conduite à tenir lors du dépassement de la vitesse de coque

J'ai lu ça (sur le site du club nautique de Berthier) :

"Sur la crête des vagues, le mouvement circulaire des particules d'eau peut atteindre 2.5 à 3 fois la vitesse de la vague.
Donc un bateau qui navigue à 6 nœuds (à sa vitesse de coque) peut facilement atteindre des pointes de 8, 10, et même plus. Il profite alors du déplacement des particules d'eau pour «surfer» sur la surface. Cependant, la prudence est de rigueur parce ce que s'il est excitant de surfer sur la crête des vagues, une vigilance de tout instant doit être exercée par le barreur parce ce que si la vitesse de déplacement des particules d'eau double ou triple sur la crête de la vague, dans le creux de la vague la vitesse de ces mêmes particules demeure moindre. Une violente embardée peut survenir lorsque la proue du bateau atteint le creux de la vague alors que la poupe sur la crête est poussée à une vitesse deux à trois fois supérieure. Résultat, départ au " lof " et risque d’enfourner de l'avant et couler ou se retourner. La situation peut devenir catastrophique sous spinnaker…"

Lisant cela, je me pose deux questions :

"la vigilance du barreur doit être de tous instants"...
Certes, mais concrètement le barreur doit réagir/agir comment??

"risque d'enfourner de l'avant et couler ou se retourner"...
Ok, on peut enfourner, mais de la à "couler et se retourner", c'est pas un peu exagéré?

Merci de pas me jeter de pierres si vous pensez que c'est une question de débutant à la c.. :reflechi:

L'équipage
25 mars 2018
25 mars 2018
3

un seul conseil, va faire du dériveur leger. tu découvrira la joie du surf et l'instabilité qui peut aller avec.

25 mars 201825 mars 2018
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j'en ai fait, j'ai commencé par ça avec la RYA (bosun et laser), mais sur un truc aussi léger, on peut controler un peu avec le poids de corps, l'écoute se relache sans dommage rapidement (vu qu'on l'a dans la main), le bateau, vu qu'il est tout petit, est beaucoup plus réactif (donc on à moins à anticiper, j'imagine), et on ne subit pas pendant des heures comme avec un bateau off shore, et la dimension n'est pas la même...entre surfer un bosun sur la houle, et un bateau de plusieurs tonnes dans des creux d'un mètre et plus...
La dimension psychologique n'est pas la même non plus, tu te retournes avec un bosun ou laser, tu le remets à l'endroit en trente secondes, t'écopes une minute, et c'est reparti... donc tu t'en fous de partir à la baille...
Je posais la question car pour l'instant je n'ai fait que des sorties par beau temps sur ce type de "gros" voilier, donc voilà, je me demandais comment réagissait le marin expérimenté sur ce type de bateau par mer bien formée...ou du moins qu'elle était la "meilleure" manière de réagir...parce que pour être honnête sur dériveur (en tout cas chez moi) c'est plutôt "ça passe ou ça casse" le mode de fonctionnement...mais comme dit plus haut, les risques ne sont pas du tout les mêmes...d'où, ma question..
ma deuxième interrogation, cela dit, portait également sur "l'exagération" supposée du rédacteur de l'article...par exemple sur mon bateau, j'ai un p...n de lest, plus de la moitié du poids total...(à comparer avec la quille pelle à pizza des dériveurs léger) je me dis, même si je ne l'ai pas encore testé dans des conditions sévères, qu'il faudrait quand même sacrément y aller pour retourner le truc...

25 mars 2018
1

Il faudrait préciser de quel type de bateau on parle: coque (semi) planante et bateau très léger de course ou monocoque classique de voyage.
Sauf à se trouver en fuite à descendre malgré soi la pente d'eau d'une très grosse vague de tempête pour aller enfourner dans le mur d'eau d'en face ou se faire rattraper par la déferlane, un voilier classique de voyage et chargé, à coque à déplacement peut difficilement se retrouver en début de surf car la coque assez creuse et très enfoncée pousse énormément d'eau, la vague de coque se creuse et l'arrière est aspiré. Monter sur sa vague d'étrave demande donc beaucoup d'énergie et alors les turbulences arrières deviennent très fortes avec perte d'efficacité du gouvernail et instabilité générale du bateau.
Cela n'invite absolument pas à chercher ou poursuivre cette situation à supposer qu'on puisse et veuille volontairement la chercher.

25 mars 2018
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ça peu donner ce genre de figure de style :

Bon là, ils avaient un peu chargé la mule ...

29 mars 2018
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Un coup de barre Mars et ça repart

25 mars 2018
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Joli soleil !!

25 mars 2018
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en effet... :mdr:

25 mars 201825 mars 2018
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salut!
contrage anticipé a la barre( perso, des que je sens la vague arrivée) sinon risque de partir au tas.. si on contre trop c'est encore moins drole (abatée) et serrage de fesse !(( pis paré a larguer l'écoute de spi ( ou bras suivant dans quel sens ça part ) si ça part en c...s )) . Mais c est vrai que comme le dit Dica, le deriveur (laser pour ma part) aide bien a sentir et comprendre le truc , et ca fait moins mal quand ca part en vrille , quoique ....

25 mars 2018
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Lire moins et naviguer plus....

25 mars 2018
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oui peut être, mais ce n'est peut être aussi pas mal d'être bien préparé avant la situation....

25 mars 2018
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Ne pas répondre à la question posée, plus qu’un art une école sur H&O.
Cette question ne va pas révolutionner la voile, mais elle est fondée et les réponses condescendantes des vieux loups de mer qui bouffent des milles à longueur d’année ne font pas avancer le shimilimili des membres qui naviguent moins mais cherchent des réponses.

26 mars 2018
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Merci Soient de replacer le sujet dans son contexte.

25 mars 2018
2

La reflexion de skywalk est interressante. Certes, un peu caricaturale mais permet de comprendre pourquoi beaucoup, moi y compris ne sortent plus le spi au délà de force 3... Tout dépend de l'état de la mer diront certains, mais quand le portefeuille à ses limites, la prudence et la sagesse sont de rigueur....

25 mars 2018
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"couler " n'est pas exagéré, à bord d'un Requin, entre Hyères et Porquerolles, nous avons atteint 15nds au surf sur une vague, résultat : la proue a commencé à enfourner sur un bon mètre, on a cru terminer en sous-marin :lavache:

25 mars 2018
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ok, donc, vous n'avez pas "coulés"...
vous avez réagi comment quand ça a commencé à enfourner de telle manière?

25 mars 2018
2

Quand le bateau descend la vague, il peut aller plus vite que sa vitesse limite pour les raisons invoquées ou parce qu'il plane ou qu'il surfe.
En bas de la descente, il y a une nouvelle vague, qu'il va falloir escalader.
Si on va tout droit, on risque de planter l'étrave, gros coup de frein voire soleil comme sur la vidéo de Figaro.
Il faut donc lofer ou beaucoup plus rarement abattre pour attaquer la vague en biais, ça dépend surtout de l'orientation du vent par rapport aux vagues.

25 mars 2018
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On loffe un peu pendant la descente de la vague et on abat un peu en attaquant la suivante pur relancer...

25 mars 2018
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D'accord avec Ptimousse. D'autant plus qu'en général nous avons la dérive relevée dans ces conditions et que le départ au lof est inexistant.

25 mars 201825 mars 2018
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Il y a une quarantaine d'années à mes débuts de skipper j'ai mis en danger par manque d'experiences mon équipage et le bateau. Ca m'a bien calmé et m'a servi de leçon. À l'époque j'étais investi dans la régate en 470 au niveau national et comme équipier pour des courses sur habitables . Je pensais bien maîtriser les conditions de mer difficiles pour avoir naviguer en plus en Bretagne nord pour des entraînements bien muscles dans le raz Blanchard en octobre entre autres quand les dépressions se succèdent. Je me suis fait prendre par une déferlante aux antilles, la pente de la vagues était telle que le safran n'était plus dans l'eau j'ai cru qu'il avait cassé, miraculeusement on s'est pas retourné on a glissé travers à la vague très violemment sur 100 à 200 metres on a dû dépasser le 20 noeuds Le cockpit était plein à ras bord. Tous le monde était avec son harnais et la descente fermée on a perdu personne; j'étais à la barre et j'en frémis encore. J'avais voulu couper court dans un mer très formée et je suis passé sur un banc avec remontée des fonds théoriquement assez profond. La théorie et la pratique font parfois mauvais ménage. Depuis je suis persuadé que n'importe quelle déferlante (dont la hauteur est la moitié de la longueur du bateau d'après les études en bassin de carene) est susceptible de retourner le bateau quelquesoit les talents du barreur. Conclusion faut éviter de se retrouver dans ce genre de situation (météo) et si on peut pas éviter reste plus qu'à compter sur sa bonne étoile et son expérience mais
qui est peu de chose au final. J'ai fait un peu de surf dans ma jeunesse et la conclusion c'est que les voiliers de croisières ne sont surtout pas fait pour ça.

25 mars 2018
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Fait probablement un petit surf , suis pas certain, en descente de vague de 4m de haut en atlantique, prèsque 8 noeud en surf sur un 31 ‘ avec vitesse Max de 6,7 Nd ( 7,65 m à la flottaison) L eau dépassait la hauteur de la coque du cotpick de 60 cm de chaque côté pendant 20 secondes. J avais l impression que le voilier était aspiré vers le bas... j ai pas gardé un bon souvenir.

26 mars 201826 mars 2018
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idem, convoyage first 310, 30_35 noeuds etablis pointe a ??? au largue au large de la nouvelle ecosse, vitesse de coque 7.4 noeud d'apres les ecrits, surf a 14et des brouettes plusieurs fois en pleine nuit sous 3 riz et tourmentin,tout matossé a l'arriere du bateau, j'en mené pas large ne connaissant pas le bateau et ses reactions, mais au final, ca l a fait, bateau droit dans sa route, barre agreable. bref du bonheur . j ai reiteré quelques mois apres, connaissant le bateau un peu mieux, meme temps, mais a l entree du golf de la madeleine et au pres cette fois ci, nettement moins confortable, mais pas trop mal quand meme juste obligé de ralentir le bateau pour ne rien casser. Les bateaux , et leurs formes changent au fur et a mesure des decennies, la meteo aussi , l'experience s'accumule, mais faut reste humble et prudent.

26 mars 2018
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Quelquefois on peut se faire un peut peur mais surfer la vague est aussi souvent du plaisir !

26 mars 2018
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Bateau année 1980

26 mars 2018
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bonjour,
ce week end nous sommes partis de hyéres pour les embiez à 4 voiliers avec un coup de vent d'est qui est monté graduellement
jusqu'à 30nds ,de hyéres à la balise des magnons il y a en gros 25mn
parcours effectué en un peu plus de 3h .soit presque 8nds de moyenne alors que le départ c'est fait piano piano à 6nds jusqu'au ribaud c'est après que le vent est monté ,de longs surfs à 12nds n'étaient pas rares et là je fais des lacets je loffe légèrement dans la descente et le voilier abat tout seul dans la montée ,bizarrement avec un marconi ce n'est pas comme ça ,mais avec ce lui là c'est comme ça que ça marche le mieux .la houle venait de deux directions différentes ;houle et mer du vent croisées .
à l'arrivée je n'avais plus de bras ,s'il avait fallu continuer j'aurais pris un ris de plus .
alain

26 mars 2018
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Ah oui samedi ça soufflait bien, plus de 30nds au port l’AM.
J’étais Les mains dans le cambouis, ça ventilait bien les vapeurs de White.

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Il faut dé-diaboliser le départ au lof, tous les bateaux "pontés" peuvent bien sous-mariner sans pour autant couler ! et relever un quillard après un départ au lof, ce n'est pas le bout du monde non plus ! comme gérer un empannage.. toutes ces attitudes ultra sécuritaires (comme par exemple ne pas porter le spi au dessus de 3Bft), sont potentiellement dangereuses car elles résultent en une impréparation en case de soucis (un peu comme un homme à la mer).. Perso, je laisse parfois un équipier envoyer le bateau au tas (ou faire un empannage peu contrôlé), histoire que tout le monde se rende compte que ce n'est pas si grave que cela..

26 mars 201826 mars 2018
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J'ai régulièrement surfé les vagues avec un précédent bateau, sous spi lourd dans la brise.

Le moment critique était la fin du surf, quand le bateau ralentit et que l'eau de la vague rattrape l'arrière. Le safran devient inopérant pendant quelques secondes.

Il faut avoir anticipé pour ne pas partir au tas. Il faut que le spi soit bien réglé, avoir anticipé et être extrêmement concentré à la barre.
C'est un jeu grisant !

Quant à enfourner avec un croiseur,sur mer agitée mais sans sans plus, non.

26 mars 2018
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La forme de l'étrave ne joue t'elle pas un rôle important sur le risque d'enfournement ?
Les étraves droites des voiliers modernes ne sont elles pas plus sensible à ce risque qu'une étrave fortement "inclinée" (à guibre il me semble) ?

26 mars 2018
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Et bien, c'est un peu l'histoire du chêne et du roseau ...
Une étrave inclinée offre plus de volume, mais une fois noyée, elle génère aussi plus de résistance à la remontée.
Une étrave droite (voir carrément inclinée dans l'autre sens) va plonger plus vite, mais va remonter ensuite plus rapidement.

26 mars 201826 mars 2018
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J'avoue ne pas comprendre comment une étrave inclinée peut générer plus de résistance à la remontée étant, à ma connaissance, plus fine qu'une étrave droite.
Quand au volume, il est à mon avis moindre sur l'inclinée que sur l'étrave droite surtout avec des joues rondouillardes mais c'est un autre débat.

26 mars 2018
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Lors de ma dernière remontée du Golf de Gascogne, on s'est pris un 6/7 avec la mer qui va avec. Au grand largue avec 2 ris et trinquette de 22 mètres carrés ça passe sans problème avec un Gib'sea 105. Et pourtant je n'arrêtais pas de partir au tas. C'était par une nuit très sombre et il m'a fallu plus d'une heure pour comprendre que le souci venait de la trinquette bordée à plat. Dès que j'ai corrigé mon réglage les choses sont rentrées dans l'ordre et j'ai pu remettre le pilote.

26 mars 2018
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généralement au départ au surf et pendant tout la durée du planning
le brion est sorti de l'eau ,c'est à la fin que l'étrave enfourne un peu .
le petit coup de barre qui va bien et on relance aussitôt .
suivant les carènes on met l'équipage sur l'arrière ..
alain

28 mars 201816 juin 2020
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Avec ma barque (10,50 m et 7,5 t), je relève la dérive centrale et je descends la dérive arrière, et avec cette disposition le régulateur d'allure n'a pas encore été pris en défaut.

30 mars 201830 mars 2018
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Si je ne m'abuse, celle-ci aurait été prise en Australie sur une barre d'entrée de port (rivière) et à été âprement discutée sur les fora pour savoir s'il s'agissait d'un photo montage ou non.
(pour moi elle est vrai)

30 mars 2018
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Pour faire decoller une voiture sur une bosse, il faut rouler bien vite... Là, quasi tout le bateau est décollé (notament la quille)...
Ca semble un peu "gros"...

30 mars 2018
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sur le bato le voile va plus vite que le vent il à été propulsé par la crête la vague ,j'aimerais bien voir le film avec son amérissage dans le creux .
alain

30 mars 2018
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Bof... il a accéleré et se trouve trop loffé par rapport au vent...
Pourquoi le bateau ne pique pas plus du nez???
Sur un vrai surf vent arrière, on pourrait commencer à y croire, mais là vraiment pas possible...

Phare du monde

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2022