les aciers, ça pourrit de l'intérieur

Bonjour,
Un de mes amis qui a possédé un bateau en acier pendant de nombreuses années, jure qu'on ne l'y reprendra plus.
Il me dit "tu sais le problème, c'est pas tellement de donner un coup de ponceuse et de peinture sur les points de rouille dès que tu les aperçois...c'est de devoir démonter les vaigrages à intervalles réguliers pour contrôler derrière si la coque n'a pas commencé à rouiller de l'intérieur et ça, c'est juste l'enfer..."
Qu'en pensez-vous?
Comment est ce que les propriétaires de bateau acier s'arrange avec ce problème?

L'équipage
15 déc. 2017
15 déc. 201715 déc. 2017
2

Donc, le titre n'est pas bon, ce n'est pas l'acier qui pourrit de l'intérieur mais le bateau. :heu:
je proposerais:" les bateaux acier, ça pourrit de l'intérieur ?"

15 déc. 2017
0

C'est exact.
J'ai un copain, spécialiste en structure acier et farouche partisan de ce matériau... qui après deux voiliers de voyage acier est passé à l'alu.
Il faut traquer tous les endroits où l'eau peut stagner à l'intérieur au niveau des lisse et des membrures.
.
Après la vente de son dernier bateau acier, à l'état exceptionnel, il a fini traîné au tribunal par le nouveau propriétaire pour vice caché.
Dans un coin inaccessible du bas de la quille, la rouille a bouffé l'acier de l'intérieur, et lorsque le nouveau propriétaire a caréné, il a suffit d'un coup de Karcher pour qu'un trou apparaisse.

15 déc. 201715 déc. 2017
0

est-ce qu'un schoopage ou revêtement zinc meta après sablage ne donnerait pas de bons résultats ?
ces traitements ont une adhérence exceptionnelle, il faut vraiment y aller fort pour faire un éclat
et théoriquement, un fois que le vaigrage est posé dessus, il ne devrait pas y avoir d'apparition de points de rouille !
évidemment c'est un chantier peu attractif sur un bateau " prêt à naviguer " puisqu'il faut sabler l'intérieur après avoir tout démonté, autant partir d'une coque nue... ou avoir la chance de tomber sur un bateau où ça a été bien fait et qui a été bien entretenu
il y quand même beaucoup de propriétaires qui naviguent sur des bateaux acier depuis longtemps, par exemple l'équipage de Banik qui sembl heureux de sa coque.
bon, ils ont sablé et traité eux-mêmes avant le départ...
mais mon batau est en alu donc je suis pas le mieux placé pour défendre ce noble matériau :D

15 déc. 2017
1

C'est adage, très vieux et bien connu: "les bateaux aciers meurent de l'intérieur" est vrai et surtout fonction de ce qui a été fait ou pas fait en fin de construction.
Si tout a été fait correctement il n'y a pas de raison de s'amuser à tout démonter pour vérifier.
Votre ami avait donc de sérieux doutes sur la qualité initiale de la protection interne.
Pour l'extérieur un sablage se fait refait entre 10 et 20ans.
Pour l'intérieur il faut avoir vraiment des raisons majeures d'alors absolument tout démonter.
Seule consolation l'acier se découpe et se soude facilement.
Les zônes vitales les plus touchées seraient surtout les fonds qui habituellement, sauf bateaux polaires, ne sont pas recouverts d'isolants.
L'autre point exposé mais non vital est le pont.
Un pont réalisé en inox est idéal pour s'épargner grandement un entretien effectivement fastidieux.

15 déc. 2017
4

il faut vraiment que le bateau ait été construit " à l'arrache" pour que des trous se produisent dans les fonds! Et avant qu'une légère corrosion de surface détruise des tôles normalement traitées de 7 ou 8mm, il va se passer un peu de temps. Pour avoir ramassé un bel OFNI au large de Brest par mer formée, je préfère "taper" avec une coque acier qu'avec un sandwich balsa...

15 déc. 2017
2

A mon port d'attache j'ai vu en réparation pour vente (à un gogo?) un gros acier construit n'importe comment, multi ravaudé (œuvres vide en patchwork), et qui avait coulé dans le port par corrosion sur l'avant. L'élargissement du trou pour souder un nouveau patch permettait de voir l'étât désastreux de la structure interne locale.
Ce type de construction lamentable à tous les points de vue a malheureusement alimenté la mauvaise réputation des coques acier.

15 déc. 2017
3

si un bateau acier "pourri" de l'interieur c'est qu'il a été mal construit ,tout simplement .

et c'est assez drole de voir autant de sablage là on le bateau rouillera le moins

15 déc. 2017
0

Bernard M., paix à son âme prodigieuse, le maître de bien des marins que je connais, disait qu'un bateau en acier ne requiert qu'assez peu de soins en définitive. un peu de peinture barbouillée dans les fond et basta. à condition que l'ensemble de ces fonds soient bien accessibles dans leurs moindres recoins et que par tradition (ou magie noire ...) on n'y dépose pas de pièce en argent (du cuivre en loccurrence) ... il en est de même sur tous les cargos du monde: de la grosse mélasse en couches épaisses à intervalles réguliers.

15 déc. 201715 déc. 2017
1

Le secret, c'est de bien ventilé.

Surveiller tout les 6 mois, regarder partout. Ne pas attendre que la rouille se développe et traité.

En cas de problème, on découpe la tôle et on ressoude un bon bout.

Ce qui est assez facile.

Si on achète des le départ, un bon bateau, l'acier n'est pas un problème.

En revanche,un bateau avec des épaisseurs faible, du cache misère etc.....

C'est la merde.

L'acier, c'est très solide, ça se traite et se répare facilement...

A la condition, d'avoir un bateau qui tiens la route, l'acier, ça vaut le coup.

Donc, ça dépend du bateau, sur lequel on va tomber....

La condensation, va tué le bateau de l'intérieur. D’où l'importance de la ventilation.

16 déc. 2017
2

le secret est à l'origine du bateau ,à sa construction ,et à ça conception ..si ces étages ne sont pas correcte exécuté s'est foutu à vie ..il n'y aura rien à faire l'acier rouillera toujours ..

un seul petit exemple tout bête : peindre sur la calamine de laminage ...la rouille se logera dessous et on pourra mettre 20 couches de peinture la rouille reviendra tot ou tard

16 déc. 2017
0

C'est un bon résumé. Si on fait pas le ba ba du traitement anti co, il y aura forcement des problemes.

16 déc. 2017
0

La bonne solution c'est un sablage méticuleux de l'intérieur (norme SA3) et immédiatement après chouppage. C'est à dire projection de zinc. Voir de lien :www.ameriquesvoilier-expeditions.org[...]19.html

16 déc. 2017
0

la vraie solution c'est de faire comme font tous les grands chantiers du monde : achéter des acier de qualité marine et pas de l'ordinaire et d'acheter des toles prepeinte en usine , c'est à dire decalaminé , detendu ,et peinte au four ...

et ensuite on commence le boulot ....et on soude continue partout ,partout ,partout , resto ,verso ....

16 déc. 2017
0

je ne comprends pas bien ce que tu veux dire

16 déc. 2017
0

Ce que je ne comprends pas avec cette solution, c'est qu'il y aura forcément une zone non-peinte au niveau des points de soudure ...
On fait quoi alors, on fait un choupage uniquement sur les lignes de soudures ?
Est-ce même possible ?

16 déc. 201716 déc. 2017
1

Je possede un voilier en acier depuis 1976 que j'ai construit sur antibes , plan subrero , sablé interieur et exterieur meta , et il est exact que la rouille se produit par l'interieur avec l'eau , pour ma part j'avais coupé les lisses sur 2 cm au point bas, pour que l'eau ne reste pas et un bac en inox dans la quille avec une pompe de cale , de plus tout les endroit bas je graisse avec de la graisse epaisse passée au pinceau , ca durcit avec le temps et c'est super étanche , mais naturellement il faut que tout les fonds et cotés soit accessibles , pour ma part de puis 40 ans aucun problemes .

16 déc. 2017
0

sablé à l'interieur , mais il y a des endroits non sablé et ou la calamine est resté en place ,sous l'épaisseur des raidisseurs et là il y a risque de rouille ...

il faut donc souder étanche les raidisseurs ..dans mon temps jadis les raidisseurs sous la ligne de flottaison (condensation) et dans les zones humide (cuisine,buanderie) était soudé étanche recto,verso et m^me sur l'épaisseur aux extrémités les cordons de soudures étaient fermé le recto verso était rejoint par la soudure sur l'épaisseur ... donc aucun nid a rouille sous les raidisseurs possible ...et la tole était aussi avant soudure décalaminé ...donc sous les raidisseurs ,pas de calamine et comme il était impossible de peindre ,donc étanchéité par soudure ....

16 déc. 2017
0

Certes, ça ne se passe pas en milieu salin mais c'est le même principe puisque ce qui fait pourrir la face interne de l'acier c'est la condensation.

J'ai aménagé une péniche au milieu des années 80.
On s'est posé de nombreuses questions au sujet du vaigrage quant à la condensation.

A l'époque, beaucoup me conseillaient très vivement de laisser un vide d'air entre l'acier et le vaigrage.

Après avoir visité de nombreux bateaux de commerce fluviaux en cours de transformation sur des chantiers, dont certains avaient 50 ans de bons et loyaux services, le constat avait été sans appel : ceux qui n'avaient pas souffert de la condensation étaient ceux sur lesquels on avait collé un isolant à même l'acier et donc sans vide d'air.
Pour les plus anciens, c'était des sandwichs de 2 ou 3cm d'épaisseur fait de papier-laine de verre-papier, collés au goudron sur l'acier et les membrures.

J'ai fait la même chose. Dans mon cas j'ai collé au goudron des panneaux de laine de roche de 5cm d'épaisseur à même l'acier.
Depuis le bateau a été revendu et les nouveaux propriétaires ont découpé la tôle à certains endroits pour transformation.
J'ai suivi le chantier.

Là où ça avait été bien fait, la tôle est parfaitement saine.
Là où ça a été fait plus légèrement ou mal fait, la tôle a été légèrement attaquée par la rouille.
Donc : surtout pas de vide d'air.

L'idéal, comme dit plus haut, c'est la ventilation naturelle permanente ce qui est impossible sur un bateau ne serait-ce qu'à cause de la prise d'air basse.

16 déc. 2017
0

C'est aussi le principe que je préfère ...Un gros isolant étanche collé à même l'acier (après traitement quand même)
Notez que l'on ne peut alors plus faire d'inspection visuelle ... Mais que des technologies permettent tout à fait de contrôler la corrosion interne depuis l’extérieur ! (c'est ce qui est utilisé pour contrôler les tuyaux, les réservoirs, ou globalement toutes les structures creuses)

16 déc. 2017
0

"des technologies permettent tout à fait de contrôler la corrosion interne depuis l’extérieur"

C'est comme ça qu'on contrôle l'épaisseur des fonds pour expertise quand le bateau est sur cale.
C'est un appareil électro-magnétique qui donne l'épaisseur d'acier sain.
Même si à l'intérieur il est recouvert d'un centimètre de rouille façon "pâte feuilletée".

Sur une péniche de type Freycinet (38mx5m), l'expert marque à la craie environ 200 points qu'il souhaite contrôler sous le bateau, soit 1 point par m2.

Il faut ensuite très légèrement meuler ou poncer à l'emplacement des points pour arriver à l'acier brut (pour dégager peintures, antifoulings, concrétions, salissures ....).

On obtient une épaisseur en dixièmes de mm mais il est possible d'obtenir une précision supérieure suivant le type d'appareil utilisé.

16 déc. 2017
1

c'est exacte :il faut collé l'isolant sur la tole mais laisser une lame d'air entre l'isolation et le vaigrage ,pas entre la tole et l'isolant

16 déc. 2017
0

oh je ne sais combien de paquebots des plus longs du monde Caroff a étudié mais je puis te dire que dans tous les grands chantiers que j'ai frequenté et m^me dans les plus petits c'est la regle : isolant sur la tole tenu avec des aiguilles soudées (la colle se decolle) sur la tole (materiel special) et une lame d'air entre l'isolant et le vaigrage .... et j'ai en dessiné des principes d'isolation ;des tas mais bon ce n'est pas forcement une reference (mdr)

coller avec de la colle je serais un peu interrogatif aussi ... disons plaqué sur le bordé ...

et une erreur à eviter ,l'isolant doit descendre sous la ligne de flottaison de plusieurs decimetre sinon la condensation remonte

16 déc. 2017
0

Si pas de colle, on est d'accord, mais comme tu avais dit collé, j'ai pensé colle et non plaqué! :pouce:

16 déc. 2017
0

@calypso2 : Ce que tu dis ce discute!, T'as peut-être raison, mais si tu relis les nombreux articles de Caroff dans feu Loisirs Nautiques, il te dira de ne pas coller, mais de plaquer l'isolant coincé entre les lisses... Avait il tort ou raison??? Personnellement, j'avais, sur un Rêve d'Antilles de l'isolant plaqué et n'ai jamais eu de rouille (oeuvre mortes). Oeuvres vives, pas d'isolant, c'est à dire à l'intérieur, tout ce qui était dessous la ligne de flottaison.

16 déc. 2017
0

Les bateaux acier, pourrissent de l' intérieur , si ils ne sont pas sablés et zingués à l intérieur. J ai un bateau acier qui à 25 ans et pas de rouille à l'intérieur.A surveiller, sous la cuisine et le coin toilette, sinon Control et nettoyage des fonds tout les ans .

16 déc. 2017
0

aucun isolent , une coque en blanc et de bon panneaux ouvrant ?

16 déc. 2017
0

Le problème souvent avec les voiliers acier anciens ce sont les lisse en T. Avec des lisses en I il y a beaucoup moins de problèmes car la rouille éventuelle peut être traitée parfaitement. Mais pour reprendre un des posts précédents une construction de m... reste une construction de M...!!!(majuscule!)

16 déc. 2017
0

le sondage des tôles ça donne une indication mais c'est pas la panacée
de la corrosion très chiantes et localisée peut facilement passer à travers du quadrillage, notamment dans des endroits peu accessibles des fonds, puisard, quille, sous la baille à mouillage, région du tube de jaumière ou d'étambot
c'est le soucis du bateau de ma voisine de chantier elle a bien sondé mais plusieurs points assez graves sont passés inaperçus

Dragonera Nord

Phare du monde

  • 4.5 (105)

Dragonera Nord

2022