tresse de masse

Une question aux expériences et aux compétences

Sur le voilier à l' origine une tresse reliait la chaise ( en bronze) de l' arbre moteur au boulons de quille ( acier )

Ce montage ne constituait il pas une énorme pilote apte a produire de l' électrolyse ???
Cette tresse est semi détruite est il recommandé de la remplacer

Merci de vos avis expériences et explications

L'équipage
09 juin 2011
09 juin 2011

Une énorme pile !!!!

09 juin 2011

Je ne suis pas un expert en électrolyse et loin s'en faut, mais je ne comprends pas l'intérêt d'un tel système, qui n'existe pas sur mon bateau, ni sur les précédents. En revanche certaines unités ont une tresse qui relie le gréement aux boulons de quille (parafoudre...)

Comme tu le soulignes, la quille et la chaise étant de métaux différents et plongés dans une solution électrolytique, il y a un effet de pile avec circulation de courant dans un sens ou dans l'autre, avec détérioration du métal qui forme l'anode.
Dans l'ordre de l'échelle galvanique du moins noble au plus noble tu as: Zinc....Fer....Bronze....Inox 316.
Donc: si tes boulons de quille sont en acier (galvanisé ou non) c'est eux qui vont se corroder; si ils sont en inox, c'est la chaise qui devrait se corroder, mais là l'anode en zinc doit éviter les dégâts.

En conclusion je ne remplacerais pas cette tresse qui, à mon humble avis, n'a pas raison d'être.
Mais attendons les réponses des spécialistes

09 juin 201109 juin 2011

Puisque vous demandez, je suis un expert en électrolyse...

Rodge, où a été construit votre bateau ?

Koala, le potentiel de l'acier galvanisé est de -1100 mV contre -650 mV pour l'acier doux. Normal puisqu'il est revêtu de zinc à cet effet. Celui de l'inox immergé (arbre) est de -550 mV puisque ce dernier s'active dans ce cas précis. Passif et à l'air libre, il est de -50 mV. Celui qui a le potentiel le plus bas protège les autres en contact et immergés dans le même électrolyte.

Il est de bonne pratique électrique outre-atlantique de relier tous les métaux immergés afin de les mettre au même potentiel (équipotentialité). Evidemment, ils sont alors protégés par une anode commune.

Enfin, la corrosion est liée à un courant sortant au point de corrosion.

Vous pouvez ne pas remplacer la tresse (les avis sont partagés, y compris le mien - celà se décide au cas par cas) mais je ne saurais que trop vous conseiller, si vous tenez à vos équipements, de contrôler de temps en temps et à flot leur potentiel. Au moins celui des boulons de quille et de l'arbre d'hélice si le bateau est, comme je le présume, en GRP. Celà vous permettra de savoir instantanément s'ils sont en cours de corrosion et, accessoirement, si votre bateau souffre de fuites électriques. Evidemment, si le remplacement éventuel à temps des pièces corrodées n'est pas un souci, vous pouvez vous passer de ce conseil.

PS La corrosion électrolytique que vous appelez tous électrolyse est liée à un courant de fuite et n'est pas, en principe, contrecarrée par les anodes

10 juin 2011

MERCI KOALA 5 MERCI ATIAS

le voilier est un jeanneau construit en france ( pour l'exportation ) c' est un Sun Charm

Pour faire suite aux recommandations, en bénéficier !!!et m' assurer d'avoir correctement compris le phénomène de la corrosion électrolytique

Comment ( pratiquement) controler les potentiels électriques pour m' assurer que le bateau ne souffre pas de fuites électriques.

Merci pour vos interventions

Roger ou Rodge

10 juin 2011

Bonjour à tous, voila mon petit grain de sel. Je ne suis pas spécialiste, mais j'ai pu me rendre compte par expériences, que les métaux différents plongés dans de l'eau salée provoquaient, comme dit plus haut, un phénomène de "pile" ou d'électrolyse. Pour palier à cet effet il est bon de relier entre-eux les métaux plongés dans cette eau par une tresse de masse de grosse capacité. De ce fait tous ces métaux, même différent, ont le même potentiel électrique puisque cette tresse les relie électriquement. Il faut rajouter sur ce "circuit" une pièce d'usure, c'est à dire une "anode" en zinc qui va absorber la différence de potentiel avec les autres parties métallique dans l'environnement du bateau et ainsi se corroder à la place des pièces à protéger.
J'ai le privilège d'avoir un bateau dans les eaux du Vieux Port de Marseille, et là la corrosion est phénoménale du fait que la proximité du métro engendre des fuites de courant de l'ordre de 12 à 24 V dans l'eau, ça a pour conséquence de "détruire" les anodes à vitesse grand V. De plus, la promiscuité des bateau aggrave ce problème par les différence de métaux immergés. Donc, pour résumer, je suis absolument "pour" relier les pièces métalliques d'un bateau qu'il soit construit en fibre ou en métal de façon à neutraliser au maximum l'effet d'électrolyse. De même, lorsque il y a présence de courant 220V sur les pontons, il est indispensable de protéger le circuit du bateau par un transfo d'isolement.
Il est évident que ce qui précède est "mon avis" et n'engage que moi, libre à vous de procéder à votre manière et ne pas me considérer comme responsable en cas de problème.
Merci et bon vent à tous. :scie:

10 juin 201110 juin 2011

Ce document peut t'aider à mieux comprendre.
bricologie.free.fr[...]ion.htm

10 juin 2011

Ce document peut t'aider à mieux comprendre.
bricologie.free.fr[...]ion.htm

10 juin 2011

bonjour,
en partant du principe qu'une batterie qui est branchée nulle part ne se vide pas à quoi servirait de relier des metaux differents entre eux si l'isolation est parfaite ,malheureusement ce n'est pas le cas ,meme le contreplaque conduit l'electricite par la colle , il y a aussi des probleme d'aeration différentielle,de condensation ,de brouillard salin ,et oui il s'en passe des choses dans un compartiment machine , donc le metal le plus noble etant le plus fragile autant le sacrifier donc mettre une anode sur laquelle on reunit tous les autres metaux par un cable bien connecté avec des extremitées etamées résistera mieux que la tresse qui pourrit ,me parait la bonne solution ,ça evitera par exemple que le tube etambot devienne porteux entre autres
alain

10 juin 201110 juin 2011

CQFD : ce bateau était destiné au continent américain (voir mon explication précédente).

60nora, en principe il n'y a pas d'accident et tous les dispositifs de sécurité sont en principe destinés à ne jamais servir... Si vous mouillez dans des endroits à risque, surveillez vos potentiels, sauf si (voir remarque précédente)... Il subsiste un certain nombre de croyances assez tenaces dans le monde de la plaisance sur "l'électrolyse"...

Pour en savoir plus sur ces phénomènes et comment vous en prévenir, vous pouvez consulter le petit ouvrage que j'ai consacré à ce sujet à l'attention des plaisanciers :
www.galvatest.com[...]que.pdf

10 juin 2011

Merci pour l'ouvrage, que j'ai enregistré dans mes documents bateau.

10 juin 2011

Enfin!!! une réponse facile à comprendre, pour un néophyte électrolityque
LE POTENTIEL DES EQUIPEMENTS METALLIQUES (cf page 12)
Tous les équipements métalliques immergés en
continuité électrique doivent présenter le même potentiel (interconnexion).
S’il n’existe pas de système d’interconnexion (4), ils doivent
être individuellement protégés et se situer dans les
limites de potentiel indiquées au tableau B.

(4)Usage controversé
Comme quoi parfois certains pros peuvent arriver à faire une réponse simple sans nous perdrent dans des dédales de détails... :litjournal:

10 juin 2011

Pour SETTEM.....

Effectivement la synthèse de tout ce qui est écrit sur divers sites n'est pas aisée pour ma part j'avance prudenment un pied après l' autre

ATIAS et son ouvrage nous disent en résumé (et sous réserve de ma comprenette!! )
Tout ce qui est sous l'eau acier bronze inox etc peut être protégé de la corosion galvanique par une liaison éqipotentielle avec au bout de ces circuits une anode correctement adaptée ( danger des sur ou sous protection anodiques )

Les courants de fuite ne peuvent pas être protégé par des anodes
Ils doivent¨ être surveillés recherchés et neutralisés.

La détection peut se faire grace a une anode étalon en mesurant le potentiel entre cette anode de référence et la masse du bateau

MERCI de me corriger si je fais fausse route

10 juin 201110 juin 2011

C'est presque celà !

Sachant que la corrosion est toujours due un courant sortant, il est plus facile de détecter la présence de ce courant que de faire n'importe quelle mesure de je ne sais quoi à l'intérieur du bateau ou circulent de multiples courants...

Si ce courant est identifié (en réalité, on mesure une ddp...) entre une électrode de référence - et non une anode - (potentiel 0 dans l'eau de mer, c'est bien pratique...) et le bateau, il y a évidemment problème. Sinon, tout va bien... Si prise de quai débranchée ce courant n'est pas détecté et s'il l'est prise de quai branchée, le problème vient de la prise de quai. On peut difficilement faire plus simple... Tous les gros bateaux ont donc une électrode de référence à poste dans un passe-coque et régulent en temps réel la protection de leurs équipements immergés. Ce qui explique qu'aucun d'entre-eux n'a encore coulé à cause de la corrosion, pourtant très active sur l'acier en eau de mer... Bien évidemment, les valeurs de protection à mesurer par rapport à cette électrode sont parfaitement connues...

10 juin 2011

MERCI ATIAS

j'ai le sentiment d' avoir avancé dans la compréhension du/ des problèmes

l'électrode de référence préconisée à l'adresse du site que vous avez indiquée est en attente de réception
Je vais ainsi vérifier, surveiller et entretenir les circuits électriques du bateau
En effet Des modifications bizarres avaient été réalisées par les propriétaires antérieurs du bateau.
C' est désagréable voire dangereux de naviguer avec un circuit électrique douteux .

MERCI

10 juin 2011

Et comme je comprend RODGE, il m'est arrivé une bien regrettable aventure sur mon précédent bateau, un Jeannot à essence avec un réservoir de 100 L contigu au compartiment moteur. En effet, un câble "baladeur" est entré en contact avec une canalisation d'essence métallique, l'a perforée, a enflammé le carburant qui se rependait en flamme dans le compartiment moteur, jusqu'à ce que je m'en rende compte par l'odeur de brulé. Nous avons eu beaucoup de chance d'éteindre cet incendie, nous aurions pu sauter avec le bateau et je ne serai pas la pour vous le raconter.
Alors, prudence avec les fils électrique qui trainent, sont abandonnés toujours branchés, qui ne servent plus, etc.
Bon vent à tous.

Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)

Phare du monde

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Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)

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