Voile rigide comment ça marche?

Salut,

Je suis tombé sur une photo de Yellow Pages, qui avait une voile rigide, c'est quoi l'avantage, comment ça se règle, le profil est il issu de standard de l'aviation type NACA?

Bon beh si y'a un architecte en herbe ou pas qui peut éclairer ma lanterne, merci!

A+

Nouch

L'équipage
02 sept. 2005
02 sept. 2005
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c génial sauf pour :
virer car par définition une voile rigide n' est pas déformable
réduire, car par définition..
Sinon le gain est énorme.Il y a des recherches passionnantes sur des voiles non pas rigides mais épaisses, au rendement intermédiaire mais permettant de naviguer tribord ou babord amure avec la meme voile.
Le principe est que l intrados est la face tendue , donc plate et l' extrados la face détendue donc convexe.Maintenant est ce qu' à l' usage c'est gérable?
Le problème a ete abordé au niveau des deltaplanes ou il y a soit des ailes rigides soit des ailes souples a voile double:intrados et extrados, sauf qu' il n ' y a ni ris ni virement..

02 sept. 2005
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Vraie fausse bonne idée

La voile rigide n'est pas vraiment une nouveauté.
Les Austronésiens (dont descendent les Polynésiens) l'ont inventée
il y a environ 25 siècles.
En restent les témoignages des grands navigateurs de l'époque Cook,
Bougainville, la Pérouse. Par exemple: le trimaran dissymétrique des
îles Torrès (évolution du prao) avec une voile en assemblage de lattes
horizontales qu'il suffisait d'ouvrir comme un store vénitien pour
laisser passer l'air et donc réduire la voilure.
Ou encore le prao de l'archipel Motu Hiti porteur d'une grand voile
également végétale, rigide, rotative et inclinable (plus on la ramène
à l'horizontale, plus la prise au vent diminue)

Aujourd'hui, en fait depuis Manfred Curry au début du siècle passé,
les essais portent sur des profils inspirés des ailes d'avions.
La problématique entre intrados au vent et extrados sous le vent pourrait
être résolue par un axe rotatif sur 360° (on n'ose plus dire un mât)
Cela fonctionne en théorie, mais en pratique c'est ingérable au delà
de force 4 ou 5. Et encore...

A défaut, la configuration prao, peu réaliste pour des bateaux de quelque
importance. Pour virer de bord, on s'arrête et on repart dans l'autre
sens. La poupe devient la proue, mais l'intrados rigide continue
d'utiliser sa concavité.
Mais bon, faut aussi déplacer le gouvernail.
Ce n'est pas très pratique. :-)

L'approche aile delta devrait prendre en considération les travaux et
essais d'Otto Lilienthal qui, avant les frères Wright, savait contrôler
en vol plus lourd que l'air en gauchissant les extrémités des ailes
de ses planeurs (ancêtres des ailerons)
Et aussi en travaillant sur la possibilité de flaps ou becquets d'une
surface plus importante qu'en aéronautique.
Enfin, des études et expérimentations ont été menées sur des voiles
rigides à géométrie variable, au moins partiellement, par exemple
déformables de l'intérieur grâce à la pression de l'air et/ou des vérins.

Ainsi, en théorie, on sait faire la voile parfaite:
Rigide, capable de défléchir le vent grâce à une machinerie interne
et/ou des appendices mobiles, et réductible par ouverture des structures,
retrait des appendices ou emboîtement des éléments comme une canne
à pêche télescopique.
Mais cela coûte une fortune à réaliser.
Et, pour quel résultat?
On a un butoir imposé par la viscosité de l'eau qui commence à devenir
caoutchouteuse à 45/50 knts et dure comme du béton à 60.
Les pilotes d'hydravions en savent quelque chose, lorsque trompés par
l'effet miroir ils font l'arrondi un peu trop haut.

Voilà pourquoi, amha évidemment, la voile rigide a été la fausse bonne
idée... Dont ont découlé des concepts valides tels que les mâts ailes,
les gréements rotatifs et les GV à fort rond de chute entièrement lattées.
Mais après tout, n'est-ce pas ainsi que la Science progresse, en
tâtonnant et en trouvant souvent ce qu'elle ne cherchait pas?

02 sept. 2005
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Si je comprends bien:
Un bateau de run de vitesse tel que Yellow Pages ne fonctionne que sur un bord si son aile est dyssimétrique (type aile d'avion)? peut fonctionner sur 2 bords si il arrive à inverser son extrados et son intrados?

That's it?????

Merci, A+

Nouch

02 sept. 2005
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rigidité , rigidité , éternel problème que l'homme
a toujours cherché à maitriser ........sans connaître forcément le succès espéré ;-)

amicalement

02 sept. 2005
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voile d avant épaisse?
si on considère un foc double dont les lattes sont suffisamment souples pour une fois étirées, donner un intrados plat ou la pression statique sera élevée et un extrados constitué du second foc latté non tendu donc convexe ou l' écoulement sera accéléré donc, on réalise une aile épaisse dont le rendement aérodynamique est trés intéressant. seule contrainte, double écoute.
A la limite, on peut meme imaginer notre foc tangonné double monté sur wishbone qu' on ouvre au portant en trinquettes jumelles.
Pour réduire la puisance, on affale l intrados et on brise le rendement.
Bien sur ,si ca pouvait marcher,ca ferait longtemps que etc..souvenons nous que lorsque les premiers occidentaux debarquerent dans le nouveau monde, on y ignorait l 'usage de la roue,on y vivait toujours a l age de pierre,non pas que les indiens aient ete des crétins congénitaux mais, tout marchait si bien tant qu'on faisait comme les anciens..alors pourquoi innover?
Quelle serait l' économie de guindant et de recouvrement par rapporta un genois traditionnel, that is the question?

Personnellement, en vol libre,le jour ou les ailes avec voile d intrados et d extrados ont remplace les voiles simples , la finesse a doublé...
Sur mon boat ,je monte les écoutes génois et solent ensemble sur le rail d' écoute et c' est gérable!

02 sept. 2005
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Il y eu beaucoup d'essais...

Autant que je m'en souvienne, des systèmes similaires ont été essayés
au début des années 80. Voiles d'avant et GV à double épaisseur,
gonflables, avec des structures mobiles internes. Ou encore système
à balestron dont a été équipé, entre autres, Elf de Marc Pajot.
Le balestron, une sorte de croix formée d'une bôme fixe et d'un tangon
dans son prolongement, le tout articulé autour d'un mât aile
rotatif.

Ainsi, foc, mât et GV forment un système unique, assurant sur le papier
un écoulement optimal, réduisant les trainées parasites et se rapprochant
le plus de l'aile rigide tout en gérant les géométries concaves-convexes.

Pourtant, tous ces systèmes ont été abandonnés malgré des résultats
encourageants. Parce que, quand ça fonctionnait, c'était assez
fragile. En outre les mouvements de la mer parasitaient le système.
Ce qui évidemment avait échappé aux tests en soufflerie.

Enfin, dernier paramètre: Le devis de poids.
Ce genre de système était lourd, donc il exigeait des renforts structurels
importants et l'on perdait ainsi une grande partie de l'avantage
aérodynamique.

02 sept. 2005
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je me console
en me disant que rien n' est plus joli qu' un bato a voile traditionnel

Cape Point, South Africa

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