Empanner seul

Bonjour à tous,
Débutant à la voile à bord d'un océanis 323 j'ai un peu de mal à réussir les empannages. Je fais les manœuvres seul à l'aide du pilote auto et voilà la séquence pour l'empannage :
- bateau au grand largue
- je ramène le chariot au centre
- je borde la GV
- je demande au pilote de virer (90°)
- j'ai dans chaque main les 2 écoutes du génois pour le faire passer
- le bateau change de bord
- ... départ au lof !

Alors évidemment, je me doute qu'il faudrait que je choque la GV mais je n'ai que 2 mains et une fois le virement de bord enclenché par le pilote auto, ça va assez vite.
J'ai aussi pensé utiliser un angle moins important, mais appuyer 4 ou 5 fois sur la touche +10 du pilote ne me laisse pas assez de temps pour retourner prendre les écoutes du génois.
Comment faites-vous ?

L'équipage
05 oct. 2013
05 oct. 2013
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Ta manière de procéder est la bonne.
Peut être que ton pilote auto ne reagit pas assez vite une fois les +90° atteints. Il faut régler le gain (cf. manuel utilisateur).
Ou alors le pilote est trop petit.

05 oct. 201305 oct. 2013
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Chariot au centre, choquer la GV progressivement tout en abattant jusqu'à avoir la GV légèrement sur la fausse panne
Dans cette situation le génois doit légèrement faseyer
Faire passer le génois : il ne doit plus faseyer
Reprendre un peu de vitesse avec GV/génois en ciseau : il faut que le génois ne fasseye plus
Border la GV et donner si nécessaire le petit coup de barre pour empanner
Choquer la GV progressivement, mais rapidement tout en lofant aussi progressivement pour reprendre une route stable sans risque d'empannage
A chaque fois deux mains suffisent : une pour la barre, une pour l'écoute
Il faut garder de la vitesse et faire l'ensemble sans trainer
Je n'utilise pas le pilote pendant cette manoeuvre, sauf par mer calme et vent stable pas trop fort

05 oct. 2013
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Bon, je ne sais pas où est ton pilote, si tu es coincé derrière une barre à roue etc...
Mais ce qui est clair, c'est que si tu es au grand largue, il ne faut pas virer à 90°, sinon tu vas te retrouver trop proche du vent de travers avec la GV bordée !
Voilà la manoeuvre en théorie
Ecoute en main (celle qui va devenir la contre écoute), contre-écoute (celle qui va devenir l'écoute) réglée à la bonne longueur
Amener le bateau au moins au grand largue
Chariot au centre, ramener la bôme le plus possible de l'axe en bordant l'écoute
Faire empanner tranquillement la bôme en donnant avec le pilote autant de fois 10° que nécessaire (mais pas plus). Il faut regarder ce qui se passe, rien ne presse, surtout si le vent est fort...
Dès que la bôme est passée, lâcher l'ancienne écoute.
Par vent faible, il peut être nécessaire de border (un peu !) la nouvelle écoute (l'ancienne contre-écoute) pour faire passer le génois.
Si le génois passe mal (à cause d'un faux étai par exemple), il peut être nécessaire de le rouler un peu.
C'est normal de tâtonner au début,il faut expérimenter...

PS Je n'utilise jamais la fonction 'virement automatique' du pilote, mais je procède toujours par palier de 10° ou 20° (en appuyant deux fois)...

05 oct. 201305 oct. 2013
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Ben voilà, deux techniques différentes... Moi, je m'intéresse surtout à la GV (bateau de 11 m) pour éviter l'empannage brutal, surtout par vent soutenu, le génois se dém...dant tout seul...

PS j'ai oublié de dire que dès que/ quand le génois est passé, je déborde la GV...

05 oct. 201305 oct. 2013
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Je pense que Pytheas a soulevé un point essentiel : pourquoi 90° pour empanner ? Si tu es sur la "fausse panne" 20° suffisent est si tu es encore au delà des 180° je pense que 40 à 50° devraient suffire.
Pour le départ au lofe, je suis un peu étonné quand même (faute de précision) à moins que le vent soit fort (dans ce cas toile du temps ?) ou que tu sois bien toilé à l'avant (spi ?).
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As tu essayé en passant par l'étape "ciseau" en intermédiaire ? C'est instable surtout si la houle n'est pas dans ton camps, mais le seul risque c'est l'empannage (sauvage certes) alors si tu t'y attends dans ce cas tu peux border et choquer au moment ad hoc.
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Perso je vire avec le mode vent pour empanner seul ou je les met en ciseau. Comme Salomon (mon pilote) n'a pas de "retardateur" dans cette fonction, je prend souvent 10° d'écart avant. Bien sur je ne régate pas, je prends donc mon temps.
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Donc outre la technique de Pytheas que j'use aussi, deux autres possibilités (qui ne sont que des variantes )
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option 1 (vent faible)
- bateau au GL -> je me rapproche de 180° app (== réel)
- je suis près à l'écoute de gv (chariot sur le bord opposé pour "aider")
- je fais l'empannage, le génois reste sur le bord opposé (ciseau). Selon les bateaux il faut parfois donner l'impulsion à la GV pour changer de bord.
- j'ai du temps
- puis je prends les 10 à 30 ° qui me manquent et fait changer de bord le génois
.
Option 2 : PA en mode vent
- départ au grand largue +10° de rab
- réglage du PA pour passer sur l'angle de vent opposé (écoute de GV parée et chariot déjà au milieu), contre écoute de GSE au winch + taquet (très légèrement bordée sans plus)
- au top je borde la GV, je choque l'écoute de GSE (au vent)
- je choque la GV (qui a empanné)
- je borde (légèrement si nécessaire) le GSE (qui lui est passé tout seul)

En clair je n'ai jamais écoute de GSE et de GV en même temps.

05 oct. 2013
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Salut
Pour ma part j'ai un sun Fizz
Donc petite GV et grand genois
Je trouve que l empannage en solo est bcp plus facile que le virement
Il faut y aller tout doux. Tu est grand largue, tu reprend ta GV, le bateau ralenti, tu commande le pilote pour passer vent arriere petit a petit le genois se degonfle, tu largue lecoute de genois qui etai t bordee sous le vent, tu reprend juste le mou sur lautre, tu continue a appuyer sur le pilote pour gerer le passage sur lautre bord, le genois s'est deja gonfle du bon cote en vent AR, tu stabilise le cap grand largue sur lautre bord, tu choques ta GV.
Cest clair que si tu donne une indication franche au pilote a 90 tu a toutes les chance de te retrouv direct au cap petit largue qui se transforme immediatement en travers avec l inertie que prends le bateau avec un peu de vitesse.

Par contre le virement est plus delicat, en solo je prefere me mettre au pres et donner une indication a 100 pour me retrouver au bon plein, le probleme principal etant le manque a virer, ien penser a choquer avant un peu la gv au cas ou le boat partirai au travers

Bonne nav !

Bruno

05 oct. 2013
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Je pense que le virement n'est pas plus délicat ou plus facile que l'empannage.
Il faut
1 - reprendre tout le mou de la contre-écoute (qui va devenir l'écoute), préparer un tour sur le winch et la garder en main. Vérifier que l'écoute peut facilement filer (pas au taquet ni lovée etc...)
2 - de la vitesse (donc, si on est au près, abattre si nécessaire avant pour en gagner)
3 - virer franchement, mais juste ce qu'il faut pour le bateau dépasse le lit du vent
4 - laisser un instant le génois à contre pour aider le passage sur l'autre bord
5 - A ce moment seulement, laisser filer rapidement l'ancienne écoute (la nouvelle contre-écoute) et reprendre immédiatement le plus vite possible, à la volée, la nouvelle écoute (l'ancienne contre-écoute)
Les problèmes classiques
- Vitesse trop faible
- donner trop de barre et de dépasser le près sur l'autre bord: on se retrouve gîté avec la GV et le génois trop bordés
- Lâcher le génois avant qu'il ne soit à contre. Si le vent est faible, c'est le manque à virer assuré
- Ecoute qui ne file pas; contre-écoute non prête ou pas en main: mou non repris, trop de tours sur le winch...

05 oct. 2013
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si il y a du zef je roule le gegene avant, et après comme dit plus haut: de 10 en 10 jusqu’à ce que ca passe,et avec un frein de bome c'est mieux.

05 oct. 2013
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Pour empanner, il faut d'abord que le canot navigue au vent arrière (et non pas au grand largue), disons à 170° / 175° du vent réel. Barre d'écoute au centre. Ensuite, barre franche entre les jambes du barreur debout pour descendre vers l'autre amure, je borde l'écoute de GV et la choque sur l'autre bord. Par petit temps, passage à la volée.
Je ne m'occupe de faire passer le génois( qui ne porte pas vraiment au vent AR) qu'après l'empannage.

05 oct. 2013
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perso j'ai un frein de bôme.
Et puis quand la mer est peu agitée à agitée , que tu veux faire une retenue de bôme ( folklo sur un petit bateau) j'ai un frein de bôme.
Et quand tu veux faire du spi avec un pilote ST 1000, et que tu dois aller à l'avant et que ton poids déséquilibre toujours ton petit bateau, j'ai un frein de bôme.
Et que tu est au portant et que tu veux être sur que l'empannage sauvage ne détruise pas de matériel, j'ai mon frein de bôme.

05 oct. 2013
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Bonjour,

je vois 2 erreurs dans ta procédure :
- border la grand voile en étant GL, et je suppose bloquer l'écoute
- demander au pilote un angle de 90°
==> après l'empannage, la GV trop bordée fera loffer le bateau d'autant plus que le pilote est programmé pour t'emmener au largue/travers sous l'autre amure, donc trop haut dans le vent ==> prise de gîte et de vitesse, et départ au lof impossible à contrer à la barre s'il y a un peu de vent.

Ma façon de procéder ne diffère pas beaucoup de celles évoquées plus haut : stabilisé sur la fausse panne (170/175) j'aide le génois à changer de bord (avec l'écoute), si ce n'est fait je raidis le hale-bas, chariot de GV au centre, puis commence doucement à border la GV......un petit +10° au pilote, j'embraque rapidos, la bôme passe et je laisse filer doucement l'écoute sous l'autre amure (accompagnement et freinage). Une fois stabilisé sous l'autre amure, il n'y a plus qu'à affiner ses réglages (hale-bas, écoutes et cap).

S'il y a du vent, attendre une accélération franche du bateau pour débuter l'empannage : moins de pression sur la voile.

Si trop de vent, je privilégie le virement vent debout, moins stressant.

05 oct. 2013
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Merci pour toutes ces réponses ! J'ai plusieurs méthodes à tester ; petites précisions, il s'agit effectivement d'un voilier équipé d'une barre à roue avec le pupitre de commande du pilote auto juste au dessus de la barre (tourné vers l'arrière du bateau donc). Enfin avec une barre à roue en arrière du cockpit et les winchs et écoutes à l'avant (le chariot est sur le rouf), je trouve se bateau particulièrement peu pratique à manoeuvrer seul.

05 oct. 2013
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Le mien - et beaucoup d'autres bateaux ont exactement la même disposition. Ce n'est pas un problème.

Quand on vire vent debout on veut passer rapidement d'un bord à l'autre. 90 ou 100 dégrées sur le pilote d'un seul coup, c'est ce qu'il faut.

Mais quand on empanne, on veut tout faire en douceur en changeant seulement de quelques dégrés son cap. Virer à 90 degrés n'est pas bon dans ce cas.

Met-toi presque exactement vent arrière sous pilote. Borde ta grande voile. Puis, avec une main et en restant devant le piédestal de la barre, appuis 1 ou 2 fois sur le bouton pour abattre 10 dégrées sur le pilote (tu dois pouvoir sentir ou voir les boutons sans avoir à contourner la barre.)

Ensuite, procède comme tu sais le faire pour faire passer le génois sur l'autre bord. La grande voile passera toute seule et ne posera pas de problème - sauf si tu navigues sous force 8 ou plus. Ça risque le claquer fort dans ce cas.

Une fois le génois réglé correctement tu as le temps de choquer tranquillement la grande voile sur l'autre bord.

Garde à l'esprit que c'est un manœuvre qui doit se passer tranquillement sans empressement.

05 oct. 2013
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Faux, il faut simplement savoir ce que l'on veut qu'en on achéte un bateau.
Et surtout il faut savoir faire du bateau.
En ce moment, il y a plein de gugusse qui posent des questions abhérentes, d'une sottise incommensurable.
Etant le plus géné, je me casse
Ciao

05 oct. 2013
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Faux ?

Oui, bonne initiative, de te casser.

05 oct. 2013
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d'où l'utilité d'une commande su pilote à distance
bien résumé Argonaute, les 90°, ce n'est pas le bon plan par vent soutenu, surtout si le pilote est mal réglé (gain trop élevé) et dépasse de bp la consigne avant de rétablir; et d'ailleurs pourquoi 90° ? il n'y a pas de raison à cela si ce n'est de se servir du "virement automatique" fait pour le près
au gd largue on n'est pas loin du vent AR, donc passer par cette étape n'est pas difficile
les débuts sont tj difficile, et si le bateau vire sur place, si on le connait pas, surprise surprise
JL.C

05 oct. 2013
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Une télécommande est pratique. J'ai pris une quand j'ai changé de pilote il y a 3 ans.

Très pratique surtout quand je dois aller sur le pont pour des manouevres de spi ou de trinquette.

Avec la mienne (Raymarine Smartpilot) j'ai l'affichage de tous les instruments en bonus.

05 oct. 201305 oct. 2013
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Tout a été dit à propos de la manœuvre.
Perso, je stresse beaucoup moins avec les empannages depuis que j'ai installé un frein de bôme. Un "8" d'escalade, un bout, 2 poulies, c'est tout ce qu'il faut pour que la manœuvre se fasse dans le calme.

20 oct. 2013
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Tu as des photos ? a quel niveau as tu installé les poulies de renvoi ? Comment passes tu le bout dans le huit.
J'ai bien essayé sans trop de succès, ca freine trop ou pas assez.
@+ Alain

20 oct. 2013
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À Alain. Je n'ai pas de photo malheureusement. Le "huit d'escalade" est installé juste derrière le hale-bas, les poulies sont frappées sur les cadène des haubans.

Le boute passe en simple dans le "huit" puis dans les poulies (une de chaque côté) et ramené au cockpit sur un taquet. L'important c'est que le côté sous le vent du boute soit bien tendu sinon ça ne freinera pas lors de l'empannage. Si la tension est trop forte la bôme sera trop freinée pour bien passer lors d'un empannage.

05 oct. 2013
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l'important est de passer sur l'autre bord en douceur , donc manoeuvre au ralenti.
lacher le foc qui fasaye
empanner et choquer la grand voile pour evo iter
reprendre le foc sous la nouvelle amure

05 oct. 2013
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J'ai aussi un frein de bôme ce qui simplifie, ou plutôt sécurise, la manœuvre.
Il y a un fil bien rempli à ce sujet.
www.hisse-et-oh.com[...]mpanner

05 oct. 2013
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Salut
Moi je degraphe le pilote pour le virement comme pour l'empannage. Tout à la main ça se passe bien.

05 oct. 2013
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Au largué je commençe a border, vent arriere, la bome est dans l axe, je pars douçement sur l autre amure et je choque en douceur, sans pilote

06 oct. 2013
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Frein de bôme également, avec un 8 d'escalade et de la corde dynamique (budget 30euros), ça m'a changé la vie.

06 oct. 201306 oct. 2013
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bon!
empannage avec 45 nœuds de vent! :lavache:
et un commentaire de franck cammas pour le plaisir de Chris ! :heu:

:langue2: :alavotre:

c est sur : c est pas en solo

06 oct. 201306 oct. 2013
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Tout cela m'a l'air bien fouillis...
Avant de parler de l'empannage, je te ferais deux remarques:
1- tu écris "Je fais les manœuvres seul à l'aide du pilote auto". Non, si tu veux faire de bons empannages seul, fait les vraiment seul, sans pilote. Une fois que tu maitrisera ça, tu verra qu'avec le pilote, ce sera moins joli. Une machine ne remplace pas le "toucher de barre" pour une manoeuvre". Papy_Jame décroche son pilote avant d'empanner, et pour une fois, il est dans le vrai.
2- tu a remarqué que ton cockpit n'était pas adapté aux manoeuvres en solo a cause de la console et de la barre à roue. C'est certainement juste, mais c'est aussi a toi de t'y adapter. Il te faut donc absolument apprendre a barrer depuis le cockpit, de l'autre coté de la console. Pour cela tu te tiens avec la ligne des épaules dans l'axe du bateau, le regard vers l'avant, le bras tendu vers l'arrière, la main sur la barre. La position n'est pas confortable mais il ne s'agit pas du tout d'y passer des heures, mais de corriger une trajectoire durant une manoeuvre. Il te faut aussi apprendre à lacher la barre pour reprendre une écoute, puis la reprendre pour corriger la trajectoire, puis la relacher pour faire autre chose... etc etc. Si tu veux faire du solo, il te faut apprendre à manoeuvrer en gérant la barre (trajectoires/ lof/abattées/passages de voile), les deux winch de foc et la GV et tout cela sans pilote. Une fois que tu sais faire cela tu sauras quand mettre le pilote dans ta manoeuvre mais également (et surtout) quand l'enlever.
.
Ensuite parlons de l'empannage. Mettons de coté le détail: le foc (ou GE). Cette voile n'est qu'une étape obligatoire, mais ne pose aucun problème de réalisation, juste d'organisation (choquer d'un coté, reprendre de l'autre) dans une chronologie. Tu peux le faire avant la GV ou après, aucune importance. Ne parlons plus du foc.
L'empannage est juste un problème de Gv et d'équilibre sous voiles. Tout se joue sur deux choses: la préparation de la GV en vue d'empanner y est pour 20%, le travail de barre pour 80%. Un empannage bien fait se passe tout en douceur, même par 30nds de vent et mer agitée. Avant le parler "pratique" voyons deux aspects théoriques:
1- l'empannage est un changement d'amure par le vent AR. Ok, mais en pratique? c'est le moment ou le vent passe de deux millimètres sur la face tribord de la voile, à deux millimètres sur la face bâbord de la voile. Le "No Man's land" c'est l'épaisseur de la chute. C'est exactement ce 1/2 degré d'angle à la barre que tu dois apprendre à trouver pour que la voile passe tout en douceur, c'est ce 1/2 degré dont ton pilote n'aura jamais conscience.
2- l'équilibre sous voiles: proche du vent AR, la voile est sensée être complètement débordée, offrant ainsi une grande surface de poussée dans un plan perpendiculaire à l'axe du bateau, mais qui passe pas très loin du centre de gravité. Le fait de border la GV diminue la surface de poussée, mais également recule sur l'AR ce plan perpendiculaire et de fait, l'éloigne du C.de Gravité. le bateau ainsi poussé à tendance à tourner vers le vent: le fait de border te pousse au lof, mais vu qu'en bordant tu déplace lentement et progressivement le plan de poussée, un simple contrainte sur la barre garde ton bateau dans l'axe de sa route. Par contre, une fois empannée, il te faut pouvoir choquer la GV en grand. Si elle est retenue brutalement, l'arrêt du plan perpendiculaire dans sa course donne l'équivalent d'un coup de pied sur l'AR du C. de Gravité et le bateau part imédiatement au lof. Même ta barre ne le retiens pas.
.
Ton départ au lof résulte du non respect de ces deux aspects.
Maintenant je reprends ta procédure:
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- bateau au grand largue
Première erreur. Tu ne dois pas être grand largue mais le plus possible vent AR (c'est une allure théorique puisque le vent AR n'est qu'une "ligne"). Pour cela un repère très efficace est le pavillon FR dans le Pataras ou encore un penon. Si tu cherche le Vent AR, lève la tête. Tu ne dois pas être G.Largue et encore moins sur la fausse panne.
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- je ramène le chariot au centre
Oui c'est bien, mais il s'agit là d'un travers d'école de voile qui crache une procédure toute faite. Peu importe qu'il soit dans l'axe, par contre ce qui importe vraiment est qu'il soit au taquet des deux cotés, sinon il va partir brutalement lors de l'empannage et risque de casser la butée.
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- je borde la GV
Là il manque une précision: je borde la Gv DANS L'AXE. Le plus possible. Ce faisant il te faut compenser à la barre pour garder la trajectoire. Jusque ici, l'utilisation du pilote est possible. Mais pour ce qui suit, il vaut mieux le débrancher ici et reprendre la main.
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- je demande au pilote de virer (90°)
Oublie.
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- j'ai dans chaque main les 2 écoutes du génois pour le faire passer
Oublie. La priorité c'est la GV. tu passeras le GE une fois ta GV sur l'autre bord, ou encore tu aurais pu le passer dés que tu est vent AR avant de t'occuper du chariot.
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- le bateau change de bord
Attention. Dans la chronologie qui précède, nous n'avons fait que préparer l'empannage. C'est maintenant que cela se joue. Contrairement à ce que je vois souvent, lors d'un empannage le barreur regarde ... devant lui. C'est pourtant pas du tout là que cela se passe. Ici les yeux du barreur sont braqués sur une seule chose: la chute de la GV, et rien qu'elle. Un empannage se passe la tête en l'air!
D'ailleurs tu as tout sous les yeux: le pavillon ou le penon qui te donne l'axe du vent et la chute et ses réactions qui t'indique quand elle passe cet axe.

Si elle est bien border il faut venir à la barre "lécher" l'axe du vent, et la chute (et rien qu'elle!) va s'inverser tout doucement, un peu à la manière de la Larme du spi qui indique son bon réglage: quand le tissu de la voile est exactement dans l'axe du vent. Précision importante: un empannage ne se fait qu'à la barre, pas de poussée à la main sur la bôme, du palan d'écoute prise en main pour tirer dessus etc etc. Cela peut se faire, cela s'appelle un "empannage à la volée" et c'est plutôt réservé à une certaine urgence.
C'est pas fait dans les règles de l'Art.
Une fois la chute inversée, la GV doit être choquée dans l'instant et l'écoute doit être laissée filée sans quelle soit stoppée. Elle peut être retenue par un frein qui limite la violence du passage. Sans frein, dès que l'on choque la GV pour quelle passe, il est primordial de lâcher l'écoute sous peine d'avoir les mains brulées par le bout.
.
- ... départ au lof !
Et bien normalement non.
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Maintenant voici comment t'entrainer: Beau temps, mer peu agitée, de l'eau à courrir devant et sur les cotés. Tu te met VA, chariot bloqué et tu borde l'écoute de GV. Laisse le GE au taquet, tu ne t'en occupe pas. Ensuite à la barre tu "lèche" l'axe du vent et tu joue avec la chute que tu replie sans empanner, ou en empannant mais sans choquer la GV et en maitrisant la trajectoire générale du bateau. Si tu peux tenir 10/15 minutes à ce jeu avec la chute dans l'axe du vent, tu pourras passer au problème suivant, l'empannage te seras acquis.
Olivier

07 oct. 2013
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La nuit le cerveau mouline plus. Ce matin j'me suis réveillé en m'disant "Put--n de bo--el de me--e! j'ai oublié un truc hyper important!
Je répare donc cet oubli:
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Naviguer au portant nécéssite d'avoir repris du hâle-bas. Si le vent est fort, l'angle plutôt Largue et que vous avez des envies de vitesse, il se peut fort bien que vous y alliez d'un peu de winch pour l'étarquer afin d'avoir une belle chute bien bordée dans les hauts...
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Dans ce cas, attention Danger: abattre en grand avec le hâle bas souqué ne pose pas de problèmes, au contraire. Mais empanner avec un tel hâle-bas souqué peut s'avérer catastrophique car alors toute la tension est brutalement renvoyée sur vit-de-mulet quand vous choquez la GV une fois l'axe du vent passé.
Deux risques:
1- casser le vît-de-mulet
2- flamber le mat à cet endroit.
Perso j'ai appris cela après avoir plié un mât à cet endroit...
Donc avant d'empanner, un petit coup d'oeil sur le hâle-bas qui doit être repris, au taquet, mais pas souqué!

20 oct. 2013
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Oui, faire gaffe au hale bas. C est que ca tire ce truc la. Avant un empannage, seul ou en équipage, je le relache, surtout depuis que j ai cassé une poulie lors d un empannage, alors que j étarque à la main.

07 oct. 2013
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Super didactique, clair, argumenté ! Je mets une étoile... et j'attends avec impatience le même petit topo sur le virement de bord et la prise de ris ! Franchement n'hésite pas...

06 oct. 2013
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Perso quand je suis seul, j'enroule le génois jusqu'à l'étai de trinquette, je fais les manoeuvres de GV sus-dite, puis aprés avoir viré je déroule le génois sur le bon bord. Je règle les voiles et en principe pas besoin de pilote. Mais c'est un vieux bateau......

06 oct. 2013
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Merci pour les réponses, surtout celle très détaillée d'olivier. Juste une précision : j'ai pas trop l'habitude de naviguer vent arrière le génois masqué par la GV étant en général complètement déventé. Pendant la manoeuvre donc peut importe qu'il soit déventé et face n'import quoi ?

06 oct. 2013
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oui, peu importe. De toute façon il ne sera déventé que le temps de faire ta manoeuvre, une fois empanné, tu peux relofer au GLargue pour le refaire porter. Et puis si il t'embête vraiment, la soluce de Lady Jane, a savoir l'enrouler pour partie peut-être viable, mais tu rajoute de l'effort physique...
Si tu parle de la phase "entrainement" au vent AR pour travailler tes empannages, alors oui, tu roule en partie, tu sur-borde et roule...
Oliv

06 oct. 201306 oct. 2013
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Un génois déventé par la GV ne demande pas vraiment d'efforts. C'est pas académique, mais c'est efficace Et puis si il y a un peu de mer ça m'évite d'aller faire le guignol à l'avant ou les drisses de génois adorent s'accrocher sur le guindeau ou les chaumards, voir même passer sous l'étrave ! En solitaire on est jamais trop prudent.

06 oct. 2013
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Tu veut dire les écoutes je suppose?

06 oct. 2013
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:star2: Allo, j'écoute

06 oct. 2013
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Bien que nous naviguions à deux, je fais généralement les manœuvres de voilure seul.
La longue explication d'Olivier va me permettre d'affiner encore ma technique.
Cependant, grâce au frein de bôme, l'empannage par temps moyen ne me pose aucun problème.
En revanche, lorsque que ça souffle vraiment fort, comme dans la vidéo sur la traversée Minorque Collioure, le virement de bord, surtout après un empannage sans soucis mais un peu chaud, me parait plus sécurisant.

06 oct. 2013
1

il parait que nous, les mecs, ne sommes capables que de bien faire une seule chose à la fois. me concernant, c'est un peu vrai. donc moi j'empanne sous pilote. je passe le génois tranquillement, voiles en ciseaux on controle bien la fausse panne, si nécessaire je largue un peu de hale bas pour ouvrir la chute de gv . ça retarde l'empannage et permet d'abattre encore un peu plus. j'attends de partir en survitesse si il y a de la mer, chariot bordé dans l'axe et je borde en grand. ça ferme la chute et ça empanne tout seul. l'écoute de gv avec deux tours au winch se largue vite , tout en douceur, sans se cramer les mains. bon dès fois je fais + ou- 10° degré sur le pilote pour lancer l'histoire mais ça se passe très bien.

06 oct. 2013
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Bravo à Olivier pour sa démonstration très explicite !

En fait, l'essentiel est de faire passer la GV en douceur d'un bord sur l'autre et de laisser le foc vivre sa vie tant que la GV n'est pas passée.

07 oct. 2013
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viiiite !!!
il serait temps d'empanner !
ça fait 2 jours que t'es vent arr, tu vas arriver en face avant d'avoir viré ..... :-(

19 oct. 2013
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J'ai essayé ces jours ci 10 virements et 10 empannages au pilote : Aucun de bien passé. Je retourne à mon habitude de decrocher le pilote et de faire à la pogne. C'est bien plus securisant.
Combine de solitaire : je relie les 2 ecoutes de foc apres les avoir roulés 2 tours autour de leur winch respectif. Celui qui n'est pas en tension est lié à celui en tension avec un mou d'environ 5 cm.
Je fais un noeud gansé pour la secu. Je realise presque un foc autovireur sans toute la brocante qui va avec.
C'est vrai j'ai 2 clam cleat pour regler et larger les ecoutes
Les virements et empannages se passent 2 doigts dans le nez en solo. Et je gagne en secu, les ecoutes ne battent pas, pas besoin d'aller les chercher sous le vent etc ......Que du bonheur. juste un mini reglage apres la manoeuvre pour mettre les penons à l'horizon. :-p

19 oct. 2013
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En solitaire, est ce quelqu'un connait l'enchainement pour virer vent arrière avec le spi symétrique (110 m2) (par temps maniable 15 noeuds maxi), un seul tangon hale bas et balancine en bout de tangon 2 barber-hauler, la GV 30 M2 sur un frein de bome, télécommande de pilote acceptée voire indispendable? A deux avec l'amirauté à la barre ça peut aller mais seul j'aimerais bien me lancer. Peut etre un deuxieme tangon indispensable ?

19 oct. 2013
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Je précise j'ai une chaussete de spi, la sagesse voudrait que je rentre le spi je le prépare sur l'autre bord avec tangon, je vire ensuite en faisant passe la GV puis je ressors le spi de sa chaussette, j'aimerais bien essayer sans passer par la chaussette.

19 oct. 2013
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balancine en bout de tangon, ça le fait pas,
il faut une pantoire qui soutienne le tangon vers l'horizontale quand il est décroché du mat

19 oct. 2013
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Oui, c'est faisable, mais plus que la force du vent, il te faut une mer plate, car c'est elle qui va faire que ton bateau lofe ou abat, donc va diriger ton spi au vent ou sous le vent. En solo, c'est ça ta galère. Coté matos, il te faut une télécommande et un pilote en mode vent, et pilotable au degrés près sur ta télécommande. De plus il te faudrait la gestion des barbers depuis la plage avant. Ou alors faire sans.

20 oct. 201320 oct. 2013
2

Bon, alors ici, on va parler du spi, la Gv est annexe, ce n'est plus elle le problème. Avant d'attaquer une quelconque procédure, il faut commencer par expliquer qui empanne le spi. Contrairement a ce que l'on pense, le N°1 (le petit gars qui s'agite sur la plage avant) n'a aucune intervention sur l'empannage, juste un technicien, une petite main avec deux gros bras. Si ça part en couilles, ce n'est en rien de sa faute. le cerveau de l'opération, celui qui tire les ficelles en coulisse, c'est le barreur: c'est lui qui fait presque tout dans l'empannage. Le principe est que lorsque le bateau est vent AR, tu peux décrocher le tangon, il ne sert plus à rien. Partant de là, le spi restera dans l'axe du vent et le bateau pourra lofer de quelques degrés, le spi partira sous le vent (en fait, lui ne bouge pas, c'est le bateau qui lofe dessous). Dans ce sens c'est simple. Par contre, sans tangon, si le bateau peut lofer vraiment au vent d'au moins 5° (suffisant pour gérer l'accrochage ou le décrochage de tangon sur l'avant), partir à l'abatée est beaucoup plus délicat. Ce faisant, le bateau est de quelques degrès sur la fausse panne ce qui a deux effets potentiellement problématique: le guindant du spi (qui marche en laminaire) se trouve abrité du flux d'air, le spi se dégonfle et surtout il se fait aspirer par la dépression derrière le GV. L'ensemble du spi se trouve à tourner autour de l'etai en passant entre celui-ci et la GV: C'est le début du cocotier. Une seule façon de l'éviter: relofer pour regonfler le spi par son guindant.
Tout l'empannage du spi se trouve là: savoir "slalomer" dans un angle assez restreint (une dizaine de degrés) entre lof et abatée sans dégonfler le spi. Savoir faire cela permet au barreur de "déplacer " le spi au et sous le vent permettant ainsi au N°1 de décrocher, retourner, attraper, raccrocher le nouveau bras puis enfin au mât. Il ne doit pas avoir a pousser ou tirer car c'est au barreur de lui déplacer les écoutes/bras afin qu'il puisse accrocher. C'est par exemple comme cela, que tu dois pouvoir présenter le tangon devant la cloche et c'est le barreur qui le clipse en amenant le mât au tangon et pas l'inverse...

Dans ton cas particulier, avec 110m2 de spi, il t'est impossible d'avoir un tangon sur pantoire, tu dois te débrouiller pour inverser le tangon en le tenant uniquement par l'embout coté cloche, l'autre étant supporté par la balancine. Le bout du piston du croc doit être assez long pour être manipulé (ouverture du croc vers le haut) depuis l'arrière du tangon. Comme je le dis plus haut, oublie les barbers, ils brident trop le spi: cela l'empêche de monter et surtout cela limite ses possibilités de balancer au et sous le vent. Enfin, un coup classique et d'avoir l'ecoute trop bordée, ce qui limite la distance entre le point de bras et la cloche de mât une fois que l'on veut y raccrocher le tangon, quand cette écoute devient le bras. Une fois décroché des deux cotés, il ne faut pas hésiter a franchement reculer sur le pont en longeant la bôme au vent pour bien occuper l'espace. Dans ces cas là, la présence d'un bas étai ou d'un second enrouleur peut carrément rendre cette manip impossible. Là, tout dépends de ton plan de pont.

Pour finir, cela te demandera une phase d'apprentissage, de maitrise à la télécommande du pilote. Le paramétrer en mode "réponse rapide" et suivis du vent c'est mieux, sinon ce sera à toi de suivre le vent au mieux avec +1° et -1°.
Pour ce faire, choisis une zone avec de l'eau à courir, met toi en VArriére, décroche l'écoute du tangon et pose le "nez" de celui-ci sur la plage avant (balancine choquée). Reste dans le cockpit et met toi sous pilote et télécommande. Entraine toi à lofer/ abattre avec la télécommande en cherchant les limites.
Si tu maîtrise cela, le travail sur la plage avant n'est qu'une formalité de gros bras.
Ce faisant, le seul incident que tu risque, c'est le cocotier. Si cela t'arrive, aucune panique: le défaire est aussi facile que de le faire! pour cela, tu empannes la GV et tu abat sur la fausse panne: il va se défaire tout seul. Relofer de suite pour regonfler le spi (enfin juste suffisamment pour, revenir au VA juste suffit) et ré-empanner.
Olivier

20 oct. 2013
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Merci pour tes conseils precis et argumentes ; je vais tenter le coup mer plate vent regulier et de l eau a courir et pas seul a bord dans un premier temps.

20 oct. 2013
0

trouvé sur le net ("techniques-manoeuvres-solitaires" .pdf) :

EMPANNAGE SOUS SPI

Classique un jeu d'écoute sans déclocher
Attention c'est le bateau qui bascule pas le spi
1) Recentrer le chariot de G.V et le bloquer. Reprendre les 2 barbers.

2) Régler le tangon perpendiculaire au mât (brasser carré). Cloche à hauteur d’épaule. En se
mettant bien vent arrière.

3) Choquer le bras,

4) Baisser le tangon en larguant de la balancine,(repère) (selon type et taille de tangon)

5) Choquer l'écoute jusqu'au repère.

6) Libérer le bras du tangon,

7) Changer le tangon de bord en passant derrière l'étai.

8) Saisir le nouveau bras et le clipser sur le tangon. Reprendre la balancine de tangon.

9) Empanner la G.V.

10) Lofer légèrement et border l'écoute.

11) Régler balancine, hale bas, bras, écoule, chariot de G.V, et écoute de G,V,

Attention à la girouette qui s'oriente selon l'écoulement du vent autour du spi.

Si tangon réversible, déclocher, modifier bras et reclocher de l'autre côté.

L'idéal, un double jeu d'écoute permettant de toujours tenir le spi gonflé le temps que l'on modifie

Michel Franck – Challenge Voile – Centre Cap 2000 – 14,av. des Iles d’Amérique – 34300 Cap d’agde

20 oct. 2013
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C'est super...c'est un truc que je fais la plupart du temps en solo et je ne me suis jamais posé de questions....j'ai toujours fait comme on nous a appris à l'école de voile.

Ton problème c'est pas d'empanner, c'est le pilote.
C'est une manœuvre de base de la voile qui doit être faite d'instinct les yeux fermés. Imagines en cas de panne du pilote sur une mer formée?
En plus c'est des manœuvres ou il faut aller vite....donc le clic clic +10 +10 du pilote oublies...ça ne marche que quand il y a pas de vent.

20 oct. 2013
2

L'empannage en solitaire sous spi d'instinct les yeux fermés??? L'empannage sou spi en solitaire est l'une des manoeuvres les plus complexes à réaliser, qui demande une méthode rigoureuse et qui peut s'avérer dangereuse.
En cas de panne du pilote par mer formée, on affale on empanne et on rehisse sur le bord suivant, et encore.... si le pilote est en panne c'est chercher les problèmes à mon avis que de spier dans du gros temps.

20 oct. 201320 oct. 2013
0

:oups: Ou tu as vu qu'il y avait un spi dans le sujet initial?

D'ailleurs j'en ai pas à bord car inutile dans ma config.

20 oct. 2013
2

faut pas lire que le post initial, mais toute la suite. le fil a dévié depuis. Quand on poste, faut tout lire, ne serait-ce que pour ne pas dire qqchose qui a déjà été dit.

20 oct. 2013
0

pis c'est bien plus drôle avec un spi...

21 oct. 2013
0

Bonsoir,

Avec un spi de 110 m², pourquoi de ne pas utiliser un bras et une écoute de chaque côté, sans décrocher le tangon du mat ?

Olivier, qu'appelle-tu "inverser le tangon en le tenant uniquement par l'embout côté cloche" ? Si tu décroche le tangon du mat, n'as tu pas besoin d'une seconde balancine ?

21 oct. 201321 oct. 2013
1

Avec un spi de 110 m², pourquoi de ne pas utiliser un bras et une écoute de chaque côté, sans décrocher le tangon du mat ?

Parce que le but est de faire cela en solo, avec juste son pilote à engueuler. Ne pas décrocher le tangon du mât sous entends qu'il faille décrocher le bras, puis revenir au cockpit lacher de la balancine mais pas trop pour que le tangon puisse passer de l'autre coté de l'étai, puis la reprendre. Et une fois passé de l'autre coté, il te faut aussi raccrocher l'ecoute (futur bras) et pour cela c'est trop loin, pas accessible.

Olivier, qu'appelle-tu "inverser le tangon en le tenant uniquement par l'embout côté cloche" ? Si tu décroche le tangon du mat, n'as tu pas besoin d'une seconde balancine ?

Non, dans son cas, la balancine est en bout de tangon: tu abat légerement à la télécomande, le spi part au vent libérant la pression sur le tangon. Larguage du bras. Le spi est libre. Relofer léger pour éviter le dévent et renvoyer le spi sous le vent (mais pas trop non plus). Poser le tangon sur l'epaule, façe au spi et devant la cloche. Libérer la cloche, le tangon tiens sur l'épaule et par la balancine à l'autre bout. Reculer suffisament (en restant au vent, le long de la bôme) pour que le tangon passe derrière l'étai et vienne sous le vent du bateau, puis re-avancer pour aller à la pêche à l'ecoute sous le vent en faisant attention à passer sous la (future) contre écoute de GE. Raccocher l'ecoute de spi (futur bras, c'est là le plus galère. C'est aussi ici qu'il est important d'avoir sous la main le bout gérant le piston) puis pousser pour être en butée au point d'amure de la toile. Reste à raccrocher au mât. Si la distance entre l'amure et le croc de mât est plus courte que le tangon, lofer léger jusqu'à ce que ça passe. Une fois raccroché, empanner la GV le plus vite possible, puis tout re-régler.
.
Cela reste quand même une manoeuvre dès plus délicate, encore augmenté par le solo et la surface de spi (donc son tangon asymétrique).

22 oct. 2013
0

Merci pour ces infos pratiques ; ok pour le bout gérant le piston du tango; l enchainement correspond bien a ce que je fais déjà avec un barreur la plus grande difficulté va être de contrôler l orientation du spi par rapport au vent avec la télécommande du pilote ; a la barre je sens le vent même sans girouette sur la plage avant il faut que je m entraine a contrôler la barre avant de tenter le coup

22 oct. 2013
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Merci pour ton explication, Olivier.

En fait, je me suis peut-être mal exprimé : je pensais à l'empannage avec un tangon et des écoutes doubles de chaque côté.

Il me semble que, avant l'empannage, il suffit de raidir l'écoute côté tangon, puis de mollir le bras (la machoire du tangon étant prise sur le bras), ainsi que la balancine, tout en embraquant le hale-bas, ce qui permet d'amener la pointe du tangon près de l'étai ... le tout en restant dans le cockpit. Et seulement à ce moment, on va à l'avant pour changer le bras.

22 oct. 2013
0

bsr
un 360° et on repart sur l'autre bord ,
alain

22 oct. 2013
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Cela parait pas mal. Le seul véritable interêt que j'y vois c'est que tu peux crocher le futur bras alors que celui-ci est tout mou. Par contre, ce n'est qu'une popote à l'avant car du moment que tu a décroché le bras du tangon, ton spi est libre. Et c'est dans cette conduite à la barre (humaine ou pilote auto) que tout ce passe. Du moment que cela est maîtrisé à la barre, tu peux prendre ton temps et faire toutes les manips que tu veux tranquillement à l'avant.
Un bémol tout de même: dans ta manip, tu baisse le nez du tangon jusqu'à ce qu'il passe de l'autre coté du GE. Avec un tangon dont la balancine est prise au bout, elle n'a que peu d'efficacité si le tangon pique du nez: winch self-tailing obligatoire.
Doubles écoutes/bras... le top du top en solo sur des grands spi, c'est double tangon/double cloche...

22 oct. 2013
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Merci pour ta réponse. Effectivement, la voie royale sur un bateau de cette taille, c'est bien 2 tangons et bras et écoute double !

22 juil. 2014
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Bon , et bien grosse annerie dans les explications de l'empannage: Perso je sais desormais ce qu'est faire un ccocotier:
Vent arriere j'ai enroulé mon genois autour de l'etai lors de l'empannage: En solo bon vent et mer qui bouge = grosse cagade !
;
Quand Oliv44 et d'autres disent on ne s'occupe que de la gv et qu'on s'occupera du foc ensuite, je dis c'est une annerie.
Je dis :Avant d'empanner : border la gv, mais aussi un peu le foc.
.
Bons empannages les amis ;-)

22 juil. 2014
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Sous GV et génois, je ne reste guère entre +140° et -140° pour garder un VMG correct sous le vent.
Pour empanner, je me mets progressivement à +185° ou -185° après avoir choquer la GV au maxi tout en bordant la contre écoute de génois sans choquer l'écoute. Cela permet au génois de ne pas faire le cocotier. Dès que le génois passe de l'autre coté, je choque l'écoute qui devient la contre écoute et fini de border le génois. On est en ciseau ce qui permet de ne pas perdre de vitesse et d'avoir une VMG pas trop loin de celui que l'on a à +/- 140°.
Je borde la GV rapidement et dès que la bôme passe je laisse filer doucement et me remet à 140° du vent.
Réalisé dans toutes les conditions de mer et de vent sans problème.
Génois à grand recouvrement (140% ?).
La technique de border la contre écoute permet aussi de ne pas accrocher aux winchs, panneaux et autre sur la plage avant.

23 juil. 2014
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L'idée est d'éviter de choquer en grand.
Si on choque l'écoute sous tension, le point d'écoute se rapproche de l'étai et le cocotier peut commencer à se former, vu que le génois sera déventé et va faseyer au fur à a mesure que l'on va au 180°.
Si on garde le point d'écoute au niveau des haubans et du mat, on contrôle sa position.
Le génois peut passer partiellement devant l'étai, mais ce sera au plus sur une longueur égale à la moitié de la bordure entre le mat et le point d'écoute lorsque qu'il est bordé à plat.
Une fois passé le 180°, le vent va naturellement récupérer cette partie grâce au point d'écoute resté au niveau du mat.
Cela suppose en solo que l'on est sous pilote ou avec la barre entre les jambes dans un petit cockpit avec les 2 écoutes et winchs à portée de main.

22 juil. 2014
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Sur un bord à 180° , pour empanner : Ta solution serait donc de border la contre écoute ? ! Je n'y ai pas pensé, je vais essayer ça !
Cordialement

24 juil. 2014
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Tres bien axpliqué : J'ai essayé : Impec

22 juil. 2014
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Cocotier avec Foc!
Admettons que ce soit un genois a fort recouvrement....et encore.
Deja des le debut de ton post j ai note une erreur, tu nous dis que tu empannes avec le pilote partant du grand largue et tu le fais changer de 90 degres de cap.
C est de trop.
Tu te mets a 160 degres du vent a la barre et tu regardes si ta route et tes voiles sont stables. Ensuite tu ramenes le chariot de GV au centre en laissant filer l ecoute. Apres tu regles ton pilote pour etre sur l autre amure a 160 degres du vent donc changement de cap de 40 degres seulement. Et tu reprends a toute vitesse ton ecoute de GV que tu laisses filer en la freinant des que ta gv a change d amure. Si tu la bloques tu risques le depart au lof, surtout si en plus tu n as pas choque le hale bas de GV. Il faut bien choquer celui ci avant d entamer la manoeuvre. Tu te stabilises, au besoin tu t ecartes un peu du lit du vent, 5 a 10 degres suffisent, ettu fais passer ton genois tranquille.
Et ca marche. Le mieux c est encore de ne pas se servir du pilote, je coince ma barre franche entre les genoux ( si tu as une roue oublie) tout en reprenant mon ecoute GV. Ca me permet de bien sentir les reactions du bateau.
Bonne nav.
Ensuite tu pourras t entrainer avec un spi par petit temps, c est un autre amusement...

22 juil. 2014
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Bien vu. Je plussoie comme dit l'autre. Important de déclencher le demi-tour sous le vent déjà bien abattu.

22 juil. 2014
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c'est pas un cocotier mais un coquetier pour le spi...

22 juil. 2014
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bonour , les voileux
sur le mien c'est interdit au dessus de force 3 et pourtant je n'ai qu'une écoute et une seule voile à gérer
la dernière fois en empannage accidentel le cul poussé par une vague j'ai explosé la poulie en bout de ouichebaune
alain

23 juil. 2014
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Salut Alain,
je suppose que c'est après avoir sifflé ma bouteille de Chirouble que t'as fait un empannage "ACCIDENTEL".
Au fait il m'en reste une en fond de cale et la semaine prochaine je serai vers Porquerolles. Si tu es dans le coin fait moi signe......;-)
Jean louis.

25 juil. 2014
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oui, oui, le Cap Corse je connais.
Ca se descend tout seul, j'en achète chaque fois que j'arrive en corse.
Bien sur, consommation raisonnée comme tout un chacun...avant de prendre la mer.
Bon séjour en bretagne à vous deux.
A bientôt,
jeanlouis.

24 juil. 2014
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non non c'est au cap corse avec un peu de vent dans le cul devant la giraglia
alain

24 juil. 2014
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AMHA
le chirouble est avec le moulin a vent , un des rares beaujolais pouvant voyager sans perdre ses qualités !
mais est ce vraiment des beaujolais ou de sympas cotes du Rhone ?
même s ils sont vers la Saône ?

22 juil. 2014
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je suis un peu surpris du 90degres pour moi un empannage c' est fausse panne, border la gv a fond puis un tout petit angle pour faire passer la GV et choquer ensuite en grand. je me souviens que pour des essais en equipage restreint on bordait le genois à contre avant de commencer la manoeuvre

22 juil. 2014
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Tu fais comme ODeclav : Je retiens le genois à contre avant d'empanner. et je vais essayer. Merci

23 juil. 2014
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En fait, le génois n'est jamais à contre, lorsqu'il commence à faseyer, je borde la contre écoute en même temps que l'on choque l'écoute (tout cela progressivement) et en même temps, changement de cap.
On peut faire cela lentement sous pilote par changement de 5°.
Il faut choquer la GV avant pour ne pas risquer l'empannage brutal et non contrôlé de la GV.
Le but est de passer par les voiles en ciseau pour avoir le vent apparent le plus faible (donc vitesse maxi) lorsque l'on va empanner la GV.

24 juil. 2014
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Impec !!! Merci pour ces bonnes explications :coucou:

25 juil. 2014
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J'ai le meme canot et en solo je m'aide d'un frein de bome (un 8 d'escalade) très efficace pour empanner en douceur. Je viens presque vent arrière pour faire cette manœuvre
Si le vent est fort je roule le génois car il est petit à faible recouvrement ça prend 1 minute!

Lever de soleil sur la rance pleurtuit anse du montmarin

Phare du monde

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2022