Patagonie - iles chonos (chili)


La houle du golfe diminue et le soleil éclaire les nombreuses voiles des pêcheurs - L'arrivée est là,toute proche: VALDIVIA par 40° Pacifique Sud - J'ai guetté la terre depuis le lever du jour, le CHILI est apparu.

pentagonie- chonosLa houle du golfe diminue et le soleil éclaire les nombreuses voiles des pêcheurs - L'arrivée est là,toute proche: VALDIVIA par 40° Pacifique Sud - J'ai guetté la terre depuis le lever du jour, le CHILI est apparu ; très beau tant on avait envie de rentrer dans la rivière- Il nous aura fallu 17 jours pour aller de Salinas(EQUATEUR) à l'ile de Pâques et de là, 19 jours pour atteindre le CHILI avec 3 jours de calmes blancs - Au petit yacht-club ,nous rencontrons yves et florence qui ,parti de France sur un joli voilier de 8 mètres
"morgane" Ont longé l'Amérique du sud jusqu'à USHUAIA et viennent de remonter Les canaux de Patagonie avec pour seuls instruments civilisés un Sextant et un loch

La perspective de coups de vent forts nous fait un peu peur , le tracé des canaux est intriguant : par oû dois-t-on Passer dans ce dédale , oû mouiller en sécurité ?

Yves et Florence nous donnent des infos et le schémas des mouillages
Qu'ils ont pratiqué - fort de leur expérience, nous partons à PUERTO
MONTT pour les appros - OCTOPUS avec sa grosse capacité de charge est transformé en supermarché itinérant ; c'est sûr que l'on ne va pas mourir de faim …
Petit à petit nous éloignons de la civilisation et apprenons à connaître la region des chonos - c'est chaque soir un nouveau mouillage, le plus souvent près d'une cascade pour avoir un meilleur fond grâce aux alluvions- là , pendant que nous sirotons un Pisco (alcool de vin local),les lions de mer (lobos) s'approchent et nous regardent avec curiosité ; on aurait envie de sauter à l'eau pour jouer avec eux ,mais nous n'avons pas leur fourrure … S'il y a un poste de l'Armada, nous leurs rendons visite pour leur donner notre plan de route -Ils sont très courtois et accueillant - rien à voir avec les scéances de clearance Antillaises.

Le temps change continuellement- en cas de saute d'humeur nous restons planqué au mouillage; quelquefois amarré aux arbres - c'est impressionnant de voir le canal blanc d'écume tout proche alors que nous sommes dans des eaux presque calmes ; bien abrité - comment les trouvent-on ces super mouillages qui bravent la météo ? quelquefois on a le schéma de ses prédécesseurs , pour les autres on inspecte les cartes pour trouver une anfractuosité(caléta) avec la fameuse cascade que l'on découvre à l'oreille - Si le coin nous plait , nous nous arretons quelques jours pour faire la lessive et pendant qu'elle sèche , nous partons faire de grandes ballades sur les hauteurs environnantes ou une petite explo en dinghy.

Et le vent ? dans les baies ou golfe ,il peut venir de tous les côtés - dans les canaux , il suit l'axe -il est donc soit plein arrière et on tangonne ,soit plein dans le nez et là, vaut mieux qu'il soit faible pour avancer au moteur sinon c'est le repli car les vagues sont très courtes ; tout dépend du moteur et de la facilité à s'approvisionner en fuel - Se méfier des coins avec courants: il nous aura fallu 3 jours de réparations et nettoyage à la suite d'un knock-down dans le golfe de CORCOVADO par 50nds+ de vent: mer très mauvaise et 8nds à sec de toile !

Nous n'avions pas de plan défini, juste un vagabondage en allant de plus en plus sud avant notre retour à tahiti - Il y a une zone délicate à franchir : le golfe de Penas (peine) il inspire de la crainte;un peu comme le Gascogne. Grosses houles et courants.Nous n'avons jamais eu les bonnes conditions pour le franchir - C'était devenu un peu juste pour naviguer jusqu'en terre de feu et remonter pendant l'été, d'autant plus que la remontée se fait au moteur - Nous ne pouvions pas compter sur le notre.

Les Chonos représentent plein d'iles et de mouillages- C'eut été dommage de ne pas les découvrir ,alors, nous nous sommes trouvé une nouvelle destination : le glacier san Raphaël qui est le plus nord de l'hémisphère sud - Octopus s'y est frotté aux growlers d'un étage émergé- un véritable Disneyworld de la glace avec ses bruits impressionnants lorsque les sculptures s'entrechoquent - notre Antarctique est bien là, à 46° Sud.

Naviguer au pied de la Cordillère des Andes et ses sommets enneigés alors que nous quittions les mouillages encombrés des Antilles fut pour nous un paradis du naviguateur avant de regagner le fenua.

Le voilier ,dans ces régions, a sa une raison d'être gràce à l'autonomie qu'il nous procure : Mouillages perdus, rencontres avec les bateaux de pêche ou avec les locaux car sur la multitudes d'îles qui composent les Chonos quelques une sont habitées;ce qui nous donne l'occasion d'acheter du saumon en train d'être fumé ou du jus de pommes tout juste sorti du pressoir. Le mode de vie est rural et les rencontres toujours sympathiques.

Ballades en bateau ou en dinghy, à pieds, pêche à la traine pour les saumons échappés des élevages,casier pour les crabes, gastronomie (bons produits et temps pour les cuisiner) rencontres avec les dauphins ,lobos et toute sortes d'oiseaux jusqu'à la visite d'un vison une nuit sur octopus ! On pourrais continuer comme ça encore longtemps mais la saison avance et il est temps de regagner Valdivia qu'il faut quitter en mai au plus tard ; sous peine d'attendre une saison de plus.

Bye -bye les lobos ,les saumons et les pinguoins, on va suivre la migrations des baleines vers Moorea.

Mais Chili tu nous a marqué , nous reviendrons 4 ans plus tard avec une matelote d'un an pour la descente des canaux, mais ceci est un autre voyage …

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