Peut-on estimer la charge que l'on impose au pilote auto?

bonjour,

Il est souvent admis qu'un voilier à la voilure bien réglée/équilibrée peut conserver un cap donné quasiment sans que l'on ait à toucher à la barre.

A l'opposé, suivant son réglage, une voilure pourra imposer une charge inutile au pilote automatique.

Existe-t-il des techniques (ou des outils) permettant d'évaluer ou de quantifier objectivement cette charge?

Merci d'avance pour vos réponses.

L'équipage
23 avr. 2018
23 avr. 2018

un dynamomètre, te donnera la force que doit exercer la barre.
Ensuite quelques formules et la force devient puissance et donc intensité dans le pilote.

23 avr. 201823 avr. 2018

ok,merci. bien vu. L'idéal c'est donc de bricoler un truc du style dynamomètre sur timon.

23 avr. 2018

un cv c'est 736w ou 75kg/m.
si tu forces sur ta barre comme un âne c'est un demi-cheval
alain

23 avr. 2018

:mdr:

sic ''si tu forces sur ta barre comme un âne c'est un demi-cheval ''

même si t ai fort comme un bœuf ? :lavache: :-D ;-)

23 avr. 2018

ok, :) ça me rappelle mes cours sur les manoeuvres de force, dans certains cas c'est plus rapide d'utiliser les gugusses dispo que de sortir le treuil...:D un gugusse = 500w.
Cela dit, j'ai une roue, pas une barre...

23 avr. 201823 avr. 2018

"Cela dit, j'ai une roue, pas une barre..."

Eh bien tu mets le dynamomètre sur le secteur. ( de la mèche,....pas le 230V :jelaferme: )

23 avr. 2018

alors, il ne faut pas que la roue pète !

23 avr. 2018

J'ignore ce que skywalk appelle la charge du pilote.
S'il s'agit de l'énergie consommée par le pilote, un compteur électrique sur le circuit d'alimentation répond au pb.
S'il s'agit de de la force statique exercée sur la barre en l'absence de correction de cap, un dynamomètre fait l'affaire.

23 avr. 201823 avr. 2018

bonne remarque, j'y avais pas pensé...la relation entre l'énergie consommée et la charge de travail statique doit être linéaire.
c'est donc peut être plus simple de coller un compteur ou un amperemetre (comme écrit plus bas) en amont du pilote.

24 avr. 2018

Ok merci, je comprends mieux.donc :
Un dynamomètre permet de savoir quelle est la tension imposée au vérin, donc permettra de jauger la relation entre "réglage des voiles" et "effort du pilote auto/vérin"
Un amperemètre permettra de jauger la relation entre "réglage des voiles" et "consommation du pilote auto".

24 avr. 2018

D'où l'intérêt de pouvoir régler la sensibilité et le gain du pilote...
Avec une barre franche, bien calé contre l'hiloire, le stick à la main, on accompagne le passage des vagues sans grand effort... Sauf si le bateau est mal réglé... ou alors c'est la mer qui est mal formée, et qui a décidée d'être dure ce jour là...

24 avr. 2018

C'est bizarre cette façon un peu absurde d'aborder des situations de navigation à la voile par des biais théoriques à mon avis accessoires et secondaires qui inverse l'ordre des critères de décision.

Moi je réglerai mon pilote (que j'aurai choisi en fonction du type de navigation hauturière pour ce qui me concerne) pour qu'il soit capable de barrer par grosse mer de l'arrière, ou au près dans une houle croisée et par gros vent en ayant réglé correctement ma voilure. C'est dans cette situation qu'il va le plus consommer (et qu'il sera indispensable en équipage réduit) ensuite je dimensionne alors mon parc de batterie de servitude et les moyens de recharge en fonction de cette situation et de la durée de consommation prévisible et pas l'inverse.
C'est surtout l'état de la mer et la force du vent qui sont les paramètres déterminants pour la consommation d'un pilote.

La toile du temps qui va bien ça s'apprend 5% dans les livres et 95% en naviguant et je ne me fierais surtout pas à la consommation du pilote. A la limite mettre le tourmentin par force 3 et le pilote ne consommera plus grand chose.

Juste au près l'indication qu'on est surtoilé en dehors de la sensation immédiate quand on a un peu d'expérience, c'est l'angle de barre constant que prend le pilote pour compenser la tendance à monter au vent de la carène et l'angle de gîte (selon les voiliers) et aussi la VMG!
Au grand largue, c'est le risque de partir au tas et l'empannage incontrôlé. C'est pas la consommation du pilote que je regarde pour savoir s'il faut réduire.

24 avr. 2018

Forcément j'ai estimé ma conso et le résultat (avec un gestionnaire de batterie Victron) c'est bien l'état de la mer qui sollicite le plus le pilote et de loin. L'autre variable c'est le réglage correct du pilote, pour certains anciens pilotes il faut impérativement intégrer l'angle de barre pour avoir des performances correctes.

Après on règle les voiles selon le vent et l'allure pour bien faire marcher son bateau et pas sûr qu'un bateau sous voilé entraine moins de consommation du pilote, la vitesse diminuant pour le même parcours le pilote sera sollicité plus longtemps et si le bateau n'est pas suffisamment appuyé par les voiles le pilote risque de faire des lacets qui vont accroitre la consommation instantanée.

L'autre variable c'est avoir un parc suffisant une fois qu'on a déterminé la consommation maxi pour que le pilote puisse barrer et dimensionner les moyens de recharge qui vont avec.

24 avr. 2018

si tu est sous toilé ,il y a des chances que ton pilote consomme plus ,ton navire ira moins vite et le pilote sera obligé de corriger plus surtout au portant.
alain

24 avr. 2018

Définitions fondamentales universelles:
Force statique: aucune notion de déplacement ni de temps
Exprimé en Newton dans le système MKSA (mètre, kilogramme masse, seconde, ampère).
Travail = force x déplacement
Pas de déplacement = pas de travail
("une force travail quand elle déplace son point d'application"
En unités MKSA 1 Joule= 1Newton x mètre
Pour la puissance intervient le temps
et donc 1 Watt= 1 Joule pendant 1 seconde

24 avr. 201824 avr. 2018

Pour la plupart des vérins, il n'y a pas de relation entre la charge statique et l'énergie consommée, puisqu'un vérin bloqué ne consomme rien.
Dés qu'il effectue un déplacement, il y a en revanche une relation directe entre le travail du vérin et l'énergie qu'il consomme, tout au moins quand il exerce une force.
Tout dépend de ce que tu veux savoir ...

24 avr. 2018

oui, je m'en rends compte maintenant, ça va dans le sens de Fritz quand il écrit "le vérin du mien peut pousser jusqu'à 450kgs avec une conso instantanée de 25A maxi , le bras de levier fait 20cm par rapport à la mêche ,ce qui fait un couple énorme ,s'il consommait autant en fonctionnement ma batterie serait vide rapidement ...
j'ai réglé le cutoff à 5A ce qui fait en gros 4 fois moins donc vers 110kgs de poussée l'ECU devrait décrocher et se mettre en alarme "

24 avr. 2018

Je n'ai pas dit le contraire...:)
Ta démarche est cohérente.
Sauf que, j'avais déjà un pilote auto sur le bateau et qu'il me faut bien faire avec...
Oui, bien sur, avec peu de surface de voile, le pilote consommera moins, mais je pense que des indicateurs chiffrés permettent justement d'optimiser la surface de voilure dans l'optique de préserver ses batteries, autrement on a tendance à mettre le plus qu'on peut tant que le bateau reste controlable. (évidemment la question ne se pose pas pour les dingues qui ont plus de 50cm2 de panneaux solaire sur portique... :jelaferme: :-p )
Cela dit, si tu sais déjà dans quelles conditions ton pilote consomme le plus, c'est que tu as déjà, par le passé, bien fait le lien entre charge imposée au pilote et plan de voilure...non? bon ok, c'était peut être pas aussi rationnel qu'avec un compteur, mais la démarche d'optimisation (qui n'est donc pas si "biaisée" et "inverse" ) tu l'as quand même faite. ;-)

23 avr. 2018

A part au près, je n'ai jamais eu de bateaux qui tenait leur cap tout seul.
Mais si j'avais ce genre de préoccupation, un gestionnaire de batterie devrait suffire.
Tu coupes les consommateurs intermittents (frigo), débranches les générateurs (éolienne, hydro, panneaux solaires ...).
Et tu regardes le nombre d'AH consommés, en 1 heure par exemple.

23 avr. 201823 avr. 2018

c'est simple tu comptes le nombres de tours de butée à butée ,
le rayon de la b.a.r.
après celui du secteur de barre,et tu calcules la démultiplication
il te suffira de mettre poids sur un rayon de ta B.A.R. pour voir si ça la fait tourner et tu auras le couple .
mais pour faire une mesure valable il faudrait la faire en soufflerie à toutes les allures et faire une abaque en fonction de la force du vent

tout le reste c'est de la rigolade et de l'occupation de forum stérile .
alain

23 avr. 2018

Et concrètement, ça va servir à quoi de le savoir?

23 avr. 2018

il y a un but pédagogique: s'apercevoir concrètement dans quelle mesure un mauvais équilibrage des voiles tire sur le pilote auto
c'est aussi pour mieux connaitre son bateau: voir dans quelles conditions ou avec quels réglages le pilote auto consomme le plus
et enfin, un feedback suplémentaire en cours de navigation ne nuit pas...

23 avr. 2018

Faire avancer le schmilblick! :coucou:

23 avr. 2018

il y a une solution facile
mettre un enregistreur qui indique la conso en A du pilote sur une période définie ,par exemple sur 24h et on pourrait en tirer une conso moyenne en fonction de l'allure du vent et de la mer ..
généralement les constructeurs de ces engins mettent un max de puissance,à l'utilisateur de la régler en fonction de ses besoins .
le vérin du mien peut pousser jusqu'à 450kgs avec une conso instantanée de 25A maxi , le bras de levier fait 20cm par rapport à la mêche ,ce qui fait un couple énorme ,s'il consommait autant en fonctionnement ma batterie serait vide rapidement ...
j'ai réglé le cutoff à 5A ce qui fait en gros 4 fois moins donc vers 110kgs de poussée l'ECU devrait décrocher et se mettre en alarme ,
pour l'instant ce n'est pas encore arrivé .
je table sur une conso de 2A en moyenne ce qui fait 24w soit en gros 1/30eme de CV
es-ce que ceci répond à ta question sotte et grenue ??
alain

23 avr. 2018

L'enregistreur de conso, ça s'appelle un compteur electrique DC et ça ne coûte que quelques dizaines d'euros.

23 avr. 2018

ok pour le principe... ;-)

23 avr. 201816 juin 2020

En pièce jointe un rappel d'une application de régulation avec sandow. On peut intercaler un peson/dynamomètre.
Pour tenir une barre on considère qu'un homme moyen peut développer au maximum 30kgf.
(Anecdotiquement on peut tester sa force pour un massage cardiaque (environ 20kgf) avec un pèse personne)
La doc d'un PA indique la force disponible (autour de 5Okgf pour un petit vérin). La puissance doit pouvoir faire balayer au moins 40° en 8 à 13 s.


23 avr. 2018

un outil: ton cerveau
une méthode: connaitre ton bateau et observer
un juge de paix ? L'ampèremètre

su tu veux créer un topic sur les ampèremètres y'a des forums électricité.

23 avr. 2018

pour l'âne faut voir , un mulet est plus pratique à trouver qu'un ½ cheval.

23 avr. 201823 avr. 2018

La puissance moyenne consommée sur les’ dix dernières minutes est affichable sur tous les giropilots NKE...
Dom

23 avr. 2018

Pour faire avancer l'âne il faut du son, combien consomme une bonne sono ?

24 avr. 2018

un paquet de watts
alain

24 avr. 2018

Rien de plus simple, le pilote a sa propre ligne, ex allume cigare avec son disjoncteur, j'ai un un moniteur de batterie qui mesure en immédiat ou en watt heure. suffit d’éteindre le reste (vite fait sur mon bateau) ça m 'a amusé au début de constater que la conso était très basse ou proche de zéro au prés et plus élevée au portant

ça peut etre utile au début pour se rendre compte, si solo et navs longues ça devient un facteur IMPORTANT

mais skywalk savait déjà tout cela, non ?

24 avr. 2018

tout dépend du programme, si c'est du hauturier, WARNING c'est super critique si équipage réduit, en côtière, entre les heures de moteur et un panneau solaire ça se gérè et ça consomme beaucoup moins qu'un frigo (j'ai pas de frigo)

24 avr. 2018

non, absolument pas...d'où ma question....et les réponses ont éclairci pas mal de choses..
mais quand tu lis les réponses de ce fil, apparemment, c'est pas si important pour tout le monde...

24 avr. 2018

Un CV = 75 kg/m/s. C'est la puissance nécessaire pour soulever un poids de 75 kg à 1 mètre de hauteur en 1 seconde. Le HP anglo-saxon, correspond à ~1.014 CV soit ~745 W.

Pour revenir à nos pilotes, pour développer un demi cheval, (comme l'âne d'Alain) il faudrait que sur une barre franche, un pilote comme le Simrad TP 10, 65 kg de traction max avec un débattement de 50 cm du vérin, puisse faire passer la barre d'un bord sur l'autre en environ 0.9 seconde.

Et la consommation serait de l'ordre de 30 A...un peu dur à supporter pour les fils du pilote qui sont généralement en 1.5 mm²

24 avr. 2018

Je ne suis pas haltérophile, et j'aime barrer en étant bien installé.
Selon les choix architecturaux qui on amené à réaliser un voilier, les efforts pour barrer vont être très différents... Un tel voilier aura un safran bien compensé, d'autres non, un tel se calera sur son bouchain et filera droit, l'autre sera ardent (peut être mal réglé) et demandera des gros efforts au barreur pour le ramener dans l'axe...
Quoi qu'il en soit plus tu forces sur la barre plus tu freines le bateau...

24 avr. 2018

Le couple à appliquer sur la mêche de safran est dépendant de :
- la vitesse du bateau
- la géométrie du safran.
Non, le déplacement du bateau ne rentre pas en ligne de compte, contrairement à l'argument marketing communiqué par les fabricants de pilote. Je pense qu'ils parlent de déplacement pour sélectionner le pilote pour une approximation pratique.

source : Lecomble & Schmitt

www.ls-france.com[...]couple/

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