent pas bien la cape courante,c'est au moins le cas du mien, (aucun bateau n'est parfait), ils seront je pense plus à l'aise dans le cadre d'une attitude active.

12 jan. 2010
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Comme au dire de tous
les propriétaires, leur bateau est MARIN ya pas de problème, c'est peut être eux qui sont marins, et là ils s'en sortent bien dans la majorité des cas. On a tendance à reproduire ce que l'on a fait expl "la cap seiche dans mon cas" parce que ça a bien marché, et l'on pense c'est peut être mieux, alors que d'autres feront autrement et s'en ça sera OK pour eux aussi. La mer nous pardonne souvent, heureusement. Léo

13 jan. 2010
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Viking, pour répondre à tes questions.
Ton interrogatoire, devrais-je dire...

Peut-être eut-il été plus judicieux d'utiliser le terme « voile de quille étroit et profond » qui aurait été plus parlant.

C'est le cas d'un certain nombre de bateaux modernes tel que le mien (Pogo 6,50) sur lequel j'ai constaté qu'il tenait mal la cape courante. On sent le bateau mal à l'aise.
En fait je pense qu'il manque de surface immergée pour bien tenir la cape.
Cela dit ces bateaux ont tellement d'autres qualités qu'ont peut leurs pardonner cette faiblesse.

C'est la raison pour laquelle j'ai dit plus haut que ça dépend des bateaux, mais il n'en demeure pas moins que la cape courante est une allure très confortable lorsqu'elle convient au bateau.

19 mars 2013
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Une vidéo de gros temps ( du vrai) que je ne connaissais pas.

www.facebook.com[...]oto.php

20 juil. 2019
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Tout dépend du voilier (taille/gréement), de l'équipage (Solo ou en équipage). Eviter au maximum de longer les côtes (formation de déferlantes). Avoir préparé ses bosses de ris avant l'appareillage. Si on est en solo, avoir sous la main un gps (téléphone, tablette etc..) car quand vient le gros temps, impossible de lâcher la barre pour aller à la table à carte, se préparer à passer 5,6 voir 7 heures rivé à la barre (voir plus parfois). Pour se mettre à l'abri ne pas hésiter à tirer des bords au large pour se mettre dans l'axe du chenal d'entrée (ne surtout pas se rapprocher de la côte pour l'intercepter), privilégier dans la mesure du possible les allures portantes (petit largue parfait). Ne pas hésiter à passer brassière et harnais pour rester sur la ligne de vie. Ne pas prendre les vagues à un angle de moins de 60°, de face si elles déferlent. Se méfier des vagues prises par l'arrière effet de surf pouvant mettre le voilier en travers.

21 juil. 2019
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@ Kerkadoubal
Je ne comprends pas bien votre dernière phrase car quand le bateau surfe le safran est hyper réactif du fait de la vitesse.
Si le bateau se met en travers cela voudrait dire que le barreur n'a pas le niveau requis.
Une autre possibilité serait que les voiles soient trop bordées et que le bateau aurait tendance à prendre l'allure de ce réglage de voile.

21 juil. 201921 juil. 2019
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Autant pour moi, vous avez parfaitement raison, je disais ça car ça m'était arrivé en solo, barre franche bloquée (mon erreur justement). Donc oui effectivement il faut que le barreur soit réactif et en place ;-)

21 juil. 2019
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Un hale-bas de GV trop bordé pourrait aussi être une explication à un départ au lof.

Phare de Sant Joan de Labritja - ES - 27 juin 2021

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