échouage incroyable sur l'ile de Pâques ...

peut etre deja signalé ici ,quelle drole d'histoire d'echouage avec soupçon de manigance :

L'équipage
25 nov. 2012
25 nov. 2012

il me semble que seul le capitaine prend la decision de prendre le risque de......

25 nov. 2012

Non, les habitants de Rapa Nui ne sont ni des naufrageurs, ni des Rapetout!!!!
Lire le compte rendu de l'équipage :

"Après deux jours à l'ancre, notre capitaine tenait absolument a se rendre dans la marina de Hanga Piko où il a, pour ainsi dire, manque son entrée. Malgré des conditions totalement défavorables il a eu l'autorisation et l'assistance d'un bateau pilote pour rentrer.

Juste au moment de franchir l'étroite entrée, une gigantesque houle déferlante, arrivée de tribord a foutu le bateau sur des rochers a demi submergés. Une deuxième.. troisième .... une n ième et c'en était fait de La Rose. L'aide est arrivée beaucoup trop tard et l'armada de Chile tente toujours desespérement de dégager le voilier.

Malgré la violence de l'expérience, la plus importante blessure a été un petit orteil brisé. Tous le monde s'est mouillé pour évacuer et l'on vit sur des vêtements gracieusement donnés...et dans une villa gracieusement fournie.
Des nouvelles suivront

Réjane et Denis "

:litjournal:

25 nov. 2012

Horrible!

25 nov. 2012

Bien tristes images dans tous les cas... Et vive l'acier (ou l'alu), elle a résisté sacrément longtemps aux coup de buttoirs des vagues et du récif !!!

25 nov. 2012

arg !!!!

25 nov. 2012

L'entrée reste périlleuse dans tous les cas...

etoile-de-lune.net[...]_1.html

25 nov. 2012

oh la la , ça fait mal au ventre , on en parlait a mon arrivé aux marquises , et j ai vu sur winlink

25 nov. 2012

Difficile de juger la décision du skipper, on n'a pas tous les éléments, mais l'accès de l'endroit semble très difficile et risqué... En tous cas ça fait mal au coeur de voir ça. Le bateau a pu être remis en état au bout du compte ? ou épave totale ? en effet vive l'alu... dans ces conditions, j'imagine que mon bateau polyester en serait sorti complètement défoncé avec de multiples voies d'eau.

25 nov. 2012

Sur le dernier Voile Magazine,p 204 il y a justement un voilier en alu (ovni?) Tibao ,Thomas et Audrey y racontent leur séjour. Le blues de l'ile de Paques.
Outre les problèmes de grosse mer,c'est 1/2 verre de Martini renversé sur le clavier de l'ordi (eh oui une feuille de plastique dessus c'est tjs recommandé!) qui le bousillera,même si ils en ont un autre de secours,ce coup çi plus de secours et pas de cartes papier...
Par contre ils ont étés plus prudent avant d'accoster.

26 nov. 2012

triste histoire,par contre il ne faut peut être pas trop en vouloir au zodiac qui a surement eu peur pour lui.

26 nov. 2012

Il est plus facile de voir la paille dans l'oeil de son voisin que la poutre dans le sien...

Vidéo intéressante. Il est seulement très regrettable que l'on traite les sauveteurs d'incompétents et de naufrageurs.

En réalité, on constate à partir de la 3ième minute que le voilier suit le bateau pilote sur la gauche du chenal étroit et non " en le talonnant" comme cela avait été demandé ".

Commentaire aussi : " le bateau pilote s'échappe" pour s'excuser de ne pas l'avoir suivi de près. Alors que le bateau pilote est une modeste barcasse de quelques mètres qui est bien obligé d'accélérer pour échapper au déferlantes.

Conclusion: Ce beau voilier est perdu pour ne pas avoir respecté les instructions du pilote à la lettre " talonnez moi".

26 nov. 2012

ça me laisse perplexe comment on puisse faire une vidéo de son propre bateau qui se détruit lentement avec cette musique "qui va avec"

26 nov. 2012

Je me garderai de tt commentaire, ces images sont fort tristes et l'équipage a eu bien de la chance.

Par chance, le mât n'est pas tombé et le bateau a été finalement sauvé.

Bon courage au capitaine, 70 balais qd même, ça a l'air d'être un sacré bonhomme...

CaptainRV

26 nov. 2012

salutatous
parfaitement d'accord avec toi viking35,
- il y a un alignement que le bateau ne suit pas,
- il est toujours à gauche du zodiac et n'est pas assez près,
- si le zodiac fuit c'est bien pour échapper aux déferlantes,
- vu les conditions, c'est une décision du chef de bord de décider si il entre ou pas et de personne d'autre
- attacher une aussière à mi-hauteur du mât, c'est une erreur, ça ne sert à rien sauf à démater
- et le gars se permet d'injurier les locaux en imaginant un complot ...
- personne ne l'a obligé à se mettre dans cette galère
cordialités maritimes
larent le hareng

26 nov. 2012

Rentrer dans ce port sauf dans des conditions idéales fait vraiment froid dans le dos.
Sinon on leur a donné des vêtements et prêté gracieusement une villa.
Le bateau a finalement été sauvé ?

26 nov. 2012

Les sauveteurs ont fait ce qu'ils ont pu avec les moyens dont ils disposaient.

Cette mentalité ou certains n'assument jamais leurs erreurs et où c'est toujours la faute de l'autre m'énerve.

Le capitaine a choisi de tenter une entrée, ça c'est mal passé, c'est lui le responsable. Ce doit être un monsieur vaillant et expérimenté à 70 ans, n'empêche qu'il a merdé ! Il vaut mieux faire un méaculpa que de rabaisser les autres.

26 nov. 2012

plus que choquant les remarques ur les naufrageurs et profiteurs, je mets ça sur le compte de l'émotion mais ça ne les grandit pas?
manœuvre dangereuse ratée, point.

20 mar. 2013

Je me permets de rappeler qu'après être rentré, il faudra sortir, un jour. Et si surfer sur une vague n'est pas de tout repos, faire face à N vagues avant d'être sorti, c'est beaucoup moins drôle, amha.

20 mar. 2013

Y a-t-il une vidéo du sauvetage, histoire de sécher nos larmes?

21 mar. 2013

Pas de video mais des photos :

21 mar. 2013

Merci!!

21 mar. 201316 juin 2020

La Rose s'était échouée à Deception auparavant :

10 déc. 201610 déc. 2016

Le skipper serait pas cousin avec un certain F Schettino ?!
Parce que là, il les collectionne quand même :/

21 mar. 2013

Bonjour,

Ne trouvez pas également que le skipper "oublie" d'accelerer dans les surfs.. avance trop lentement et se fait dépaler ?

Plus facile à dire qu'à faire on est d'accord mais quand meme non ?

21 mar. 2013

Oui c'est d'ailleurs une remarque reprise ds certains commentaires sur youtube; c sûr que ds les vagues surtout quand elles déferlent, il vaut mieux aller vite, pr espérer ne pas se mettre en travers...(et pouvoir suivre le pilote, qui lui aussi a du accélérer avec son zodiac sûrement pr les mêmes raison); faut juste oser...et avoir un peu (bcp ) de chance.
Après, au vu de l'entrée, je serais sûrement resté au large; la configuration est qd même super risquée entre récifs bien nbx et acérés, vagues sérieuses sur tribord, passe étroite, peu de fond...bien chaud, même en allant vite, pas sûr que cela aurait suffi.

21 mar. 201321 mar. 2013

Je n'y connais rien, mais je me pose des questions non pas sur cette fortune de mer, triste mais sur une situation imaginée . Situation de potentielle entrée de port similaire avec déferlantes, dans quel cas se justifie t il de vouloir entrer au port ?

J'y songe en pensant au cata qui s'est échoué cet hiver en voulant rentrer au port je ne sais plus ou en Afrique du nord..'

22 mar. 2013

La vidéo commence avec l'observation tout à fait judicieuse que des trains de grosse houle sont séparés par de longues périodes de vagues beaucoup plus petites, voire inexistantes.
Tous les surfeurs qui ont poireauté de longues minutes sur leur planche, sur une mer apparemment plate, à attendre les 3/4 grosses vagues qui vont immanquablement finir par lever à l'endroit où ils sont connaissent bien le phénomène. En surf, on appelle ça des "séries".

Donc, la technique employée par la Rose pour tenter cette entrée dangereuse est, pour moi, exactement l'inverse de ce qu'il fallait faire. La bonne technique (qui ne garantit rien mais qui met toutes les chances de son côté) aurait été de s'approcher au maximum de la zone dangereuse, de rester sur place en observant plusieurs de ces cycles "grosse houle/calmes" en comptant combien il y a en moyenne de grosses vagues dans chaque cycle et de foncer, moteur à fond, dès la fin d'un gros train de houle avec un minimum de distance à parcourir dans la période de calme relatif qui suit. Le but du jeu étant de passer la chicane de l'entrée en l'absence de déferlante, ce qui semble tout à fait possible au vu de la suite de la vidéo.
Malheureusement, ce n'est pas du tout comme cela qu'ils s'y prennent. Ils partent de très loin dans une période de calme et se retrouvent au plus mauvais endroit au plus mauvais moment possible (au coeur de la période de grosse houle). Est-ce la faute du "pilote", celle du skipper qui va trop lentement ou celle des deux à la fois, je ne sais. En tous cas, à partir du moment où la Rose se fait embarquer dans son premier surf, l'affaire ne peut plus se conclure que par un désastre : il semble impossible de barrer de façon suffisamment précise pour se glisser dans le trou de souris de cette chicane étroite.

De ce point de vue, je trouve la vidéo très instructive pour montrer ce qu'il ne faut pas faire dans ces circonstances. Ou alors confier les manettes à un marin local (le "pilote", en l'occurrence) qui connaît l'endroit et ses dangers sur le bout du doigt.

Peio
Haize Egoa

02 fév. 2016

Salut Peio. Bonnes remarques mais pas adaptées à la situation. Il n'y a pas d'accalmies dans ces trains de houle. Par ailleurs c'est le pêcheur devant qui rythme la manoeuvre. S'il avance tu dois le suivre. La largeur de la passe d'entrée est suffisante. Ce n'est pas vraiment un trou de souris. Par contre, une fois dans le port, là c'est un trou de souris. Faut arriver à s'arrêter. Enfin dernière remarque, le "pilote", qui n'en est pas un, refuse de prendre la barre de ton bateau. Pas son boulot.

21 mar. 201321 mar. 2013

Impossible comparaison :

dans un cas on sait rien, on suppose que peut-être le bateau était en état moyen (voile, gréement),
la nuit, peut-être des filets, peut-être déjà quelqu'un à l'eau, bref : on ne sait rien.

dans l'autre, on voit tout, on a les commentaires de certains proches ; bref :
comparaison n'est pas raison !

On voit des vidéos d'entrée au port en surfant sur de gros croiseurs, on voit des gens qui s'échoue par beau temps sur le sable ; bref [/i] : se poser la question de l'urgence et de ses capacités (réelles, non pas théoriques), devrait suffire à répondre à la question, Chrysm.

:-)

21 mar. 2013

Tout a fait d'accord Elpeyo : une étoile :-p

22 mar. 2013

Ok donc, sans parler du cas dont on ne sait pas grand chose. La assis dans mon canap,,qu'est-ce qui justifierai que je rentre au port avec les conditions apparentes qu.on a au début sachant qu'on est au départ au mouillage non loin.

23 mar. 2013

merci @elpeyo , je lis je lis ;-)

La question que je posais était quelle (type d') urgence peut motiver à se lancer dans cette manoeuvre et ne porte aucunement sur la manoeuvre elle-meme sachant que j'ai donné deux exemples d'entrées au port difficiles (en fonction des conditions météo) pour ne pas cibler.
Je ne vois aucun début de réponse sur des exemples d'urgence de ce type. Surtout, lorsque dans le cas de Paques, on est au mouillage proche au départ.

22 mar. 2013

Dans les deux commentaires de Peio, plus haut et plus bas, on a tout les éléments.

23 mar. 2013

Probablement l'envie de visiter l'île en ne laissant pas le bateau seul dans ce mouillage très exposé (et sans doute aussi très rouleur).

Peio

22 mar. 2013

Personnellement je n'y serais pas allé, je ne me sens pas assez sur de moi pour prendre des risques inutiles.
Vieil adage : "la sécurité est au large"...

21 mar. 2013

Oui et non...
On s'estime 'presque' toujours au dessus e ses capacités réelles, et surtout s'il y a du monde autour...

21 mar. 2013

Bon maintenant ou en sont-ils ?

21 mar. 2013

moi, ce reportage m'a mis mal à l'aise...cette histoire de complot, cette histoire filmée, etc, je trouve cela presque indecent...la mort en direct de ce bateau est dramatique.
Possible qu'il ait eu erreurs, mais qui n'en fait pas.
En tout cas , cela donne à reflechir sur les choix à faire. Cela permet de rappeler que le ratio action/ risques doit être en permanence à l'esprit.

21 mar. 2013

Le bateau n'est pas mort, juste gravement blessé, il a apparemment été sauvé. Mais, c'est vrai, ce tournage en live, dans de telles circonstances... Je crois que dans ce cas, un membre de l'équipage serait peut-être mieux à sa place à la manoeuvre. Et que personne ne se soit rendu compte de ce qui se passait, me dépasse un peu. J'aurais eu les miche tellement serrées en voyant cette approche, les déferlantes, qu'il aurait fallu décoller mon jean au ciseau à bois. Et on dirait que personne ne réagit!
Et s'attendre à ce que des secours arrivent, ok, mais ce n'est peut-être pas un dû.
Je vais continuer à boire de l'eau, et garder les erreurs des autres en mémoire, au cas où, j'aurais été prévenu.

21 mar. 2013

Même si cette vidéo fait mal au coeur, il me semble que je peux en tirer une leçon : dans des conditions aussi merdiques (des récifs des deux côtés, une houle trop forte) je fais demi tour illico. Celui qui fuit le champ de bataille pourra combattre un autre jour...

21 mar. 2013

En tout cas pas de mort ni même de blessé à priori, ici; "que" du matos (bcp et cher certes), contrairement au cata à Saïdia.

je m'interroge un peu sur le but de cette vidéo qd même; pas vraiment de réponse, mais je ne me verrais pas en faire une à priori si ça m'arrivait.
sinon, elle me fait penser à une arrivée de port bien chaude, filmée elle aussi, (mais sans dégât; grosse chance), d'un plaisancier ds un port du Pays Basque français de mémoire (hendaye ptêt ?). vu sur le site de V&V de mémoire.

21 mar. 2013

c'est une séquence photo d'une arrivée dans le port de Zumaia :doc:

22 mar. 201316 juin 2020

C'est bien Zumaia.
Un exemple de ce qu'il faut faire lorsqu'on se fait choper par des déferlantes (ici d'au moins 5m de creux).
Encore faut-il avoir la place de le faire...

J'ai lu plus haut que le skipper de la Rose aurait dû faire demi-tour. Avant de s'engager dans la passe, c'est certain. Après, et surtout après son premier départ au surf, c'était le meilleur moyen d'aller à la catastrophe. Un voilier, et surtout un quillard, n'a pas la puissance pour passer ce genre de vague, surtout sans une bonne vitesse initiale.

(ci-dessous, quelques photos de l'entrée de Zumaia au surf)

22 mar. 2013

Ouaou !!! Faut maîtriser, comme on dit !!! Bravo au barreur, en cas !!!

et si il avait eu un deriveur?

23 mar. 2013

en revoyant ces images, je pense qu'il a eu pas mal de chance (j'imagine le moment où, après avoir surfé, il se retrouve planté en travers, en plein ds l'axe de la houle, à attendre la prochaine...suspense, suspense...); après la différence clé avec l'arrivée de La Rose, réside dans l'absence de récifs mal placés...(en tout cas non visibles sur ces photos). La Rose aurait ptêt du tenter le passage en plein ds la vague, plus à tribord. faut juste oser... (ou attendre une accalmie entre 2 séries et passer à bloc comme indiqué plus haut, mais cela me parait qd même chaud à réaliser avec un quillard).

23 mar. 201316 juin 2020

La mise en travers est volontaire, pour se mettre à l'abri du môle et des déferlantes. En réalité il lui manque quelques secondes pour échapper complètement à la déferlante suivante qu'il encaisse "sur le bord".

Voir sur l'image 1 comment se présente l'entrée de Zumaia (l'embouchure d'une rivière qu'il faut ensuite remonter pour aller au port de plaisance). Quand il y a de grosses houles, ce qui est fréquent au Pays Basque), l'entrée comme la sortie de Zumaia sont toujours très "chaudes" :-)
Mais les plaisanciers et pêcheurs locaux en ont l'habitude et savent négocier ça (voir image 2, la sortie d'un voilier au même endroit, l'image 3 montrant ce que donne une vague un peu plus grosse ou à un point de marée différent, sans bateau cette fois).

L'image 4 montre une session de surf, toujours à Zumaia. Je l'ai jointe parce qu'elle montre clairement que par temps calme, on voit venir de très loin les trains de grosse houle (flèches), souvent une vingtaine de secondes avant qu'on ne se les prenne sur la figure sous forme de déferlante.

23 mar. 2013

P.S. Il est probable que les plaisanciers de Zumaia n'auraient pas eu trop de difficulté à entrer dans ce port de l'ïle de Pâques où la Rose s'est plantée ;-)

Peio

23 mai 2013

Echouement et non pas échouage

24 mai 2013

Au visionnage de la vidéo je me demande si juste après la première grosse vague (affichée -1:00 sur la vidéo) il lui aurait été encore possible, moteur à fond, de faire demi tour ?

Qu'en pensent ceux qui ont expérimenté ce genre d'entrée, on ne sait jamais si un jour je me retrouve dans un cas similaire ?

24 mai 2013

Hum.
Regardez cet extrait de carte.

[URL=www.hostingpics.net[...]wer.php ]

Il semble y avoir un alignement d'amers.
Si cet alignement est bon, c'est sur lui qu'il faut rentrer.

Suivre un (bon) alignement d'amers remarquables, c'est plus de précision qu'on ne peut en obtenir avec le top du top des GPS. C'est évidemment meilleur qu'un point par triangulation et cap à suivre (le point GPS, c'est un point par triangulation automatisé).
Et surtout.
L'alignement d'amers, c'est 1000 fois plus précis qu'une entrée sur le mode : "Just follow me" (suivez-moi).
Le mode "Just follow me", pour qu'il marche, suppose que l'étrave du voilier soit collée à 1 mètre du tableau du pilote.
Si le pilote lui se tient sur l'alignement, le voilier à 20 mètres du tableau arrière du pilote sera nécessairement complètement à l'écart de l'alignement. D'un bord ou de l'autre. C'est fatal.

C'est là que se trouve la véritable origine de l'accident.

03 fév. 2016

jpla a parfaitement raison sur le fond, mais:
Dans ces régions on ne peut absolument pas faire une confiance totale aux cartes. Dans le cadre d'une collaboration avec un fournisseur j'avais à bord les cartes Raster et deux jeux de cartes vectorielles différentes. La comparaison des trois amène à la plus grande prudence. Le nombre d'erreurs, de récifs isolés oubliés et d'approximations dans ces régions est hallucinante. Rappelez vous à quelle vitesse les cartes vectorielles sont arrivées sur le marché. Il a fallu en deux ou trois ans entrer manuellement des milliards d'informations dans des ordinateurs. De là à parier que ce travail a été fait en Inde, eldorado de l'informatique actuelle, par des travailleurs à la chaîne sans aucune formation maritime... Tout cela présente des risques. J'ai découvert dans les Tuamotu un groupe d'atolls oubliés sur les cartes vectorielles CMAP (pour mémoire îles du groupe Gloucester). info de 2011, signalé et j'espère rectifié (à voir).

Le plateau rocheux qu'on aperçoit au ras de l'alignement, est en fait décalé de sorte que, en théorie, on devrait facilement pouvoir suivre l'alignement. En pratique les conditions de houle rendent cette technique impossible. Il faut imposer au bateau un timing par rapport aux vagues. Tout se passe un peu comme la description faite par Peio pour l'entrée de Zumaia, mais dans un décor moins clair, moins précis. Pas de longue jetée de protection, ni de chenal d'entrée, des récifs apparents de chaque côté (même si finalement l'entrée est parfaitement claire).Pour bien passer on se met parfois à vitesse très réduite en travers de la route (pas facile, il faut rester manoeuvrant), pour attendre la vague. Donc on perd l'alignement, pour ensuite reprendre de la vitesse dans l'axe des vagues et vers l'alignement. Pas évident à expliquer.
Il faudrait effectivement suivre le "pilote" au plus serré, mais vous avez compris que c'est impossible. N'ayant aucune inertie quand il coupe son moteur pour attendre le passage d'une vague, il s'arrête complètement. Toi, derrière, à cause de ton inertie tu devrais battre en arrière et immobiliser également ton bateau.
Je dois dire que je n'ai pas rencontré de difficulté. Comme le dit Peio il est probable qu'un plaisancier de Zumaia, habitué à ce contexte (déferlantes, départ au surf) ne se serait pas senti en danger. Mais à Zumaia, une fois la barre franchie on se retrouve avec un long chenal pour se calmer et envisager la suite des opérations. A Hanga Piko il faut bien comprendre qu'après ce passage difficile on n'a plus que trente à quarante mètres pour arrêter le bateau, et lui faire faire un demi tout complet pour l'amarrer à une chaine mère au fond du port (sans bouée lors de notre passage). Je dirais que c'est une approche quand même stressante et délicate avec comme résultat au bout des efforts un abri précaire à dangereux.
En conclusion L'île de Pâques est à ne pas manquer.

03 fév. 2016

Bonne analyse. Je crois qu'avec tout çà on a bien résumé la situation.

03 fév. 201603 fév. 2016

Bonjour,
A quoi il faudrait ajouter que tout ne se passe pas forcément bien à Zumaia malgré la pratique des plaisanciers du coin.
Rappelez-vous cette vidéo qui a fait le tour des forums nautiques et des réseaux sociaux :


Il s'en faut d'une ou deux secondes que ça passe ou non et s'il y avait eu un récif dans l'axe de l'entrée, ce voilier et son équipage auraient sans doute subi un triste sort.
Pour le reste, j'imagine très bien la difficulté extrême de la manoeuvre à Hanga Piko. D'autant que lorsque le bateau part au surf, il va le faire dans l'axe de la vague et qu'il est très difficile (et périlleux) de le faire dévier de cet axe. Alors, suivre l'alignement...!
Tout comme il est impossible d'arrêter volontairement le surf : il faut attendre que la vague vous lâche.
Et, donc, si elle a le mauvais goût de vous lâcher à seulement quelques mètres du récif qu'il fallait contourner, on se retrouve presqu'inévitablement dans la situation de La Rose : les déferlantes suivantes vont vous projeter dessus.
J'ai beau avoir surfé pendant des décennies, non seulement avec une planche mais aussi avec des canoës canadiens et des catamarans de sport (hobbie cat 16), je dois avouer que je trouve l'entrée dans Hanga Piko absolument terrifiante s'il y a un peu de houle et qu'il m'aurait fallu une très, très bonne raison pour la tenter avec un quillard muni d'une barre à roue. C'est un peu pile ou face, cette histoire.
Peio
Haize Egoa

02 fév. 201616 juin 2020

Cette video me choque également, et notamment les commentaires. Voici les miens, de commentaires. Je connais l'endroit, j'y suis rentré. Deux ou trois choses qu'il faut savoir et qui ne sont pas écrites dans les livres de navigation.

Hanga Piko est le seul véritable abri de l’île de Pâques. En dehors de cet abri les mouillages sont éloignés de Hangaroa, la seule petite ville de l’île. Il y a donc plusieurs raisons qui incitent à vouloir entrer à Hanga Piko.
-les opérations d’entrée et de sortie administrative
- l'avitaillement.
- La recherche d'un abri calme
- La pression de l'équipage qui veut débarquer
- La recherche d'informations touristiques pour mieux visiter l'île.
Rapa Nui, ce n'est pas une escale comme les autres.
Les mouillages sont inconfortables tout à tour selon l’orientation de la houle . Celui qui choisit de rester au mouillage (et c'est à mon avis la solution la plus sage), risque d'avoir à changer de mouillage plusieurs fois pendant son séjour or ils sont éloignés les uns des autres. Tout ceci explique l’attirance quasi irrésistible, en tout cas pour La Rose, à l’égard de ce petit port.
Hanga Piko, le port vers lequel se dirigeait La Rose, comporte un premier bassin très étroit parralèle à une digue rocheuse. C’est le seul endroit exigu où un yacht peut s’amarrer, dans 3 à 4 mètres d'eau,quasiment face à la passe. De ce fait, en cas de houle dans l’axe de la passe, la situation peut devenir ultra dangereuse. Le bateau est pris dans un clapot qui peut devenir une véritable houle à l'intérieur du port, le cul à un ou deux mètres du quai, et dans l’impossibilité de quitter le port. voir


Les barques locales occupent principalement un second petit bassin au fond du port.
Les pêcheurs sont des Rapa Nui avec un fort sentiment d'appartenance à la culture MAORI. Ce qui n'est pas le cas de l'Armada chilienne qui est perçue comme "une armée d'occupation" (avec guillemets). Je relate là le résultats de discussions avec ces pêcheurs. De ce fait l’Armada, pour « calmer le jeu » et assouplir les relations avec les pêcheurs locaux, leur laisse la gestion du port et le droit d’accepter ou pas des voiliers dans l’avant port, ceci moyennant une contribution financière qui n’est pas négligeable.
Tout ceci pour dire que ces pêcheurs ne sont absolument pas des professionnels du pilotage, n’ont aucun moyen de communication VHF entre la barque et le voilier, ce qui peut entraîner des problèmes de communication et d’interprétation des signaux, cris etc…, n'ont aucune connaissance du comportement d'un voilier.
C'est un abri réputé pour sa difficulté d'accès et sa dangerosité.
Un voilier qui se présente dans cette situation NE PEUT PAS IGNORER qu’il engage SA SEULE RESPONSABILITÉ.
Je désapprouve donc totalement les jugements portés à l’encontre de ces pêcheurs. Pour avoir vécu avec eux, ce sont des gens simples, serviables, qui affrontent les conditions de pêche les plus difficiles avec des résultats médiocres. Ils sont très réticents à guider un bateau dès que les conditions météo se compliquent, que ce soit pour entrer ou pour sortir. Donc j'imagine que les images sont trompeuses et que l'entrée était praticable.Mon impression, pour avoir vécu personnellement la même scène, que le skipper ne comprend pas le pilote. Si ce derner "s'échappe vers la droite", c'est bien pour signaler au voilier qu'il est trop à gauche! Or on entend des discussions à bord, chacun intervenant et distrayant le skipper qui devrait au contraire être extrêmement concentré.

Je lis des commentaires disant qu'il aurait pu faire demi-tour. Malheureusement je dois dire que lorsque vous êtes engagé, cela semble très difficile et très risqué. Il est des moments dans la vie où, quand on a choisi une option, il faut boire le calice jusqu'à la lie...

Ce qui est arrivé au Skipper de La Rose peut arriver à tout skipper. A vous comme à moi. Pas facile de résister à la pression de l’équipage en mer depuis plusieurs milliers de miles, de Madame, des enfants, quand un Moaï vous tend les bras à une centaine de mètres de l’étrave.
Ces paramètres là n’ont rien de professionnel, mais les professionnels n’ont pas ces contraintes. Or, pour nous, ces contraintes sont bien réelles, elles existent. Un capitaine au long cours n'ira jamais changer les couches du petit dernier né en plein coup de vent. C'est arrivé pourtant à beaucoup d'entre nous. Même quand nous avons quelques dizaines de milliers de miles sous la quille, nous ne sommes que des hommes et que des amateurs. Un peu d'humilité Bordel!..
(Oups...je me suis lâché..Scuses...)
Que celui qui ne s'est jamais fait engueuler par sa femme qui en a ras le bol du plancher qui bouge me jette la première pierre (et la mienne a deux tours du monde dans les pattes..).

L’histoire est triste. Le pêcheur n'aurait peut-être pas du accepter de guider ce voilier dans ces conditions. Quelles pressions a t'il subies de la part de ce même skipper? De toutes les façons le skipper est seul maître à bord. Il fallait attendre un jour ou deux.
Cette vidéo n’a qu’un seul intérêt. Nous rappeler à l’humilité.
En photo Hanga Piko, le petit port et Hangaroa où se trouvent administration et avitaillement.

02 fév. 201602 fév. 2016

Merci pour ce témoignage...
Pour une entrée réussie (et un stockage à terre) voir le fil et les photos sur Izabel Pimentel
www.hisse-et-oh.com[...]-paques

02 fév. 2016

Tiens, cela fait du bien d'avoir un post circonstancié de quelqu'un qui sait de quoi il parle...

Je ne dirais pas que c'est rare, mais ce n'est pas majoritaire! :langue2:

05 fév. 2016

En effet, Jean Luc, (nouveau sur H&O?) contribue de façon très constructive, merci à lui; et son TDM en 8 minutes est un régal!
:bravo: :bravo: :bravo:

02 fév. 201616 juin 2020

On commet tous des erreurs. Ce qui est moins bien c'est d'en rendre les autres responsables.
Cela dit nous sommes arrivés à l'île de Pâques en provenance de Valparaiso, ce qui fait un bout. Nous étions au mouillage devant Hangaroa et çà roulait tellement que le seul endroit acceptable était les couchettes.J'étais malheureux pour ma femme, qui ne méritait pas çà. Alors que je lui promettait Rapa Nui et les Moai depuis deux ou trois mois, voilà qu'on était bloqué piteusement dans un mouillage de M... qui ressemblait fortement à la pleine mer, avec en perspective une nuit ou deux de plus à dormir avec la peur au ventre de se retrouver dans la nuit sur les rochers (voir photo: le point au large c'est le bateau au mouillage).
J'avais l'impression d'avoir été malhonnête en promettant ce que je ne pourrai pas offrir (Elle m'a tout de même accompagné sur deux tours autour de la boule). Sur ce le moteur de l'annexe est tombé en panne. Impossible de descendre à terre...
Donc nous avons nous aussi demandé à être guidés par un pêcheur et nous sommes rentrés à Hanga Piko alors que je savais que c'était un mauvais abri. On se croit souvent plus fort que les autres... Et puis la houle est arrivée. Pour vous donner une idée, dans le ressac l'amarre arrière retournait les tétraèdres en béton (re photo).
Tout cela aurait donc "très bien se terminer très mal" (...) et je serais passé du statut de sage navigateur à celui de petit con.
La vie est ainsi faite.
(désolé, deux fois la même photo. Impossible de la supprimer)

02 fév. 2016

C'est vrai que c'est (presque) la pleine mer et que ça a l'air sacrément rouleur :oups:
Et puis pour débarquer en annexe, ce n'est pas la joie non plus, apparemment...
Il y a si peu de fond, si loin au large ? Curieux pour une île volcanique.
Peio
Haize Egoa

02 fév. 201616 juin 2020
02 fév. 2016

Heureux de te lire Jean-Luc.
Nous étions à L'île de Pâques quelque jours après ce terrible échouage.
Dans la même période, un voilier tchèque a talonné durement en cherchant un mouillage. Grosse voie d'eau. Tout le monde s'est démené pour le sortir de l'eau et ça n'a pas été chose facile avec un Nauticat 545.
Marc, Dalton's boy.

02 fév. 2016

Et bonjour Marc... Quelle surprise, la dernière fois on était au pays des glaçons... Moi qui ne suis pas un habitué des forums! contacte-moi sur mon adresse mail si tu veux..

02 fév. 201616 juin 2020

Bonsoir Peio, visiblement çà sent le pays basque (je suis à Ascain..) et merci Pytheas
Non il y a pas mal d'eau au large. On a plutôt à faire à une côte effectivement volcanique, rocheuse avec des profondeurs plutôt importantes. Plutôt trop pour assurer un mouillage tranquille. On mouille dans quinze mètres d'eau devant Hangaroa, à condition de trouver le patch de sable qui va bien. Tout autour c'est plutôt 20 mètres. ce qui suppose de mouiller au moins 80 mètres de chaîne. Par contre devant le petit port en question la carte est peu explicite. Le chenal n'est pas si étroit à l'entrée, je dirais une cinquantaine de mètres, et on a (si je me souviens bien) entre 5 et 7 mètres partout, sans problème. Reste à bien prendre la passe qui se rétrécit au point qu'à la fin il faut se coller au quai très court qui longe la passe sur la droite, à angle droit avec la côte.
Du fait que l'on est guidé, on ne cherche pas l'alignement, on se concentre sur le fait de suivre le pilote qui avance, s'arrête, repart, pour bien se placer par rapport aux vagues. On a peur de le suivre de trop près, et d'avoir à ralentir voir stopper pour l'éviter, ce qui rendrait le bateau non manoeuvrant.
En bref, malgré mon expérience de certaines passes du Pacifique qui sont parfois difficiles, là j'étais dans mes petits souliers. La difficulté essentielle venant du pilote. çà demande une concentration extrême et les bavardages que j'entends sur la video me semble assez incompatibles avec cet état d'esprit.

On est tendu 1 par les conditions de mer et 2 parce que ce n'est pas tous les jours qu'on vous dit qu'il faut un pilote pour entrer dans un port (pour moi c'est le seul cas avec l'entrée de Rabat au Maroc). Honnêtement, on serre les fesses.
Aujourd'hui, compte tenu de ce que je sais de l'île, de sa géographie etc.. J'essaierais de ne rester devant Hangaroa, au mouillage, que par beau temps. Je rentrerais à Hanga Piko pour l'avitaillement et le reste en Zodiac, et je mouillerais le reste du temps devant la plage de ANAKENA qui est magnifique et qui comporte un superbe alignement de Moais.
Voici un plan de l'île qui montre en gros la disposition des lieux avec les commentaires qui vont bien.

03 fév. 2016

pour les mouillage a l'ile de paque il y a mon article, tout est dit

03 fév. 2016

pas vu pas lu

05 fév. 2016

Bonjour.
On a largement décrit les inconvénients du port de Hanga Piko. L'autre option que tu sembles bien connaître est d'adopter les mouillages de l'île, mais ils sont éloignés parfois de 20 kilomètres de la seule petite ville.
Pourrais-tu nous indiquer comment tu faisais depuis les mouillages éloignés pour te déplacer sur l'île. Comment tu as procédé aux formalités, aux appro.

21 fév. 2016

Mayko, tout commes "fesses d'ane" je ne trouve pas ton article, tu nous aides?! ;-)

22 fév. 2016

Merci sailortoun! Je ne le trouvais pas visiblement parceque Mayko l'avait ecrit sous son pseudo precedent! :pouce:

22 fév. 2016

Je t'avoue que j'ai galéré à le retrouver aussi, faudrait qu'on ait une recherche pour les articles, je vais poser la question en soute :)

03 fév. 2016

Oups..(re) Désolé mayko.. Je ne savais pas du tout que tu avais tout dit. Excuse-moi. Pas voulu étaler ma science, d'autant qu'étant resté à Hanga Piko je ne pourrais pas détailler les mouillages. C'est un dérapage du fil qui avait au départ l'intention d'éclairer le naufrage de La Rose. Peut être pourrais-tu avoir la gentillesse de rappeler comment on trouve ton article. Merci et désolé...

03 fév. 2016

Du point de vue de la météo en général, quelle est la période la plus favorable pour faire escale à l'île de Pâques ? Celle où il y a le moins de houle peut-être ?

03 fév. 2016

Et Bonjour. Ceci n'est pas un avis de spécialiste. Juste mon expérience (je prends mes précautions, hé hé...)
Dans notre cas l'arrivée sur Rapa Nui puis les Gambier a été conditionnée par le passage en Patagonie pendant l'été austral, ce qui amène disons en Mars/Avril au Nord de la Patagonie, Puerto Montt, Chiloe ou Valparaiso et si tu te donnes un ou deux mois pour visiter le Chili ou rentrer en France, carèner le bateau, que sais-je, tu te retrouves entre Mai et Juillet à Rapa Nui pour poursuivre sur les Gambier. Nous étions un peu tard (en Juillet) à Rapa Nui.
Venant de Panama, ce serait grossièrement la même chose.
Tout dépend de ton projet. Sur un tour du Monde en trois ans, par exemple, le passage à Rapa Nui devra tenir compte de l'été austral à la fois en Amérique du Sud et en Afrique du Sud. Si ce rythme t'intéresse et si tu as 8 mn à "perdre" regardes cette video.

03 fév. 2016

Bonsoir,
Venant de Panama, je l'ai fait une fois, départ mi-novembre de Salinas, non stop Ancud (Chiloé). A mi-distance de la côte chilienne et de l'île de Pâques, début décembre, c'était pétole totale, 36 h sans bouger sur une mer d'huile... mais nous avions décidé, bêtement, de ne pas faire escale à Rapa Nui. Nous avons préféré passer tout l'été austral dans les canaux.
J'ai toujours des mn à perdre... la video c'est ultra-light à mon goût, dommage !
;-)

04 fév. 2016

Ah je m'en réjouis à l'avance...
Je n'en connais qu'une petite partie, Chiloé et son archipel, et los Chonos surtout, jusqu'à la laguna San Rafael au plus sud.
:topla:

04 fév. 2016

Ultra light mais adaptée au monde d'aujourd'hui. Toute la difficulté a été de montrer un tour du monde en 8 minutes. Après on se heurte à des problèmes de fichiers trop lourds etc... Je suis en train de télécharger une video plus longue sur la Patagonie. Je vois que tu connais ce merveilleux endroit. Tu devrais apprécier.

03 fév. 2016

"Si ce rythme t'intéresse et si tu as 8 mn à "perdre" regardes cette video.

"

Ce n'est pas du temps perdu :-)
Superbe montage. Je regrette seulement que certaines séquences ne soient pas plus longues...

03 fév. 2016

Il y a d'autres videos sur Youtube en passant par le mot clé magalyanne. Elles sont plus courtes mais concentrées sur des points particuliers, donc plus informatives. Quels sont les séquences que tu aurais voulu voir plus longues?

03 fév. 2016

Merci, je vais aller voir ça.
Pour les séquences que j'aurais aimées plus longue, presque toutes celles qui concernent la navigation et les mouillages (c'est très bref). En particulier celle qui concerne le "port" dont nous causons ici.
Peio

04 fév. 2016

Vu les photos, la vidéo, Google Earth....
Eh bien ça ne fait pas envie, cet endroit :-)
Si j'y vais un jour, ce sera en avion.
Il semble cependant qu'il y ait un ou deux mouillages potentiels au N et NNW. Mais sans route ni même chemin, apparemment. Pour le reste, rien de rien mis à part ce trou de souris de Hanga Pika où il vaut mieux, je pense, ne pas se faire surprendre par grosse houle de SE (y-a-t-il des houles d'Est ?).
Pour ce qui est de mes capacités concernant les ports et mouillages, mon "expérience" ne m'a pas empêché de me retrouver plusieurs fois dans des situations que je qualifierais de "délicates", voire "très délicates". Il faut un peu de chance, aussi :-)
Mais là où je navigue habituellement aujourd'hui, on n'est jamais très loin d'un abri sûr et de tout ce qu'il faut pour l'avitaillement et d'éventuelles réparations, pas à des milliers de milles de tout port "normal".
Pour en revenir à Hanga Pika, au vu de la carte et de l'image aérienne je pense qu'étant mouillé pas loin du port et désirant m'y rendre, j'aurais mis mon annexe à l'eau et serais allé reconnaître tout ça de visu, soit en annexe, soit à pieds, avant d'y aventurer mon étrave. M'enfin, je dis ça confortablement installé devant mon ordinateur et pas mouillé "en pleine mer" avec un roulis infernal.
Peio
Haize Egoa

04 fév. 2016

je vais mettre une video sur you tube qui te plaira.
Pour ce qui concerne les mouillages je crois que tu n'as pas grand chose à apprendre. J'ai vu tes superbes photos de Kalymnos. Tu remplaces le bermuda par trois couches techniques (comme on se doit de dire aujourd'hui) un ciré, un bonnet et une paire de gant et te voilà en Patagonie. Mêmes techniques.

03 fév. 2016

La décision du capitaine d'engager son bateau ce jour la,par une houle déferlante a l'entrée de la passe ,sans en avoir eu l'obligation se respecte.Mais de se fier a ce qui est ici le pilote ,incapable lui même d'étaler les vagues avec sa barque ,me parait une erreur . pour ne pas dire plus . L'entrée est quand même relativement scabreuse,et confier' son 'guidage' dans ces conditions la et bien trés peu pour moi .

04 fév. 2016

Bonjour à tous. Je vois que le sujet passionne, probablement parce qu'on se demande tous si on y serait allé, et comment çà se serait passé.. Voici des photos, sans jugement de ma part. Faites votre propre idée de la situation...

Pour répondre à Dofin, les marins du coin n'ont pas de problème pour étaler les vagues. C'est leur vie quotidienne. Ils ont des bateaux très bien adaptés et sortent en mer pour gagner leur vie, pas pour la risquer. Mais en cas de panne de moteur, et c'est arrivé, çà se passe mal. Mais la solidarité et l'intervention des autres est immédiate.
- Vue aérienne de Hanga Piko. Sur google earth cherchez l'aéroport et c'est quasiment au bout de la piste. Cette vue est parlante. On voit bien le plateau rocheux à Bbd en entrant. Si vous allez sur GOO EARTH, vous verrez nettement le rocher sur lequel s'est empalée La Rose. Jugez par vous même s'il est dans le chenal
- Pour Dofin, une vue d'une barque de pêcheur de Rapa Nui. Elles sont toutes quasiment identiques. Très solides très adaptées. Et ces gars ne sont pas des amateurs...
- différentes vues importants qui montrent les possibilité d'amarrage dans le port. Limité à 3 ou 4 voiliers au max. Longueur maxi 14m (vraiment maxi, c'est la taille du voilier à l'image). Noter l'amarrage sur chaîne mère à Pic (plonger pour aller la chercher). On distingue sur une photo une amarre à l'avant qui traverse le port et va chercher la digue en face (1à/15 mètres maxi). Quand la houle est annoncée il n'y a plus de trafic de barge dans le port. Cette amarre ne gêne pas les pêcheurs qui passent en dessous (sans râler malgré la gêne. Contrairement à ce que je ressens dans certains commentaires ce ne sont pas de sauvages naufrageurs..). Enfin le tétraèdre renversé (à l'arrière du bateau!), montre l'importance du ressac. çà montre la puissance des coups de rappel, lorsque le volume d'eau entré avec la houle ressort. voir (si ce n'est déjà fait) cette video qui montre ce ressac par un temps qui n'avait rien de très méchant.

04 fév. 201616 juin 2020

Zut (oublié les photos). En résumé, c'est étroit, peu abrité de la houle quand elle est présente. La photo où on voit le voilier en entier montre tout: étroitesse du port, position de la chaine mère et du rivage à l'arrière pour un voilier de 14 mètres, et bout traversant le port pour contrôler en dernier recours le recul du bateau.
Pour le plaisir des yeux une vue de la passe par beau temps. On imagine ce que çà donne dès que la mer se lève...

04 fév. 2016

De temps à autres des contributeurs de grande qualité arrivent sur HEO, serein, pondéré, compétent, apportant une vision de marin éclairé et tolérant

Longue vie de contributeur à Magalyanne !

espérant qu'il ne deviendra pas, lui aussi, comme d'autres toujours regrettés, la cible d'un sanglier ou deux !

04 fév. 2016

Ne vous en faites pas, je veille au grain...

04 fév. 201616 juin 2020

Les tétraèdres au fond du "port" sont de toutes façons de très mauvais présage ;-)
On se dit que les locaux ne les ont pas mis là par fantaisie.
Ca me rappelle certaines digues et brise-lames anormalement hauts ou longs, ou larges ou tout à la fois, pour l'endroit. Comme à Kyparissia, dans le Péloponnèse, par exemple (photo prise par temps hyper-calme, vent force zéro) Ca me pose toujours question quand j'entre dans ce genre de port :-)

05 fév. 2016

Egun on... Tu as parfaitement raison. Le problème c'est que tu ne les aperçois qu'une fois que tu es rentré. Et là, tellement content d'avoir franchi la passe, tu te dis que s'ils acceptent d'accueillir des voiliers, c'est que la situation doit être "gérable". Néanmoins, une fois à l'intérieur, je me souviens avoir hésité à repartir.
Mais cela aurait été avouer à ce "pêcheur-pilote" que je n'étais pas capable de prendre la chaîne mère (en plongeant-tout de même), en bref que mes compétences étaient limitées. "Ah ces plaisanciers, ils demandent à rentrer, on va les chercher, et une fois qu'ils sont rentrés, ils ne sont même pas capables de s'amarrer..."
Comme quoi la "connerie", et je parle de la mienne, et la fierté-mal-placée sont des défauts assez proches mais font partie de la nature humaine.
Sur la photo ci-dessous on aperçoit un voilier protégé par deux containers au bout du quai (travaux suite échouage...). Zut, impossible de joindre une photo à la réponse. Je la posterai à part...
Le propriétaire m'a décrit des situations dans le port, par gros temps et houle dans l'axe de la passe, que j'aurais du mal à décrire sans que vous me preniez pour un farfelu, houle de un à deux mètres (avec une chaîne mère à pic, vous imagiez...), digue et quais totalement submergés, containers à la dérive, l'impression de ne plus être dans un port, mais en pleine mer. Il se demande comment il est encore là. Les images que j'ai postées sont impressionnantes, mais c'est du beau temps. Imaginez la houle dans le même axe lors d'un coup de vent....A faire froid dans le dos.

En fait, je ne sais pas si je l'ai bien expliqué, à Hanga Piko ce n'est pas temps la force du vent qui pose problème que l'orientation de la houle. En général le port est bien protégé. Sur environ quinze jours de présence nous n'avons eu cette situation qu'une journée. Mais, avec quelques paramètres aggravants, c'est largement suffisant pour détruire un bateau.

04 fév. 2016

Merci magalyanne pour tes infos et tes précision sur ton sujet super documenté . les formes de ces bateaux de pêche rappelent d'ailleurs pas mal tout ce qu'on peut voir du Venez a st domingue ,ou en amérique centrale .

Je ne doute pas une seconde que les marins du bord soient les meilleurs a leur poste. Mais a la vu du résultat dramatique et c'est trés facile de dire ainsi sans l'avoir vecu , je pense que de suivre ainsi une barque dans ces conditions reléve un peu de la roulette . Attendre une accalmie eut été plus raisonnable . Ce n'est que mon avis , et surtout loin de moi l'idée d'incriminer qui que ce soit .

05 fév. 2016

Tu as parfaitement raison sur la forme des barques, similaires à celles que l'on peut trouver au Venezuela. N'accablons pas ce Capitaine, mais incitons le à la mesure et à l'auto-critique, comportement qui ne ressort pas des commentaires de sa video.

05 fév. 2016

C'est le moins qu'on puisse dire. Un type qui "charge" les gens qui l'ont aidé à entrer dans ce port à haut risque ne mérite pas beaucoup d'estime.

05 fév. 201616 juin 2020

reprise de ma réponse à Peio, avec la photo manquante.

Sur la photo ci-dessous on aperçoit un voilier au sec protégé par deux containers au bout du quai (travaux suite échouage...).
Imaginez votre situation, amarré dans le port face à l'entrée, ailleurs il n'y a pas assez d'eau, quand la houle est capable d'enlever l'un des containers en bout de quai...

Généralement le port est bien protégé de la houle (sinon il n'existerait pas). Le problème vient du fait que, malgré les modèles de prévision, on peut très facilement se faire surprendre par une rotation de la direction des trains de vagues. Et, très rapidement, il n'est plus question de ressortir. Après on fait sa prière, pour que la situation reste modérée.

Je pense qu'un bateau de dix mètres (pas beaucoup plus) pourrait s'amarrer de façon inconfortable mais sûre. Au delà on est trop raide devant, trop proche du quai à l'arrière. J'ai eu jusqu'à dix haussières simultanément dont deux barrant le port entre l'étrave et les rochers en face.
Il n'est pas raisonnable de prendre ce risque. Le problème est qu'il faut connaître le mode d'emploi de Rapa Nui (formalités, approvisionnement, circulation sur l'île) quand on est sur un mouillage éloigné de la seule petite ville de l'île. Pour que ce post soit complet je demande parallèlement à MAYKO, auteur d'un post plus haut, de nous indiquer comment on fait. On aura ainsi clos le sujet Rapa Nui (sinon celui de La Rose) qui se résumera par:
- port de Hanga Piko: déconseillé, à vos risques et périls
- mouillages conseillés
- comment on fait quand on est au mouillage pour se dém...der avec le quotidien.

05 fév. 2016

Agur,

Oui oui... Je pense de plus en plus qu'il vaut mieux aller voir cette île en avion :-)
Une dernière petite question : comment le bateau reste-t-il sur place le temps qu'on s'équipe et qu'on aille chercher cette chaîne-mère ?
Et si l'on ne sait pas (ou ne peut pas) plonger ?
Vraiment curieux, cet endroit. Et dangereux, aussi.
Peio
Haize Egoa

05 fév. 2016

Bonjour,
Pour notre part, Uhambo à l'Ile Pâques Le 3 avril 2012:
-nous n'allons pas à Hanga Piko
-nous mouillons devant Hanga Roa
-nous repartons 5 jours après...non sans avoir, avec émotion, regardé l'épave de La Rose déposée sur le quai comme un sinistre avertissement!
Alain

05 fév. 2016

Bonjour à tous
Oh là là, rhabillé pour l’hiver ce marin de 70 ans, enfin, cet amateur inconscient plutôt en lisant tous ces commentaires à charge remplis de bon sens par des personnes qui ont mainte fois fait ce genre de rentrée....
J'ai regardé cette vidéo avec la gorge serrée et ça m'a rappelé lorsqu'en 2013 je suis rentré en baie de Somme début avril avec un brouillard à couper au couteau ce qui m'a conduit à m'échouer aussi parce que je n'avais pas envie d'attendre, mais sans conséquence, la chance était avec moi. J'avais envie de rentrer, une trentaine de jours en solo avec un peu de mauvais temps m'avait fait penser que je pouvais tout faire sans aucun soucis, l'envie infernale de retrouver ma bergère pour lui raconter en parole mon aventure et en nature le fait qu'elle m'avait manqué....
Aujourd'hui encore des biens pensant se racontent entre eux la sottise et la bêtise que représentait ce marin de pacotille que j'étais.... Ils savaient, depuis le temps qu'ils réfléchissent à ce qu'ils feront lorsqu'ils partiront à leur tour pour l'aventure que chaque marin doit rêver et donc ce que tous les abrutis comme moi et d'autres devraient aussi faire... :reflechi: :reflechi: :reflechi: :reflechi:
Pascal sur Shazzan :bravo: :alavotre: :alavotre:

05 fév. 2016

Sauf erreur de ma part, les critiques portent moins sur le marin que sur l'homme. Chacun admet volontiers que dans des circonstances particulières il puisse être la victime de ses propres erreurs de jugement. Mais l'attitude qui conduit à s'exonérer de sa responsabilité en la transférant sur d'autres est condamnable. Surtout lorsqu'il s'agit de populations locales qui nous accueillent et vis-à-vis desquelles nous devons avoir du respect.

06 fév. 2016

Tu lui en veux, à Gradlon? C'est plutôt raisonnable ce qu'il dit? Si tu avais lu les posts plus haut tu aurais vu qu'il y a des avis modestes, mais informés.
Bien cordialement

07 fév. 2016

Salut, de rien, et enfin pour ceux qui demandaient des images plus longues, et pour vous inciter à y aller (il n'y a que le premier pas qui coûte (avec un accent circonflexe..), voici un résumé de l'avant rapanui...
La Patagonie à la voile (désolé, M'sieur le modérateur, je sors du sujet, mais j'ai rencontré des gens sympas, alors...)

07 fév. 2016

Attention particulière pour toi, très amicalement:
pour vous inciter à y aller (il n'y a que le premier pas qui coûte (avec un accent circonflexe..), voici un résumé de l'avant rapanui...
La Patagonie à la voile (désolé, M'sieur le modérateur, je sors du sujet, mais j'ai rencontré des gens sympas, alors...)

05 fév. 2016

Ah bon, tu as des infos supplémentaires qui prouvent ce que tu dis là, t'étais sur place, un copain, une personne t'a confirmé que ce que le pauvre marin à dit était faux ?
T'es comme tout le monde ici, tu juges sur une vidéo et sur ton opinion personnel, rien de plus, mais bon, tu dois avoir raison Mr 18669, tu dois avoir l'expérience, on ne doit pas pouvoir te la faire j'imagine....
Bonne soirée @18669 :alavotre:
Pascal :alavotre: :alavotre: :alavotre:

06 fév. 201606 fév. 2016

Non non Jean Luc, je veux juste expliquer que lorsqu'on est dans la merde et la souffrance comme ce navigateur, on a pas toujours un raisonnement adéquat et que peut être un peu de retenu sur cette affreuse histoire serait de bon ton, enfin ça n'engage que moi bien entendu.
Sinon depuis 2 heures je dévore les vidéos que tu as mis en ligne, c'est juste superbe :pouce: Ouahhouuu, chapeau
Bonne journée, Pascal :heu: :alavotre:

05 fév. 2016

Bonjour Alain... On y était juste un an avant.
Comme dit Peio Voir l'île en Avion c'est une solution, çà se fait bien au départ de Santiago du Chili. Certainement raisonnable.

Ne pas oublier quand même que Rapa Nui est une escale bienvenu après 2000 miles de traversée, il en reste presque autant avant d'arriver au Gambier.Quand on peut mouiller devant Hangaroa, la seule ville de l'île (je me répète...) c'est une bonne solution. Mais ce mouillage est parfois intenable. "Normalement", l'Armada du Cili interdit de laisser le bateau seul au mouillage. Et la distance par rapport à la terre est relativement longue. Il faut une très bonne annexe. Deux points de débarquement, Juste en face dans une crique minuscule devant laquelle se forme une vague pratiquée par les surfeurs (no comment), l'autre point Hanga Piko.

Voir en fin de l'article de très belles photos (dont celle jointe ici) sur les conditions de débarquement sur le site de Etoile de lune, que je découvre: s121758490.onlinehome.fr[...]93.html

Y arriver en bateau fait partie des souvenirs mythiques qui font joli dans une vie de navigateur si tout se passe bien.
Sinon pour prendre la chaîne mère on amarre l'arrière et on reste embrayé en avant. On plonge dans 3 mètres d'eau et on fait vite. L'eau est boueuse, pas claire du tout. Dans l'urgence on procède à un premier amarrage et quand tout le monde est calmé, le moteur arrêté et lecteur au ralenti, on replonge pour finaliser, on redouble et on "retrible". Il y a au fond, partant de la chaîne mère, plusieurs chaînes, peut-être abandonnées par d'autres bateaux, qui attendent qu'on les remonte. On le fait parce qu'on sait que d'autres l'on fait avant et qu'on ne veut pas avoir l'air plus "con".
Pas très sain tout çà, mais bon...

06 fév. 2016

Bonjour, et merci..
C'est juste l'agressivité qui m'a surpris. Pas grave.. Oublié..
Ce naufrage date de 2011 ou 2012. On n'est plus dans la douleur immédiate.
Graillon dit seulement: "L'attitude qui conduit à s'exonérer de sa responsabilité en la transférant sur d'autres est condamnable". Je ne vois pas ce qu'il y a à redire à çà. C'est même une règle de vie.
D'ailleurs je suis surpris que ce monsieur, capable de mettre une première video en ligne, puis de mettre une seconde video raccourcie, n'intervienne pas directement dans le débat.
Après-tout, peut être as-tu raison? Peut-être sommes nous trop durs?
Je suis en train de monter une video avec mes images. Pas de video de mon bateau entrant (j'avais autre chose à faire que de filmer...), mais la vie des pêcheurs, l'ambiance du port, sa dimension, le ressac et les conditions d'amarrage.
On y voit notamment que l'alignement est quasiment inutilisable.

06 fév. 201616 juin 2020

"On y voit notamment que l'alignement est quasiment inutilisable."
On peut aussi ajouter qu'il n'est pas possible d'utiliser la carto électronique.
En effet, la carte 2512 du Service Hydrographique Chilien (qui est à la base des CM93) est décalée de 180 m environ par rapport à la localisation de Google Earth (GE)
(voir Image 1)
Navionics, sur son site, n'a pas de carte de détail.
Au fait, qui croire ? La carte du SHOA chilien ou GE ?
Par change nous avons avec Bing une autre vue aérienne géolocalisée On constate que les vues GE et Bing concordent !!!
En posant une croix bleue sur un point remarquable de la carte GE (image 3), elle est bien positionnée sur la carte Bing (image 4)
Donc les vues aériennes / satellite sont mieux géolocalisées que les cartes marines
Merci SASplanet et GE2Kap pour ces conclusions...

06 fév. 2016

je comprends la douleur du marin de 70 ans super expérimenté qui crashe son bateau, ç'aurait été plus glorieux d'accepter sa faute plutôt que d'accuser les pascuans d’être des naufrageurs

assez minable

errare humanum est

07 fév. 2016

Bonjour à tous, désolé çà a été un peu long. Vous trouverez ici tous les éléments pour juger de la situation de cette entrée au port de Rapa Nui.


Bon visionnage...

07 fév. 2016

Un grand merci. C'est parfait. Un boulot de pro. J'ai beaucoup aimé la considération accordée aux pêcheurs locaux. Félicitations.

07 fév. 2016

Salut, de rien, et enfin pour ceux qui demandaient des images plus longues, et pour vous inciter à y aller (il n'y a que le premier pas qui coûte (avec un accent circonflexe..), voici un résumé de l'avant rapanui...
La Patagonie à la voile (désolé, M'sieur le modérateur, je sors du sujet, mais j'ai rencontré des gens sympas, alors...)

08 fév. 2016

Mr top captain ,merci et bravo pour ton recit video absolument fantastique. Un voyage donc beaucoup rêvent dont moi et que peu réalisent , je garde espoir . Tout y est avec en plus ce feeling qui transpire qu 'a ton bord ce doit être fantastique . SUPER . J'invente une note 100/20 .

17 fév. 201617 fév. 2016

C'est vraiment impressionnant comment tant d'années après, cet échouage passionne toujours autant...
.
Magalyanne a totalement raison au travers des ses différents messages, humilité... (surtout que lui parle en ayant déjà été sur place).
.
Nous qui sommes tranquillement assis derrière notre ordi, n'oublions surtout pas que nous avons TOUS fait un jour un truc totalement "bête" avec notre bateau.
Qui n'est pas déjà rentré un peu violemment dans un quai? Ou a frappé un peu fort un autre bateau? Ou une manoeuvre pourtant facile et déjà faite 1000 fois et là on l'a loupe comme un débutant? ...
On s'est tous déjà loupé au moins 1 fois (si ce n'est pas plus), souvent avec de très faibles conséquences (parfois avec de plus grosses).
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Il est vrai que la l'erreur a été fatal au bateau...
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Et donc bien sur l'on peut remercier ceux qui eux n'auraient pas fait comme ça car eux ils ne se seraient pas échoué, car eux ils savent bien manoeuvrer leur bateau, pas comme ce novice de 70ans.
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Donc sinon après avoir lu l'intégralité des messages posté ici, j'ai voulu réanalysé la vidéo pour essayer de vraiment comprendre où est l'erreur (surtout qu'il est possible que nous allions à l'île de Paques, même si j'ai bien compris qu'il peut être très bien de ne pas aller au port).
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L'on ne va pas revenir sur l'histoire du complot.
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- Effectivement la vidéo prise à bord donne une impression de gros temps alors qu'en fait la passe semble justement être dans un des ses jours les plus calme.
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- Pour ceux qui fustige le skipper de ne pas talonner le "pêcheur/pilote", il me semble ne pas être trop trop loin de lui, la barque est quand même beaucoup plus rapide que le voilier, et le "pêcheur/pilote" donne quelques petits coups d'accélérateur qui ont tendance à semer "La Rose" qui forcément ne peut pas suivre. Sans parler bien sûr de l'accélération de la fin, accélération sûrement là pour d'éviter la série de déferlantes.
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- Et l'un des points le plus intéressant, c'est que beaucoup fustige également le skipper qui suivrait trop la barque sur Babord. Or l'on peut très bien voir l'alignement sur les vidéos prisent du roof. Il est vraiment assez scrupuleusement respecté je trouve. Le bateau est même trop sur Tribord au début. Et les points GPS de la vidéo confirmerait cela (je ne parle pas des traits qui ont été tracé par la suite sur les vues aériennes de Google Earth).
Probable que le "pêcheur/pilote" passe d'abord légèrement sur Tribord pour éviter le petit plateau sous marin que l'on peut voir sur les cartes marine.
En fait le seul moment où l’alignement apparaît clairement trop sur Babord, c'est à 4'22, soit vraiment au moment de l'échouage.
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Il est donc très net que c'est le surf sur la vague qui vient placer le voilier juste devant le récif sur lequel il va venir s'échouer.
Sinon jusque là l'entrée était bonne.
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- Et enfin je voudrais revenir sur le 2ème "pêcheur/pilote", celui qui est à bord de "La Rose".
Magalyanne fait remarquer que l'ambiance à bord ne semble pas propice à la manoeuvre et à la concentration que demande cette passe.
Mais si l'on tend l'oreille, le "pêcheur/pilote" qui est à bord semble dire au skipper que tout est "nice" et "OK", cela répété de très nombreuses fois. Donc cela peu se comprendre puisque l'alignement est respecté pratiquement tout le long.
Mais il le dit encore très clairement à peine 2 secondes avant que le bateau ne se couche sur le récif...
C'est quand même étrange pour des personnes qui sont sensées connaître l'endroit parfaitement et donc savoir que là justement c'est pas bon du tout...
(je rappelle que je ne souhaite pas revenir sur la théorie de l'échouage volontaire)
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Vous pourrez peut être me reconfirmer ce que je dis en reregardant la vidéo.
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Et Magyalanne, c'est avec plaisir que j'attend ta réponse à cette analyse.
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Et sinon donc petite question:
- Comment se sortir d'un départ en surf qui comme là risque de venir nous mettre sur les cailloux?
- Dans Hanga Piko, ce qui oblige à rester dans le 1er bassin, c'est la longueur du bateau ou le tirant d'eau? (histoire de savoir si les dériveurs ont eux la possibilité d'aller se mettre un peu plus au fond à l'abri)
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Et pour finir, je trouve ça étonnant que pour une île qui a autant besoin du tourisme, l'entrée du port ne soit pas un peu mieux balisé...
Mettre 3 ou 4 piquets vert et rouge en limite babord et tribord du chenal ne me semble pas un investissement extraordinaire, surtout au vu des nombreux accidents qu'il semble y avoir eu dans cette passe...

17 fév. 2016

Bonjour,

je vais essayer de te donner quelques infos et surtout rectifier deux ou trois points importants.
Pour ce qui est de suivre l'alignement, croyez-moi.. C'est impossible de le suivre en faisant du tout droit. C'est donc un suivi relatif. En l'occurence, si l'Armada impose le pilote, c'est que l'alignement ne suffit pas. L'avantage du pilote c'est justement qu'il permet de se désintéresser de l'alignement.

Attention, tu développe une théorie sur une erreur supposée d'un pilote ("C'est quand même étrange pour des personnes qui sont sensées connaître l'endroit parfaitement et donc savoir que là justement c'est pas bon du tout...") qui est basée sur une idée fausse au départ.

Il n'y a pas de second pilote à bord.
Un pêcheur dans la barque, pas de liaison VHF, et c'est tout.

La voix que l'on entend est celle d'un membre de l'équipage. C'est bien ce qui me gêne. Quand la voix dit "Nice", c'est un membre de l'équipage qui donne son avis au Skipper. Lequel ne devrait s'occuper QUE DU PILOTE, ou alors il ne servirait à rien.

Sur la théorie de l'échouage volontaire: c'est ridicule. Il y a largement de quoi perdre sa peau à cet endroit. D'autres l'ont perdue pour moins que çà. Imaginez un membre d'équipage (si j'ai bien compris ce n'étaient pas un groupe de d'jeuna..) tombant dans ce genre de soupe, en bottes et cirés...

Pour se sortir d'un départ au surf.... J'ai l'expérience de l'entrée dans les rivières australiennes où on trouve des barres parfois impressionnantes. La première technique est de serrer les fesses. J'ai le souvenir d'une entrée à Port Macquarie, au Nord de Sydney, où le chenal va droit sur la côte, face à un quai. Quand la vague lâche le bateau il faut s'engager à droite toute pour entrée dans la rivière. Mais dans le chenal pas d'autre choix que d'aller tout droit. On a l'impression qu'on va entrer dans le quai. On appelle les coast guards avant sur le 16. Ils proposent toujours de venir vous chercher dehors, ce que j'aurais pu accepter (c'est gratuit). Si la barre n'est pas praticable ils vous le disent et vous interdisent l'entrée.

La technique est limitée dans la mesure où il est hors de question (TOTALEMENT) de se trouver en travers des vagues. Donc il s'agit de se placer le mieux possible pour que le résultat du surf soit une progression saine et rectiligne. Je n'ai pas trouvé çà difficile du tout, mais impressionnant certainement. Il faut faire confiance au pêcheur. Il sait ce qu'il fait. Il est passé là plusieurs milliers de fois, depuis tout gosse.
Concernant la question sur les dériveurs.

Concernant l'emplacement des bateaux dans le port:Le port est petit.
Si l'on rentre plus avant dans le port il devient plus étroit et un voilier serait gênant.
Il y a peu de places (voir la video que j'ai postée plus haut) il y a les bateaux de travail qui servent au déchargement du cargo, il y a des vedettes de l'armada, donc en tout probablement dix à 20 bateaux et peu de place.

Concernant le fait de profiter d'une dérive relevable.
Je ne vais que "rarissimement" au maximum de ce me permet mon tirant d'eau dérive relevée. Ensuite on n'a plus aucune marge de manoeuvre, aucune sécurité. Par ailleurs, en parlant de manoeuvre, pas facile de manoeuvrer un voilier, dérive haute, dans une endroit aussi étroit.
Mais en gros c'est la seule place où on soit autorisé à se mettre (tirant d'eau environ 3m).

Concernant le tourisme, il est actif mais tout se passe par avion depuis Santiago du Chili. C'est une île volcanique. Tous travaux portuaires seraient difficiles. Sans compter que les sites où faire un port ne sont peut être pas nombreux. Le port serait très intéressant pour l'approvisionnement de l'île plus que pour les voiliers qui sont tout de même très rares. Le cargo reste souvent plusieurs jours au mouillage avant de pouvoir débarquer ses marchandises. Noter que c'est la même situation à Sainte Hélène. Pas de pot véritable, difficulté d'approvisionnement. Sauf que les anglais on prévu des mouillages nombreux sur bouées, pour les voiliers.
Rama Nui fait partie des endroits mythiques pour un navigateur. C'est quand même sympa de metre le droit sur un coin aussi "spécial" sur la carte, et d'y arriver. Sur le moment on enrage de ne pas pouvoir débarquer. On râle, on se dit que "tous ces milles pour çà..." Et puis on finit bien par débarquer, d'une façon ou une autre. Et alors on est rempli de satisfaction de faire partie des "pas très nombreux" qui ont amené leur bateau là, on est heureux de voir de près ces paysages, les Moaïs.. la culture Maori et la population locale.

Quand à améliorer le balisage, c'est aussi difficile qu'à l'approche de Saint Guénolé. Au premier coup de vent ou de houle çà dégagerait. D'autre part ils n'en on absolument pas besoin. Je ne dis pas qu'ils y rentrent les yeux fermés, mais presque.
Il faut bien comprendre que ce n'est pas une entrée compliquée au plan géologie sous-marine, récifs, cailloux etc.. Elle est finalement relativement rectiligne, mais 1 il y a cette houle qui complique tout et 2, sur les derniers mètres, il faut vraiment être bien placé. D'ailleurs si le pêcheur ne rentre pas tout droit (et j'en revient à ta question sur le surf) c'est pour se donner le temps d'attraper la bonne vague au bon endroit. Dit comme çà on se croirait au championnat du monde de surf à Hawai. Non, pas du tout. C'est juste une entrée où si tu positionnes mal ton bateau sur la fin de l'approche, çà peut mal se terminer. Mais pas de raison de mal le positionner.
Le problème c'est un peu comme si on demandait à un éléphant de suivre un chat. Si au moment de franchir le ruisseau l'éléphant suit le chat sur la branche tombée en travers, çà se passera mal. Le voilier c'est l'éléphant et le pêcheur le chat. Il faut que l'éléphant suive "globalement" le chat.
Tout ceci pourrait être beaucoup plus facile. Plutôt que de reporter la faute sur le pêcheur, il y aurait une solution simple:
Que l'Armada vienne à bord du voilier, et fasse un Topo circonstancié au skipper. Le mettant en garde sur le danger de l'approche, sur les comportements différents du bateau du pilote et celui du voilier. Cà prendrait 15 minutes, carte à l'appui et çà aiderait beaucoup.
Il ne serait pas inutile que l'Armada insiste sur la difficulté de la passe. Peut être ce skipper n'en avait t'il pas suffisamment conscience.

On pourrait imaginer que l'Armada mette un marin qualifié à bord du voilier. Mais ce serait prendre une responsabilité à laquelle ils ne sont pas prêts.

Enfin, dans les années 2010 2013, on avait vraiment du mal à avoir des infos. Par exemple où sont les mouillages? comment on fait pour faire son entrée administrative quand on est à 20 km des bureaux de l'Armada, et qu'il n'y a (avait...) pas de moyen régulier de communication?
Les voiliers qui viennent du Chili continental, sont obligés de faire leur sortie administrative sur le continent, et de déclarer leur destination vers RapaNui et leur ETA, puis de refaire une entrée et sortie à Rapa NUI.
Ce serait donc facile de mettre en place une procédure selon laquelle on vous remettrait, lors de ces formalités sur le continent) un document stipulant les mouillages possibles, comment contacter les autorités, mettant en garde sur la difficulté d'entrer dans le port.
Gageons qu'à l'heure d'Internet, ce document circulerait largement.
Peut-être tout ceci existe t'il aujourd'hui (j'en doute un peu, trop simple..).
Il serait simple

Maintenant, dernière rectification:
Je suis un peu mal à l'aise de jouer les professeurs car j'ai lu dans un post précédent que ce Monsieur s'était échoué à Deception. Il n'y a que ceux qui restent chez eux qui .... L'un des gars dont j'ai vu le bateau le plus souvent échoué, c'est Eric Tabarly, aux Glénan de mon enfance. Je connais pourtant peu de gens qui oseraient lui en faire le reproche. Le skipper de La Rose a manqué totalement d'élégance dans cette démarche refusant d'accepter sa responsabilité. Il y a pourtant, dans une revue en V et V, une rubrique "çà m'est arrivé", dans laquelle des skippers livrent humblement leurs conneries, pour que çà serve à d'autres..

Reste que ce skipper là est un solide navigateur, un gars qui est allé loin, dans des coins pas faciles, et qui a voulu vivre sa passion comme beaucoup ne le feront jamais. Donc, malgré tout, Respect.
Mais peut-être n'a t'il pas bien compris la maladresse de ses propos.
Monsieur si vous nous lisez, on est vraiment désolés pour la Rose. Vraiment. Et Bravo pour le voyage que vous avez fait et on aurait bien aimé que vous le terminiez autrement.

17 fév. 2016

Bonjour Frelont
J'ai revu la video. Ce que l'on voit à 4,22 ce sont les feux de balisage de l'aéroport. J’ai l’impression que tu n’as pas regardé la video que j’ai mise en ligne
(

). Tu trouveras plusieurs réponses à tes questions.
Franchement les deux amers servant alignement sont difficile (très) à repérer.

17 fév. 201616 juin 2020

Vue aérienne Nokia: la position du récif est bien visible...

17 fév. 2016

Bonjour,

réponse à Frelon.
Tu as raison. En regardant image par image, on distingue bien l'alignement. Pas sûr que dans l'action il apparaisse de manière aussi évidente.

17 fév. 201616 juin 2020

Je vais sans doute dire des c..., mais j'assume
1 - Les trois vues aériennes différentes (Bing, Google et Nokia) sont cohérentes, donc on peut leur faire confiance. Les cartes nautiques sont décalées, mais on peut les recaler facilement à partir des vues aériennes (au moins sur OpenCpn) (-160 m en X, - 78 m en Y)
Voir images
2 - Le danger à éviter, c'est le pavé à gauche de l'entrée du port, à environ 17 m de l'alignement
3 - Si je vois mal l'alignement, je peux tenter de le suivre grâce au GPS.
4 - Je dois viser l'extrémité du quai d'entrée (cercle rouge), de manière à me trouver à une dizaine de m de lui pour être sur l'alignement
Sur la vidéo, il est clair qu'il est trop loin du quai. Il est possible que le surf soit responsable, mais je constate que le bateau va droit, en tout cas qu'il ne se met pas en travers.
Oui, je sais, c'est facile devant un clavier, mais j'essaie seulement d'imaginer ce que j'aurai fait (sans pilote)

PS Ce qui est curieux, c'est que sur la dernière photo, le bateau semble être sur l'alignement. Est-ce bien l'alignement, ou y-a t'il d'autres pavés ?
PS2 Les vagues semblent plus fortes sur la droite. Le skipper aurait-il été tenté de rester trop à gauche pour cette raison ?

17 fév. 2016

Bonsoir,
Bravo pour tes recherches.
1- Le problème n'est pas un problème de cartes, car globalement s'il y a une erreur de géo-référencement tous les points sont décalés.
Il est difficile d'envisager d'entrer sans pilote. Je ne suis plus très sûr, mais je crois que l'Armada ne l'autorise pas. Ensuite, en cas de souci, je ne sais pas comment réagirait l'assurance. Enfin, dans un cas comme celui ci, renommé pour sa difficulté, où tu ne peux pas ignorer la disponibilité de pilotes locaux, ce serait très insouciant et vaniteux de vouloir faire sans.
2- l'alignement doit être considéré comme indicatif dans la mesure où tu ne peux pas le suivre quand tu te retrouves dans les vagues. Entrer au GPS n'est pas réaliste. C'est trop court, trop étroit, trop de choses à surveiller. Il faudrait un oeil sur le GPS (à condition d'avoir un lecteur proche de la barre), un oeil sur les vagues un troisième oeil sur la côte à la recherche de l'alignement, sans compter le quatrième oeil pour le pilote.
Le skipper doit penser à assurer son entrée mais également son amarrage une fois à l'intérieur. Difficile de tout préparer sur le pont dans ces conditions de mer. Pas le moment de prendre un bout dans l'hélice. Et une fois à l'intérieur, tu évolues dans un mouchoir de poche et il faut parer au plus pressé et immobiliser le bateau. Autant dire que le skipper vit un moment busy busy.
Je dois avouer que je n'ai jamais vu l'alignement pendant mon entrée. Je l'ai reconnu une fois amarré. A terre l'amer le pus lointain est difficile à voir.
3- Sur la photo la dernière. Je suis d'accord qu'il est, en gros, sur l'alignement. Sauf que c'est "en gros". et compte tenu de la proximité du premier amer et de l'étroitesse de l'entrée ce "en gros" induit une erreur qui n'est pas acceptable.

4- Le quai dont tu parles, avec le point rouge, est tout à fait clair. On pourrait donc le raser. Dans ce cas l'entrée paraît beaucoup plus simple. D'ailleurs le meilleur amer (pas un alignement) est le container(X2) qui se trouve à la hauteur de ton point rouge. Ils sont visibles de loin.

Le skipper est resté à gauche parce que c'est la route que suit le pilote. Avec moi ce fut le même scénario, et c'est ce qu'il faut faire. Effectivement il y a moins de vagues. Clairement ce n'est pas le pilote qui les a abandonné mais bien le contraire. C'est le skipper qui a abandonné le pilote qui, lui, se repositionnait en face de la passe.

17 fév. 201616 juin 2020

Merci pour tes remarques
* On est d'accord, je pense: avec les vues aériennes sur la carto, il est inutile de faire appel aux cartes elle-mêmes (j'ai juste voulu montrer qu'on pouvait les recaler)

* D'accord pour le(s) pilote(s), mais rien n'empêche de "vérifier".
Je crois d'ailleurs (comme toi, je crois comprendre ) que le pilote suit une bonne route (voir tracé hypothétique bleu sur image) qui a pour but d'éviter les plus grosses vagues sur la droite de l'entrée. (Mais il n'a sans doute pas prévenu le skipper d'être prêt à obliquer fortement vers la droite). Se tenir à mi-distance des zones de surf que l'on voit sur la vue aérienne Google Earth...
* Je pensais à un 'navigateur' (avec une tablette par exemple) à côté du barreur
* Des équipiers chargés de préparer l'amarrage dès que le pire est passé ?
* Le skipper a t-il été surpris par la manoeuvre du pilote, ou le bateau au surf n'était plus manoeuvrant ?

PS Dans tous les récits que j'ai lu sur leur mouillage à Rapa Nui, tous ou presque soulignent que le port n'est pas une bonne solution.

17 fév. 2016

avec une belle annexe semi-rigide sur bossoir, pourquoi ne pas faire une reconnaissance? le visu reste une des meilleurs instruction nautique

17 fév. 2016

Bonsoir à tous
En fait c'est simple, ils sont tous idiots ceux qui s'échouent...
Y a qu'a ...tout bêtement, c'est pourtant si simple... :reflechi: :reflechi: :reflechi:
Pascal. :alavotre: :alavotre: :alavotre:

17 fév. 2016

Le problème principal n'est il pas que ce petit abri est le seul au milieu de nul part?

Il y a une multitude de petits ports qui posent des difficultés comparables voire pires, mais comme ils ne sont pas si isolés , on ne les "tente" que dans des conditions sûres, ou "acceptables".

Là bas, le choix est franchement limités.

17 fév. 201616 juin 2020

"multitude de petits ports qui posent des difficultés comparables voire pires,"
Oui, la preuve, mais on n'y rentre pas par mauvais temps
Célèbre dans le monde anglo-saxon: Derrynane (Irlande), j'y suis entré (par temps calme mais à marée basse !)
Le Guide précise qu'à la sortie "il est aisé d'être frappé par une attaque de confusion de dernière minute"... C'est pas faux...

17 fév. 2016

J'ai vu les deux: Derrynane harbour (j'y suis rentré) et ce minuscule port de l'île de Pâques. Je l'ai vu de la terre car on a pu mouiller à l'extérieur.
Ça n'a rien à voir. Derrynane, c'est une autoroute comparée à un chemin vicinal après un glissement de terrain.
Et puis surtout, dans ce coin de l'Irlande, il y a plein d'abris corrects pas très loin, alors qu'à l'île de Pâques, c'est 2000 milles depuis Valparaiso et encore 1500 jusqu'aux Gambiers,et même si Pitcairn est sur la route, Pitcairn est encore plus difficile.
Donc ces conditions peuvent vraiment fausser le jugement et amener à faire de très mauvais choix dont personne ne peut affirmer qu'il ne les ferait jamais.

17 fév. 2016

Désolé shazzan mais si au début de ce fils il faut bien reconnaître que certains étaient vraiment donneur de leçon, maintenant nous sommes bien dans le débriefing et la compréhension afin que cela ne nous arrive pas.
Nous sommes plusieurs à avoir bien dit que nous n'étions absolument pas là pour dire que le skipper était "idiot" (pour reprendre tes termes ironiques) et lui donner des leçons.
Je reste persuadé qu'à 70ans, à l'endroit où il s'est échoué, c'est sûrement lui qui en aurait beaucoup à nous apprendre.
Là nous sommes juste dans une acquisition d’un peu d'expérience par la lecture et le partage.
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Effectivement magalyanne j'avais du mal comprendre, je me rappelais qu'il y avait un "pêcheur/pilote" aussi à bord alors qu'à priori ce n'est pas le cas.
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Et merci Pytheas54 pour les cartes et les vu aériennes car ça éclaire encore plus la difficulté de cette entrée, surtout quand on se base sur l'alignement qui semble vraiment être assez respecté à chaque fois qu'on le voit dans la vidéo.
C'est vraiment un alignement qui ne pardonne aucun écart, et qu'il vaut donc mieux suivre légèrement sur Tribord du côté des récifs que l'on voit, car sinon l'on risque d'aller se mettre sur les récifs de Babord que l'on ne voit pas...
Ou sinon suivre le quai comme tu le montres.
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Et Clarivoile a bien raison, il est certain que c'est un port qu'on ne tenterait sûrement jamais dans d'autres endroits, mais vu que la c'est le seul "abri", on a forcément envie d'aller passer au moins une nuit au calme, surtout suivant la traversée que l'on a eu et les pressions du reste de l'équipage.
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Et pour arrêter un surf qui risque de vraiment mal finir, n'est il pas possible de mettre un léger coup de marche arrière juste pour se faire doubler par la vague?
Je parle vraiment d'un petit coup afin de se faire lâcher par la vague, l'on remet tout de suite en avant. Le bateau ne doit surtout pas s'arrêter et perdre son ère. Juste il ralentirait assez pour ne pas continuer dans un surf dangereux.

17 fév. 201617 fév. 2016

"...n'est il pas possible de mettre un léger coup de marche arrière"
Hélas, dans un surf
1 - L'eau va au moins aussi vite que le bateau, sinon plus vite
2 - et comme le le mélange eau-air est peu dense, la dérive, le safran tout comme l'hélice sont inefficaces...
3 - le bateau tend à se mettre en travers de la vague (to broach, en anglais)
La meilleure explication que je connaisse est malheureusement en anglais dans cette video officielle des autorités de pêche de Nouvelle -Zélande (barre de Greymouth) mais les images sont parlantes: à partir d'environ 6'

20 fév. 2016

Attention, GROSSE ERREUR dans la houle ce n'est pas l'eau qui avance!! mais simplement l'onde...Le bateau doit donc compenser la gravité pour monter (puissance) ou accélérer pour descendre (surf) avec bien sur les difficultés de contrôle selon vent et déferlement au sommet de la vague...

20 fév. 2016

Merci Roberto pour ton intervention qui pose bien les problèmes...

20 fév. 2016

Bien évidemment, je parlais d'une houle théorique monochrome ne déferlant pas , mais n'est ce pas la base?...ensuite si la houle déferle ou commence c'est une autre histoire , il y a beaucoup de turbulences pouvant entraîner des effets très variables selon la géométrie, les conditions etc...Et justement ça devient complexe et d'ailleurs étudié en bassin d'hydrodynamique après Bac + 25...

www.ec-nantes.fr[...]09.kjsp

20 fév. 201620 fév. 2016

Attention, GROSSE ERREUR dans la houle ce n'est pas l'eau qui avance!! mais simplement l'onde..
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Très grosse simplification qui ne correspond pas à la réalité et surtout aux phénomènes qui interessent un bateau.
En plus de ce que indique Pytheas qui est plus lié aux barres, déferlantes etc, même dans une vague qui ne déferle pas, "l'eau bouge".
Exemple le plus immédiat: les courants orbitaux: pour faire rapide, sur une vague supposons de hauteur 2m et période 6s (donc qui ne déferle pas, qui avance tranquillement), dans le creux il y un courant opposé d'environ 1m/s donc 2 noeuds, sur la crête il y a un courant en faveur similaire: quand le bateau descend il est donc soumis à une zone de courant en faveur sur l'arrière, et un courant contraire sur l'avant. Si le bateau fait moitié longueur de vague (ok il serait très gros) il prendrait ce couple de rotation en plein, un bateau plus petit est soumis à des effets rotationnels alternatifs (très évidents dans les bateaux de la vidéo des barres NZ). Le courant en faveur sur l'arrière en plus réduit l'effet évolutif du safran (outre à eventuellement la moindre densité, mousse etc).
Il y plein de mouvements d'eau dans les vagues même pas déferlantes, chercher dérive de Stokes, circulation de Langmuir, etc ça bouge dans tous les sens :-)

17 fév. 2016

Tout à fait d'accord avec Pytheas 54. A quoi j'ajouterai que, du fait de la faible densité de l'eau, le bateau s'enfonce plus (penser à donner un ou deux pieds de pilote supplémentaires).
Bref, ce genre d'entrée c'est un peu pile ou face : il suffit qu'un train de houle plus gros que ceux que vous avez observés pendant de longues minutes vous prenne au mauvais moment et vous êtes, c'est le cas de le dire, dans une "mauvaise passe". :-)
Pour ceux qui n'ont jamais pratiqué ce genre de surf, je voudrais ajouter que dans le cas de La Rose, donner de la barre à tribord à fond pour suivre le pilote alors que le bateau dévale la vague n'est pas non plus une manoeuvre recommandable : le bateau qui avance à ce moment à 10 ou 12 noeuds se mettrait immanquablement en travers pour aller s'échouer à toute allure, sans recours possible, sur les récifs qui sont à une vingtaine de mètres sur son tribord (un quillard n'est pas une planche de surf). De ce point de vue, le skipper de La Rose a très bien géré son affaire en suivant la vague dans l'axe et en attendant qu'elle le lâche pour faire du tribord vers la passe.
Pas de chance pour lui (et surtout pour La Rose), cette vague le lâche très près du sec et, surtout, elle est suivie par d'autres vagues un peu plus grosses qui reprennent le bateau et le poussent sur le rocher avant qu'il ait pu s'échapper vers la passe.
En tous cas, bien malin celui qui peut se caler sans coup férir sur un alignement dans de telles conditions et sur un bateau de ce type.
A l'analyse à froid des images tournées sur le bateau et à terre, la seule erreur que j'y vois est qu'il y va un peu doucement depuis le début de son entrée. J'imagine (je me trompe peut-être ?) que les locaux doivent y aller à fond, entre deux trains de houle, de surcroît sur des bateaux planants. Plus l'on traine dans ce genre de "passe", plus on a de risques de se faire choper. Mais bon, d'un autre côté je le comprends : l'endroit est rien moins qu'engageant et la tendance naturelle doit être de s'y engager sur la pointe des pieds...
Peio
Haize Egoa

17 fév. 2016

Effectivement j'avais oublié le problème de densité généré par la vague.

Merci pour la vidéo Pytheas54

18 fév. 2016

Effectivement, belle video suggérée par Pytheas. Encore des gens, les néo Z, qui ne la ramènent pas souvent mais savent de quoi ils parlent... Impressionnant.

Belle analyse de Peio, on sent qu'il a du chopper deux ou trois vagues. Surfeur?
Juste une rectification: Dans cette passe tu n'avances jamais à 10 ou 12 noeuds.
- Tu n'as jamais le temps de prendre cette vitesse (heureusement).
- Le but c'est de ne pas prendre la vague mais de passer entre deux vagues, ce qui est possible compte tenu de la faible distance à parcourir.

On va demander à Pytheas de nous calculer la vitesse moyenne de la Rose entre le début de la video et l'échouage. Normalement la video le permet. La distance c'est depuis le début du platier bâbord jusqu'à l'échouage. ici je ne suis pas assez doué.. En tout cas vous verrez, c'est très lent.

C'est difficile de comprendre la situation si l'on n'intègre pas un paramètre important. La passe est très courte. Si l'on enlève la phase d'approche ou on observe et on navigue au ralenti, la partie réellement dangereuse où il faut être bien aligné dure environ 50 mètres. Au Max, et encore...Eventuellement on peut ressentir la mer qui lève un peu sous les fesses, à l'approche de la suivante. Mais pas plus. D'ailleurs on voit la Rose dans la mousse, mais pas réellement dans un vrai surf, ni dans des déferlantes.

Les 4/5 du temps (approche) tu es quasiment au ralenti maximum.
- Pour ne pas percuter le pilote ( à peine 10 mètres devant toi) qui lui, attend la vague. Cà a été ma plus grande difficulté. Cà n'est pas évident et lui, le pêcheur-pilote ne connaît pas nos bateaux, donc...
- et parce que la stratégie c'est bien de laisser passer une vague ou un train de vague et de passer AVANT la suivante.

Sur ce plan les images sont trompeuses (Zoom, angle de vue) et tournées par quelqu'un qui, comme nous tous, a envie de ramener de belles images, valorisantes.

Peio a raison.

D'abord, on y va parce qu'on nous a dit qu'on pouvait y aller. On a à faire à des marins.
Quand on a décidé d'y aller (erreur ou pas, on en a assez parlé plus haut) Il n'y a plus de question à se poser sauf à faire dumieux que l'on peut la seule chose qu'il y a à faire, suivre le pilote.

Tout le discours, très juste entendu plus haut sur les trains de vagues qu'on attend, je suppose que tout le monde le connaît peu ou prou. L'idée est la même partout dans le monde, et c'est ce que fait le pilote: observer les vagues et, en fonction de sa connaissance précise des lieux, y aller au bon moment.

ans de telles circonstances il faut absolument identifier sa tâche. Elle n'est plus de philosopher, d'écouter ce que dit la belle-mère à l'étrave ou sa femme qui tient la caméra pour ramener des images à ses copines et à la famille. Elle est de SUIVRE LE PILOTE. et ce n'est pas simple.

On sent comment réagit le bateau, on progresse lentement (avec le sentiment d'avancer dans un entonnoir). on voit si on a bien le bateau en main, on essaie de voir si on arrive à trouver la bonne vitesse par rapport au "pilote".
On règle la distance entre le pilote et son bateau pour ne pas être trop loin et suivre sa trace sur le fond et aussi, s'il s'arrête pour attendre une vague, pouvoir laisser courir sur l'ère et non battre en arrière. Si possible ne jamais arrêter son bateau.. On peut faire quelques essais de barre. Et on regarde les vagues et le pilote.
Ensuite, quand on voit qu'il se positionne pour rentrer, on barre pour le suivre et se placer dans l'axe de la passe. Quand on ne la voit pas on vise le bord du quai de droite. Et On regarde ou passe le pilote.
Il n'y a aucune raison de perdre le pilote comme le skipper de La Rose l'a perdu. Il est à 15 ou vingt mètres devant soi.
Moi j'aurais aimé entendre le skipper de La Rose hurler VOS GUEULES pour ramener le silence sur le bateau et faire la seule chose, LA SEULE, qu'il avait à faire, bien comprendre ce que faisait le pilote et le suivre. Là on sent qu'il est à l'écoute de ses équipiers. A quoi sert le pilote alors? Et s'il ne sert à rien pourquoi l'incriminer?
Etre trop à l'écoute des équipiers dans un moment tendu et comportant des risques c'est une façon d'accepter la dilution des responsabilités. Si je me plante, je pourrai dire que ce n'est pas de ma faute.
Qu'on se comprenne bien. Je ne suis pas macho. Si le skipper est une femme et qu'elle hurle VOS GUEULES, je dis bravo.
Et je ne suis ni autoritaire ni colérique. C'est juste qu'il y a des moments qui ne sont plus au bavardage.
Il n'y a qu'à observer le silence qui règle dans une passerelle de cargo en approche d'un port qu'ils connaissent pourtant parfaitement.

Sur l'idée générale (qui n'est pas notre affaire. On suit le pilote..) Peso à bien décrit les choses.
L'idée c'est de faire un Z. On est à gauche, plutôt au ralenti. AU RALENTI parce qu'on n'a pas d'eau à courir, de toute façon. Passe courte (je me ré répète...).
C'est une zone qui laisse le temps de laisser passer les vagues et surtout.... qui permettrait de faire demi-tour s'il le fallait puisque l'eau libre est à droite. On rase le platier qui est à gauche (voir cartes de Pytheas).
Au moment de la fin d'un train de vagues, on accélère et on revient sur la droite nettement, on se positionner dans l'axe de l'entrée. C'est le seul moment où on accélère pour arriver dans l'abri du port avent la vague suivante. C'est un coin où il ne faut pas traîner.
C'est ce que le pilote demandait. C'est ce qu'il a montré au skipper de La Rose. Mais celui ci ne l'a pas suivi.

Cela dit. Beaucoup de plaisancier n'ont jamais connu des entrées dans le vagues. D'autres n'ont jamais échoué sur béquilles à marée basse. D'autres n'ont jamais eu à calculer pour passer le raz de sein ou le Blanchard, et ceux qui connaissent ce qui précède n'ont peut être jamais connu le coup de vent de 45 noeuds qui vous prend en cinq minutes, vent dans le nez, en Méditerranée. Nous connaissons pas mal de choses et nous en ignorons beaucoup plus.
Je pourrais vous en raconter des bêtises que j'ai faites, si stupides que j'en ai encore honte vingt ans après.Et alors...
Quand on fait un tour du Monde, on est tout, tout petit.
Le mérite de ce post est bien d'apprendre, tous , un peu de ce que savent les autres...

Haize Egoa (comme dit Pierre-Peio).

18 fév. 2016

Oui, ancien surfeur (aujourd'hui j'ai passé l'âge et la condition physique qui est nécessaire pour prendre des vagues "intéressantes"). Mais j'ai surfé sur tout un tas d'engins : d'abord le planky quand j'étais enfant, puis en canoë canadien, en "long board", en Hobbie-cat (14 et 16'), en kayak-surf et une ou deux fois (bien involontairement) en quillard.
Avec les Hobbie-cat, nous partions et revenions de- à la plage de la Milady, près de Biarritz, dans des vagues qui dépassaient parfois les 2m. C'est impressionnant et il faut bien calculer son coup car il n'y a pas de moteur pour prendre de la vitesse. Le risque est de chavirer ou d'enfourner, de se mettre en tortue et de casser le mât sur le fond.
Mais ce qui me rappelle le plus Hanga Piko est l'arrivée au port Vieux de Biarritz (pour ceux qui connaissent) lorsque ça déferle. Elle est très étroite avec une falaise à tribord et les digues à babord et, de plus, on s'y trouve complètement déventé ce qui rend l'entrée en surf obligatoire. Malgré ma bonne connaissance du lieu (et des vagues), j'ai toujours serré un peu les fesses à cet endroit lorsqu'il y avait de la houle un peu grosse.
Le canoë canadien avec lequel nous surfions "pour le fun" m'aura appris empiriquement beaucoup de choses, dont les bases théoriques qui sont présentées dans la vidéo Néo-Z de Pytheas54. Comme vous le savez, c'est une embarcation non-pontée à arrière.... canoë. Il n'est donc pas souhaitable de se retrouver dans le déferlement car le bateau se remplirait immédiatement par l'arrière. Or sur des vagues un peu grosses, la prise de vitesse fait que l'arrière s'enfonce considérablement, que sur la pente de la vague le canoë ne touche l'eau qu'en son centre et que l'équipier avant se retrouve à 2m ou plus au-dessus de la surface, sa pagaie ne remuant plus que de l'air. Il revient alors à l'équipier arrière de donner le petit coup de barre nécessaire (en coinçant la pagaie contre le plat-bord avec une main) pour désaxer légèrement le canoë de façon à continuer le surf en restant à l'extérieur du déferlement. Un peu trop et c'est le chavirage immédiat (comme sur la vidéo Néo-Z), un peu "pas assez" et c'est le remplissage dont je parlais plus haut.
Ca paraît simple, raconté comme ça, mais je ne compte pas les fois où nous avons dû ramener jusqu'au rivage le canoë rempli (au milieu des déferlantes qui aident bien à ce moment) ni le nombre de fois où ma pagaie a cassé net en donnant ce petit coup de barre. Il m'est arrivé aussi de prendre la vague trop tard, avec pas assez de vitesse initiale et de planter en arrivant en bas : là, on se fait très mal aux jambes qui dérapent sur le fond du bateau et au ventre en atterrissant sur le banc central.
Il est évident pour moi que ces manoeuvres sont quasi-impossibles à accomplir correctement avec une barre à roue un peu démultipliée, tant la réactivité doit être instantanée et tant les efforts sur le safran sont importants.
C'est pourquoi sur Haize Egoa j'évite autant que possible les départs au surf sur des grosses vagues (>3m) déferlantes. Pour l'avoir expérimenté 2-3 fois involontairement, j'ai retrouvé toute la difficulté du surf en canoë à quoi il faut ajouter la poussée du vent si le bateau vient à se mettre en travers. Je pense que c'est la raison du chavirage de ce malheureux catamaran à l'entrée du port de Saidia (Love-Love, je crois) pour parler d'un autre accident qui m'a posé question.
Peio
Haize Egoa

19 fév. 2016

Impressionant. J'y repenserai la prochaine fois que je boirai une bière au Port Vieux...

19 fév. 2016

salut a tous
déja beau débat et avec du sérieux de votre part,mais ya une chose qui me taquine,ya quand meme un probleme avec l'alignement,moi je vois ca avec le pavé a coté je rentre pas

20 fév. 2016

C'est une curiosité touristique quand un alignement passe sur un sec. Beaucoup sont tentés d'aller voir ;-)

20 fév. 2016

Moi aussi je déc.nne mais à un poil prés.

20 fév. 2016

L'alignement ne passe pas sur un sec.. Ce serait trop drôle (je déc..nne..)

19 fév. 2016

Tu as raison. C'est pour çà que l'Armada impose un "pilote".

20 fév. 2016

@Malgayanne
Merci pour ce type d'infos toujours utiles et bravo pour vos navigations apparemment réussies.
J'essaye (avec moins de succès que vous) de réaliser des petits films alliant, photos, extraits videos etc...J'ai vu sur votre blog une video illustrant l'usage des cartes google (ou autres) mais elle ne fonctionne pas pourriez vous la réactiver ou donner un lien ici?
Merci par avance!
Jakez sur Kiglaz

20 fév. 2016

Navigations réussies, navigations réussies... il y a certains épisodes dont je ne suis pas fier...
Pour la video sur le montage video je la remets sur youtube... dans quelques minutes, disons une heure. je mettrais un lien ici. A ta dispo pour des conseils. C'est un sujet qui m'intéresse beaucoup.

Kenavo

20 fév. 2016

OK Merci...

20 fév. 2016

OUPS... comment intégrer un itinéraire ou une séquence Google earth dans nos videos amateur.
Au fait je connaissais les kidu, mais pas les kiglaz, quelle explication?

20 fév. 2016

Kiglaz .. le chien est devenu bleu après un passage en Calédonie...

20 fév. 2016

Ah, gast, cui-çi il a pas eu de pot! On a peut être des relations communes là-bas, qui sait?

21 fév. 2016

Pour répondre à Sigmund, j'ai réalisé une nouvelle video qui vous permettra d'améliorer vos films de voyage en y ajoutant facilement des séquences video depuis Google earth avec Quick time.

21 fév. 2016

je ne dirai qu'une chose
:pouce:

21 fév. 2016

Très bien fait

Merci

21 fév. 2016

Mer i

21 fév. 2016

Pour ne pas polluer ce forum dont l'objet est autre, si vous avez des questions ou commentaires sur la vidéo contactez moi directement.

22 fév. 2016

OK bien que sur mac j'avais pas pensé à Quicktime, je vais enfin pouvoir illustrer mes récits de voyage entre Brest et Camaret...

Merci encore et bonnes naves!

21 fév. 2016

Bin non, tu ne pollues pas, bien au contraire.
Merci, je pense qu'on est nombreux à en profiter. :pouce: :bravo:
Pascal :alavotre: :alavotre: :alavotre:

05 jan. 2017

Si vous voulez des nouvelles de "la rose" je crois bien que je l'ai retrouvé..... ( à gauche sur le quai)

06 jan. 2017

Bonne année à tous, bonnes navigations et que Neptune nous apporte la sérénité, l'humilité qui nous écarterons des chemins de cette malheureuse Rose.

06 jan. 201716 juin 2020

Oups excusez moi ! voilà : Au début j'avais des doutes car : pas la même couleur d'antifooling ... mais en regardant les photos de plus près.. il semblerai que ce soit bien lui. ( regardez par vous même sur google MAP )

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